Republika ng Pilipinas

Republika ng Pilipinas

Philippines

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Repúbliká ng̃ Pilipinas (fi)
Republic of the Philippines (en)
República de Filipinas (es)
République des Philippines (fr)
Drapeau des Philippines Armoiries des Philippines
(Détails) (Détails)
Devise nationale :
Maka-Diyos, Maka-Tao, Makakalikasan at Makabansa
Pour l'amour de Dieu, du peuple, de la nature et du pays
carte
Langue officielle Filipino et anglais
Capitale Manille
14°35′N 121°0′E / 14.583, 121
Plus grande ville Quezon City
Forme de l’État
 - Présidente
République
Gloria Macapagal-Arroyo
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 70e
300 000 km²
0,6%
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 13e
97 976 603 hab.
289 hab./km²
Indépendance
 - Date
Des États-Unis d'Amérique
4 juillet 1946


Gentilé Philippins, Philippines


Monnaie Peso philippin (PHP)
Fuseau horaire UTC +8
Hymne national Lupang Hinirang
(Pays choisi)
Domaine internet .ph
Indicatif
téléphonique
+63


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La République des Philippines est une nation constituée d'un archipel de 7 107 îles se situant à l'ouest de l'océan Pacifique à environ 1 000 kilomètres au sud-est du continent asiatique. C'est l'un des deux seuls pays à dominante catholique en Asie (avec le Timor Oriental) et l'un des plus occidentalisés. L'Espagne et les États-Unis, qui ont tous deux colonisé le pays, ont chacun eu une grosse influence sur la culture philippine qui est un mélange unique d'Orient et d'Occident.

L'archipel philippin se situe entre 116° 40' et 126° 34' de longitude est, 4° 40' et 21° 10' de latitude nord. Il est bordé à l'est par la mer des Philippines, à l'ouest par la mer de Chine, et au sud par la mer de Célèbes. Au sud se trouvent l'île de Célèbes et l'archipel des Moluques, qui appartiennent à l'Indonésie, au sud-ouest l'île de Bornéo, partagée entre la Malaisie et l'Indonésie, au nord Taïwan et à 500 km à l'est les îles Palaos.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire des Philippines.

Un document pourrait renverser les théories admises pour l'histoire des Philippines. Il s’agit d’une plaque de cuivre découverte en 1990 dans la baie de Laguna près de Manille, et qu'on a baptisée "Laguna copperplate". Écrite dans un alphabet similaire à celui des inscriptions javanaises de la même époque, dans un mélange de sanscrit, de vieux-javanais, de vieux-malais et de vieux-tagalog, elle porte la date de 822 de l'ère Saka, soit 900 après J.-C.

L'archipel de Sulu dans le sud des Philippines se trouve sur une route maritime qui va de la Chine aux Moluques. Le commerce avec les marchands chinois fait sa prospérité. Le royaume de Sulu est sans doute fondé à la fin du XIVe siècle.

La période espagnole

Ferdinand Magellan (Fernão Magalhaes), explorateur portugais voyageant pour le compte de l'Espagne, est le premier Européen à arriver aux Philippines, le 16 mars 1521. Les îles ont été nommées ainsi en l'honneur de l'Infant d'Espagne, le futur Philippe II d'Espagne, par Lopez de Villalobos peu après leur découverte. L'archipel est entré dans l'Empire colonial espagnol à partir de 1565.

En 1578, l'Espagne lance une expédition contre le sultanat de Sulu. Sulu réplique en pillant les villes côtières des Visayas et Luzon, contrôlées par les Espagnols. Le gouvernement colonial envoie au moins cinq expéditions punitives contre Sulu. En 1638, il occupe la capitale, Jolo, et y laisse une garnison. En 1646, cette garnison est rappelée à Manille et Sulu est abandonnée.

En 1611 (soit moins d'un siècle après le débarquement de Magellan), la première université du pays, mais aussi d'Asie, est fondée : c'est Santo Tomas, qui demeure l'une des grandes références manilènes actuelles.

À défaut de disposer d'or et d'épices, le pays a été considéré comme une tête de pont pour l'évangélisation de la Chine et du Japon. Le premier saint philippin, Lorenzo Ruiz, est d'ailleurs un Indio emmené avec lui par saint François-Xavier. Si l'objectif religieux a échoué suite aux réactions, négatives pour le moins, des empires chinois et japonais envers la présence chrétienne, l'Église a été rapidement investie aux Philippines, par les monarques espagnols, de pouvoirs étendus (justice, ordre public, collecte des impôts). C'est ce que les historiens philippins évoquent par le vocable de friocracy – le règne des frères (au sens des ordres religieux).

