- Saint-Saturnin-du-Limet
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Saint-Saturnin-du-Limet Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Château-Gontier Canton Saint-Aignan-sur-Roë Code commune 53253 Code postal 53800 Maire
Mandat en coursGuy Moisy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Saint-Aignan - Renazé Démographie Population 517 hab. (2008) Densité 48 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 52 m — maxi. 107 m Superficie 10,70 km2 Saint-Saturnin-du-Limet est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
La commune est située dans le sud-Mayenne.
Histoire
Au Moyen Âge puis sous l'Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du Pays d'élection de Château-Gontier.
La commune à travers les âges
- 1105 Sancto Saturnini
- 1136 Ecclesia Sancti Saturnini
- 1236 Parrochia Sancti Saturnini
- 1322 Saint Sounin
- 1370 Saint Saunin
- 1392 Ectour de Saint-Saurnin
- 1460 Sanctus Saturninus Juxta Limetum
- 1469 Saint Saurnin en Craonnois
- 1607 Saint Saturnin Près Limet
- 1783 Saint Saturnin du Limet
Histoire
Au temps des Gaulois, la région était occupée par la tribu des Andecaves dont Angers était la capitale. Il reste des survivances de cette époque dans la langue et les habitudes : les Gaulois ne comptaient pas en jours mais par nuits. Ainsi il n'est pas rare d'entendre « à nuit » pour exprimer « aujourd'hui ».
Sous l'occupation romaine, le Craonnais fut définitivement conquis après la défaite du chef Gaulois Dumnacus aux Ponts de Cé (51 av. J.-C.). De cette époque date l'ouverture de la voie romaine allant d'Angers par Segré en direction de Rennes, traversant La Guerche. Cette route connue sous le nom de chemin de la Reine Anne garda ensuite la dénomination de « chemin de La Guerche ».
En 455, les Saxons s'emparèrent de l'Anjou et séjournèrent dix ans dans la région de Craon. Ils furent chassés par les Francs qui devinrent les maîtres du pays.
Sous le règne de Charlemagne, Roland était chargé de la garde de la marche de Bretagne. À l'époque de Charles le Chauve, le pays était sans cesse envahi et pillé par les Bretons et les Normands qui s'établissaient à Craon.
Au Moyen Âge, Saint Saturnin appartenait à l'abbaye de Vendôme sur le Loir. Ce n'était alors qu'une immense forêt entrecoupée de landes et de terres incultes que les moines ont fait défricher. Certaines fermes gardent au travers de leur nom le souvenir de cette époque.
De 1031 à 1032 des pluies torrentielles causèrent famines et désolation ; le clergé dut vendre ses ornements et argentrie pour soulager le peuple. Une autre famine importante survint entre 1176 et 1180. À cette époque on ne cultivait que le lin, le blé noir et le seigle.
Au Moyen Âge puis sous l'Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d'Angers et du pays d'élection de Château-Gontier.
En 1625, ouverture de la première carrière d'ardoise.
En 1683, une famine frappa à nouveau, les maisons ressemblaient plus à des étables qu'à des habitations. Certains en arrivaient à manger du pain de racines de fougères. En 1694, les laboureurs n'ayant plus de blé à semer abandonnent la région pour se réfugier en Bretagne.
À l'aube de la Révolution, l'industrie du lin prenait de plus en plus d'importance et contribuait à une bonne part de l'activité économique. Le lin profitait surtout aux négociants et marchands de toile qui vendaient à l'Espagne et dans les colonies espagnoles. L'industrie a décliné peu à peu pour disparaître pendant la Restauration.
Le nouveau château de Beauchêne fut construit de 1778 à 1780 par le marquis René Jacques de Juigné avec les pierres de l'ancien château en ruines.
L'hiver 1789 fut terrible avec des tempêtes de neige et un froid de -25 °C. Pendant la Révolution, Saint Saturnin et le Craonnais faisaient partie de l'Anjou. Volney fut élu député du tiers état dans le Craonnais.
En 1790, la France est divisée en départements, arrondissements, cantons et communes. Saint Saturnin faisait partie du canton de Congrier. Par la suite, le pays connut de nombreux bouleversements : des curés réfractaires, les Chouans qui pillèrent la région, la Terreur...
En 1829 fut construit le château des Hunaudières par Joseph Doussault, époux de Désirée Letort de la Chevronnaie. Dans le parc qui se situe sur une butte dominant le bourg, il n'y avait que des landes et beaucoup de châtaigniers.
Une centaine d'insurgés se réunirent au bourg de Saint Saturnin le 18 août 1799 et rasèrent l'arbre de la liberté qui avait été planté.
L'usage de la chaux commença vers 1813. Le seigle fit alors place au froment et la nourriture du bétail fut triplé grâce à la culture de trèfle, de luzerne et du colza.
