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Massérac
Église de Massérac
DétailAdministration Pays France Région Pays de la Loire Département Loire-Atlantique Arrondissement Châteaubriant Canton Guémené-Penfao Code commune 44092 Code postal 44290 Maire
Mandat en coursFabrice Sanchez
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Redon Site web http://www.cc-pays-redon.fr/ Démographie Population 600 hab. (2008) Densité 32 hab./km² Gentilé Masséracéens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 55 m Superficie 18,78 km2 Massérac est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.
Très liée à l'histoire de la Bretagne, et limitrophe de la région administrative qui porte ce nom, la commune est située à la confluence du Don et la Vilaine. Massérac est couverte d'important marais, au sein desquels se situent le lac de Murin. Le village est empreint du souvenir de son fondateur, saint Benoît, comme en témoigne la chapelle qui porte son nom. La vocation agricole de Massérac s'atténue progressivement, l'activité économique se diversifiant, notamment dans le tourisme. La tendance au déclin démographique entamé au début du XXe siècle s'est inversée depuis 2006.
Sommaire
Géographie
Situation
Massérac est située à 15 km à l'est de Redon, à 49 km au nord-est de Saint-Nazaire, à 51 km sud-ouest de Rennes, à 57 km au nord-ouest de Nantes et à 63 km à l'est de Vannes[1]. Les communes limitrophes sont Avessac et Guémené-Penfao en Loire-Atlantique, La Chapelle-de-Brain en Ille-et-Vilaine.
Relief
Le territoire de la commune est divisé en deux parties : le sud-est de la commune est un plateau en pente descendante de sud-est vers le nord-ouest ; le nord et une étroite bande à l'ouest sont des zones alluvionnaires très plates et humides[2].
Hydrographie
La Vilaine traverse le nord de la commune d'est en ouest. Son lit est bordée d'une zone large et plate, abritant des zones marécageuses. Cette zone est parcourue de « bras » : bras de Via, bras du Cerné, bras Tortu, bras du Moulinet, bras des Travéniaux. Le Don coule du sud vers le nord à la limite de Massérac avec Avessac. Au niveau de l'embouchure du Don dans la Vilaine se trouve le lac de Murin. Il s'agit d'une grande cuvette aquatique et marécageuse colonisée par des roselières, ou par des prairies-roselières fauchées ou pâturées en bordure[3]. En 1999, les marais couvrent 800 hectares, soit 64 % du territoire de la commune[F 1].
Climat
Article connexe : Climat de la Loire-Atlantique.Avec sa façade océanique orientée vers l'Ouest et un relief peu accentué, le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéré océanique. Les hivers y sont doux (5°C en moyenne), les étés faiblement chauds (18°C en moyenne). Les précipitations sont fréquentes (surtout en hiver et au printemps) mais rarement violentes.
Les données qui suivent concernant le climat de cette zone sont extraites des relevés effectués à la station météorologique de Saint-Nazaire[4].
Climatologie de Saint-Nazaire sur la période 1961 - 1990 : Températures moyennes mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,6 2,9 4,2 5,9 8,8 11,5 13,4 13,1 11,2 8,5 5,1 3,3 7,5 Température moyenne (°C) 5,6 6,2 8 10,2 13,2 16,4 18,6 18,2 16,3 12,8 8,6 6,3 11,7 Température maximale moyenne (°C) 8,6 9,5 11,9 14,5 17,7 21,4 23,9 23,4 21,3 17,1 12,2 9,3 15,9 Précipitations (mm) 81,3 68,3 59,3 48,9 65,3 42,6 38 39,6 58 78,6 81,9 79,5 741,3 Source : Infoclimat, relevés 1961-1990[4]Voies de communication et transports
La commune est desservie par la gare de Massérac située sur la ligne Rennes - Redon.
Toponymie
La commune tirerait son nom d'un nom d'habitation de la période gallo-romaine, la villa Massinius, « Massiniacum »[F 1].
