- Nay (Pyrénées-Atlantiques)
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Nay Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton chef-lieu de 2 cantons Code commune 64417 Code postal 64800 Maire
Mandat en coursGuy Chabrout
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vath Vielha Démographie Population 3 321 hab. (2007) Densité 630 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 244 m — maxi. 402 m Superficie 5,27 km2 Nay est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Situation
Nay est située à l'est du département, à vingt kilomètres au sud-est de Pau.
Accès
La commune est desservie par les routes départementales 36, 287, 937 et 938, et par la ligne SNCF Toulouse - Bayonne.
Hydrographie
Les terres de la commune sont traversées[2] par le gave de Pau, affluent de l'Adour, et par ses tributaires, le canal de la Grau et le Béez, lui-même rejoint sur Nay par le ruisseau Coudé.
Un affluent du canal de l'Escourre, le ruisseau de Tutet, coule également sur la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Clarac, de l'autre côté du gave, était autrefois une commune distincte, mais est aujourd'hui un quartier de Nay, le long du canal ;
- Haut de Nay ;
- Les prés du Roi, toujours de l'autre côté du gave situé non loin de l'usine Cancé, bordant en grande partie l'avenue Éloi Pareilh.
Communes limitrophes
- Bourdettes et Mirepeix au nord
- Arros-de-Nay à l'ouest
- Asson au sud
- Igon et Coarraze à l'est.
Toponymie
Le toponyme Nay est mentionné au XIIe siècle[3] (titres de Gabas[4]) et apparaît sous les formes Sant-Vincentz de Nay (1484[3], notaires de Pau[5]) et Nai (XVIIIe siècle[3], intendance de Pau[6]).
Le toponyme Nay, Nay en béarnais, provient du latin oppidum nayum.
Le toponyme Clarac apparaît sous les formes Sent-Johan de Clarac (1547[3], réformation de Béarn[7]) et Claracq (1793[8] ou an II).
Histoire
Bastide créée en 1302, par Marguerite de Moncade, vicomtesse de Béarn, après avoir acheté le terrain à l'Hôpital Sainte-Christine de Gabas, institution propriétaire du terrain. Nay eut beaucoup à souffrir tout au long de son histoire : le bourg fut détruit en 1534 par un énorme incendie, à l'origine confuse, qui le consuma entièrement. À peine remis, survinrent les guerres de religion, et en 1569, les papistes la pillèrent et les huguenots la reprirent avec vigueur. Parmi les protestants qui émigrèrent, figure un sieur Olivier, ancêtre du célèbre acteur britannique Laurence Olivier. La vieille bastide eut d'autres enfants célèbres, dont De Solano né en 1772 qui reçut la charge de gouverneur des îles Manille. Par la suite, Nay devint une cité très industrielle , spécialisée dans les filatures (Dupont&Dupond) , prospéra dans ce domaine à tel point qu'elle fut surnommée "le petit Manchester"[réf. nécessaire].
Paul Raymond[3] note qu'en 1385, Nay comptait cent-huit feux. On trouvait dans la commune un couvent de récollets. L'hôpital dépendait alors de l'abbaye de Sainte-Christine (Espagne).
- Le bailliage de Nay
- Au XIVe siècle[3], le bailliage de Nay comprenait les communes d'Asson, Bruges, Igon, Lestelle, Montaut, Nay et Rébénacq.
- La notairie de Nay
- Nay était le siège d'une notairie de laquelle ressortaient les communes d'Angaïs, Arros, Arthez-d'Asson, Asson, Baliros, Baudreix, Bénéjacq, Beuste, Boeil, Bordères, Bosdarros, Clarac, Coarraze, Igon, Lagos, Lestelle, Mirepeix, Montaut, Nay, Pardies et Saint-Abit.
- Le canton de Nay
- En 1790, le canton de Nay se composait des communes d'Angaïs, Arros, Arthez-d'Asson, Asson, Baliros, Baudreix, Bénéjacq, Beuste, Bézing, Boeil, Bordères, Bordes-près-Nay, Bosdarros, Bourdettes, Bruges, Capbis, Clarac, Coarraze, Igon, Lagos, Lestelle, Mirepeix, Montaut, Nay, Pardies, Saint-Abit.
