Ordre de la Toison d'or

Ordre de la Toison d'or
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Ordre de la Toison d'or
Schatzkammer Wien Collane Orden vom Goldenen Vlies.jpg
Collier de l'ordre de la Toison d'or
Décerné par l' Drapeau d'Espagne Espagne et la maison d'Autriche.
Type Ordre de chevalerie (origine), Ordre honorifique (Espagne), ordre dynastique (maison d'Autriche).
Éligibilité gentilshommes de nom et d'armes.
Décerné pour "la très grande et parfaicte amour que avons au noble estat et ordre de chevalerie, dont de très ardente et singulière affection désirons l'honneur et accroissement, par quoy la vraye foy catholique, l'estat de nostre mère Saincte-Église, et la tranquillité et prospérité de la chose publicque, soient, comme estre peuvent, deffendues, garndées et mainctenues"
Statut Toujours décerné
Order of the Golden Fleece Rib.gif

L’ordre de la Toison d’or, dit aussi la Toison d’or ou la Toison, est un ordre de chevalerie autrefois prestigieux fondé à Bruges (ville de l'État bourguignon) le 10 janvier 1430 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, à l'occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. Son premier chapitre se tient à Lille l'année suivante, en 1431. Le nom de l'ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d'or.

Sommaire

Histoire

Philippe le Bon portant le collier de l'ordre de la Toison d'or

Cet ordre était destiné à rapprocher la noblesse des États bourguignons de Philippe le Bon et à permettre au duc d'honorer ses proches. Le premier chevalier fut Guillaume de Vienne. À la mort de Philippe en 1467, son fils Charles le Téméraire devint grand-maître de l'ordre, puis, à la mort de ce dernier en 1477 lors de la bataille de Nancy, son gendre Maximilien Ier de Habsbourg, qui avait épousé la duchesse héritière Marie de Bourgogne. En effet, l'ordre ne se transmettait que par les hommes, ou, à défaut d'héritier mâle, à l'époux de l'héritière jusqu'à majorité du fils de celle-ci. Ainsi l'ordre arriva-t-il à l'empereur Charles Quint, qui en fit l'ordre le plus important de la monarchie habsbourgeoise, et fixa le nombre de chevaliers à 51 en 1517. À l'abdication de l'empereur, la Toison d'or passa à la branche espagnole jusqu'à la guerre de Succession d'Espagne. Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV et nouveau roi d'Espagne, continua à conférer l'ordre, mais la branche des Habsbourgs d'Autriche décida de le reprendre à son compte. Le droit international n'ayant jamais tranché la question, il existe depuis lors deux ordres de la Toison d'or : l'ordre autrichien et l'ordre espagnol (ce dernier étant le seul reconnu par la République française[réf. nécessaire]). Les collections médiévales de l'ordre, demeurées possession des Habsbourgs, sont exposées au Schatzkammer, à Vienne.

Les premiers membres de l'ordre furent, chronologiquement, Philippe le Bon, Guillaume de Vienne, Régnier Pot et Jean de Roubaix.

Un manuscrit du XVe siècle siècle dont l'auteur est Guillaume Fillastre et l'artiste inconnu montre les exigences de cet ordre et ouvre l'esprit aux prémices de la renaissance artistique[1].

Insigne

Louis XV porte l'insigne de la Toison d'or, suspendu à un ruban rouge, pendant de la boutonnière.

Par les statuts, les chevaliers étaient obligés de porter en toute circonstance et en particulier en public un collier d'or, composé d'une alternance de fusils et de pierres à feu auquel était suspendu la toison d'un bélier. Les deux premiers éléments formaient la devise du duc Philippe le Bon, ce qui dénotait bien le lien que créait l'appartenance à l'ordre : le chevalier qui en était membre faisait ainsi montre de sa proximité avec le prince bourguignon en portant ses emblèmes personnels. Inversement, la toison envahit totalement l'emblématique princière des souverains bourguignons puis des Habsbourg.

Dans sa représentation, le fusil (terme d'époque pour désigner les "briquets" de l'époque, sortes de petites masses d'acier servant à produire des étincelles par friction avec des silex), avec ses flammèches, rappelait les rabots que le duc de Bourgogne Jean sans Peur avait adoptés comme devise dans son conflit contre les Armagnacs. Certains insistent sur le fait que les briquets sont représentés avec une poignée en forme de B évoquant le mot "Bourgogne", nom et cri de guerre de la dynastie. En effet, les briquets peuvent avoir des formes différentes et le rapprochement avec la lettre B peut avoir fait pencher pour le choix comme emblème de cette forme particulière de briquet. C'est de cette devise ducale qu'on a tiré une des devises de l'ordre : Ante Ferit Quam Flamma Micet (Il frappe avant que la flamme ne brille).

