Selon le Parti démocratique national du Tibet, avant que les autorités chinoises ne prenne le contrôle du Tibet en 1959, le système politique du Tibet était fermement enraciné dans les valeurs spirituelles, bien qu'étant resté proche du féodalisme par certains aspects[4].
Le système politique du Tibet en exil a évolué pour devenir une démocratie[5]. Selon le Groupe interparlementaire d'amitié - France-Tibet du Sénat, la politique des Tibétains en exil préfigure un Tibet démocratique, un véritable ferment pour l'ouverture de la Chine dans son aspiration à rejoindre la communauté des nations[6].
Le pouvoir politique au Tibet est exercé officiellement sur la région autonome du Tibet par le Conseil régional et le président de la région depuis septembre 1965. En outre, depuis 1979, il y a une conférence consultative politique de la région autonome du Tibet, qui correspond à la Conférence consultative politique du peuple chinois et a principalement des fonctions de cérémonie.
Dans son autobiographie Au loin la liberté, le dalaï-lama écrit qu'avec l'accord de Lukhangwa, de Lobsang Tashi et du Kashag, il envoya fin 1950 des délégations aux États-Unis, en Angleterre et au Népal dans l’espoir d’une intervention pour le Tibet, ainsi qu’en Chine pour négocier son retrait. Peu après, quand la présence chinoise se renforça à l’est, le dalaï-lama et les principaux membres du gouvernement partirent s’installer dans le sud du Tibet, à Yatung, à 300 km du Sikkim en Inde. Lukhangwa et Lobsang Tashi restèrent à Lhassa[8]. Peu après son arrivée à Yatung, il apprit que de ces délégations, la seule à être arrivée à destination fut celle envoyée en Chine. Depuis Chamdo, Ngapo Ngawang Jigmé adressa un long rapport au gouvernement tibétain expliquant qu’à moins d'obtenir un accord, Lhassa serait attaqué par l'APL, ce qui entraînerait de nombreux morts. Pour Ngapo, il fallait négocier, et il proposait d'aller à Pékin avec quelques adjoints entamer le dialogue avec les Chinois. Lukhangwa et Lobsang Tashi pensait que de telles négociations auraient dû avoir lieu à Lhassa, mais que la situation désespérée ne laissait pas le choix. Le dalaï-lama envoya donc Ngapo à Pékin avec 2 personnalités de Lhassa et 2 de Yatung, espérant qu'il ferait comprendre aux autorités chinoises que les Tibétains ne souhaitaient pas une « libération », mais uniquement la poursuite de bonnes relations avec la Chine[8]. Lukhangwa refusa d'entériner l'accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet[9].
Tous deux se firent des défenseurs de la liberté du Tibet dès l’arrivée de l'Armée populaire de libération (APL) à Lhassa, s’opposant aux tentatives des généraux chinois d’empiéter sur les droits du Dalaï Lama[7].
Après, le retour du Dalaï Lama à Lhassa, devant la famine générée par les réquisitions de nourriture par les militaires chinois, le Dalaï Lama demanda à Lukhangwa une médiation pour satisfaire les besoins de la population et les exigences des forces d’occupation. Lukhangwa suggéra qu'il n’y avait pas de raison de concentrer une armée si nombreuse à Lhassa, et que son rôle présumé étant la sécurité du pays, elle devrait se poster aux frontières. En réponse, le général chinois Chang Ching-wu affirma que selon l'accord en 17 points, l’armée chinoise était postée au Tibet, et qu'en conséquence, le gouvernement tibétain était dans l'obligation de pourvoir au logement et à la nourriture des soldats, et qu'ils partiraient lorsque le Tibet aura montré sa capacité d'auto administration. Lukhangwa répliqua que la seule menace frontalière du Tibet provenait des Chinois[7].
Lors d'une réunion début 1952, le général Chang Ching-wu annonça l'absorption des troupes de l'armée tibétaine dans l'APL, se référant à l’article 8 de l'accord en 17 points. Lukhangwa répliqua que les Tibétains n’acceptait pas l'accord en 17 points et qu’il n’était pas respecté par les Chinois. Il demanda la raison de cette décision, alors que selon l’accord, les Tibétains étaient libre de leur choix. Perplexe, le général Chang changea de méthode, suggérant de remplacer le drapeau tibétain des casernes tibétaines par le drapeau chinois. Lukhangwa répondit que dans ce cas, les Tibétains retirerait le drapeau chinois, ce qui embarrasserait les Chinois[7].
