- Saint-Sauveur (Finistère)
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Saint-Sauveur
L'église paroissiale de Saint-Sauveur (Finistère)Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Morlaix Canton Sizun Code commune 29262 Code postal 29400 Maire
Mandat en coursJean Billon
2001-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Landivisiau Démographie Population 756 hab. (2008[1]) Densité 57 hab./km² Gentilé Salvatorien, Salvatorienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 13,24 km2 Saint-Sauveur est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Géographie
Située sur le plateau du Léon, entre les Monts d'Arrée au sud et la mer de la Manche au nord, la localité faisait partie de l'ancien évêché du Léon.
Entouré par les communes de Sizun au sud-ouest, Commana au sud-est, Lampaul-Guimiliau au nord et Locmélar, Saint-Sauveur est situé au sud-est de Landivisiau et de Landerneau les villes les plus proches. Le bourg est situé à 170 mètres d'altitude, les altitudes communales allant de 144 à 202 mètres d'altitude; le fleuve côtier Penzé est le principal cours d'eau qui traverse la commune. La commune n'appartient pas au Parc naturel régional d'Armorique mais en est toute proche, située à sa limite nord.
Histoire
Étymologie et origines
Saint-Sauveur était une trève de Commana depuis 1669 (le seigneur de Keravel construit alors une chapelle "en l'honneur de Jésus et de la Sainte Famille"[2], issue du démembrement de la paroisse primitive de Sizun, faisant partie de l'archidiaconé de Léon relevant de l'évêché de Léon et était sous le vocable de Saint-Séverin, qui fut érigée en paroisse lors du Concordat. Les habitants de la commune se nomment les Salvatoriens. Le nom breton de la commune est An Dre Nevez ("La Nouvelle Trève").
Saint-Sauveur est un démembrement de la paroisse de Sizun. Ancienne trève de Commana depuis 1669. C'est grâce aux démarches entreprises par le seigneur et les habitants du quartier de Keravel qu'une chapelle "en l'honneur de Jésus et de sa sainte famille" est construite à Parc-ar-Groas, non loin de la croix de Kerbunsou, propriété du seigneur de Keravel. La trève de Saint-Sauveur est érigée en paroisse, dépendant de l'évêché de Léon, lors du Concordat.
La Révolution française
Les deux députés représentant la trève de Saint-Sauveur lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le 1er avril 1789 étaient Jacques Abgrall et Gabriel[3].
La vie rurale traditionnelle
Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la population agricole en 1836 est de 1395 personnes, soit le total de la population communale. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : 885 ha de terres arables, 177 ha de landes et bruyères, 39 ha de bois, taillis et plantations, 130 ha de prairies naturelles ; la commune possédait alors 2 moulins en activité. Les paysans de Saint-Sauveur cultivaient à l'époque 177 ha d'avoine, 88 ha de froment, 88 ha d'orge, 12 ha de seigle, 106 ha de sarrasin, 9 ha de lin, 7 ha de chanvre, 18 ha de navets, betteraves, carottes et choux (dont 14 ha de navets), 44 ha de trèfle, 44 ha de pommes de terre, 165 ha d'ajoncs d'Europe, 265 ha restant en jachère, et élevaient 330 chevaux (160 mâles, 120 juments, 50 poulains), 390 bovins (dont 250 vaches), 350 porcs, 50 ovins (15 moutons, 40 brebis), 300 poules et 19 coqs, et possédaient 200 ruches à miel[4].
Démographie
Évolution démographique[5]: 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 638 681 1 251 1 347 1 321 1 395 1 358 1 468 1 488 1 413 1 564 1 505 1 458 1 528 1 464 1 524 1 536 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2008 1 504 1 395 1 385 1 390 1 214 1 177 1 124 1 008 930 836 806 734 646 635 654 636 747 756 Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes Commentaire: Saint-Sauveur a connu une expansion démographique remarquable début XIXe siècle, sa population faisant plus que doubler en 18 ans entre 1793 et 1821. Sa population continue, en dépit de quelques dents de scie, a croître, mais modérément dans le second tiers du XIXe siècle, atteignant son maximum démographique en 1861. Le troisième tiers du XIXe siècle correspond à une période de stagnation démographique aux alentours de 1 500 habitants. Le XXe siècle est par contre une période de déclin démographique continu, la population perdant 900 habitants, soit 58,6 % de sa population en 106 ans de 1891 à 1999, en raison d'un exode rural continu. La première décennie du XXIe siècle connaît un rebond démographique lié à la périurbanisation en raison du relatif dynamisme économique du bassin d'emploi de Landivisiau, y compris de la commune proche de Lampaul-Guimiliau où des industries agro-alimentaires son implantées.
En 10 ans, de 1998 à 2007 inclus, la commune[6] a connu 112 naissances pour 69 décès, donc un accroissement naturel nettement positif, surtout en 2007 (22 naissances pour 6 décès), ce qui illustre le renouveau démographique de la commune. Le solde migratoire, négatif avant 1975 en raison de l'exode rural (- 1,1 % l'an en moyenne entre 1968 et 1975 par exemple) est désormais nettement positif ( + 1,4 % l'an en moyenne entre 1999 et 2006). La population est désormais rajeunie : en 2006, les 65 ans et plus ne représentent que 12,2 % de la population totale contre 22,0 % de 0 à 14 ans.
La densité de population de la commune était de 56,4 habitants au km² en 2007.
Monuments
- L'église Saint-Sauveur[2] date du XVIIe siècle et comprend une nef à trois travées avec bas-côtés et clocher encastré et un transept terminé par un chœur à trois pans ; le portail en plein cintre situé au midi porte la date de 1679. le clocher à une galerie de style Beaumanoir, commencé en 1618, remanié en 1702. Le maître-autel est du XVIIe siècle et est surmonté d'un retable à trois dômes et la chaire à prêcher date de 1842. Ravagée par un incendie criminel, en 1992, ne laissant que le clocher et quelques pans de murs, l'église est entièrement restaurée en 1999, de la charpente au mobilier, en passant par les vitraux.
Les vitraux contemporains de facture abstraite sont l'œuvre de Gérard Lardeur (1931-2002), maître verrier et sculpteur parisien qui réalisait là l'une de ses dernières créations.
- La Chapelle Saint-Yves de Penanguer au lieu dit Pen Ar Guer datant du XVe siècle et reconstruite en 1882.
- Plusieurs croix et calvaires : Kerbolot du XVIe siècle, Kerbouzard vers 1630, Mescouez 1923, Pen Ar Guer du XVe siècle, Cimetière 1600-1715, Croix-de-Pen-ar-Ménez vers 1600, Route de Sizun 1964.
- L'ancien manoir de Keravel
- Cinq moulins
Évènements
Pardon : Le lundi de Pentecôte à la chapelle Saint-Yves de Pen Ar Guer.
Liens externes
Voir aussi
Notes et Références
- Populations légales 2008 de la commune : Saint-Sauveur (Finistère) sur le site de l'Insee
- http://www.infobretagne.com/saint-sauveur.htm
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises", imprimé par ordre du Corps législatif. 1re série, 1787-1799, consultable
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1257176/f2.image.r=bovins.langFR Jean-Marie Éléouet, Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix, imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849, consultable
- Des villages Cassini aux communes d'aujourd'hui, sur cassini. Consulté le 24 avril 2010.
- http://www.recensement-2006.insee.fr/chiffresCles.action?zoneSearchField=SAINT+SAUVEUR&codeZone=29262-COM&idTheme=3
Catégories :- Commune du Finistère
- Paroisse ou trève de l'évêché de Léon
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