- Vlaams Belang
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Vlaams Belang Président Bruno Valkeniers Fondation 1978 Siège Place Madou 8/9
1210 BruxellesAu niveau fédéral Chambre Sénat
Dans les entités fédéréesParl. flamand Parl. bruxellois Au niveau européen Représentants Idéologie(s) Nationalisme, Extrême droite, Populisme Couleur Noir & Jaune Site officiel www.vlaamsbelang.org voir aussi :
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Partis politiques belges — Élections belgesLe Vlaams Belang (Intérêt flamand), qui s'appelait Vlaams Blok (Bloc flamand) jusqu'au 15 novembre 2004, est un parti nationaliste flamand d'extrême-droite, connu, y compris en dehors de la Belgique, pour ses idées conservatrices, nationalistes, séparatistes, islamophobes, xénophobes et racistes. Aux élections du Parlement flamand du 7 juin 2009, le Vlaams Belang a recueilli 15,30 % des votes, maintenant ainsi sa place de deuxième parti flamand, derrière le CD&V (chrétiens-démocrates), et ce malgré une chute de près de 10 % de son nombre d'électeurs.
Sommaire
Histoire
Aux élections du 17 décembre 1978, le Vlaams Blok était une sorte de cartel réunissant deux dissidences de la Volksunie : le Vlaams Nationale Partij (« Parti national flamand ») de Karel Dillen et le Vlaamse Volkspartij (« Parti populaire flamand ») de Lode Claes. Ces deux partis s'étaient séparés de la Volksunie suite à un désaccord sur le pacte d'Egmont.
Karel Dillen fut le seul élu et la tendance qu'il représentait finit par prendre l'ascendant : le Vlaams Nationale Partij fusionna définitivement avec l'aile radicale du Vlaams Volkspartij pour former le Vlaams Blok. Lode Claes disparut de ce nouveau parti. Karel Dillen décrivit dans un Manifest van het rechts Vlaams-nationalisme (« Manifeste du nationalisme flamand de droite ») les conceptions fondamentales du parti.
Le 18 novembre 1992, le Parlement flamand vote une motion qui condamne le programme « anti-immigrés » du Vlaams Blok.
Naissance du Vlaams Belang
Le 14 novembre 2004, lors d'un congrès réuni à Anvers, le Vlaams Blok se dissout et refonde un nouveau parti avec les mêmes personnes et essentiellement le même programme : le Vlaams Belang.
Le congrès faisait suite à la décision de la Cour de cassation de Belgique, le 9 novembre, de confirmer un précédent arrêt de la cour d'appel de Gand, le 21 avril 2004, qui condamnait pour racisme et xénophobie plusieurs associations « proches » du Vlaams Blok : Vlaamse Concentratie (VC), Nationaal Vormingsinstituut (NV) et Nationalistische Omroepstichting (NOS), à de lourdes amendes pénales et risquait d'entraîner, à court terme, une mise hors-la-loi du parti lui-même. En effet, la loi dit qu'un parti que la justice qualifie de "raciste" peut se voir priver de sa dotation publique. Or le VB ne pouvait prendre le risque de voir ainsi s'échapper une partie non négligeable de ses finances.
Le parti change donc de nom, tout en conservant les mêmes initiales (VB) et les mêmes couleurs, le noir et le jaune, qui sont celles de la Flandre. En prévision de l'arrêt du 9 novembre, qui était attendu, le parti avait préalablement modifié ses statuts, renonçant à demander « le renvoi vers leur pays [d'origine] de larges groupes d'immigrés non-européens », et fait désormais campagne pour une non-acceptation de ceux qui « rejettent, nient ou combattent notre culture ».
Le président du Vlaams Blok, Frank Vanhecke, qui devrait jouer un rôle comparable dans le nouveau parti (de même que les autres figures marquantes telles que Filip Dewinter) appelait récemment au départ immédiat des immigrés clandestins et à la nécessité, pour les immigrés respectant les conditions de séjour, de « s'adapter à notre manière de vivre, à notre langue et à notre culture ».
Durant la législature 2000-2006, un élu CD&V du district de Deurne passe au Vlaams Belang devenant ainsi le tout premier échevin de ce parti.
Histoire récente
Aux élections du Parlement flamand du 13 juin 2004, le Vlaams Blok a recueilli 24 % des votes, devenant ainsi le deuxième parti flamand, derrière le cartel CD&V/N-VA (démocrates chrétiens + nationalistes).
