- Royaume de Westphalie
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Royaume de Westphalie
Königreich Westphalen de1807 – 1813
Drapeau et armoiries
Carte du Royaume de Westphalie.
Informations générales Statut Monarchie, membre de la Confédération du Rhin Capitale Cassel Histoire et évènements 7 juillet 1807 Traité de Tilsit 19 octobre 1813 Bataille de Leipzig et dissolution Roi (1e-De) 1807-1813 Jérôme Bonaparte Entités précédentes :
- Électorat de Hanovre
- Hesse-Cassel
- Brunswick-Lunebourg
- Principauté de Magdebourg
- Principauté de Verden
Entités suivantes :
- Électorat de Hanovre
- Hesse-Cassel
- Brunswick-Lunebourg
- Principauté de Magdebourg
- Principauté de Verden
Le Royaume de Westphalie était l'un des quatre royaumes de la Confédération du Rhin.
Il avait pour capitale Cassel, et pour bornes :
- au nord les duchés de Mecklembourg, à l'est les royaumes de Prusse et de Saxe, avec les duchés de Saxe et d'Anhalt,
- au sud les grands-duchés de Francfort et de Hesse-Darmstadt,
- à l'ouest ce dernier, plus le grand-duché de Berg et les départements nord-est de l'empire français.
Il n'avait de l'ancien cercle de Westphalie que l'évêché de Paderborn, Horn, Bielefeld et quelques autres districts, mais il y joignait partie des cercles du Haut-Rhin et de Basse-Saxe. Il comprenait ainsi en tout le sud du Hanovre (le reste était à l'empire français), le duché de Brunswick, la Hesse-Cassel, les principautés de Magdebourg et de Verden.
Ses principales villes, outre Cassel, étaient Paderborn, Marbourg, Heiligenstadt, Gœttingue, Halberstadt, Bernbourg, Hanovre, Brunswick, Magdebourg, Celle, Verden, Salzwedel
Sommaire
Origines
Déjà au début de l’année 1806, après la victoire sur la troisième coalition, Napoléon et Talleyrand envisagèrent de créer un ou deux Etats sur les rives du Rhin en Westphalie, composés de territoires de différents princes, dont la Prusse, qui en tant que nouvel alliée de la France devait être dédommagée pour ces cessions territoriales. Par ailleurs, la Prusse se vit céder le Hanovre, fief anglais, que les Français occupaient depuis la rupture de la paix d’Amiens en 1803. Ces projets initiaux expliquent probablement le nom donné au royaume créé en 1807. Après le revirement de la politique prussienne et l’éclatement de la guerre, les armées de Napoléon occupèrent une grande partie de la Prusse et les Etats de ses alliés, que furent le duché de Brunswick et l’Electorat de Hesse. Pendant les négociations d’armistice après la bataille de Iéna, Napoléon comptait laisser à la Prusse certaines provinces sur la rive gauche de l’Elbe, telles que le duché de Magdebourg et la Vieille Marche, mais le roi de Prusse, tablant sur le soutien efficace de son allié russe, se rétracta et la guerre se poursuivit. Après la bataille d’Eylau en février 1807, Napoléon semble avoir décidé d’enlever à la Prusse toutes les provinces à l’ouest de l’Elbe et maintint cette décision après sa victoire de Friedland le 14 juin 1807 pendant les négociations de paix de Friedland. Toutes les cessions prussiennes, le duché de Brunswick, le landgraviat de Hesse et la partie méridionale du Hanovre furent intégrés dans le nouveau royaume de Westphalie. Cet Etat nettement plus grand qu’initialement prévu et s’étendant beaucoup plus à l’est, devait servir de barrière contre la Prusse, devenue l’ennemie impitoyable. Le royaume de Westphalie fut formé par Napoléon Ier en 1807, dans le but d'offrir au reste de l'Allemagne le modèle d'un État constitué d'après les principes essentiels de la Révolution française.
