Maringues

Maringues

45° 55′ 21″ N 3° 19′ 52″ E / 45.9225, 3.33111111111

Maringues
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Thiers
Canton Maringues
Code commune 63210
Code postal 63350
Maire
Mandat en cours
Bernard Faure[1]
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Limagne Bords d'Allier
Démographie
Population 2 635 hab. (2007)
Densité 119 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 21″ Nord
       3° 19′ 52″ Est
/ 45.9225, 3.33111111111
Altitudes mini. 279 m — maxi. 387 m
Superficie 22,11 km2

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Voir la carte administrative

Maringues est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région Auvergne.

Sommaire

Géographie

Le canton de Maringues est situé en plein cœur de la Limagne et regroupe quatre communes (Joze, Maringues, Limons, Luzillat). Il se situe dans une vallée sur une terrasse de la Morge, petite rivière qui traverse le bourg de Maringues.

Lieux-dits et écarts

Communes limitrophes

Voies de communication et transports

La ville de Maringues est accessible par les routes départementales :

Géologie

La ville est classée dans la zone de sismicité modérée comme la majorité des communes du département classées dans cette zone[2].

Histoire

La région a été peuplée très tôt puisqu'on a découvert deux sites préhistoriques puis des traces d'occupation romaine. Autre caractéristique, ce village fut un grand centre culturel romain sous CLAUDIUS César qui l'inaugura.

En effet l'Allier est très proche et de ce fait Maringues a une situation privilégiée. Dès le haut Moyen Âge, la rivière Allier est une voie de circulation entre pont-picot et la région parisienne ainsi qu'entre l'Auvergne et la côte atlantique. La circulation fluviale y est importante et de nombreux produits circulent (bois, vins, charbons, cuirs…).

L'apparition de Maringues est certaine en 1050 avec la fondation d'un prieuré par Robert de Turlande. À cette époque Maringues était le chef-lieu des terres de Montgascon et a obtenu une charte de franchise en 1225, charte renouvelée et ratifiée au XIVe. La ville était entourée par 2 enceintes de fortifications : une première construite autour de l'église et englobant le château-fort de la ville, et une seconde, plus tardive, édifiée en 1443 et dont le tracé est encore visible aujourd'hui.

Le Moyen Âge marque l'apogée de l'artisanat des tanneries (qui existait depuis l'époque romaine), qui devient le second pôle économique de la cité. La ville de Maringues et ses bords de Morge sont caractéristiques de cet artisanat.

Au XVIe la ville s'enrichit : les foires se multiplient et les échanges commerciaux se développent, faisant de Maringues la deuxième place commerciale d'Auvergne, après Montferrand. En 1556 la ville reçut le roi Charles IX se rendant à Pont-du-Château et en 1558 elle rejoint comme d'autres villes de basse Auvergne le groupe des Bonnes Villes d'Auvergne.

Mais le XVIe a aussi été marqué par les guerres de religion et la ville est devenue peu sûre. Le protestantisme s'est installé tôt à Maringues et a entraîné des querelles et des vengeances de la part des deux camps. C'est l'édit de Nantes en 1598 qui a ramené la paix et a permis la création d'un prêche protestant à Maringues. Avec la révocation de l'édit en 1685, les familles protestantes de Maringues se convertissent ou émigrent en Allemagne. Beaucoup d'entre elles ont émigré à Kelze. Ces deux villes sont aujourd'hui jumelées.

Au XVIIe siècle, après la Révocation, un couvent des Récollets s'installe à Maringues (1613) et un couvent des Ursulines[3] le rejoint en 1641. Cependant, la ville décline car le port est transféré ailleurs et les caravanes venant du Midi ne s'y arrêtent plus (préférant Pont-du-Château). Par ailleurs, l'artisanat des tanneries, qui jusque là se portait bien, décline. En effet, une taxe est imposée sur les cuirs et un traité de commerce est passé avec l'Angleterre en 1786, tout ceci contribuant à faire péricliter cet artisanat. Les tanneries sont cependant restées prospères jusqu'en 1860 (encore une soixantaine) et disparaissent à la Première Guerre mondiale.