Année Assemblée voix pourcentage sièges 1978 Chambre 75 635 1,4 % 1 1978 Sénat 80 809 1,5 % 0 1981 Chambre 66 424 1,1 % 1 1981 Sénat 71 733 1,2 % 0 1984 Parlement européen 73 174 1,3 % 0 1985 Chambre 85 391 1,4 % 1 1985 Sénat 90 120 1,5 % 0 1987 Chambre 116 534 1,9 % 2 1987 Sénat 122 953 2,0 % 1 1989 Parlement européen 241 117 4,1 % 1 1991 Chambre 405 247 6,6 % 12 1991 Sénat 414 481 6,8 % 5 1994 Parlement européen 463 919 7,8 % 2 1995 Chambre 475 677 7,8 % 11 1995 Sénat 463 896 7,7 % 3 1995 Parlement flamand 465 239 12,3 % 15 1999 Chambre 613 399 9,9 % 15 1999 Sénat 583 208 9,4 % 4 1999 Parlement flamand 603 345 15,5 % 20 1999 Parlement européen 584 392 15,1 % 2 2003 Chambre 767 605 11,7 % 18 2003 Sénat 741 940 11,3 % 5 2004 Parlement flamand 981 587 24,2 % 32 2004 Parlement européen 930 731 23,2 % 3 Programme
Le Vlaams Belang milite pour le départ des immigrés et pour l'indépendance de la Flandre, sous prétexte que la Belgique est « une construction artificielle et incohérente ». Multipliant les accusations de corruption contre le gouvernement, il a contraint plusieurs ministres à démissionner. On trouve aussi dans son programme les thèmes de la sécurité et de la défense de la famille traditionnelle, entre autres par l'instauration d'un salaire pour les hommes et femmes au foyer. En prévision des élections du 10 juin 2007, Filip De Man (qui a notamment déclaré qu'un musulman ne pouvait être un démocrate[réf. nécessaire]) dévoile quelques éléments de la prochaine campagne (cité dans le journal De Morgen) : « Nous retournons à la base, à la source : contre l'immigration massive, pour la protection de notre culture européenne supérieure » [1].
Les têtes du parti
Le Vlaams Belang est aujourd'hui représenté principalement par trois figures de proue : Bruno Valkeniers (président), Filip Dewinter (chef de groupe au Parlement flamand) et Gerolf Annemans (chef de groupe à la Chambre).
Élus
Vlaams Belang (asbl)
Le Moniteur belge faisant foi, il existe une asbl homonyme Vlaams Belang (nom choisi comme un pied de nez à l'autre) constituée à Liège le 8 novembre 2004, par Thierry Bodson, Marc Goblet, Vincent Grignard et Pierre Heldenbergh.
Cette asbl a pour objet la défense "des valeurs démocratique en Wallonie, en Flandre et à Bruxelles, de s'opposer à la montée des partis d'extrême droite, et de donner l'occasion à l'ensemble des citoyens de manifester leur attachement aux valeurs démocratiques"[2].
À ne pas confondre donc avec le parti politique "Vlaams Belang" qui est, de son nom complet, l'asbl Algemeen Vlaams Belang (en abrégé AVB), constituée à Bruxelles le 22 décembre 2004, par Frank Vanhecke, Gerolf Annemans, Philip Dewinter et Patsy Vatlet[3].
Famille d'accueil nazie
Le parti se voit contraint d'exclure du parti une famille fortement pro-nazie de Hoboken[4],[5] « Il n'y a pas de place dans notre parti pour des gens qui vantent une telle idéologie », a expliqué M. Valkeniers.
Notes et références
- http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/334681/le-vlaams-belang-renoue-avec-sa-ligne-dure.html
- (fr)[PDF]Publication aux annexes du Moniteur belge, 22 NOV 2004 sur www.ejustice.just.fgov.be
- (fr)[PDF]Publication aux annexes du Moniteur belge, 31 DEC 2004 sur www.ejustice.just.fgov.be
- (fr)Aucun cadre légal pour agir contre la famille d'accueil nazie de Hoboken sur Rtlinfo.be
- (fr)Une nourrice nazie poursuivie à Anvers sur Le Figaro.fr
Liens externes
- Site officiel du Vlaams Belang
- Page francophone du site officiel
- Le Vlaams Belang sur Wikinations.be
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