- Mathieu-Augustin Cornet
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Mathieu-Augustin Cornet Mandats République française
Député du Loiret au Conseil des Anciens22 germinal an VI (11 avril 1798) – 24 décembre 1799 Président du Conseil des Anciens 18 août 1799 – 24 septembre 1799 Prédécesseur Louis-Thibaut Dubois-Dubais Successeur Joseph Cornudet des Chaumettes République française
Empire français
Membre du Sénat conservateur3 nivôse an VIII (24 décembre 1799) – avril 1814 Royaume de France
Royaume de France
Royaume des Français
Membre de la Chambre des pairs4 juin 1814 – 1er mai 1832 Biographie Date de naissance 19 avril 1750 Lieu de naissance Nantes
Province de Bretagne
Royaume de FranceDate de décès 1er mai 1832 (à 82 ans) Lieu de décès Paris Nationalité Française Profession Fonctionnaire Résidence Beaugency
Liste des membres du Conseil des Anciens
Liste des sénateurs du Loiret
Liste des présidents du Sénat français
Liste des membres du sénat conservateurmodifier Mathieu-Augustin, comte Cornet, né à Nantes (province de Bretagne) le 19 avril 1750, mort à Paris le 1er mai 1832, est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille de commerçants, Cornet devient receveur des fouages de l'évêché de Nantes en 1785 et échevin de la ville, puis se prononça en 1789, dans les assemblées bailliagères, eu faveur de l'égalité des droits et des charges publiques.
Partisan modéré de la Révolution, il se fait élire au directoire du département en 1790. Après sa démission en 1791, il se rendit à Beaugency, où il fit tous ses efforts pour adoucir les souffrances des 132 Nantais que Carrier envoyait au tribunal révolutionnaire vers la fin de décembre 1793. Il est arrêté et envoyé à la prison du Plessis à Paris, en 1794.
Directoire
Libéré après le procès des Nantais et la journée du 9 thermidor, il rentre à Beaugency en qualité de commissaire du Directoire.
En 22 germinal an VI, il est élu « député » du Loiret au Conseil des Anciens (chambre haute), où il s'oppose à la loi des otages et obtient la fermeture du club du Manège.
Cornet se fit remarquer dans cette assemblée par quelques opinions opposées au parti républicain. C'est ainsi qu'il s'éleva avec véhémence contre le projet de loi relatif aux fêtes décadaires, qu'il s'opposa à la loi des otages et qu'il fit décréter l'interdiction de toute réunion politique dans les lieux qui formaient l'enceinte extérieure du conseil. Il contribua ensuite à la clôture des assemblées du Manège, combattit la proposition de faire juger les émigrés naufragés à Calais, et justifia le général Lefèvre, devenu depuis maréchal de France, des imputations de ses ennemis.
Cornet prit une part active à toutes les discussions qui eurent pour objet le régime hypothécaire, le remboursement des domaines congéables, l'établissement d'une cour martiale maritime, les acquéreurs des domaines nationaux, la taxe des portes et fenétres, les prises maritimes, l'impôt sur le sel et la résolution concernant la garde du Corps législatif.
Le 18 août 1799, il reçut les honneurs de la présidence. Le 4 septembre de la même année, il prononça un discours assez réservé, à l'occasion de l'anniversaire du coup d'État du 18 fructidor an V. Le 12, Cornet fit l'éloge du général Joubert, et combattit, le 23, avec la plus grande énergie, le projet de loi portant peine de mort contre quiconque proposerait ou signerait des traités tendant à modifier la constitution de l'an III ou à altérer l'intégrité du Directoire.
18 Brumaire
Mais ce fut principalement à l'approche coup d'État du 18 brumaire que Cornet se signala dans la lutte des partis. La société, les deux conseils étaient en proie à l'anarchie. Un gouvernement faible, le trésor épuisé, la stagnation du commerce, tout semblait présager une crise fatale à la France. Frappés de l'imminence du péril, plusieurs membres du Corps législatif se réunirent, se concertèrent, et le résultat de leurs délibérations fut de s'adresser immédiatement au Directoire, afin de le prier de se joindre à eux pour comprimer les efforts des anarchistes.
Le général Bonaparte étant arrivé sur ces entrefaites de l'armée d'Orient, offrit son bras à la majorité des conseils pour consommer l'œuvre du salut de l'État.
