- Invasion du Tibet par l'armee populaire de liberation (1950-1951)
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Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951)
Demande de traduction --- People's Liberation Army invasion of Tibet (1950–1951) → Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951) --- (+)Intervention militaire chinoise au Tibet (1950-1951) Informations générales Date 1950-1951 Lieu Tibet Issue Victoire militaire chinoise et signature de l'Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet qui intègre le Tibet à la République populaire de Chine[1]. Belligérants Tibet République populaire de Chine Forces en présence Armée Tibétaine :
8 500Armée populaire de libération :
40 000[2]Pertes 5 000 ? Le gouvernement tibétain en exil parle d'Invasion du Tibet[3], tandis que le gouvernement chinois parle de libération pacifique[4] .
L'armée populaire de libération (APL) a attaqué l'armée tibétaine le 7 octobre 1950, débutant une bataille à Chamdo dans le Kham (est du Tibet). Cet assaut a marqué le commencement de la campagne de Pékin pour intégrer le Tibet dans la République populaire de Chine (RPC). Cette opération opposant les 8 500 hommes de l'armée tibétaine à environ 40 000 militaires chinois est appelée libération pacifique du Tibet par le gouvernement de la RPC[5],[6] car un Accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet a été signé par des représentants du 14e Dalai Lama et le gouvernement de la RPC affirmant la souveraineté chinoise sur le Tibet. Il est appelé invasion du Tibet par le Gouvernement tibétain en exil[7], le Congrès américain[8], les analystes militaires incluant Jane,[9],[10] les sources de médias et d'ONGs comme la Commission internationale de juristes[11] et le Center for World Indigenous Studies[12],[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19] car le Tibet vaincu n’avait pas d’autre choix que de signer l'accord en 17 points qui fut dénoncé par le Dalaï Lama en exil en 1959.
Sommaire
Historique
L'armée populaire de libération (APL) a d'abord envahi l'est du Tibet (Chamdo) le 7 octobre 1950. Les unités extrêmement mobiles de l’APL ont rapidement encerclé les forces tibétaines dépassées en nombre, par la suite le 19 octobre 1950, 5 000 soldats tibétains avaient été tués, et la petite armée tibétaine s’est rendue. Après la confiscation de leurs armes, les soldats de l’APL donnent à leurs prisonniers des livres sur le socialisme, un peu d'argent, et les autorisent à rentrer chez eux.[2]
L'APL a ensuite continué sa progression en direction du Tibet central, mais s'est arrêté dans son avancé 200 km à l’est de Lhassa, à l’endroit que la Chine appelle la frontière « de jure » du Tibet.[20][17].
C'est ici qu'ils se sont arrêtés et ont exigé la "libération pacifique" du Tibet. L'APL, tout en possédant un avantage militaire écrasant, souhaitait éviter l'intervention d'autres puissances telle que les États-Unis[21], et également conquérir le cœur de la population tibétaine.
Au début, ils traitaient la population locale de manière correcte en construisant des routes et en payant la main-d'œuvre des habitants. Selon Tenzin Gyatso, l'actuel Dalaï-Lama, l'APL n'a pas attaqué de civils : « les Chinois étaient très disciplinés. Ils étaient comme les soldats anglais (en 1904). Même mieux que les Anglais, car ils ont distribué un peu d'argent (aux villageois et responsables locaux). Ils ont ainsi soigneusement tout planifié ».[2]
L'APL a envoyé des prisonniers libérés (dont Ngapoi Ngawang Jigme, un gouverneur capturé) à Lhassa pour négocier avec le Dalaï-Lama pour leur compte. L'APL a promis que si le Tibet était "libéré pacifiquement ", les élites tibétaines garderaient leurs privilèges et leur pouvoir. Au même moment, Jigme et d'autres prisonniers libérés ont témoigné de bons traitements de la part de l’APL. En 1950, le gouvernement tibétain interpelle l'ONU sur l'invasion du Tibet par la Chine. Dans cette période coloniale, seul le Salvador accepta de soutenir le Tibet.[22] Puisque l'APL avait cessé le feu, et demandé une négociation pacifique plutôt que d'entrer dans Lhassa par la force, l'organisation des Nations unies renonça à traiter la question du Tibet. L'association de la pression militaire, des rapports de bon traitement vis a vis de la population locale et des prisonniers libérés ainsi que le manque de soutient international ont conduit les représentants tibétains à s'engager dans des négociations avec l'APL.[2]
Plusieurs mois plus tard, en mai 1951, les représentants Tibétains signèrent à Pékin, un accord en 17 points à Pékin avec le gouvernement central chinois de la République populaire de Chine, dont les Chinois disent qu’il affirme la souveraineté de la Chine sur le Tibet. Cet accord fut ratifié à Lhassa quelques mois après.[23][1] Le 15e point de l'accord stipulait que le gouvernement chinois mettrait en place un quartier-général militaire et un comité militaire et administratif au Tibet. Les troupes de l'APL entrèrent pacifiquement à Lhassa fin 1951.[1] Un article publié par le gouvernement tibétains en exil en 1996, déclare que le traité a été imposé au Tibet par la force et qu'il « n'a jamais été conclu de façon valide et qu'il a été rejeté par les Tibétains »,[24] une opinion qui est soutenue par une revue parlementaire du Royaume-Uni.[25][26]
Statistiques des pertes humaines
Tibétaines
Perspectives
Perspectives chinoises
Autres perspectives
conséquences
Liens internes
- Bataille de Markham Gartok
- Invasion du Tibet par les Gurkhas (1788-1791) et Invasion du Tibet par l'armée de l'Inde britannique (1903–1904)
- Soulèvement tibétain de 1959
- Jour d'émancipation des serfs au Tibet
- Histoire du Tibet
- Débat sur la souveraineté du Tibet
- Chushi Gangdruk (résistance tibétaine)
- Colonisation du Tibet
Liens externes
- Invasion du Tibet par la Chine (Encyclopédie Universalis)
- 7 octobre 1950 : invasion du Tibet (Site Boomer Cafe)
- Invasion du Tibet par la Chine (Perspective Monde)
- Robert W. Ford Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, Olizane, 1999 (ISBN 2-88086-241-8) : Tibet Rouge
Notes et références
- ↑ a , b et c Goldstein 1989, p812-813
- ↑ a , b , c et d Laird 2006, pp. 301-307
- ↑ Invasion : "irruption d'une armée (..) sur un territoire étranger" [1]. Cf. le statut du Tibet de l'époque
- ↑ Le terme chinois (解放 jiefang) "Libération" n'a rien de spécifique au Tibet et désigne la reconquête de la Chine semi-colonisée par les communistes.