Trois jours plus tard Fan Ming, un autre général chinois, demanda à Lukhangwa s’il ne s’était pas trompé dans ses précédentes déclarations. Comme il les a réitérées, le général chinois l’accusa d’entretenir des relations avec des puissances impérialistes étrangères et cria qu’il demanderait au Dalaï Lama sa destitution[7].
À la demande des généraux chinois, les deux Premier ministres tibétains, Lukhangwa et Lobsang Tashi furent congédiés par le Dalaï Lama le 27 avril 1952[10].
En 1956, la réintégration des deux premiers ministres fut une des 4 demandes formulées par les ministres tibétains alors que le Dalaï Lama se trouvait en Inde, et qu’il hésitait à retourner au Tibet sans conciliation de la part des Chinois, tant la situation était devenu tendue. En 1957, Lukhangwa quitta le Tibet pour s'exiler à Kalimpong[11], où rencontra le Dalaï Lama, à qui il conseilla de ne pas retourner au Tibet[7].
Le système politique n'a pas été entièrement reconstruit avant le début des années 1980. Selon la Constitution de la République populaire de Chine, depuis 1982, le Tibet est une région autonome dans laquelle le groupe ethnique tibétain jouit d'une grande autonomie, même si la Constitution exclut la possibilité de l'indépendance[15]. En règle générale, la recherche du leader de la région autonome, "président", s’effectue toujours parmi les Tibétains, un groupe ethnique, ainsi que pour d'autres bureaux civils de la région. Le Président de la région depuis 2003 est Jampa Phuntsok. En pratique, toutefois, l'exercice du pouvoir est entre les mains du secrétaire général du Parti communiste chinois régional, une influence majeure sur la politique dans la région qui, à l'exception de Wu Jinghua, a toujours été tenue par un chinois han[16]. Depuis 2005, le poste est occupé par Zhang Qingli.
En outre, la conception de la politique au Tibet est réalisée centralement à Pékin, par un groupe de coordination dans une entité d’un département du parti composé exclusivement de Chinois han. Actuellement, il se compose de Jia Qinglin, Ma Kai, Meng Jianzhu, Du Qinglin, Zhang Qingli, Ye Xiaowen, Xie Xuren et Wu Shuangzhan[17].
Aucun Tibétain n'a été secrétaire du Parti communiste au Tibet[21]. En 1957, après que Phuntsok Wangyal soit parti à Pékin où il devait rencontrer le président Mao, le dalaï-lama, qui avait un grand respect pour Phuntsok Wangyal, demanda que celui-ci soit nommé secrétaire du parti communiste chinois au Tibet[22],[23] Cette requête, présentée au général Chang Ching-wu, fut acceptée, mais fin 1957, un fonctionnaire chinois informa le dalaï-lama que Phuntsok Wangyal ne reviendrait plus au Tibet, car il avait été déchu de son poste et mis en prison où il devait rester jusqu’à la fin des années 1970[23].
Président du comité préparatoire
14e Dalaï Lama (Président du «Comité préparatoire», avril 1956 - mars 1959)
10e Panchen Lama (Président du «Comité préparatoire», mars 1959 - décembre 1964)
Ngabo Ngawang Jigme (Président du «Comité préparatoire», décembre 1964 - même le début de la Révolution culturelle)
Président du comité populaire de la Région autonome du Tibet
v · gouvernement tibétain en exil, proclamée le 29 avril1959 puis du Parlement tibétain en exil le 2 septembre1960 le l’Assemblée des députés du peuple tibétain ont marqué les première étape de la démocratisation de la politique des exilés tibétains. Le 10 mars1963, la Constitution du Tibet, fondée sur la Déclaration universelle des droits de l'homme, fut promulguée et appliquée au sein du gouvernement tibétain en exil. Un premier parti politique a été fondé en exil, qui avec les groupes parlementaires tibétains forment l’embryon du multipartisme tibétain à venir.