Les colliers appartenaient au trésor de l'ordre et devaient être restitués à la mort du chevalier. En cas de perte sur le champ de bataille, le chef et souverain prenait à sa charge le remplacement des colliers des chevaliers. Les chevaliers particulièrement fortunés se faisaient également faire des décorations enrichies de pierreries à titre personnel. En raison du poids important des colliers, on prit l'habitude de porter le pendant de l'ordre au bout d'un lac de soie rouge ou noire.

Organisation de l'ordre

Statuts et ordonnances

Assemblée de l'ordre de la Toison d'or, présidée par Charles le Téméraire, à Valenciennes en 1473

Philippe le Bon ne fixa l'organisation de l'ordre qu'un an après sa fondation. Elle est fixée par deux textes. Les statuts tout d'abord, texte juridique prenant la forme d'une lettre patente ou d'une ordonnance, qui règlent les buts de l'ordre, sa discipline, le nombre de ses chevaliers, le mode de leur élection, les cérémonies de l'ordre et même le mode de dévolution de sa grand-maîtrise. Ils comprennent 67 articles. Les ordonnances, ensuite, qui prennent la forme d'une simple instruction fixant les devoirs des officiers de l'ordre. Elles comptent 22 articles.

L'ordre de la Toison d'or est défini comme une confraternité visant à défendre la foi chrétienne et la chevalerie. Elle compte 25 chevaliers lors de la première rédaction en 1432. Très vite, ce nombre est porté à 31. Sous Charles Quint (1516), pour tenir compte de l'extension nouvelle des terres soumises au grand-maître de l'ordre, ce nombre est augmenté de vingt pour atteindre le numérus de 51 chevaliers, inchangé depuis. Les chevaliers sont élus par leurs confrères à mesure que les places se libèrent. Afin de procéder à ces élections et pour donner à l'ordre un lustre digne de son souverain, une réunion annuelle de tous les chevaliers est prévue : c'est le chapitre général, qui se divise en deux parties, trois jours de fête publique où la cour se donne en spectacle et une série de réunions secrètes qui permettent l'administration de l'ordre. Cette fête doit avoir lieu à date fixe, le 30 novembre, jour de la Saint-André, patron de la maison de Bourgogne et de l'ordre.

Ce caractère très rigide est assoupli sous le propre règne de Philippe le Bon : pour des raisons climatiques, le mois de novembre peu propice aux festivités en extérieur est abandonné, la date de réunion devenant libre, en outre, l'intervalle entre les chapitres passe de un à trois ans. En compensation, une fête simplifiée et moins formelle est instaurée pour la Saint-André.

Au XVIe siècle, les chapitres s'espacèrent de façon importante : il s'écoula douze ans du chapitre de Barcelone à celui de Tournai puis quinze ans jusqu'à celui d'Utrecht et encore dix ans avant celui d'Anvers. Peu enclin au voyage, Philippe II rechigna à faire tenir de nouveaux chapitres, d'autant qu'à partir de 1568, les troubles aux Pays-Bas rendaient difficiles une visite du souverain. Devant trouver un moyen de remplacer les chevaliers morts, il obtint un bref pontifical lui permettant de passer outre les statuts et de nommer directement les chevaliers sans passer par une élection en chapitre général. Le chapitre de Gand en 1559 devint ainsi le dernier chapitre général et mit fin à l'organisation voulue par son fondateur.

Afin d'assurer l'administration de l'ordre et de préparer les chapitres, quatre offices sont créés :

  • un chancelier, chargé de garder les sceaux de l'ordre, et de prononcer les discours aux chapitres
  • un trésorier, qui doit garder le trésor de l'ordre (manteaux de cérémonies, ornements de messe) et de gérer les prébendes attachées à l'ordre.
  • un greffier, qui doit tenir les registres de l'ordre
  • un roi d'armes, portant pour nom d'office Toison d'Or, chargé d'organiser les cérémonies, de faire les messageries et les ambassades pour l'ordre. Il reçoit en outre la prééminence sur les autres officiers d'armes des ducs de Bourgogne et de leurs successeurs.

La Sainte-Chapelle de Dijon

Article détaillé : Sainte-Chapelle de Dijon.

En 1432, Philippe le Bon fixe le siège de l'ordre dans l'église de son hôtel de Dijon, la Sainte-Chapelle de Dijon[2]. Cette église doit contenir un armorial monumental de l'ordre : les armes de chaque chevalier sont peintes sur un tableau pendu dans le chœur par ordre de préséance. Quand un chevalier mourait, son tableau était dépendu du chœur et porté dans la nef. Après l'annexion du duché par la France en 1477, le siège de l'ordre est transféré à la chapelle palatine du Coudenberg, à Bruxelles, qui est agrandie et embellie par Marie de Hongrie. Malgré cela, la Sainte-Chapelle de Dijon garde une place particulière, puisque Charles-Quint comme Philippe II lui offrirent des ornements de messe, parfois tirés des tissus utilisés pour orner les stalles des chevaliers lors des chapitres de l'ordre. Les panneaux peints aux armes des premiers chevaliers restèrent jusqu'à la Révolution dans la Sainte-Chapelle de Dijon, qui fut détruite en 1802.