- ↑ Peaceful Liberation of Tibet
- ↑ 50 Years In Tibet
- ↑ The Status of Tibet "At the time of its invasion by troops of the People's Liberation Army of China in 1949, Tibet was an independent state in fact and law...."
- ↑ La en:Concurrent resolution du congrès américain en date du 21 mai 1991, « exprimer que selon le sens du Congrès, le Tibet, y compris ces secteurs incorporés dans les provinces chinoises du Sichuan, Yunnan, Gansu et Qinghai qui ont été historiquement une partie du Tibet est un pays occupé selon les principes établis du droit international »... « Alors qu'en 1949-50, la Chine a lancé une invasion armée du Tibet en infraction avec le droit international...”
- ↑ 'Intelligence Review' de Jane, 001122: 'La Chine a envahi le pays en 1959 et a depuis été accusée de tactiques sanglantes visant à réduire la population indigène et s'assurer qu'elle serait dépassée en nombre par les Chinois'
- ↑ Reborn supremacy: China's control of Tibetan reincarnation, 21 janvier 2008 : 'Depuis l'invasion du Tibet alors indépendant en 1950, Pékin a assuré un contrôle militaire et politique étroit dans les secteurs stratégiquement importants.'
- ↑ International Commission of Jurists, 5 juin 1959, "En 1950, la Chine a assuré l'Inde que la Chine n'avait pas eu d'intention d'incorporer le Tibet à la Chine par la force ou d'une autre manière et voulait négocier avec le Tibet concernant la relation future du Tibet avec la Chine. Mais quelques semaines plus tard l'invasion du Tibet est intervenue..."
- ↑ Snellgrove, David L. and Hugh Richardson. A Cultural History of Tibet, Orchard Press, (c)2003, pg 267
- ↑ Missions to Tibet, University of Texas, Dallas, 29 mai 2006: "Quand la Chine communiste a envahit le Tibet en août 1950..."]
- ↑ Margolis, Eric. War At The Top Of The World. Routledge, (c)2002 ISBN 978-0415934688
- ↑ Tibet Global Security: "Le 1er octobre 1949, la République populaire de Chine a été formellement proclamée à Beijing et et l'année suivante a lancé une invasion armée du Tibet..."
- ↑ Tibet's Sovereignity and the Tibetan People's Right to Self-Determination 1er juin 1998
- ↑ a et b Rinpoche, Samdhong. Roebert, Donovan. The 14th Dalai Lama. [2006] (2006). Samdhong Rinpoche: Uncompromising Truth for a Compromised World: Tibetan Buddhism and Today's World. World Wisdom, Inc. ISBN 1933316209. pg 116-117
- ↑ "Improving the Human Rights Situation in Tibet." German Bundestag parliamentary resolution, Bonn, Germany, 20 juin 1996
- ↑ Richter, Conrad. "Tibetan Response to China's White on Tibet." Center for World Indigenous Studies, Olympia, WA, 1999
- ↑ Li T.T., "Historical Status of Tibet"(New York, Columbia University Press, 1956) saying: "Chamdo is in Kham and outside of Tibet proper. The Chinese Communist army, though it had captured Chamdo, which was considered a part of Sikang, could not be said to have entered Tibet proper"[réf. incomplète]
- ↑ Shakya 1999, pp. 33-45
- ↑ TIBET, LE PAYS SACRIFIÉ, Claude Arpi
- ↑ Gyatso, Tenzin, Dalai Lama XIV, interview, 25 July 1981.
- ↑ Invasion and illegal annexation of Tibet: 1949-1951
- ↑ House of Commons Publications and Records, August 13, 2006
- ↑ The Status of Tibet
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