Pierrevillers

Pierrevillers

49° 13′ 28″ N 6° 06′ 07″ E / 49.2244444444, 6.10194444444

Pierrevillers
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Metz-Campagne
Canton Marange-Silvange
Code commune 57543
Code postal 57120
Maire
Mandat en cours
Jean-Marie Serredszum
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes
du Pays Orne-Moselle
Démographie
Population 1 475 hab. (2008)
Densité 253 hab./km²
Aire urbaine 53 000 hab. ()
Gentilé Pierrevillois, Pierrevilloise
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 28″ Nord
       6° 06′ 07″ Est
/ 49.2244444444, 6.10194444444
Altitudes mini. 192 m — maxi. 403 m
Superficie 5,83 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Pierrevillers (prononcé [pjɛʁvile][1]) est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Pierrevillois et les Gossets en patois.

Sommaire

Géographie

Situation

Le village de Pierrevillers se situe au nord-ouest de la Moselle. En bordure des côtes de Moselle, il fait partie de la vallée de la Moselle tandis que la ville voisine de Rombas se trouve dans la vallée de l'Orne.

Il se situe à 15 km de Metz et à une distance égale de Thionville. L'autoroute A4 reliant Paris à Strasbourg (à 1 km) ainsi que la construction prochaine de la VR 52 en font un village bien desservi par les axes routiers.

Proche d’agglomérations périphériques, il reste un village assez peu peuplé comparé aux communes voisines.

Topographie et géologie

Hydrographie

Climat

Le climat océanique dégradé témoigne de l’influence continentale ; le village bénéficie donc de températures qui peuvent être élevées en été et rigoureuses en hiver[réf. nécessaire].

Communes limitrophes

Pierrevillers partage ses limites administratives avec trois autres communes : Amnéville (enclave de Malancourt-la-Montagne), Marange-Silvange et Rombas.

Histoire

Antiquité

Les premières traces d’habitat humain relevées à Pierrevillers sont bien excentrées de ce qui constitue aujourd’hui l’agglomération, puisqu’elles sont situées au plus haut de la forêt, en bordure du territoire de la commune de Rombas, au lieu-dit « Château de Drince ». On y a repéré et signalé, au début du siècle, les vestiges d’un habitat retranché antérieur à la colonisation romaine. Les vestiges de cet oppidum remarquable sur la côte de Drince, demeurent bien visibles et attestent de la présence dans la région du peuple celte, les Médiomatriques (env. IIIe siècle).

La commune possède une origine gallo-romaine probable, une charte de 960 en fait état sous le nom de Petraevillare, ce qui signifie villa (domaine agricole) construite sur la pierre. À quelques pas de la mairie, des tessons de poteries gallo-romaines du IVe siècle ont été mis au jour quelques années après la guerre de 1940, à l’occasion des travaux de construction d’une maison d’habitation. Jusqu’à présent, les traces de cette villa gallo-romaine n’ont pas été retrouvées.

Moyen Âge

Au XIIIe siècle, l’église actuelle (plus petite) était une chapelle de Templiers. Ceux-ci possédaient à Pierrevillers une commanderie et étaient titulaires des droits de seigneurie, à la suite d’un legs qui leur fut consenti en 1213 par le comte de Bar Thiébaut Ier.

L'actuelle cour des Templiers, que l’on appelle communément à Pierrevillers « la Cour » constituait à l’époque le noyau du village où se trouvaient la commanderie, siège de la seigneurie, l’église et d’autres bâtiments appartenant aux Templiers (logis, pressoirs, granges…). Cette commanderie avait une certaine importance[réf. nécessaire], car en plus de ses biens de Pierrevillers, elle possédait d’autres propriétés et droits dans diverses localités voisines. Au XIVe siècle, après la disparition de l’ordre du Temple, les biens de l’ordre situés à Pierrevillers furent attribués à l’ordre des Hospitaliers, qui connut différentes appellations avant de devenir l’ordre de Malte. Ce nouvel ordre conserva les droits de seigneurie jusqu’à la Révolution, mais la commanderie eut moins d’importance que sous les Templiers. Avant la Révolution, elle ne constitua plus qu’une sorte de prébende de l’ordre, confiée à des fermiers.

De la guerre de Trente Ans à la Révolution

Les Misères de la guerre par Jacques Callot (1592-1635)

Au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans n’épargna pas la commune. Comme bien des villages lorrains, elle fut ravagée et pillée par les différentes troupes qui sillonnaient la région et notamment par les Croates lors de la prise de Pierrevillers en 1636. Pierrevillers fut incendié et détruit. On rattache trop souvent la formation des villages lorrains aux périodes qui suivirent les ravages de la guerre de Trente Ans, mais pour Pierrevillers, il est difficile d’attribuer à une construction existante une date qui remonte avant le XVIIIe siècle. Le plus ancien linteau de porte daté de la commune indique l’année 1709 sans savoir s’il s’agit d’une reconstruction, d’une modification ou d’une extension.

Jusqu’à la Révolution, la vie du village s’organise autour d’une activité principale : la culture de la vigne. Les métiers des villageois comptaient une majorité de vignerons, des tonneliers et des distillateurs…). La structure-même du village que l’on connaît encore aujourd’hui, est marquée par cette activité : ruelles étroites, usoirs quasi inexistants, petites maisons avec caves voûtées souvent accessibles par la rue, cuveries annexes placées à l’arrière des habitations.