L'ordre fonctionne comme une confrérie : les chevaliers se réunissent annuellement pour prier le saint-patron de l'ordre : saint André, la Vierge et aussi pour une messe solennelle dédiée aux chevaliers morts depuis le dernier chapitre. Chaque chevalier est en outre informé du trépas de chacun de ses pairs et doit personnellement dire ou faire dire une série de messes pour le salut de son âme.

Chapitres de l'ordre

Il y a eu vingt-trois chapitres de l'ordre :

  1. 1431 : Église Saint-Pierre de Lille
  2. 1432 : Église Saint-Donat de Bruges
  3. 1433 : Sainte-Chapelle de Dijon
  4. 1435 : Collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles
  5. 1436 : Église Saint-Pierre de Lille
  6. 1440 : Église du couvent des Bénédictins de Saint-Omer
  7. 1445 : Collégiale Saint-Jean de Gand
  8. 1451 : Collégiale Sainte-Waudru de Mons
  9. 1456 : Grande église Saint-Jacques de La Haye
  10. 1461 : Abbatiale Saint-Bertin de Saint-Omer
  11. 1468 : Église Notre-Dame de Bruges
  12. 1473 : Église Saint-Paul de Valenciennes
  13. 1478 : Église Saint-Sauveur de Bruges
  14. 1481 : Église Saint-Jean de Bois-le-Duc
  15. 1491 : Collégiale Saint-Rombauld de Malines
  16. 1501 : Église du couvent des Carmes de Bruxelles
  17. 1505 : Middelburg
  18. 1516 : Collégiale Sainte-Gudule de Bruxelles
  19. 1519 : Cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone
  20. 1531 : Cathédrale Notre-Dame de Tournai
  21. 1546 : Cathédrale Saint-Martin d'Utrecht
  22. 1556 : Cathédrale Notre-Dame d'Anvers
  23. 1559 : Cathédrale Saint-Bavon de Gand

La succession bourguignonne

L'archiduc Maximilien recueillit la succession de Charles le Téméraire, mais ses deux petits-fils partagèrent les domaines familiaux entre branche espagnole (rouge) et autrichienne (jaune). À l'extinction de la première, l'ordre fut scindé en deux.

Par un heureux hasard, les statuts avaient fixé dès 1431 qu'en cas de défaut d'héritier mâle, la grand-maîtrise de l'ordre passait à l'époux de l'héritière du dernier chef et souverain. C'est ce qui se passa en 1477, lorsque Charles le Téméraire périt sous les murs de Nancy en ne laissant qu'une fille, Marie de Bourgogne. Ce fut l'époux de cette dernière, l'archiduc Maximilien, qui recueillit cette dignité. Il réunit dès 1478 un chapitre à Bruges et, en dépit de ses difficultés avec ses sujets bourguignons, il se révéla être un digne successeur de ses prédécesseurs. Pendant un siècle, les Habsbourg se comportèrent ainsi en héritiers des princes bourguignons, entretenant le lustre et le faste de l'ordre.

Philippe II changea la donne au moment de la guerre de Quatre-Vingts Ans : par le traité de Vervins, il se défait des Pays-Bas qui sont donnés en apanage à sa fille Isabelle, mais se réserve la grand-maîtrise de l'ordre. Si le trésorier et les biens de l'ordre doivent demeurer dans les Flandres, les trois autres officiers se retirent après du roi à Madrid. Avec le renouvellement régulier du bref pontifical autorisant le roi à nommer les chevaliers sans passer par une élection capitulaire, c'est donc toute la structure administrative de l'ordre qui se regroupe à la cour d'Espagne.

La branche aînée de la maison de Habsbourg s'éteint en 1700 avec la mort de Charles II d'Espagne. L'Europe s'embrase alors à propos de son testament au cours de la guerre de succession d'Espagne. Charles avait en effet désigné son cousin et plus proche parent Philippe d'Anjou comme héritier, ce que l'empereur contestait comme membre de la branche cadette de la maison de Habsbourg. Si en définitive, l'Espagne échoit au Bourbon plutôt qu'au Habsbourg, l'héritage est partagé; les Pays-Bas passent à l'Autriche et avec eux le trésor et les archives de l'ordre. Les princes autrichiens disposaient ainsi du berceau, du trésor de l'ordre et de la continuité dynastique pour réclamer la grand-maîtrise de l'ordre, tandis que les princes français faisaient de même au nom du testament de Charles II. Chacun des deux partis entretint donc son ordre de la Toison d'or qui se trouva ainsi scindé en deux branches.

