- Sainte-Chapelle de Dijon
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Sainte-Chapelle de Dijon Présentation Culte Catholique romain Début de la construction 1172 Autres campagnes de travaux Claus Sluter, Claus de Werve Style(s) dominant(s) Architecture gothique Géographie Pays France
Région Bourgogne Département Côte d'Or Ville Dijon Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier La Sainte-Chapelle de Dijon a été la chapelle particulière des ducs de Bourgogne, et le siège de l'ordre de la Toison d'Or jusqu'à la mort de Charles le Téméraire et le déplacement de l'Ordre au palais de Coudenberg à Bruxelles.
Elle était particulièrement chère aux ducs capétiens, aux ducs valois puis aux rois de France.
Elle fut jusqu'à la fin de l'Ancien Régime intimement liée à l'histoire de la Bourgogne, aux services solennels, aux victoires et aux pompes funèbres des princes[1]. Les souverains et les gouverneurs y marquaient leur passage et les feux d'artifices y étaient tirés.
Elle fut détruite en 1802.
Sommaire
Les origines
Le duc Hugues III de Bourgogne de la dynastie des capétiens partit en Terre sainte pour un pèlerinage en 1171. Il fit le vœu, au milieu d'une tempête au cours de laquelle il faillit perdre la vie, que s'il échappait au naufrage, il ferait construite dans l'enceinte de son hôtel, une église dédiée à la vierge et à Saint Jean l'évangéliste. Ayant fait don du terrain au Saint-siège du terrain sur lequel serait construite l'église, il fonda à son retour en 1172, un collège de dix chanoine à qui étaient concédés d'importants privilèges[2]. Ce nombre fut porté à 20 en 1214, puis à 24 plus le doyen afin d'être identique au nombre initial de Chevaliers de la Toison d'Or à la fondation de l'Ordre en 1430[3].
L'Hostie miraculeuse
On y conservait l'Hostie miraculeuse remise au duc Philippe le Bon, par le pape Eugène IV, le 27 septembre 1434, en reconnaissance du soutien que le duc de bourgogne lui avait apporté au concile de Bâle. La sainte hostie fut déposée à la Sainte-Chapelle par son représentant à la Curie romaine, le chanoine de Paris, Robert Anclou qui recevait le précieux dépôt du pape. Il s'agissait "d'une Hostie qui porte l'image du Sauveur assis sur un thrône, (sacrement admirable du corps du seigneur) laquelle Hostie a été percée en plusieurs endroits de coups de couteau par la barbarie d'un misérable, & est teinte de gouttes de sang aux endroits des coups"[4],[5]
- Le 12 mai 1484, commença l'établissement de la confrérie et la cérémonie du bâton de l'Hostie miraculeuse[6].
L’Ordre de la Toison d'Or
En 1432, Philippe le Bon choisit la Sainte-Chapelle de Dijon comme "lieu, chapitre et collège" de l'Ordre de la toison d'or, créé le jour de son mariage avec Isabelle de Portugal le 10 janvier 1430[1]. En raison des guerres multiples et des menaces pesant sur les frontières, Dijon ne put pas recevoir l'ordre avant, le jour de la Saint André (le 30 novembre) de 1433, pour son troisième chapitre[7].
La Sainte Chapelle du XVe siècle au XVIIIe siècle
- Louis XII recouvrit d'une maladie et lui fit hommage, le 21 avril 1505, en envoyant deux Héraults d'armes porter la couronne d'or qu'il portait le jour de son sacre à Reims pour être attachée sur le vaisseau ou est exposée la sainte Hostie[8].
- Le 22 juillet 1556, il y eut une procession solennelle de la sainte Hostie après six mois de sécheresse, et bien heureusement une pluie abondante se déclencha 4 jours plus tard[8].
- Une autre procession eut lieu contre la peste qui avait envahi la ville de Dijon. Et le 27 juillet 1631, toute la ville suivit la procession et la contagion cessa.
- Une fois encore en 1637, la peste fut stoppée par une procession de la Sainte Hostie, qui reçut des dons de cinq cents écus de tous les magistrats de la ville pour redécorer la Sainte-Chapelle de tapisseries neuves[9].
- Le grand Condé lui fit don des drapeaux enlevés à la bataille de Rocroi, le 25 juin 1643
La destruction
La Sainte-Chapelle de Dijon fut détruite en 1802.
Voir aussi
Notes et références
- http://mba.dijon.fr/data/pdf/sachapelle.pdf
- Pierre Quarré, La Sainte Chapelle de Dijon: Siège de l'Ordre de la Toison d'or, Dijon, Musée des Beaux-arts de Dijon, 1962, p.7
- Françoise de Gruben, Les chapitres de la Toison d'Or à l'époque bourguignonne (1430-1477), Louvain, Leuven University Press, 1997, p.67
- Pierre Quarré, "Un reliquaire de la sainte hostie de Dijon", dans Bull. de la soc. nationale des antiquaires de France, 1941, p.183
- Lettres de Saint François de Salles, Volume 1, Paris, MDCCLVIII, p.577-579
- Lettres de Saint François de Salles, Volume 1, Paris, MDCCLVIII, p.584
- Françoise de Gruben, Les chapitres de la Toison d'Or à l'époque bourguignonne (1430-1477), Louvain, Leuven University Press, 1997, p.85
- Lettres de Saint François de Salles, Volume 1, Paris, MDCCLVIII, p.586
- Lettres de Saint François de Salles, Volume 1, Paris, MDCCLVIII, p.586-587
Bibliographie
- Françoise de Gruben, Les chapitres de la Toison d'or à l'époque bourguignonne (1430-1477), Louvain, Leuven University Press, 1997, 613 p. (ISBN 9061867460)
- Pierre Quarré, La Sainte Chapelle de Dijon: Siège de l'Ordre de la Toison d'or, Dijon, Musée des Beaux-arts de Dijon, 1962, 56 p.
Liens externes
Catégories :- Art gothique
- Monument historique de Dijon
- Ordre de la Toison d'or
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