Selon Karma Chophel, vice-président du Parlement tibétain en exil : « Actuellement, on peut dire qu'au sein du parlement tibétain, il existe un soutien majoritaire pour la politique de la voie du milieu [la politique de conciliation du dalaï-lama demandant l’autonomie]. Mais je pense que plus l'impasse actuelle, l’absence de réponse concrète du côté chinois, demeure, plus de membres auront tendance à vaciller dans leur position. [...] Donc, je pense que dans l'avenir si cette impasse demeure, le soutien pour l’indépendance grandira ». Cette analyse est confirmée par le fait que pendant les dernières élections législatives du mois de mars 2006, de nouveaux députés ont été élus et la plupart d'entre eux sont très proche d'une idéologie d’indépendance. Donc si la représentation politique de parti peut être prématurée pour l'instant, une étape existe : les groupes parlementaires.
Élections
La démocratisation du régime tibétain a été débutée dès l'arrivée en exil, et réalisée progressivement par le 14edalaï-lama. Le 2 septembre1960 le dalaï-lama annonça l'établissement d'une forme démocratique de gouvernement pour les Tibétains vivant en exil. C'est un système fondé sur l'union de valeurs spirituelles et laïques. Cette même année, une ébauche de la Constitution du Tibet fut écrite, et des représentants des trois provinces tibétaines et des écoles du Bouddhisme tibétain ont été élus à l'Assemblée des Députés du peuple tibétain. En 1964, le peuple tibétain en exil a élu les membres de l'Assemblée pour la première fois. En 1990, il décida la dissolution de la 10e Assemblée et du Kashag afin de demander au Parlement de nommer démocratiquement les membres du Cabinet. Auparavant, les Kalons du Kashag (les ministres), étaient directement nommés par le dalaï-lama. En 1990 les membres de l'Assemblée ont élu les ministres (Kalons) pour la première fois. Le 14 juin1991, la 11e Assemblée devint l’autorité législative de la communauté en exil, incluant dans son mandat l’élection du Kashag. La même année, l’Assemblée publia la Constitution du Tibet (Charte des Tibétains en exil) énonçant les droits et devoirs de la communauté et posant les bases d’un système démocratique efficace garantissant le respect des droits individuels et collectifs et adapté aux particularités du Tibet. En 1991, la Constitution pour un futur Tibet libre a été promulguée. Plus récemment, en 2001, pour la première fois, le Premier Ministre, (Kalon Tripa) a été élu au suffrage universel. C'est le Professeur Samdhong Rinpoché qui a été choisi par la population tibétaine en exil[24],[25]
La dernière étape des réformes démocratiques fut la rédaction d’un document intitulé « Les lignes directrices de la politique du Tibet futur et les traits fondamentaux de sa Constitution ». Ce texte serait mis en place dès le retrait des troupes chinoises du Tibet. Les principaux points de cette constitution sont les suivants :
Mise en place d’un gouvernement intérimaire. Ce gouvernement de transition aura pour rôle d’organiser une Constituante qui sera elle chargée de rédiger une nouvelle constitution sur la base du projet préparé en exil.
Le dalaï-lama n’occupera plus le poste de chef de l’État.
Un chef de l’État intérimaire sera désigné. Il aura les mêmes prérogatives que le dalaï-lama.
Le pouvoir législatif sera confié à l’Assemblée nationale tibétaine constituée de deux chambres. La chambre basse sera composée de membres élus au suffrage universel direct tandis que la chambre haute sera composée de membres élus par les assemblées provinciales et de membres directement nommés par le président.
Le chef de l’État et le vice-président seront élus par les chambres hautes et basse de l’assemblée nationale tibétaine. Ils seront détenteurs du pouvoir exécutif.
La cour suprême de justice sera la plus haute instance judiciaire du pays.
La politique du Tibet libre aura une orientation sociale fondée sur les principes de non violence.
Une grande importance en politique sera accordée à l’environnement.
Le Tibet sera transformé en zone de paix démilitarisée et neutre.
Trois axes symbolisent la lutte pour la paix du gouvernement tibétain : maintenir les liens unissant les tibétains malgré les conditions de l’exil, préserver l’identité culturelle tibétaine et apprendre a chacun les valeurs et le respect des droits de l’homme.
