- Bruges-Capbis-Mifaget
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Bruges-Capbis-Mifaget Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Pau Canton Nay-Ouest Code commune 64148 Code postal 64800 Maire
Mandat en coursXavier de Canet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vath Vielha Démographie Population 875 hab. (2007) Densité 53 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 277 m — maxi. 473 m Superficie 16,55 km2 Bruges-Capbis-Mifaget est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé de la commune est Brugeois[1]. Les habitants de Bruges sont les Brugeois, ceux de Capbis sont les Capbisois et ceux de Mifaget sont les Mifagétois.
Sommaire
Géographie
Le territoire de la commune de Bruges-Capbis-Mifaget, d'une superficie de 16,55 km2, présente un relief vallonné au pied des premiers contreforts de la chaîne pyrénéenne. Les altitudes varient de 277 à 473 mètres.
Situation
La commune est située à l'est du département, à vingt-cinq kilomètres au sud-est de Pau.
Accès
Bruges-Capbis-Mifaget est desservie par les routes départementales 35, 232, 287 et 335.
Hydrographie
La rivière principale, le Béez prend sa source à Capbis sous la forme d’une résurgence et se jette dans le gave de Pau en amont du bourg de Nay. Le Béez est alimenté sur la commune par de nombreux affluents (d’amont en aval) : les ruisseaux de la Toupiette (+ de Hourticot), le Baset, de Cousi, de Picas, le Lestarrès, de Trubès (+ de Marlies), le Landistou (+ l’Arrec et de Bonnasserre) et enfin les ruisseaux de Herran (+ de Taillades et de Pareil) et de Mourté. Bien d’autres rus dont la longueur est moins significative (moins de 1 km) ne sont pas cités. Marquant la limite nord de la commune avec celle de Haut de Bosdarros, la rivière le Luz, affluent du gave de Pau, prend sa source à Bruges, à l’extrême nord-ouest du lieu-dit le « Boala »
Lieux-dits et hameaux
Communes limitrophes
- Haut-de-Bosdarros au nord
- Arros-de-Nay au nord-est
- Lys au nord-ouest
- Asson à l'est et au sud
- Arthez-d'Asson au sud-est
- Louvie-Juzon au sud-ouest.
Toponymie
Le toponyme Bruges apparaît sous les formes Brutges (1360[2], titres de Bruges[3]) et Brudges (1580[2], titres de Béarn[4]).
Le toponyme Capbis apparaît sous les formes Cabbis (XIIe siècle[2], d'après Pierre de Marca[5]), Grangia Capbisii (1235[2], réformation de Béarn[6]), L'espitau de Capbiis (1385[2], censier de Béarn[7]) et La cappere et grange apperat de Nostre Dame de Capbiis (1536[2], réformation de Béarn[6]).
Le toponyme Mifaget apparaît sous les formes Medium-Faget (1100[2], titres de Mifaget), Faied (XIIe siècle[2], cartulaire de Lescar[8]), Medius-Fagetus (1257[2], collection Duchesne volume XCIX[9]), Mieyfaget (1287[2], contrats de Barrère[10], l'espitau de Mieyfayet (1385[2], censier de Béarn[7]), Myfaget et Mieyhaget (respectivement 1538[2] et 1675[2], réformation de Béarn[6]), Saint-Michel de Mieyhaget (1678[2], insinuations du diocèse d'Oloron[11]) et Mi Faget (1793[12] ou an II).
Histoire
- Capbis et Mifaget ont leurs racines au début du XIIe siècle. Le vicomte du Béarn Gaston IV le Croisé y créa, sous l’autorité d’ordres monastiques, des petits points de peuplement et de refuge pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. La « grange » de Capbis dépendait des Bénédictins de l'abbaye de Sauvelade, près de Navarrenx. La commanderie et l’hôpital de Mifaget[2] dépendaient des Augustins de l'abbaye de Sainte-Christine du Somport.
- En 1357 : fondation de la bastide de Bruges par Bertrand de Pujols, lieutenant général de Gaston Fébus, vicomte de Foix Béarn. Le nom de Bruges provient vraisemblablement de la ville flamande de Bruges où Gaston Fébus séjourna la même année, avant de s'embarquer et participer en Prusse à une croisade avec les Chevaliers Teutoniques[13].
- En 1385[2], le dénombrement général des feux de la Viconté précise que Bruges, qui dépendait alors du bailliage de Nay, comptait cinquante-deux feux, (dont, inclus, trois à Capbis) et que Mifaget comptait trois feux.
- Pendant plusieurs siècles, agriculture, pastoralisme et artisanat constituent l'essentiel de l'activité économique, émaillée de nombreux conflits de territoire pour l'utilisation de terres communes, appelées les "herms", entre Bruges et Capbis[14].
- Au XIXe siècle (1834 et 1855): plus de 200 personnes décèdent à Bruges lors des deux importantes épidémies de choléra qui déferlent dans le département.
- À la fin du XIXe siècle : Bruges connait un épisode industriel de fabrication de sandales qui prend de l’importance, au XXe siècle, entre les deux guerres. Trois usines et de nombreux petits fabricants indépendants emploient une main d’œuvre qualifiée, réputée et très nombreuse. Cette filière disparait définitivement à la fin des années 1960.