De fait, jusqu'au début du XIXe siècle, l'autorité officielle dans l'archipel a été exercée depuis le lointain Mexique, où résidait le vice-roi chargé des Philippines. Éloignement de Mexico, éloignement de Madrid : l'influence de l'Église n'en a été que plus forte, avec un certain nombre de conséquences encore visibles aujourd'hui : un chapelet d'édifices religieux uniques en Asie (et dans le monde, si l'on songe à l'architecture typique des églises philippines) ; une économie dominée par l'importance de la propriété immobilière (lorsque les ordres se sont séparés de leurs biens après l'indépendance de 1898, ils les ont vendus à quelques grandes familles blanches ou métisses toujours puissantes) ; une culture à la fois relativement non-violente et conservatrice sur le plan du contrôle des naissances, notamment. Le professeur Teodoro A. Agoncillo, auteur d'une History of the Filipino people (8e éd. 1990) parle à ce sujet d'un phénomène d' amalgamation of Church and State. La mainmise des pouvoirs religieux est finement décrite et analysée dans les romans de José Rizal (1861–1896).

Dans les années 1840, l'intérêt des puissances coloniales pour Sulu s'accroît. Le gouvernement colonial espagnol occupe de nouveau Jolo en 1851. Le sultanat s'étendait sur l'archipel de Sulu et la côte nord-est de Bornéo (soit l'est de l'actuel Sabah en Malaisie). En 1877, le sultan, qui s'était réfugié sur une autre île, donne ses possessions de Bornéo en bail à la British North Borneo Chartered Company. Après une longue résistance, Sulu accepte de devenir vassal de l'Espagne en 1878. L'Espagne évacue Sulu en 1899.

À la fin du XIXe siècle s'est développé un mouvement de libération, dont l'un des personnages clés fut le poète et écrivain José Rizal. Chirurgien ophtalmologue formé en Europe, il nourrit son projet révolutionnaire d'une conception inspirée par ses lectures de Don Quichotte. Surnommé le Don Quichotte des Philippines, il est exécuté par les autorités espagnoles en 1896. Il devient aussitôt un martyr national, ce qui renforce la résistance au régime colonial.

La période américaine

Les États-Unis encouragent le mouvement d'indépendance et se décident à intervenir militairement aux Philippines à l'appel d'Aguinaldo (guerre hispano-américaine). Le 10 décembre 1898, le traité de Paris met fin au conflit. L'Espagne cependant n'accorde pas l'indépendance aux Philippines mais les vend aux États-Unis pour 20 millions de dollars. La colonisation dès lors se poursuit sous le joug d'un nouveau maître. C'est pourquoi, dès le 4 février 1899, une nouvelle guerre oppose les indépendantistes philippins aux États-Unis (guerre américano-philippine). Commence une période intensive de déshispanisation au profit d'une anglicisation de la culture. En 1935, les États-Unis accordent aux Philippines un statut de semi-autonomie destiné à accompagner le pays vers son indépendance. À partir de cette date, un président élu les représente au niveau international. Le premier est Quezon, qui a donné son nom à l'une des villes de la banlieue de Manille.

En 1937, sur proposition du National Language Institute, le président Quezon fait du tagalog, le dialecte parlé autour de la capitale et de la rivière Pasig, la langue nationale. On note à ce sujet que cinquante ans plus tard, la Constitution de 1987 (article XIV, section 6) précise que la langue nationale est le philippin, notion plus large que le tagalog. L'anglais a néanmoins sa place : "for purposes of communication and instruction, the official languages [à distinguer donc du national language] are Filipino and English" (article XIV, section 7).

L'occupation japonaise

En 1942, lors de la Seconde Guerre mondiale, le pays passe sous occupation japonaise, les mouvements de résistance sont très actifs et la répression japonaise, féroce. Les forces d'occupations commettent de nombreuses atrocités dont la marche de la mort de Bataan (environ 20 000 morts) et le massacre de Manille en février 1945, où plus de 100 000 civils trouvent la mort. Le général Douglas Mac Arthur, qui ne réussit pas à repousser l'invasion initiale et doit fuir en Australie en abandonnant ses hommes, prend sa revanche en 1944–1945 et libère l'archipel. Le pays obtient son indépendance le 4 juillet 1946.

