v · Douma (
russe :
Дyмa) ou, plus précisément,
Douma d'État, formée par 450 députés élus au suffrage universel direct pour 4 ans et du
Conseil de la Fédération (
russe :
Совет Федерации), formé de 166 représentants des
Sujets de la Fédération (collectivités locales), appelés souvent « sénateurs ».
Le président est Dmitri Medvedev depuis le 7 mai 2008. Le président de la Douma est Boris Gryzlov et le Conseil de la Fédération est présidé, depuis septembre 2011, par Valentina Matvienko.
Élections législatives
Élections législatives de 1999
- Date des élections : 18 décembre 1999
- 450 sièges à pourvoir : majorité simple : 226 voix - majorité qualifiée (2/3) : 300 voix.
- Résultats de gauche à droite :
Élections législatives de 2003
- Date des élections : 7 décembre 2003
- 450 sièges à pourvoir : majorité simple : 226 voix - majorité qualifiée (2/3) : 300 voix.
- Résultats de gauche à droite :
- Taux de participation 54,7 %
- Parti communiste russe : 51 sièges (-28) et 12,8% des voix exprimées
- Rodina : (nationalistes de gauche) : 37 sièges (+37) et 9,2% des voix
- Groupe agraire : 3 sièges (-40) et 3,7% des voix
- Russie unie : (pro Vladimir Poutine) : 221 sièges et 38 % des voix
- Parti du peuple : (pro Vladimir Poutine) : 16 sièges et 1,2% des voix
- Parti libéral-démocrate de Russie : (présidé par Vladimir Jirinovski) : 37 sièges (+23) et 11,7% des voix
- Indépendants : 67 sièges (+41) et 3,84% des voix
- Divers : 18 sièges et 14,4 % des voix
Ces élections marquent le triomphe du président Vladimir Poutine qui obtient avec ses alliés la majorité absolue à la Douma, et le soutien clair de l'opinion publique russe. Avec ses alliés de la droite nationale, le président Poutine a les moyens de réformer la Constitution.
Le Parti communiste s'effondre malgré son activisme et son influence se résume aux anciens membres de la nomenklatura communiste et à quelques nostalgiques. La modification du paysage politique russe ces dernières années s'est traduite par l'apparition des nationalistes de gauche.
Des élections législatives ont eu lieu le dimanche 2 décembre 2007. Elles ont vu le triomphe de Russie Unie, le parti du président Vladimir Poutine. 450 députés ont été élus à la chambre basse du Parlement russe (la Douma d'État) pour une période de 4 ans. Pour la première fois dans l'histoire électorale russe, les députés sont élus uniquement par représentation proportionnelle à scrutin de liste (jusqu'en 2005, la moitié de députés étaient élus selon les listes majoritaires à mandat unique). Le seuil de représentation pour un parti a aussi été élevé de 5% à 7% de voix.
Représentation à la Douma
Partis sans aucun siège
Seuls Russie Unie, le KPRF, le LPDR et Russie juste y sont donc représentés[1]. Les critiques parlent d'une opposition de moins en moins présente au fur et à mesure du temps, alors que le parti libéral-démocrate est assez proche du Kremlin, et le parti Russie Juste et Russie Unie s'accordent pour soutenir le pouvoir[2].
Élections législatives de 2011
- Date des élections : 4 décembre 2011
- 450 sièges à pourvoir : majorité simple : 226 voix - majorité qualifiée (2/3) : 300 voix.
Mandat de Vladimir Poutine
Les réformes politiques sous Vladimir Poutine
Dans le domaine politique les réformes ont été centrées sur la création d'une "verticale du pouvoir" afin de rendre le dernier plus concentré et efficace (ce processus fut accéléré suite à la tragédie de Beslan le 1er septembre 2004) :
- réforme de la division territoriale avec la création de sept Districts fédéraux par le décret présidentiel n° 849 du 13 mai 2000 [3];
- réforme du Conseil de la Fédération de Russie (2000 − 2002), et arrêt des élections des gouverneurs des sujets de la Fédération qui seront dorénavant désignés par le président avec entérinement ultérieure par la législation locale (septembre 2004)[4];
- création d'organes consultatifs : un Conseil d'État (GosSoviet), constitué des gouverneurs et une Chambre de la société (Obschestvennaïa Palata), constituée des personnalités influentes et connues ;
- mise en place de mesures assurant une meilleure cohésion entre les ministères de l'ordre public dits siloviki (Intérieur, Armée, FSB) et le ministère des Situations d'urgence.