Aujourd'hui l'artisanat des tanneries a disparu.

Politique et administration : maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   Bernard Faure PS Conseiller général jusqu'en 2008
1849   Mathieu-Maurice Andrieu    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Population et société

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[4])

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007  
2 103 2 152 2 158 2 351 2 345 2 504 2 610 2 635  

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Personnalités liées à la commune

  • Mathieu-Maurice Andrieu, maire en 1849, conseiller général en 1851, député en 1863. Né à Maringues le 22 juin 1813, dans une famille parlementaire (Andrieu, Baudet-Lafarge), il décède à Paris le 22 janvier 1887. Il est inhumé à Maringues.
  • Roger Ayrault, germaniste né dans la commune.
  • Baudet-Lafarge, membre du Conseil des Cinq-Cents, puis député de 1830 à 1832.
  • Gilbert Gaillard (1843-1898), homme politique français, maire de Clermont-Ferrand (1880-1884), député (1883-1889) puis sénateur (1889-1898) du Puy-de-Dôme.

Économie

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Église Notre-Dame

L'église de Maringues[5] existe en 1050 à l'arrivée des moines de la Chaise-Dieu mais on ne sait pas quand elle avait été construite. Elle était d'abord dédiée à Saint-Étienne puis a changé de vocable au XIe. Les moines de la Chaise-Dieu venant à Maringues se sont installés dans un prieuré fondé par Robert de Turlande en 1050 et qui était situé entre l'église actuelle et la côte de la Vernelle au nord. Les moines vouant leur vie au culte de la Vierge Marie, l'église lui a été dédiée.

On sait qu'avant 1050 l'église comportait un porche surmonté d'un clocher ainsi qu'une nef. À partir de 1177 les moines agrandissent l'église. La nouvelle aura deux fonctions : priorale et paroissiale.

L'église a été modifiée à plusieurs reprises mais il reste de l'église romane, puis gothique, le porche à portail, la nef, le transept, le chœur à déambulatoire et les trois chapelles rayonnantes ainsi qu'une coupole hémisphérique.

Au XVIIe, des chapelles ont été ajoutées et au XIXe, le clocher actuel est édifiée (pierre de Volvic).

La confrérie des cordonniers possède un ornement du XVIIe siècle qui a une certaine valeur.

L'église est actuellement en rénovation et on a découvert à l'intérieur des fresques du XIe siècle.

Couvent d'Ursulines

Le couvent des Ursulines[6] de Maringues abrite aujourd'hui l'hôtel de ville et certaines parties sont toujours caractéristiques de cette architecture religieuse (les arcades notamment). Des Ursulines provenant de Thiers se sont installées à Maringues en 1666. Leur mission était d'instruire et d'éduquer les jeunes filles. C'était un couvent important qui abritait 33 religieuses, 108 pensionnaires et 200 externes.

La construction du couvent a débuté en 1661 et s'est poursuivie jusqu'en 1700. Il a été construit avec les matériaux du château de Montgascon, détruit en 1632 sur ordre de Richelieu.

Le couvent comportait plusieurs bâtiments : des parloirs, des logis, une église, une grange et une chapelle qui ouvraient tous sur une cour centrale ornée de jardins. Le bâtiment principal s'élève sur deux étages couverts en voûtes d'arêtes. Le rez-de-chaussée était une galerie rythmée d'arcades en plein cintre toujours visibles aujourd'hui.

Le couvent a été vendu après la Révolution, en 1791, et séparé en lots cédés à la ville. Des travaux réalisés par Claude François Marie Attiret ont permis un réaménagement entre 1809 et 1810.

Maisons à pans de bois

On peut voir à Maringues plusieurs maisons à pans de bois datant des XIVe, XVe et XVIe siècles. On y utilise du pisé, très répandu en Limagne, et du bois en façade. Ces maisons marquent l'émergence d'une nouvelle classe sociale composée de riches bourgeois. Les maisons à pans de bois disparaissent à partir du XVIe, où on interdit leur construction pour des raisons de sécurité. Plusieurs d'entre elles sont inscrites ou classées Monuments Historiques. L'une d'entre elles possède des modillons de pierre sculptés représentant les 7 péchés capitaux. Une autre présente des encorbellements formant un décor de croix de Saint-André et de chevrons.