En 2003, le gouvernement de la République de Chine (Taïwan) a procédé au démantèlement de la commission ministérielle des Affaires mongoles et tibétaines, dont les fonctions ont été transférées à la Fondation des échanges Taïwan-Tibet nouvellement créée, qui servira de canal de communication semi-officiel entre Taipei et le gouvernement tibétain en exil à Dharamsala, en Inde.
Avec cette modification, le gouvernement taïwanais semble mettre un terme à ses revendications sur le Tibet et la Mongolie, attestées par la présence de la commission des Affaires mongoles et tibétaines au sein du Cabinet. Les deux visites à Taipei du 14e dalaï-lama, en 1997 et en 2001, avaient été traitées comme des affaires internationales ne relevant pas de la commission ministérielle.
En 1992, lors de la visite du dalaï-lama à Touva, république confédérée de la Fédération de Russie, une convention est signée entre le gouvernement de Touva et le gouvernement tibétain en exil établissant des "relations bilatérales dans les domaines de la culture et de la religion" [29].
Les représentants du gouvernement tibétain en exil sont parfois invités par l'Intergroupe Tibet au Parlement européen, présidé actuellement par Thomas Mann, un député européenallemand[30]. L'Intergroupe Tibet organise chaque année une conférence parlementaire sur le Tibet[31].
Le 23 septembre 2007, la chancelière allemande Angela Merkel a reçu le dalaï-lama, déclarant à cette occasion soutenir sa "politique en faveur d'une autonomie culturelle et religieuse". Cette rencontre a toutefois été qualifiée de "privée" par le gouvernement allemand[32].
↑ Le Centre pour la justice au Tibet conclue en 2002 que la région autonome du Tibet (RAT) ne bénéficie pas d’un statut de réelle autonomie : Eva Herzer, Options For Tibet's Future Political Status: Self-Governance Through An Autonomous Arrangement, eds Tibetan Parliamentary & Policy Research Centre. New Delhi, India, 2002, « Le gouvernement de la RAT n’octroie pas une réelle autogestion aux Tibétains. Il a plusieurs raisons à cet état de fait. Premièrement, le gouvernement de la RAT contrôle peu de pouvoirs gouvernementaux. Même ces pouvoirs sont contrôlés in fine par le gouvernement de central de la République populaire de Chine (RPC). Deuxièmement, le gouvernement de la RAT est contrôlé par des membres du Parti communiste de la RPC, dont beaucoup sont des Chinois. Troisièmement, les politiques du Parti communiste sont fondées sur une philosophie athée qui n'est pas compatible avec la culture tibétaine. La base structurelle de la RAT est donc telle qu'une autogouvernance tibétaine authentique est pratiquement impossible. »
↑ [Michael C. Davis, The Quest for Self-Rule in Tibet, Journal of Democracy - Volume 18, Number 4, October 2007, pp. 157-171 « The Chinese have responded with insistence on their existing national-minority policies, taking comfort in China’s actual control of Tibet as a fait accompli as well as the international recognition that this state of affairs has achieved. These policies incorporate a form of topdown Chinese Communist Party (CCP) rule that makes genuine local autonomy difficult to achieve. For China, the assertion of its sovereignty over Tibet is a matter of vital national interest. »]
↑ Allen Carlson, Beijing's Tibet Policy: Securing Sovereignty and Legitimacy East-West Center Washington, 2004, (ISBN 1932728066)
↑ In 1952 Lukhangwa told Chinese Representative Zhang Jingwu "It was absurd to refer to the terms of the Seventeen-Point Agreement. Our people did not accept the agreement and the Chinese themselves had repeatedly broken the terms of it. Their army was still in occupation of eastern Tibet; the area had not been returned to the government of Tibet, as it should have been." My Land and My People, Dalai Lama, New York, 1992, p.95