Les critiques du pouvoir de Vladimir Poutine
Manque de démocratie
Plusieurs observateurs occidentaux dénoncent une relative dérive autoritaire de Vladimir Poutine.
"La Marche du désaccord" à Saint-Pétersbourg le 3 mars 2007
Des manifestations controversées, de l'opposition, ont lieu, comme par exemple "les Marches du désaccord", organisées par le Front civique uni, présidé par Garry Kasparov (ancien champion du monde d'échecs) et Mikhaïl Kassianov (ancien premier ministre russe), qui a du mal à rassembler de nombreux participants. Ce mouvement regroupant différents mouvements politiques, d'extrême gauche, de droite et d'extrême droite, revendique un changement du système politique formé pendant les années de la présidence de Vladimir Poutine, caractérisé par le renforcement du pouvoir étatique, le changement du mode d'élection des gouverneurs et la modification de la législation sur les partis politiques.
Contrôle des médias
Depuis 2002-2004, le Kremlin a resserré son emprise sur les chaînes de télévision ou des journaux privées tels que NTV à travers une prise de contrôle par le géant gazier para-étatique Gazprom. Après la prise d'otages de Beslan en 2004, le quotidien Izvestia avait publié plusieurs photographies de la tragédie, suite à quoi le rédacteur en chef avait été renvoyé.
Les radios d'opposition (Radio Echo de Moscou, etc.) et quelques titres de la presse moscovites (tels que Novaïa Gazeta, Kommersant, Nezavisimaya Gazeta) gardent leur indépendance. D'une manière générale l'extrême majorité des rédacteurs en chef et journalistes confirment ne pas recevoir de pression de la part du Kremlin.
Encadrement des ONG
Une loi promulguée en 2006 contraint les ONG étrangères à enregistrer leurs statuts et leurs activités auprès du Service d'enregistrement fédéral (FRS). Cette procédure exige de chaque association qu'elle fournisse une longue liste de documents (notamment la comptabilité, les sources de financement, etc). Les ONG qui ne peuvent répondre à ces exigences devront quitter le pays[5]. Le WWF a déjà fait savoir qu'il quitte le pays pour ne pas se soumettre au contrôle de l'État.
Le président du comité de la Douma Konstantin Kossatchev a quant à lui rappelé que la loi russe sur les ONG a été adoptée compte tenu des recommandations du Conseil de l'Europe et que son élaboration a été menée compte tenu de l'avis des experts de cette organisation. "Les modalités de réenregistrement de ces ONG ne sont pas (...) excessives", a souligné le député[6].
Lacunes de la justice
De nombreux quotidiens estiment que l'État de droit est menacé en Russie : pour le journal Vedomosti, « le niveau croissant de la criminalité et du nombre de verdicts bizarres et étrangement cléments ne font que renforcer le sentiment d'injustice au sein de la société russe[7]. » Il fait allusion à la clémence des tribunaux dans les affaires d'actes racistes qui se multiplient dans les villes russes[8]. La criminalité a augmenté sous la présidence de Vladimir Poutine : entre 2000 et 2005, le nombre de crimes s'est accru de plus de 10 % par rapport à la période 1992-1999. Sous Boris Eltsine, environ 19 personnes sur 100 000 habitants décédaient de mort violente, contre 22 pour 100 000 dans les premières années du XXIe siècle[7]. Cependant le président et l'appareil de l'État russe sont conscients du problème de montée de l'extrémisme et du racisme et prennent des mesures vigoureuses pour contrer leur expansion[9].
Notes et références
Voir aussi