Hôtel des Ducs de Bouillon

Cet hôtel était propriété de la famille de La Tour d'Auvergne[7] jusqu'en 1684, puis changea de propriétaire et fut donné à la ville en 1991. Il abrite aujourd'hui la médiathèque et est inscrit à l'inventaire des Monuments historiques.

Sa construction remonte aux XVe et XVIe siècles mais de nombreuses modifications (rhabillage de la façade)ont été apportées au XVIIe siècle. La façade principale est en pierre de taille d'andésite ainsi que les encadrements des ouvertures et les chaînes d'angle. On peut voir au rez-de-chaussée une porte en plein cintre à bossage sculpté. Au-dessus d'un contrefort d'angle se trouve une tourelle ronde en encorbellement couverte par un dôme circulaire en pierre de taille d'andésite. Le dessous du culot est sculpté d'une tête d'angelot joufflu entre deux ailes.

Hôtel Grimadias ou Dumas de Vault

Cet hôtel particulier a été construit en 1782 pour la famille Grimardias de Vault[8] par l'architecte Deval. La façade est en pierre de Volvic. L'intérieur est richement décoré.

Halle au blé

L'Allier étant très proche, le commerce s'est rapidement développé à Maringues. La halle[9] est le pôle économique de la cité. La halle actuelle a été construite sur l'emplacement d'une halle du Moyen Âge détruite en 1848. Elle a été construite en 1855 sur un dessin de l'architecte clermontois Imbert et elle fut terminée en 1856. Elle est caractéristique des halles de cette époque, bâties en verre et en fer. La charpente est en métal et comporte une verrière ; une marquise est adossée à l'un des côtés.

À l'intérieur et à l'extérieur, plusieurs dates marquent les célébrations des centenaires et bicentenaires de la Révolution française. Une fresque inspirée de La Liberté guidant le peuple de Delacroix a été peinte par un artiste local, Louis Chauffour, en 1989.

Les tanneries

L'artisanat des tanneries étant prospère à Maringues, on peut encore voir aujourd'hui de nombreuses tanneries le long de la Morge. La plupart sont à l'abandon et en ruines mais deux d'entre elles ont été refaites.

L'existence des tanneries à Maringues est certaine depuis le XIIIe. Les tanneries de Maringues étaient en fait des mégisseries : on y traitait de petites peaux (moutons essentiellement). La dernière tannerie a fermé ses portes en 1920.

La Grande tannerie

La tannerie nommée « Grande tannerie »[10] a été entièrement restaurée. Elle date des XVIe/XVIIe siècles et fonctionna au moins jusqu'en 1879 et est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.

Elle s'élève sur quatre niveaux, comme la majorité des tanneries. Le premier niveau est appelé « rez-de-Morge » (du nom de la rivière) et sert à préparer les peaux (délainer, écharner, époiler…). Le second niveau est destiné à la préparation et au stockage des peaux et le troisième niveau est l'habitat de l'ouvrier tanneur. Le dernier niveau sert au séchage des peaux et est souvent en bois.

La Tannerie Grandval

Cette tannerie[11] porte le nom d'un de ses propriétaires et fut probablement construite au XVIe. Elle a abrité un tanneur (dont on voit encore l'atelier et l'habitation), un cirier (dont on voit l'atelier également) et aujourd'hui le musée des tanneries.

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie

  • A.-G. Manry et P.-F. Aleil, Histoire des communes du Puy-de-Dôme, Arrondissement d'Ambert, Arrondissement de Thiers : « Canton de Maringues » ; « Maringues »
  • L'Inventaire, DRAC d'Auvergne, « Canton de Maringues »
  • Marcel Laurent, en 1968 Les termes de moquerie et d’injure dans le dialecte de Maringues, et, Maringues pendant la Révolution; Les termes de pâtisserie dans le dialecte de Maringues 1971.

Articles connexes

Liens externes


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