La période contemporaine

À l'issue de la guerre, les Philippines sont malgré tout l'un des pays les plus développés d'Asie. Par la suite, le développement prend du retard à cause d'une faible croissance économique, d'une démographie galopante et d'un fort taux de corruption. Actuellement, la croissance y est modérée par rapport aux pays voisins du Sud-Est asiatique, essentiellement portée par les contributions d'une importante population de travailleurs émigrés, les OFW – Oversea Filipino Workers (souvent installés à Hong-Kong, à Singapour, dans les pays du Golfe Persique, mais aussi aux États-Unis et en Europe, notamment en Italie) – ainsi que par les investissements directs étrangers. Ces investissements ont lieu dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication (NTIC) mais aussi dans les secteurs qui demandent une main-d'œuvre à faible coût.

Le sud du pays, en particulier l'île de Mindanao, connaît une crise politique due à des mouvements séparatistes musulmans comme Abu Sayyaf et le Front Moro de libération islamique, s'opposant depuis les années 1970 au pouvoir de Manille, très proche de l'Église catholique.

Politique

Article détaillé : Politique des Philippines.

Les Philippines obtiennent une indépendance presque totale en 1934 (24 mars) par le Tydings-McDuffy Act. Le premier président est élu en 1935 (indépendance totale).

Politique intérieure

Le système politique philippin est calqué sur le modèle politique américain. Il s'agit d'une république où le Président joue le rôle de chef d'État, chef du gouvernement et commandant en chef des forces armées. Le président est élu par un vote populaire, pour un mandat de 6 ans, au cours duquel il ou elle nomme les différents ministres.

Le pouvoir législatif est détenu par le Congrès, parlement bicaméral, constitué du Sénat et de la Chambre des représentants. Les membres des deux chambres sont élus par vote populaire. Il y a 24 sénateurs qui siègent 6 ans au Sénat, ainsi que 250 représentants qui siègent pendant trois ans à la Chambre des représentants.

La branches judiciaire du gouvernement est constituée d'une Cour Suprême. Cette Cour de dernier ressort est composée de 15 juges : 14 juges dits Associate Justices et un juge président dit Chief Justice. Ces juges sont tous nommés par le président de la République philippine.

Relations internationales

La République des Philippines est membre fondateur de l'ASEAN (Association of Southeast Asian Nations). C'est également un participant actif de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique), un membre du G-24 et l'un des 51 États fondateurs des Nations unies le 24 octobre 1945.

Les Philippines sont pour le moment en conflit avec Taïwan, la Chine, le Filipines et la Malaisie à propos des îles Spratley, riches en hydrocarbures, ainsi qu'avec la Malaisie à propos de l'État de Sabah. Le fait que le sultan de Sulu ait reçu ce territoire en 1703 du sultan de Brunei est à l'origine de la revendication actuelle des Philippines.

Voir aussi : Constitution des États-Unis d'Amérique qui a largement inspiré la constitution des Philippines

Subdivisions

Article détaillé : Subdivisions des Philippines.

Villes

Régions

¹ Les noms en italiques sont des acronymes, contenant le nom des villes ou des provinces (voir Acronymes aux Philippines).

Géographie

Géographie des Philippines

Les Philippines sont constituées d'un archipel de 7 107 îles, avec une surface totale d'environ 300 000 km². Les îles sont divisées en trois groupes: Luçon (Régions I à V + NCR & CAR), les Visayas (VI à VIII), et Mindanao (IX à XIII + ARMM). Le port de Manille, sur l'île de Luçon, est la capitale et la deuxième plus grande ville après Quezon City.

Le climat local est chaud et humide. La moyenne annuelle de température est d'environ 26,5°. Les Philippines connaissent généralement trois saisons: Tág-inít ou Tág-aráw (la saison chaude, ou l'été de mars à mai), Tág-ulán (la saison des pluies de juin à novembre) et Tág-lamíg (la saison froide de décembre à février). L'archipel n'est pas épargné par les typhons et les tempêtes tropicales : fin novembre 2004, l'un de ces épisodes pluvieux a touché le nord du pays et fait quelque 500 morts et disparus ; le 1er décembre 2006, des coulées de boue consécutives aux pluies du typhon Durian ont enseveli un millier de personnes au pied du volcan Mayon.