- Le 1er janvier 1973, les trois communes voisines, Bruges, Capbis et Mifaget, fusionnent pour former la nouvelle commune de Bruges-Capbis-Mifaget sous l'égide de la loi "Marcelin"[15].
Héraldique
Blasonnement D’or à une vache passante et contournée de gueules, accollée, accornée et clarinée d'azur, sortant d'un bois de haute futaie de sinople[16].Administration
Les communes de Bruges, Capbis et Mifaget ont fusionné par association le 1er janvier 1973, sous l’égide de la loi Marcellin de 1971, pour former la commune de Bruges-Capbis-Mifaget. Chaque commune associée a une section électorale qui élit ses conseillers municipaux (douze à Bruges,un à Capbis et deux à Mifaget) Le Conseil Municipal ainsi formé, élit le Maire de la commune de Bruges-Capbis-Mifaget ainsi que, pour le cas actuel, les Maires délégués de Capbis et Mifaget. Chaque Maire garde dans sa commune associée ses fonctions en matière d’état civil et de police.
Liste des maires de Bruges-Capbis-Mifaget Période Identité Étiquette Qualité 1973 Jean Condou 1983 Michel Maton Divers droite 2001 2008 Xavier de Canet 2008 2014 Xavier de Canet Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Bruges-Capbis-Mifaget appartient à six structures intercommunales :
- communauté de communes de la Vath Vielha ;
- syndicat AEP de Nay-Ouest ;
- syndicat de la perception d'Arudy ;
- syndicat départemental d'électrification ;
- syndicat intercommunal pour l'aménagement des bassins versants du Béez et de l'Ouzom ;
- syndicat intercommunal pour la construction du CES de Nay.
Démographie
Nota: les recensements jusqu'à 1968 concernent la seule commune de Bruges; le recensement de 1975 et les suivants concernent la commune de Bruges-Capbis-Mifaget.
Bruges-Capbis-Mifaget fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Les habitants de Bruges étaient surnommés lous pélacas ('pêle-chiens') parce que, dit-on, certains d'entre eux avaient pris l'habitude, pendant les périodes de disette, de faire subir aux chiens le même sort qu'aux porcs. Une autre version dit que les Brugeois tuaient des porcs si maigres qu'ils ressemblaient à des chiens, ce dont les voisins d'Asson, peut-être plus riches, se moquaient. Les habitants de Capbis étaient surnommés lous clabétous parce qu'ils avaient développé dès le XVIIe siècle, une activité artisanale de fabrication de clous en fer forgé.
Patrimoine civil
Patrimoine religieux
L’église Saint-Martin de Bruges[17] inscrite partiellement aux monuments historiques, date du XVe siècle. Elle recèle un guéridon[18], classé, du début du XVIIIe siècle.
L'église Notre-Dame de Capbis[19], possède des éléments provenant du XIIe siècle
L'église Saint-Michel de Mifaget[20], possède une crypte du XIIIe siècle.
Patrimoine environnemental
Héritage de la charte de fondation de la bastide de Bruges, la commune est propriétaire privé de montagnes (environ 34 km2) attenantes à son territoire, et cadastrées sur les territoires des communes voisines d'Asson, Louvie-Juzon et Castet. Constituées de forêts et de pâturages, ces montagnes culminent à 1 580 mètres au pic de Mombula et 1 540 mètres au pic de Merdanson
Équipements
- Éducation et sports
La commune de Bruges-Capbis-Mifaget dispose, à Bruges, d'une école primaire, d'une école maternelle avec garderie et cantine, d'une salle des sports.
Personnalités liées à la commune
- Albert Saléza, artiste lyrique, 1867-1916 ;
- Jean-Baptiste Laborde, curé de Bruges, historien béarnais, 1878-1963 ;
- Jean-Marie Soutou, diplomate, Président de la Croix Rouge Française, 1912-2003.
Notes
- Gentilé sur habitants.fr
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Titres de Bruges - Archives de la mairie de Bruges
- vicomté de Béarn - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Titres de la
- Pierre de Marca, Histoire de Béarn D'après
- XVIe siècle au XVIIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrit du
- Lescar, publié dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca Cartulaire de l'évêché de
- Bibliothèque nationale de France Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papiers d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale -
- XIVe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Contrats retenus par Barrère, notaire de Béarn, manuscrit du
- XVIIe siècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Manuscrits du
- Fiche de Mifaget sur le site du projet Cassini de l'EHESS
- Jean-Baptiste Laborde : Fondation de la Bastide de Bruges en Béarn - Revue historique et archéologique du Béarn et du Pays Basque - 1924
- Christian Desplat : Le Crime des Seize - La "Mourt" de l'Abbé de Sauvelade - Éd Cairn - 2000
- N° 71-588 du 16 juillet 1971. Arrêté Préfectoral du 22 décembre 1972 portant sur la fusion des communes de Bruges, Capbis et Mifaget
- Armorial du Béarn, tome I (1696-1701) p.204
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église du XVe siècle
- Ministère de la Culture, base Palissy - Notice sur le guéridon de l'église Saint-Martin
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Notre-Dame
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Michel
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
- Bastide médiévale dans les Pyrénées-Atlantiques
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