Histoire
La légende attribue la fondation du monastère à l'origine de la paroisse de Massérac à saint Benoît, moine originaire de Patras en Grèce. Le bâtiment est situé sur les rive du lac de Murin, au lieu-dit Paimbu. Benoît meurt en 845, la paroisse est remise en 897 par Alain Ier, roi de Bretagne, à l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Ce don octroie aux religieux le pouvoir seigneurial, aucun seigneur laïc n'ayant jamais régné sur ce fief. Le bourg de la paroisse s'édifie à l'écart de Paimbu, dans une zone moins soumise aux inondations. En 1710, Massérac subit une épidémie de peste causant une forte mortalité. Les habitants vivent principalement de l'agriculture et de la pêche sur le lac de Murin jusqu'au XXe siècle, période à partir de laquelle le tourisme prend une place importante[F 2].
Administration
Massérac est située dans le canton de Guémené-Penfao, arrondissement de Châteaubriant, dans le département de la Loire-Atlantique (région Pays de la Loire)[5]. Comme pour toutes les communes françaises comptant entre 500 et 1 500 habitants, le Conseil municipal est constitué de quinze membres en 2011[6].
Liste des maires
L'article histoire des maires de France retrace l'évolution des modalités d'élection ou de nomination des maires de la commune.Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Fabrice Sanchez CPNT Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
Jusqu’au 31 décembre 2007 Massérac faisait partie de l’ancienne communauté de communes du pays de Guémené-Penfao et a adhéré le 1er janvier 2009 à la communauté de communes du Pays de Redon, qui est constituée de vingt-quatre communes du Morbihan, d'Ille et Vilaine, de Loire-Atlantique, regroupées autour de Redon. La commune est représentée au conseil intercommunal par le maire et un élu communautaire[7].
Démographie
Selon le classement établi par l’Insee en 1999, Massérac était une commune rurale non polarisée[8].
Évolution démographique
En 2008, Massérac comptait 600 habitants (soit une augmentation de 32 % par rapport à 1999). La commune occupait le 14 357e rang au niveau national, alors qu'elle était au 16 336e en 1999, et le 214e au niveau départemental sur 221 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Massérac depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Massérac, cela correspond à 2006, 2011, etc. Les autres dates de « recensements » (2008, etc.) sont des estimations[9],[10],[N 1].
Le maximum de la population a été atteint en 1831 avec 1 174 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,7 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,7 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 48,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,7 %, 15 à 29 ans = 12,6 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 23,1 %, plus de 60 ans = 22,1 %) ;
- 51,7 % de femmes (0 à 14 ans = 14,8 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 18,2 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 31 %).
Économie
Selon l'Insee, au 31 décembre 2008, la commune comptait 41 entreprises : quatorze dans l'agriculture, trois dans l'industrie, dix dans la construction, dix dans le commerce, le transport et les services, et quatre dans l'administration. Ces entreprises sont petites et procurent 31 emplois salariés. Aucune d'entre elles n'emploie plus de cinq salariés, 31 n'en emploie aucun[13].
L'agriculture a vu sa superficie exploitée diminuer de 30 % entre 1988 et 2000 (de 906 à 608 hectares), tandis que l'élevage de volaille passait sur cette période de 3 594 unités à 544, le nombre de bovins passant de 1 100 à 1 008[13].
Équipements et services
Santé
Il n'y a pas de médecin à Massérac, les plus proches sont situés à La Chapelle-de-Brain et Beslé-sur-Vilaine (Guémené-Penfao). Les infirmiers les plus proches se trouvent à Avessac et à Langon[16]. Un centre hospitalier est installé à Redon[17].
Enseignement
Massérac dépend de l'académie de Nantes. La commune gère l'école primaire publique Robert Deschamps[18]. Le collège le proche se trouve à Guémené-Penfao, et le lycée se situent à Redon[19],[20],[21],[22],[23],[24].