Organisation
Napoléon fit élaborer une constitution fixant les principes d’organisation du royaume, calquée sur le modèle français.Ainsi, les 29 anciennes provinces et villes historiques appartenant aux princes déchus ou dépossédés furent organisées en départements, districts, cantons et communes. Les nouvelles unités territoriales - départements, districts et cantons - constituaient une rupture avec les anciennes provinces, cercles et seigneuries. Comparées aux autres territoires germanophones organisés à la française, tels les départements de la rive gauche du Rhin, les départements hanséatiques ou le grand-duché de Berg, les circonscriptions westphaliennes étaient relativement petites. Les cantons westphaliens n’avaient en moyenne que Les communes westphaliennes étaient formées d’un ou de plusieurs villages, mais respectaient plus souvent le cadre villageois que celles des départements hanséatiques ou du grand-duché de Berg. A la fin de l’année 1808, le gouvernement nomma des maires de canton, chargés d’encadrer les maires de communes, ce qui n’était pas prévu par la constitution.
Les réformes
Jérôme, le frère de Napoléon Jérôme Bonaparte, fit abolir le servage, établir l'égalité devant la loi et proclamer la liberté de culte. Le territoire fut organisé selon le modèle français. Jean-Baptiste-Moïse Jollivet servi comme ministre des Finances et contribué à la construction du modèle d'Etat avec les autorités. Les nouvelles unités territoriales - départements, districts et cantons - constituaient une rupture avec les anciennes provinces, cercles et seigneuries. Le pouvoir seigneurial fut supprimé. Les redevances seigneuriales et les corvées que les paysans devaient faire sur les domaines seigneuriaux ne furent supprimées que lorsqu’on les considérait comme « personnelles », découlant du servage ou de l’arbitraire seigneurial. Les obligations dites réelles, considérées comme conséquence de la concession de bien-fonds ne furent pas abolies, mais déclarées rachetables. Ce rachat devait se faire en trente ans. Pour racheter une redevance perpétuelle à jamais, le redevable devait payer un multiple de la redevance (20 ou 16 fois selon les cas). Ses besoins financiers incitèrent le gouvernement westphalien à diminuer ultérieurement le montant à payer pour accélérer le rachat.
Acceptation par la population
En 1811, Jérôme écrivit à son frère une lettre alarmante sur l’état de l’opinion publique, perçue comme très hostile par le jeune roi. En réalité, l’acceptation du nouvel Etat et des réformes variait d’une région à l’autre et d’un groupe social à l’autre. Alors que dans l’ancienne Hesse, l’hostilité était grande la majeure partie de la population semble plutôt avoir accepté le nouveau régime et ceci jusqu’à la défaite militaire française.
Les Prussiens occupèrent le royaume après la bataille de Leipzig en 1813. En 1814, ses débris retournèrent à leurs souverains primitifs (Hanovre, Prusse, Brunswick, Hesse-Cassel, etc.).
Sources
Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Royaume de Westphalie » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
Jacques-Olivier Boudon, Le roi Jérôme: frère prodigue de Napoléon (1784-1860), Fayard, 2008, ISBN 978-2-213-61223-2
Herbert A.L. Studies in Napoleonic statesmanship Germany, Greenwood Press New York 1969 ISBN 0837113024
Nicola-Peter Todorov, L’administration du royaume de Westphalie de 1807 à 1813. Le département de l’Elbe, Editions universitaires européennes, 2010, ISBN 978-613-1-54964-9
Lien externe
- Constitution du Royaume de Westphalie: "Décret royal du 7 décembre 1807, qui ordonne la publication de la Constitution du Royaume de Westphalie"
- Projet de digitaliser "Gesetze des Königreichs Westphalen" du portal d´internet "Westfälische Geschichte": "Bulletin des lois et décrets du Royaume de Westphalie / Bülletin der Gesetze und Decrete des Königreichs Westphalen"
- König Lustik!? Jérôme Bonaparte et l´État modèle du Royaume de Westphalie. Exposition du Land de Hesse 2008. Museum Fridericianum Kassel / Allemagne
- Nicola Peter Todorov, L'administration communale du royaume de Westphalie, Annales historiques de la Révolution français/2007
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