La plupart des îles montagneuses sont recouvertes de forêts tropicales et sont d'origine volcanique. Le point le plus haut est le mont Apo sur Mindanao qui culmine à 2 954 m. De nombreux volcans, comme le Pinatubo, sont actifs. Le pays est aussi soumis aux typhons du Pacifique de l'ouest à raison d'une vingtaine par an.

Économie

Article détaillé : Économie des Philippines.

PIB par habitant source : FMI, World Economic Outlook Database(2006) : 5 314 $ US

Agricole : 70 % de la population en dépend. Principales cultures: tabac, produits du cocotier (1er exportateur mondial), ananas, riz (16e producteur mondial), maïs (13e producteur mondial), chanvre de Manille, canne à sucre (11e producteur mondial), café (14e producteur mondial) et bois tropicaux (à Mindanao) destinés au Japon. Depuis les années 2000, et en raison d'une forte démographie, les Philippines ne sont plus auto-suffisantes en matière de production de riz : elles doivent donc en importer désormais de pays d'Asie voisins, comme le Viêt Nam par exemple.

Minerais : Le chrome, l'or, le cuivre et le minerai de fer sont les principales ressources naturelles des Philippines.

Les Philippines font partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).

Démographie

Article détaillé : Démographie des Philippines.
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Le pays est à grande majorité catholique. Les Philippins sont très religieux et les services du dimanche et du vendredi sont très suivis. La Semaine Sainte donne lieu à de grandes parades et à de réelles crucifixions, pourtant condamnées par l'Église. Certaines personnes se font en effet attacher à des croix lors du Vendredi Saint afin de commémorer la crucifixion du Christ, et restent ainsi toute la journée. C'est un geste volontaire, exécuté souvent par les mêmes personnes qui y voient une manière de pénitence.

La répartition des religions est la suivante :

  • Catholiques romains 83%
  • Protestants 9%
  • Musulmans 5%
  • Bouddhistes et/ou autres 3%

Langues

Les Philippines ont deux langues officielles : l'anglais et le tagalog. Environ 180 langues et dialectes restent usités dans l'ensemble du pays, toutes étant des langues austronésiennes. 12 comptent plus d'un million de locuteurs[1], regroupant 94 % de la population. Chacune de ses langues possède sa propre aire géographique mais, au cours du XIXe siècle, la promotion du tagalog et la forte émigration vers l'île principale de Mindanao de populations d'autres îles de l'archipel a quelque peu modifié cette répartition traditionnelle.

Parmi ces langues, on compte :

  • Le cebuano ou visayan, langue de l'île de Cebu est parlé comme langue maternelle par 29% de la population[1]. Il est aussi parlé sur certains îles voisines comme Bohol, Negros Oriental, en partie dans les îles de Leyte et de Samar et plus récemment sur Mindanao
  • Le tagalog, langue du sud de Luçon dont Manille est parlé par 26 % de la population[1].
  • L'ilocano, langue du nord de Luçon est parlé par 10% de la population[1].
  • L'hiligaynon, langue des îles Panay et Negros est parlé par 9% de la population[1].
  • Le bicolano, langue de la péninsule de Bicol, sud-est de Luçon est parlé par 5% de la population
  • Le waray-waray, langue de Samar et de l'est de Leyte, parlé par 4% de la population
  • le pampagan et le pangasinan, langues du nord-ouest de Manille, parlé par 3% et 2% de la population
  • le maranao, le maguindanao, langues de Mindanao et le tausug, langue de l'île de Jolo, sont parlés chacune par environ 1,5% de la population, populations exclusivement musulmanes[1].

L'espagnol, malgré la longue colonisation, n'est parlé que par environ 3 millions de personnes. Avant la colonisation, il n'existait pas de langue commune dans l'archipel des Philippines. Mais l'espagnol restera parlé que par les colonisateurs et une élite philippine restreinte (qui permettra néanmoins l'émergence d'une littérature philippine en langue espagnole à la fin du XIXe siècle). Bien qu'une des deux langues officielles de la constitution de 1935, elle sera supplantée par l'anglais. Il n'est plus parlé que par 3 millions de personnes (moitié moins qu'à la fin de la Seconde guerre mondiale)[1] mais reste une langue auxiliaire, tout comme l'arabe dans les régions du sud.

L'anglais, avec le filipino, est utilisé dans l'enseignement, dans l'administration centrale, dans le monde des affaires et dans de nombreux médias[1].