Cornet, qui était membre de la commission des inspecteurs du conseil des Anciens, fut chargé de justifier la translation du Corps législatif à Saint-Cloud. Dans la nuit du 17, des lettres de convocation sont envoyées au membres du Conseil des Anciens dont on est sûr. Présidant cette assemblée, le lendemain, Cornet affirme :
« Si des mesures ne sont pas prises, la patrie est consumée, la République aura existé, et son squelette sera entre les mains des vautours qui s'en disputeront les membres décharnés. »
Le 18, à l'ouverture de la séance, il occupa le fauteuil du président, et remplit avec adresse et énergie la mission qu'il avait reçue.
Membre de la Commission intermédiaire qui remplace le Conseil des Anciens, le 19, il participe à la rédaction de la constitution de l'an VIII et est envoyé en mission dans l'Ouest.
Consulat et Empire
Le premier Consul n'oublia point les services éminents que Cornet lui avait rendus dans cette journée. Il le chargea d'abord d'une mission de paix dans les départements insurgés de l'Ouest, le nomma sénateur le 3 nivôse an VIII, membre de la Légion d'honneur le 9 vendémiaire an XII, puis commandant de l'Ordre le 25 prairial suivant, secrétaire du Sénat, comte de l'Empire le 26 avril 1808 et grand officier de la Légion d'honneur le 30 juin 1811.
Il devait obtenir la sénatorerie de Florence en 1809, mais l'Empereur le refuse, après que Cornet s'est exprimé en faveur du général Moreau. Selon certains[1], ce refus serait à l'origine de son adhésion à la déchéance de Napoléon en 1814.
Le 1er avril 1814, le comte Cornet donna son adhésion à l'acte du Sénat qui prononçait la déchéance de Napoléon.
Restauration et Monarchie de Juillet
Nommé pair de France le 4 juin 1814, il se tient à l'écart de la vie publique pendant les Cent-Jours, avant de reprendre son siège à la Chambre des pairs pendant la Seconde Restauration.
Partisan de la mort pendant le procès du maréchal Ney, il se voit confirmer dans son titre de comte par Louis XVIII le 31 août 1817.
Il tente d'obtenir la transmission de sa pairie en faveur de son petit-neveu, M. Leriche de Cheveigné, lorsque éclatent les Trois Glorieuses. Ayant prêté serment à Louis-Philippe Ier, il siège à la Chambre des pairs jusqu'à sa mort.
Il est mort à Paris, lors de l'épidémie de choléra, le 4 mai 1832, à l'âge de quatre-vingt-deux ans.
Titres
- Comte Cornet et de l'Empire (lettres patentes du 26 avril 1808, Bayonne[2]) ;
- Pair de France[3] :
Distinctions
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du comte Cornet de l'Empire D'azur, au trois petits cors d'or, deux et un, quartier du Sénat bordé d'argent.[2]
Armes du comte Cornet, pair héréditaire D'azur, à trois cornets enguichés d'or, 2 et 1.[3],[5]
Armes parlantes (Cor (musique) / cornets ⇒Cornet ).
Annexes
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- « Cornet (Mathieu-Augustin, comte) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] , de Corcelles à Cornulier-Lucinière, p. 187, ;
Espinasse Espinasse , « Cornet (Mathieu-Augustin, comte) », A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. I [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769), p. 275 lire en ligne ;
Notes et références
- Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] « Mathieu-Augustin Cornet » , dans
- BB/29/974 page 52., Titre de comte accordé à Mathieu, Augustin Cornet. Bayonne (26 avril 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005. Consulté le 18 juin 2011 François Velde, «
- Notice no LH/591/78, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, armorial général (tome 1 et 2), Gouda, 1884-7
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de personnes nées à Nantes ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial de la noblesse de Bretagne ;
Liens externes
- (en)Rulers, France (Ministries 1700-1870, Senate, Presidents) sur www.rulers.org. Consulté le 3 juillet 2011 ;
Précédé par Mathieu-Augustin Cornet Suivi par Louis-Thibaut Dubois-Dubais Président du Conseil des Anciens (18 août 1799 - 24 septembre 1799) Joseph Cornudet des Chaumettes Catégories :- Naissance en 1750
- Naissance à Nantes
- Naissance dans la province de Bretagne
- Personnalité politique nantaise
- Membre du Conseil des Anciens
- Ancien sénateur du Loiret
- Président du Sénat français
- Membre du Sénat conservateur
- Comte de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Pair de France sous la Restauration
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Décès en 1832
- Mort du choléra
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