Les deux branches de l'ordre de la Toison d'Or faillirent être fondues par Napoléon lors de la création de l'ordre des Trois-Toisons d'Or en 1809. Toutefois, cet ordre, dont les statuts et les bijoux étaient prêts, ne fut jamais décerné sous la pression des récipiendaires de la Légion d'honneur. Il finit finalement par être dissout en 1813.

Dans les années 1930, des intellectuels belges envisagèrent de demander le rétablissement de l'ordre au profit des rois Albert Ier et Léopold III, après la destruction de l'empire austro-hongrois par les traités de Saint-Germain et de Trianon et la proclamation de la seconde république espagnole. Les deux régimes entretenant une branche de l'ordre étant tombée, ils souhaitaient relever l'ordre en arguant que la grand-maîtrise de celui-ci était attachée à la souveraineté sur les Flandres[3].

Aujourd'hui, les deux branches historiques demeurent avec des caractères très différents :

  • L'ordre de la Toison d'or autrichien a conservé son côté chevaleresque. C'est une compagnie aristocratique et catholique. Il est reconnu personne morale par l'Autriche depuis 2000. L'archiduc Charles de Habsbourg-Lorraine (Karl Habsburg-Lothringen) en est actuellement grand-maître.
  • L'ordre de la Toison d'or espagnol s'est ouvert depuis le XIXe siècle à des non-catholiques et des roturiers, pour devenir une simple décoration de mérite. Juan Carlos Ier d'Espagne en est grand-maître aujourd'hui.
  • Les affres de la succession espagnole (Cf. le carlisme) ont amené certains prétendants carlistes à décerner leur propre ordre. C'est notamment le cas de l'une des branches du carlisme, dite carloctaviste, formée à partir des prétentions de l'archiduc Carlos Pío de Hasburgo-Borbón, Prince de Toscane et "roi carliste" sous le nom de Carlos VIII, jusqu'à son actuel successeur, l'archiduc Dominigo de Hasburgo-Borbón, neveu du précédent, fils de l'archiduc Anton-Karl de Hasburgo-Borbón (Carlos IX), et prétendant carliste depuis 1975. Les règles d'attribution de cet ordre carloctaviste de la Toison d'or semblent répondre à des motivations variables. Il ne semble pas que les autres prétendants carlistes au trône espagnol, notamment la branche des Bourbon-Parme, aient décerné son propre ordre de la Toison d'or.

Le roi des Belges Albert II de Belgique est l'un des rares chefs d'États européens catholiques à être à la fois chevalier de l'ordre de la Toison d'or espagnol et chevalier de l'ordre de la Toison d'or autrichien.

Notes et références

  1. La toison d'or : Allégorie de la magnanimité - BNF
  2. Jules d’Arbaumont, « Essai historique sur la Sainte-Chapelle de Dijon. », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. 6, 1861-1864, p. 122-129.
  3. "Le trésor de l'ordre de la Toison d'or", Revue d'histoire diplomatique, 1969, n°50, p. 198 et s.

Voir aussi

Bibliographie

La bibliographie sur l'ordre de la Toison d'or est abondante. On se contentera de signaler quelques études :

  • Christiane Van Den Bergen-Pantens (dir.), L'ordre de la Toison d'or, de Philippe le Bon à Philippe le Beau (1430-1505) : idéal ou reflet d'une société ?, Bruxelles, Bibliothèque royale, 1996, (ISBN 978-2-503-50535-0) (recueil d'études sur l'ordre et son influence),
  • Françoise de Gruben, Les chapitres de la Toison d'or à l'époque bourguignonne (1430-1477), Leuven University Press, Mediaevalia Lovaniensia, 1997, (ISBN 978-9-061-86746-3) (thèse de doctorat sur les cérémonies de l'ordre),
  • Frédéric-Auguste de Reiffenberg, Histoire de l’Ordre de la Toison d'Or depuis sa fondation jusqu'à la cessation des chapitres généraux, Vienne et Bruxelles, 1831 (édition sommaire des registres originaux de l'ordre),

Articles connexes

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  • toison — [ twazɔ̃ ] n. f. • XIIe; bas lat. tonsio, onis, de tondere → tondre 1 ♦ Pelage laineux des ovidés; ensemble des poils mêlés de suint de ces animaux. Toisons des moutons. ♢ Ce pelage, enlevé par la tonte; peau de mouton préparée avec ses poils.… …   Encyclopédie Universelle

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