L’époque industrielle et contemporaine

Le vignoble déclina vers la fin XIXe siècle pour pratiquement disparaître au début du XXe siècle, à cause des maladies de la vigne (phylloxéra, mildiou) mais aussi par l’accroissement des échanges avec les régions viticoles plus favorisées et par l’important essor industriel de la vallée de l’Orne.

Assez rares dans les anciennes rues, les maisons de laboureurs comptent en plus de l’habitation un logement pour le bétail et une grange accessible par une porte charretière. Plus larges, ces constructions sont plus fréquentes dans la rue de Verdun, elles ont généralement été édifiées au XIXe siècle.

Cette structure urbaine devait être conservée jusqu’à la construction de « la Cité » du carreau de la mine de Pierrevillers, à la fin du XIXe siècle, où l'on exploita la minette, strate de minerai de fer affleurant sur la côté en amont de la commune. La première concession minière date de 1898. Livré à l’usine de Maizières-lès-Metz, le minerai faisait vivre environ 150 mineurs, avec une production inférieure à 25 000 tonnes annuelles. La mine cessa son activité entre 1901 et 1913, date de la fusion avec la mine de Marange-Silvange. Les 572 000 tonnes extraites à l'année par 300 mineurs étaient acheminées par câble (des contrepoids de cette ligne dressés au sol, demeurent visibles depuis la route nationale entre Pierrevillers et Marange) vers l'usine de Hagondange nouvellement fondée. La mine ferma définitivement en 1931, étant donné les difficultés du marché de l’acier[2].

Vers 1900, des maisons sont ainsi construites rue de la Mine, pour loger les ouvriers, ainsi qu'une cantine dont le bâtiment existe toujours au 167 avenue de Verdun.

À partir des années 1950[réf. nécessaire], de nouveaux lotissements sortent de terre (de type Castor notamment) qui, avec la création de nouvelles voiries, constituent pour Pierrevillers l'expansion la plus rapide de son histoire.

Héraldique

Blason ville fr Pierrevillers.svg
Les armoiries de Pierrevillers se blasonnent comme suit : D’azur à une croix de Malte d'argent, cantonnée de quatre croisettes recroisetées au pied fiché d’or.
Le champ d’azur et les croisettes sont tirés des armes du duché de Bar dont relevait Pierrevillers. La croix de Malte rappelle que la seigneurie appartenait aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1971 Claude Pochon    
1971 1983 Louis Wirbel    
mars 1983 1995 Marcel Fauville    
mars 1995 2014 Jean-Marie Serredszum    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution de la population

Évolution démographique
(Source : Cassini[3] et Insee 2009[4].)

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1047 908 912 889 abs. 749 709 abs. abs.
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
abs. 573 532 527 529 531 543 551 521
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
609 629 728 869 896 1001 874 970 1055
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006    
1 339 1 463 1 448 1 372 1 365 1 346 1441    

Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes


Pyramides des âges

Économie

Vie locale

Santé

Enseignement

Sport et culture

Lieux et monuments

  • vestiges important d’un grand oppidum côte de Drince, monolithe dit la Pierre-qui-tourne.
  • passage d’une voie romaine ; vestiges de poteries.
  • bornes frappées de la croix de Malte dans le bois des Chevaliers, ancienne propriété de l’ordre.
  • porche et la cour des Templiers, ancienne commanderie.
  • tour de Drince construite sur le ban de Pierrevillers, appartenant aujourd’hui à la commune de Rombas, poste d’observation idéal entre Metz et Thionville.

Édifices religieux

Église Saint-Martin.
  • église Saint-Martin, inscrite monument historique[5], à double nef, présentant une inscription templière dans le chœur (« Fin des Templiers l'an mille trois cent quatorze »), une statue de sainte Anne en bois polychrome du XVe siècle, un bon-Dieu de pitié daté de 1533</ref>Fiche sur le Christ de pitié de l'église St-Martin, base Palissy.</ref> et bras-reliquaire de saint Martin du XVIIIe siècle[6] ; au-dessus du portail de l'église une inscription dans la pierre de l'époque révolutionnaire fait référence à l'Être suprême ; époques de construction : XIIe siècle, 4e quart du XVe siècle, XVIe siècle et XVIIIe siècle ; ancienne chapelle des Templiers puis des Hospitaliers.
  • logement du guetteur, tour avoisinant l’église[5]
  • calvaires.

Personnalités liées à la commune

  • Charles Quint (1500-1558), empereur germanique et roi d’Espagne y séjourna en 1552.
  • L'illustrateur Jean Morette (1911-2002) fut instituteur à Pierrevillers, de 1938 à 1968.

Notes et références

  1. pjɛʁ.vi.le dans le système API.
  2. Pierrevillers sur le site de la CCPOM.
  3. Notice communale Pierrevillers sur le site Cassini de l'EHESS.
  4. Données légales 2006 du recensement de population de Pierrevillers sur le site de l'Insee.
  5. a et b Fiche détaillée sur la base Mérimée
  6. Fiche sur le bras-reliquaire de saint Martin, base Palissy.

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pierrevillers de Wikipédia en français (auteurs)

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