Patrimoine
Lieux et monuments
Lorsque les moines de Redon s'installent en 897, il construisent la chapelle Saint-Benoît, édifice en grès, quartz et schiste. Elle ne comprend à l'origine qu'une nef. Une restauration faite au XVIIe siècle s'accompagne de la construction de deux chapelles latérales, d'un clocher, et de l'allongement du chœur. Délabrée, la chapelle est abandonnée en 1870. Une restauration a été faite fin XXe-début XXIe siècle. À 250 mètres de là se trouve la fontaine Saint-Benoît, qui porte ce nom non pas en raison d'un caractère miraculeux, mais parce que c'est là que les moines venaient s'approvisionner en eau[F 3].
Le village de Paimbu, site originel d'habitation, conserve des vieilles maisons traditionnelles en schiste ardoisier, certaines cours sont entourées d'une clôture en pierres de schiste plates. Le village conserve un four à pain du XVIII e, encore utilisé jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En bordure de marais est érigé l'oratoire Saint-Benoît (1859), également appelé chaire de saint-Benoît[F 4].
L'église paroissiale a été construite en 1872[F 3].
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Loire-Atlantique.Au premier, de gueules à la crosse d'abbé d'argent ; au second, d'or à la bécassine passante de sable ; au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable.
La crosse évoque le monastère fondé par Saint-Benoît. La bécassine symbolise les marais. Les mouchetures d'hermine évoquent le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne. Blason conçu par Pierre Defoix (délibération municipale du 1er octobre 1978), enregistré le 15 novembre 1978.
Personnalités liées à la commune
- Benoît de Massérac (mort vers 845), Benoît de Masserac ou de Macérac, originaire de Patras en Achaïe, abbé de Massérac ; saint chrétien fêté le 22 octobre[25],[26].
Notes et références
Notes
* pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
* la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
* les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
* la dernière population légale publiée par l’Insee.
Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
Références
- Jean-Luc Flohic (dir.) et Gilbert Massard, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, 1999 (voir en bibliographie).
- p. 408
- p. 408-409
- p. 409
- p. 410
- Autres références.
- Massérac sur Localisation interactive, orthodromie et navigation. Consulté le 8 avril 2011
- Carte IGN de Massérac sur Géoportail.
- Lac de Murin sur ministère de l'Écologie. Consulté le 7 mars 2011
- Relevés 1961-1990 Normale et records - Saint-Nazaire, Loire-Atlantique (44), 3 m - 1961-1990 sur site infoclimat. Consulté le 7 mars 2011
- Fiche de la commune de Massérac sur insee.fr. Consulté le 8 avril 2011
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales
- Les maires et les délégués sur Communauté de commune du Pays de Redon. Consulté le 7 mars 2011
- Carte thématique sur Insee. Consulté le 1er avril 2011 ; cheminement : sur la petite carte de France, onglet Départements, puis choisir le département, puis menu déroulant Couches d'aide à la sélection
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
- Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 16 juillet 2011
- Massérac 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 16 juillet 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 16 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 16 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 16 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 16 juillet 2011
- Recherche sur Les pages jaunes. Consulté le 8 avril 2011
- Liste des hôpitaux et cliniques de Loire-Atlantique sur Annuaire sanitaire et social. Consulté le 8 avril 2011
- Les écoles de l'académie sur Académie de Nantes. Consulté le 7 mars 2011
- Les collèges publics de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Les collèges privés de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Les lycées publics de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Les lycées privés de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Les lycées publics professionnels publics de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Les lycées professionnels privés de Loire-Atlantique sur Académie de Nantes. Consulté le 8 avril 2011
- Nominis : Saint Benoît de Masserac
- Forum 'orthodoxe.com' : saints pour le 22 octobre du calendrier ecclésiastique
Voir aussi
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean-Luc Flohic (dir.) et Carole Georgelain, Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 1, Charenton-le-pont, Flohic éditions, 1999, 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 408-410.
Articles connexes
Liens externes
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