↑ « La crise était arrivée à son maximum, et j’étais face à une décision extrêmement difficile. J’admirais le courage de Lukhangwa, mais je devais choisir entre le laisser continuer son travail ou satisfaire les Chinois [qui exigeaient sa démission]. Deux considérations entraient en jeu : la sécurité de Lukhangwa, et le futur de notre pays. Il était évident que Lukhangwa avait déjà mis lui même sa vie en danger [par son opposition aux Chinois], et si je refusais de le démettre de ses fonctions, il y avait de grandes chances pour que les Chinois se débarrassent eux-mêmes de lui. Ma vision des choses a grandement évolué pendant cette période de tension. Je pensais que si nous continuions à nous opposer aux autorités chinoises et à les mettre en colère, cela ne pourrait que nous enfermer dans le cercle vicieux de la répression et du ressentiment populaire. Et finalement, on en arriverait certainement à des violences physiques. La violence était inutile. Nous ne pouvions pas nous débarrasser des Chinois par des moyens violents. Ils gagneraient toujours si nous les combattions, et c’est notre population désarmée et désorganisée qui serait la première victime. Notre seul espoir était de persuader les Chinois de tenir pacifiquement les promesses qu’ils avaient faite dans l’Accord en 17 points. Il n’y avait que la non-violence qui pouvait nous ramener un peu de cette liberté que nous avions perdue, mais peut-être après des années de patience. Et cela signifiait la coopération dès que possible, et une résistance passive pour toute chose impossible à accepter. L’opposition violente n’était pas seulement impraticable mais aussi non-éthique, immorale. C’était là non seulement une de mes croyances profondes mais aussi un des enseignements du Bouddha, et en tant que leader spirituel du Tibet je devais m’y soumettre. Nous pouvions être humiliés, et nos possessions les plus chéries sembler être perdues pour un moment, nous devions malgré tout rester humbles. J’étais sûr de cela. J’acceptais donc avec tristesse les recommandations du Cabinet et demandait au premier ministre Lukhangwa de quitter son poste ». Violence et non-violence dans la lutte tibétaine
↑(en)Tsering Shakya (2000) The Dragon in the Land of Snows - A history of modern Tibet since 1947, Penguin Compass, Columbia University Press, (ISBN 978-0140196153), p. 96-101, 108-111 et 127
↑(en)The Worst of the Worst 2008 - China (Tibet) : « The remaining area, which had been under the administration of the Dalai Lama's government, was designated the Tibet Autonomous Region (TAR) in 1965 ».
↑(en) [PDF]Tibet at a turning point, sur le site www.savetibet.org, pp. 106-108 : « The CCP’s main body for coordinating policies on Tibet is known variously as the “Central Tibet Work Coordination Working Group” or the “Central Coordination Group on the Struggle Against the Dalai Clique”. Very little about the group or its workings is publicly known, and its existence is only occasionally and obliquely referred to in China’s official press. The first public mention of this group was made in April 2007 in a Hong Kong-based pro-Beijing newspaper, the Singtao Daily. The purpose of the working group according to the same article, quoting from an unidentified source, is “strengthening macro-guidance and comprehensive coordination in Tibet’s development issue and paying more attention and giving more support to other Tibetan-inhabited areas.” The unattributed article continues by saying that the working group, which is “in overall charge of Tibetan affairs”, is intended to “ensure that Tibet attains economic and social development by leaps and bounds and that the Tibetan people’s living standards continually improve so as to compete with the Dalai clique […] in winning popular support.” ».
↑(en)Tibet Album, British photography in Central Tibet 1920-1950, Liushar
↑ John F. Avedon, In exile from the land of snows: the Dalai Lama and Tibet since the Chinese conquest, Harper Perennial, 1994, (ISBN 0060975741), p. 164
↑ Kim Yeshi, Histoire d’une tragédie, Ed La Martinière, 2008
↑ Source : Françoise Pommaret, Le Tibet : Une civilisation blessée, Découverte Gallimard, 2002, Page 123.
↑ Roland Barraux, "Histoire des Dalaï Lamas - Quatorze reflets sur le Lac des Visions", Édition Albin Michel, 1993. Réedité en 2002, Albin Michel, (ISBN 2226133178).
Tsering Shakya, The dragon in the land of snows: a history of modern Tibet since 1947, 1999, Pimlico, London, (ISBN 0-14-019615-3), (hft., Penguin Compass, 2000), libris 5489242
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