- Par décret impérial du 11 février 1863, la commune de Clarac est réunie à celle de Nay, et le canton de Nay porte alors le nom de canton de Nay-Ouest et celui de Clarac le nom de canton de Nay-Est.
Héraldique
Blasonnement D’azur à deux béliers affrontés d'or surmontés de trois croissants d'argent, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or[9].Administration
Le 1er janvier 1973, Nay fusionne avec la commune de Bourdettes pour former la commune de Nay-Bourdettes. Les communes se sont séparées le 1er janvier 1997.
De par sa situation géographique, Nay se trouve éloignée de l'axe principal de communication que constitue la voie rapide Pau-Lourdes. En conséquence son aura de chef-lieu de canton n'est plus qu'administrative et culturelle (la commune abrite un monument historique, la Maison Carrée). A ce jour, comparée aux autre communes des Pyrénées-Atlantiques de population entre 3500 et 4000 habitants, Nay est celle dont le potentiel de taxe professionnelle est le plus bas (environ moitié moins que les autres - source MINEFI). Cette situation n'est pas réversible, d'autant plus que le siège de la Communauté de Communes (appelée Vath Vielha) a été implanté à Bénéjacq (directement accessible depuis la voie rapide), et non à Nay, qui de fait se trouve marginalisée au sein de l'intercommunalité. Une autre faiblesse de la commune vient du fait que depuis 1993 aucun de ses maires n'a été conseiller général, laissant le champ libre au déplacement du pôle d'activité économique de Nay vers l'axe Bénéjacq-Coarraze.
Liste des maires de Nay Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Maurice Triep-Capdeville 2001 2008 Robert Malterre 2008 2014 Guy Chabrout PRG Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Nay appartient à neuf structures intercommunales :
- communauté de communes de la Vath Vielha
- syndicat AEP de Nay-Ouest
- syndicat d'assainissement Gave et Lagoin
- syndicat d'assainissement de Nay à Baliros
- SIVU d'aide à domicile de la plaine de Nay (créé par arrêté préfectoral du 23 juin 2009)
- syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau
- syndicat intercommunal pour l'aménagement des bassins versants du Béez et de l'Ouzom
- syndicat départemental d'électrification
- syndicat intercommunal pour la construction du CES de Nay.
Démographie
Nay fait partie de l'aire urbaine de Pau.L'analyse de l'évolution démographique fait apparaître une stagnation de la population, dont le total n'a jamais dépassé 4 000 habitants. Compte tenu du contexte économique local, ce seuil ne sera pas non plus franchi dans le futur. Cette situation apparaît problématique compte tenu de l'expansion des communes avoisinantes (Asson, Bénéjacq, Coarraze) dont la surface foncière est largement supérieure.
Économie
Nay était présente dans l'industrie de fabrication du béret. Depuis 2007, l'usine Blancq-Olibet est domiciliée à Baudreix et a changé d'actionnaires. Le nouveau directeur Alain Zachar a impulsé une nouvelle orientation à l'entreprise. Seul le musée du Béret est resté à Nay. La dernière industrie présente à Nay, l'entreprise Cancé spécialisée en structures métalliques et aluminium, a commencé d'externaliser son personnel vers d'autres sites. A très court terme il n'y aura plus aucune entreprise industrielle sur Nay.
L'essentiel du tissu économique de la ville reste donc les commerces, et en particulier le marché du mardi matin, qui draine les gens depuis Lourdes jusqu'à Laruns.
Il ne faut pas oublier l'impact économique des fêtes de Nay (le dernier week-end du mois d'août) qui constitue pour les cafés et restaurants de la ville, ainsi que les buvettes tenues par les clubs locaux de rugby et de foot l'équivalent de plusieurs mois de recettes.
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Les fêtes de Nay, se déroulent sur cinq jours aux alentours du 24 août. Elles donnent lieu à de nombreuses réjouissances (fête foraine, vaches landaises, concerts, bals, bodegas, estanquets, peña). La ville offre aussi un festival de feu d'artifice pendant ces cinq jours.