La plupart des gens ne savaient ni lire, ni écrire leur nom, alors le curé ou l'officier de l'état civil écrivaient ces noms à leur façon. Cela explique la différence d'orthographe pour les personnes d'une même famille. De même, les gens ne connaissaient pas leur date de naissance ou alors approximativement.
Un comice est institué à Saint-Aignan-sur-Roë, chef-lieu de canton, par Doussault. L'agriculture est en plein essor avec 58 fermes sur la commune en 1843, alors qu'on recensait 441 habitants en 1841.
En 1833, Guizot, ministre de Louis-Philippe, rend obligatoire pour chaque commune, l'établissement d'une école.
L'école des filles tenue depuis 1857 par les sœurs de Briouze fut laïcisée le 1er septembre 1896.
Le presbytère dont la première pierre fut posée par le curé Delaunay le 19 octobre 1776, fut reconstruit en 1902.
En 1899, les céréales telles que le blé, l'orge, l'avoine et le sarrasin sont cultivées sur une vaste échelle, de même que la culture des fourragères comme le trèfle, la luzerne, les pommes de terre et les betteraves.
L'industrie de l'époque se résume aux ardoisières de la Rivière qui occupent 250 ouvriers et produisent annuellement 18 millions de tonnes d'ardoises. La journée de travail est de 11 heures pour un salaire d'environ 3,75 francs.
En dehors de la voie de chemin de fer, on dénombre 18 chemins ruraux, 2 vicinaux et un chemin d'intérêt commun.
A la fin du XIXe siècle, la population est composée d'environ un même nombre d'ouvriers carriers et d'agriculteurs, ayant des mœurs bien différentes. Les ouvriers, bruyants, tapageurs et batailleurs, consomment beaucoup d'eau-de-vie et d'absinthe, pour oublier bien souvent leur condition déplorable. Le pain et le lard forment l'essentiel de leur alimentation. La population agricole, plus timide et plus sobre s'impose par son calme. Outre le pain et le lard, elle se nourrit des divers produits de la ferme comme le beurre, les œufs, les volailles et les légumes. La boisson ordinaire est le cidre.
La population alla croissante jusqu'en 1881 ou l'on recensait 797 habitants, puis décrut progressivement.
En 1927, l'école publique comptait cinq élèves pour une trentaine à l'école privée.
En 1984, l'école publique comptait 29 élèves et l'école privée 40. À cette même époque, les exploitations agricoles étaient au nombre de 31, dont 23 comprises entre 25 à 50 ha et 8 de moins de 25 ha.
En moins d'un siècle les fermes ont diminué de moitié. L'exode rural n'a pas favorisé l'accroissement des populations dans les petits bourgs, malgré les efforts fournis par les municipalités pour construire, aménager et embellir les communes. Ainsi l'école publique ferma ses portes en 1989 et une vingtaine d'années plus tard, en 2010, ce sera au tour de l'école privée Saint-René d'accueillir pour la dernière fois les écoliers du village.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité ? mars 2001 Arthur Madiot - - mars 2001 en cours Guy Moisy SE Ingénieur informatique Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 537 566 558 534 558 546 518 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Au XXIe siècle, avec une industrie importante employant un bon nombre de ses habitants, Lisi Costmetics représente un atout économique et social pour Saint-Saturnin. Un garagiste, un transporteur, des artisans et des commerçants viennent compléter l'activité, dont la plus grande part représente les exploitations agricoles.
Lieux et monuments
Des temps préhistoriques, il reste un menhir appelé « Pierre de l'Horloge » située près du Chéran, au bas de la côte de Roche Poulain. Il est classé monument historique.
Dans le village, il reste des traces de l'exploitation de l'ardoise, dont la cité de Bellevue, constituée d'anciennes maisons de mineurs. Le musée de l'Ardoise de Renazé retrace la vie des mineurs d'autrefois.
Activité et manifestations
On compte plusieurs associations à Saint-Saturnin-du-Limet : le comité des fêtes, l'Association sportive de Saint-Saturnin, l'Association de pêcheurs du Chéran Congrier/Saint-Saturnin-du-Limet, Familles rurales, l'association Passions partagées à la maison de retraite des Hunaudières, un club des Ainés ruraux (avec notamment la belote du jeudi) et son groupe de chants et danses le Dynamic Folk, l'Union nationale des combattants. Le syndicat d'initiative du canton de Saint-Aignan-sur-Roë apporte de multiples animations locales.
L'ancienne voie ferrée reliant Renazé à Laval, a été réhabilitée en voie verte par le conseil général et fait le bonheur des promeneurs, qu'ils soient marcheurs, cyclistes ou à cheval.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Altitudes, superficie : IGN[2].
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm). Répertoire géographique des communes (
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