- Asterix chez les Belges
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Astérix chez les Belges
Astérix chez les Belges 24e album de la série Astérix le Gaulois Scénario René Goscinny Dessin Albert Uderzo Personnages principaux Astérix, Obélix Première publication 1979 Albums de la série Astérix le Gaulois Obélix et Compagnie Le Grand Fossé Astérix chez les Belges est un album de bande dessinée de la série Astérix le Gaulois créée par René Goscinny et Albert Uderzo.
Cet album publié en 1979 est le dernier de la série écrit par René Goscinny.- Tirage original : 1 500 000 exemplaires
Sommaire
Synopsis
Les Romains du camp retranché de Laudanum, revenus traumatisés d'une campagne en Belgique, apprennent aux villageois que Jules César lui-même décrit les Belges comme les plus braves de tous les peuples de la Gaule. Abraracourcix, outré, décide d'aller voir lui-même ce qu'il en est et de défendre la réputation des Gaulois Celtes. Astérix et Obélix l'escortent avec peu d'enthousiasme.
Arrivés en Belgique, les Gaulois font la connaissance d'une tribu belge et décident d'organiser un concours arbitré par Jules César lui-même. Mais César a d'autres plans...
Fait historique
Article détaillé : Horum omnium fortissimi sunt Belgae.La citation provoquant l'histoire de l'album (« De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ») est réellement extraite des œuvres de Jules César, mais elle est incomplète. En effet, Jules César, dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, a écrit :
« Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples [Horum omnium fortissimi sunt Belgae], parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage [atque ea quae ad effeminandos animos pertinent important] : d'ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux. »Caricatures
- Nicotine : Annie Cordy
- Un légionnaire : Pierre Tchernia
- Manneken : le Manneken Pis (page 33)
- Le messager rapide : Eddy Merckx
Clins d'œil
- La réplique du chef belge « Bellovaques, Suessions, Éburons, Atuatuques, Nerviens, Ceutrons, Grudii, Lévaques, Pleumoxii, Geidumnes, Ménapiens sont nos prénoms, Belge est notre nom de famille. » est une allusion à un poème d'Antoine Clesse : « Flamands, Wallons, / Ce ne sont là que des prénoms, / Belge est notre nom de famille ! »
- La réplique du chef belge « Après des semaines et des semaines d'esclavage, on a décidé qu'on ne savait plus supporter ! » est une allusion à une version des paroles de La Brabançonne, l'hymne national belge (« Après des siècles et des siècles d'esclavage [...] »).
- Jacques Brel apparaît dans l'album Astérix chez les Belges. Quand Astérix, Obélix et le chef de clan Abraracourcix marchent à travers « le Plat Pays », Abraracourcix fait un commentaire sur le paysage. Le chef belge répond : « Dans ce plat pays qui est le mien, nous n'avons que des oppidums pour uniques montagnes. » Ceci est une référence à la chanson Le Plat Pays dans laquelle Brel chante « Avec des cathédrales pour uniques montagnes... ». Ce détail n'apparaît pas dans les traductions de l'album en langues étrangères.
- Les villageois belges ont deux chefs issus de deux tribus différentes, clin d'œil au système fédéral actuel de la Belgique et au problème de langue entre Flamands et Wallons. Ainsi, lors d'un banquet les deux chefs belges se disputent un morceau de langue de porc. Ce qui fait dire à Nicotine : « Il y a toujours un problème de langue entre ces deux castars-là. ».
- Dupond et Dupont apparaissent dans l'album, vêtus de tenues gauloises belges et annonçant l'arrivée de Jules César dans leur style propre : « Jules César est arrivé en Belgique — - Je dirais même plus : Cules Jésar est arrivé en Gelbique ». À noter que leurs phylactères sont faites dans le style des albums de Tintin et non dans le style des albums d’Astérix.
- Le grand dessin du banquet au village belge à la fin de l’album est fortement inspiré du célèbre tableau de Pierre Brueghel l'Ancien, le Mariage paysan (qui est d’ailleurs remercié) qui se trouve au Musée d'Art et d'Histoire de Vienne.
- La bataille finale parodie le déroulement de la bataille de Waterloo (en Belgique) telle que la raconte Victor Hugo dans Les Châtiments. C'est plutôt une paraphrase de son poème l'Expiation et de ses vers célèbres : Waterloo; Waterloo, Waterloo, morne plaine... (Waterzooi, waterzooi, morne plat!)
- Quand Jules César décide de se rendre en Belgique, il quitte le Sénat en disant : _ « J'irai, je verrai, et je vaincrai. ». Ceci est une version « au futur » de la citation latine « Veni, vidi, vici. ». (p30-c8)
- De nombreux belgicismes apparaissent dans les répliques de la version française : « Faites blinquer les cuivres. », « Donne une baise et tire ton plan... » ; On peut aussi noter le remplacement systématique du verbe pouvoir par le verbe savoir qui est un clin d'œil à l'emploi occasionnel de savoir pour exprimer une capacité par les Belges francophones (et ce jusqu'à aujourd'hui) ; Ex : p-10 c-6 « Après des semaines et des semaines d'esclavage, on a décidé qu'on ne savait plus supporter », p-28 c-1 « ça tu ne sais pas savoir pourquoi il est venu », p-41 c-8 « Nous avons vaincu! C'est le sauve qui sait général. ».
- Quand Astérix propose à Geuselambix le premier chef du village belge qu'Obélix et lui aillent voir Jules César pour lui proposer d'arbitrer le concours entre Gaulois et Belges, Gueuselambix répond : « D'accord. D'après les renseignements qu'on vient de me donner, César a établi son quartier général à septante milles d'ici, environ. ». (p32-c3) Ceci est un clin d'œil au fait que contrairement aux Français de France, les Belges ne disent pas « soixante-dix » et « quatre-vingt-dix » mais « septante » et « nonante »[1].
- P-9 c-7 : Obélix rigole en se remémorant le moment où il a attaqué les Romains qui voulaient leur faire payer un péage pour utiliser la voie romaine. Il conclut son histoire en disant « Je crois que ça va leur prendre des siècles avant de recommencer un coup comme celui là ». Les auteurs font ici allusion au fait qu’aujourd’hui encore en Bretagne, il n’y a toujours pas d’autoroute à péage à cause d’une vielle loi qui interdit à l’État de construire des routes à péages dans cette région. En effet, lors du traité d'Union de la Bretagne à la France, Anne de Bretagne aurait exigé que la circulation reste libre dans sa province.
Commentaire
René Goscinny n'a pas connu la fin de cet album. Il restait huit pages à Albert Uderzo lorsque le scénariste est mort. Pour lui dire au revoir, Albert Uderzo a dessiné dans la dernière case un petit lapin qui part en pleurant. Ceci est un clin d'œil au fait que Goscinny appelait couramment son épouse « mon lapin ».
Références
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Catégories : Album d'Astérix | Album de bande dessinée sorti en 1979
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