Patrimoine civil
La Maison carrée[10] ou de Jeanne d'Albret fut partiellement construite au XVIe siècle. Cet hôtel particulier fut construit dans le style de la Renaissance italienne. Organisé entre place, cour et jardin, il témoigne de la propérité due à l'activité textile.
On trouve à Nay une exposition de mobilier béarnais du XVIIe siècle au début du XIXe siècle représentant les principales écoles locales de meubles (Morlaàs, Monein), ainsi qu'une étude de l'ethnologie béarnaise.
D'autres musées ou expositions (musée du béret, fabrication des sonnailles, expositions d'art contemporain) participent également à l'animation culturelle de la commune.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Vincent[11] fut édifiée aux XVe et XVIe siècles et est classée aux monuments historiques. Le mur ouest date d'avant la bastide, ainsi que la cloche de 1245, qui sonne toujours. Le clocher (33 mètres) fut ajouté en 1520. Elle recèle des tableaux[12], du mobilier[13] et une statue[14], tous inscrits aux monuments historiques.
La chapelle Saint-Joseph[15] date de 1897.
Patrimoine environnemental
Équipements
- Éducation
La commune dispose de deux écoles primaires (écoles du fronton[16] et Sainte-Élisabeth), d'un collège (collège Henri IV[17]) et de deux lycées : un lycée d'enseignement général (Paul Rey) et un lycée technologique privé (lycée technologique Nay-Baudreix[18]).
- Sport
- Rugby : tournoi Cancé (tournoi international de rugby Cadets de Coarraze-Nay), ayant lieu au stade de Nay durant le weekend de Pâques ;
- Natation : Nay dispose d'une piscine intercommunale (mais en régie privée).
- Un projet de skate-park a été lancé en 2009 et verra le jour en 2010.
- Marathon : le premier dimanche de mars a lieu la course du Givré qui sur un même circuit organise des épreuves de course, semi-marathon et marche.
Personnalités liées à la commune
- nées au XVIIe siècle
- Jean-Charles de Baas, né à Nay et décédé en 1677 à Saint-Pierre (Martinique)) est un militaire puis administrateur colonial français ;
- Jacques Abbadie, né en 1654 à Nay et mort en 1727 à Londres, Angleterre, est un théologien protestant français.
- nées au XIXe siècle
- Charles Borel-Clerc, né en 1879 à Nay et décédé en 1959 à Cannes (Alpes-Maritimes), est un compositeur français.
- nées au XXe siècle
- Albert Cazenave, né en 1902 à Nay et décédé en 1982 dans la même ville, est un joueur français de rugby à XV ayant évolué au poste de troisième ligne aile en sélection nationale ;
- Théo Cazenave, né en 1919 à Nay, est un joueur français de rugby à XV ayant évolué au poste de demi de mêlée à la Section paloise dont il devint entraîneur ;
- Raymond Mastrotto, né en 1934 à Auch et décédé en 1984 à Labatut, est un ancien coureur cycliste français, surnommé "le taureau de Nay" ;
- Patrice Estanguet, né en 1973 à Pau, est un champion français de canoë monoplace (C1). Il est actuellement professeur d'éducation physique à Nay.
Notes
- Gentilé sur habitants.fr
- Notice du Sandre sur Nay, consultée le 14/06/09
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Gabas - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de l'hôpital de
- Pau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Notaires de
- Pau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de l'intendance de
- XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- Fiche de Clarac sur le site du projet Cassini de l'EHESS
- Armorial du Béarn, tome I (1696-1701) p.165
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la Maison carrée
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent
- [1][2][3][4][5] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur les tableaux de l'église Saint-Vincent
- [6][7][8][9][10] Ministère de la Culture, base Palissy - Notices sur le mobilier de l'église Saint-Vincent
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur la statue de l'église Saint-Vincent
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la chapelle Saint-Joseph
- Site de l'école du fronton
- Site du collège Henri IV
- Site du lycée technologique Nay-Baudreix
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
- Bastide médiévale dans les Pyrénées-Atlantiques
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