Le filipino progresse mais on estime qu'au moins la moitié de la population ne le maitrise pas[1], obligeant le pays suivant les régions à pratiquer le bi ou le trilinguisme.

Article détaillé : Langues austronésiennes.

Culture

Article détaillé : Culture des Philippines.

Tout au long de l'histoire du peuple philippin, aucune identité culturelle nationale n'est pourtant apparue. Cela est en partie dû au nombre impressionnant de langues parlées dans le pays, que l'on estime aujourd'hui à 80, ainsi qu'aux très nombreux dialectes qui en découlent. L'isolement relatif entre populations voisines, que ce soit de village à village, ou d'île en île, a également contribué à cette absence d'identité unifiée.

Après l'arrivée des Espagnols, les missionnaires catholiques engagent des indigènes comme traducteurs, créant ainsi une classe de la population bilingue, connue sous le nom de ladinos. Ces personnes, notamment le traducteur et poète Gaspar Aquino de Belen, commencent alors à écrire des poèmes en alphabet latin mais principalement en langue Tagalog. Pasyon est d'ailleurs une célèbre narration poétique de la passion, mort et résurrection du Christ commencée par Gaspar Aquino de Belen. Par la suite, les ballades espagnoles de chevalerie, fournissent un modèle pour la littérature laïque philippine. Des pièces de théâtre écrites en vers, ou komedya, font l'objet de représentations en langue régionale, permettant ainsi un accès à la littérature pour une majorité du peuple, alors illettrée. Ces komedya sont également diffusées sous forme écrite dans les langues régionales, en utilisant toujours l'alphabet latin.

En outre, la littérature classique (José Rizal, Pedro Paterno) et les documents historiques (Hymne national, Constitución Política de Malolos), sont écrits en langue espagnole, qui ne cesse définitivement d'être une langue officielle qu'en 1973. L'écrivain philippin Claro M. Recto continuera d'écrire en espagnol jusqu'en 1946.

Les Philippines sont également la patrie de nombreux héros. On considère que Lapu-Lapu de Mactan fut le premier qui commença a repousser l'agression européenne et il est à l'origine de la mort de Ferdinand Magellan. José Rizal (né le 19 juin 1861, dans la ville de Calamba, Laguna), fait figure de héros national. José Rizal était un homme extrêmement cultivé parlant quelques 22 langues différentes. Poète, écrivain, médecin ophtalmologue (il fit une partie de ses études à Barcelone avant de s'installer à Paris, Heidelberg et à Berlin). Il joua un rôle essentiel dans le processus d'indépendance, s'inspirant de Don Quichotte dont il était un fidèle lecteur pour construire son projet politique et mener sa lutte contre le colonisateur. Jugé pour rébellion, il est exécuté le 30 décembre 1896. En hommage le 30 décembre est aujourd'hui un jour férié aux Philippines. Plus récemment, le premier président de l'Assemblée générale de l'ONU, Carlos Peña Rómulo est une autre figure importante de l'histoire des Philippines.

Les églises baroques des Philippines et la ville historique de Vigan sont des sites historiques classés au patrimoine mondial de l'humanité, tout comme les rizières de Banaue de la Cordillère, que certains considèrent comme la huitième Merveille du monde. Malheureusement, pendant la Seconde Guerre mondiale, une grande partie du centre historique de la ville de Manille (Intramuros) fut détruite, avant d'être reconstruite après guerre.

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Jour de l'an Bagong Taón
Jeudi saint Huwebes Santo Jeudi avant Pâques
Vendredi saint Biyernes Santo Vendredi avant Pâques
Pâques Linggó ng̃ Pagkabuhay Dimanche, fête mobile
9 avril Fête du courage Araw ng̃ Kagitingan
1er mai Fête du Travail Araw ng̃ Manggagawà Fête de travail
12 juin Fête de l'indépendance Araw ng̃ Kalayaan
31 août Fête des héros nationaux Araw ng̃ mg̃a Bayani
1er novembre Toussaint Todos los Santos
30 novembre Fête de Bonifacio Araw ni Bonfacio Andrés Bonifacio
25 décembre Noël Araw ng̃ Paskó
30 décembre Fête de Rizal Araw ni Rizal José Rizal
31 décembre Réveillon du nouvel an Bagong Taón

Codes

les Philippines ont pour codes :

Notes et références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h  et i "Les Philippines", p. 128, Atlas des peuples d'Asie méridionale et orientale de Jean Sellier, éd. la découverte, mars 2008.

Voir aussi

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