Viverols

Viverols

45° 26′ 02″ N 3° 53′ 02″ E / 45.434, 3.884

Viverols
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Ambert
Canton Viverols
Code commune 63465
Code postal 63840
Maire
Mandat en cours
Johannes Chabrier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de l'Ance
Démographie
Population 391 hab. (2007)
Densité 31 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 02″ Nord
       3° 53′ 02″ Est
/ 45.434, 3.884
Altitudes mini. 817 m — maxi. 1 146 m
Superficie 12,50 km2

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Viverols est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme et la région Auvergne.

Sommaire

Géographie

Lieux-dits et écarts

  • Hameaux des Mas, Coussanges, Coussangettes, Plagnols, Pupanin-Haut, Pupanin-Bas, Etruchat, Le Moulinet, Gorce, Bouteyras, La Gaillarderie, Le Moulin des Comtes, Gratarelle
  • A 3 km : Eglisolles, 7 km : Sauvessanges, 15 km : Craponne-sur-Arzon(43), 7 km : Saillant, 15 km : Saint-Anthême, 25 km : Ambert

Histoire

Viverols côté sud

Viverols est un petit village que l’on ignore. Les automobilistes qui vont d’Ambert à Usson-en-Forez pour descendre ensuite à Saint-Étienne traversent le bourg sans s’y arrêter, c’est à peine si au passage ils ont le temps d’apercevoir des tours démantelées et des murailles grises, puis ils s’engagent dans la vallée de l’Ance et la poussière blanche de la route leur masque la vue de l’antique forteresse.

Cependant le château de Viverols mérite une visite à cause de l’intérêt archéologique qu’il représente et en raison des souvenirs qu’il évoque.

La terre de Viverols, qui était une des quatre châtellenies du Livradois, avait pour vassaux : Le Grand Prieur d’Auvergne, les Seigneurs de Montravel, de Vertamy, de Fraissonnet, de Croz, de Montcelard, du Cluzet et du Chassaing. Au XIe siècle, Viverols appartenait aux De Baffie, vieille famille d’Auvergne, probablement originaire du Velay.Marcellin Boudet faisait descendre cette famille des SEMUR en Brionnais. Dalmas de Baffie possédait cette seigneurie en 1070.

Entrée du chateau

Eléonore de Baffie, fille de Guillaume le Vieux et d’Eléonore du Forez, à la mort de son frère, resta seule héritière de cette puissante maison (1244- ?). L’Abbé Grivel dans ses chroniques du Livradois nous parle longuement de cette aimable personne et nous la présente comme une sainte. Eléonore épousa Robert V, Comte d’Auvergne. Elle eut beaucoup à souffrir du caractère inégal de son mari, celui-ci fut excommunié pour avoir fait emprisonner Imbert De La Tour, Chanoine de Paris. A la mort d’Eleonore (1285), la terre de Viverols entra dans le domaine des Comtes d’Auvergne et y resta un siècle. Jean II, Comte d’Auvergne au XIVe siècle vendit Viverols à Morinot de Tourzel, seigneur d’Allègre, Chambellan du Roy. Morinot eut pour fils Yves Ier et pour petit-fils Jacques d’Allègre. Yves II, fils de Jacques, qui fut Lieutenant Général des armées de Charles VIII et de Louis XII mourut glorieusement à Ravenne, il était seigneur de Viverols en 1510. Le troisième fils d’Yves II, Christophe, qui épousa en 1530 Madeleine Le Loup De Beauvoir, devint ensuite possesseur de Viverols. Il eut pour fils Gaspard, Chevalier de l’Ordre du Roi, qui épousa Charlotte De Beaucaire.

La terre de Viverols resta dans la maison des Allègre jusqu’au XVIIe siècle. En 1665, Claude Allègre, Marquis De Beauvoir, fit un échange avec François d’Aurelle, Marquis De Colombine. Claude prit la moitié du Domaine de Crest et François d’Aurelle devint seigneur de Viverols. Jeanne Henriette d’Aurelle, héritière de cette maison épousa au début du XVIIIe siècle Joseph de Montagut, Comte de Bouzol, Inspecteur Général de la Cavalerie.

centre du village

Les De Montagut gardèrent leur terre jusqu’à la Révolution. Cette famille possédait le beau château de Bouzol dans la vallée de la Loire, à quelques kilomètres du Puy, et les châteaux de Plauzat et de Montravel en Auvergne. Les De Montagut séjournaient peu à Viverols, ils habitaient surtout à Plauzat, cependant ils ne délaissèrent pas tout à fait leur vieux manoir du Livradois, puisqu’ils y firent d’importantes réparations en 1740. Vers le milieu du XVIIIe siècle, la famille de Montagut s’allia par mariage à la famille de La Salle, de cette union naquit Joachim De Montagut, dernier seigneur de Viverols. En 1783, il épousa Anne-Pauline de Noailles, fille du Duc D’Ayon De Noailles et arrière-petite-fille par sa mère, du Chancelier d’Agnesseau. Il ne reste plus du château de Viverols que des ruines, mais ces ruines ont encore belle allure et donnent à ce petit coin d’Auvergne beaucoup de caractère. L’emplacement de cette forteresse avait été judicieusement choisi. La butte de Viverols se trouve en effet placée à un point stratégique important au débouché de la vallée de l’Ance, à proximité de la route allant d’Ambert à Craponne-Sur-Arzon et à Usson-En-Forez. Il est difficile de préciser la date à laquelle on commença à construire le château. Il est probable qu’avant l’édification de la forteresse, dont on voit aujourd’hui les ruines, il y eut au sommet de la colline une tour à motte comme il en existait aux Xe et XIe siècles. D’après certains renseignements, dont on ne peut garantir l’authenticité, une première forteresse aurait été élevée au XIe siècle par un certain Jacob de Viverols. Elle aurait été détruite sur ordre de Louis XI au XIIe siècle par le Baron d’Urfé, puis reconstruite au XIIIe siècle par les De Baffie. Le plan général du château est pentagonal. De profonds fossés entouraient jadis les bâtiments seigneuriaux, les écuries, les communs ; ces fossés sont malheureusement comblés. Au sud et à l’ouest, la forteresse profitait d’une défense naturelle, la colline est de ce côté-là très abrupte et il est difficile de l’aborder. Au contraire, à l’est et au nord, le terrain s’en va en pente douce et l’accès au château est aisé, aussi de ce côté-là éleva-t-on de fortes murailles flanquées de trois tours rondes.

La chapelle du château se trouvait sur le prolongement des bâtiments seigneuriaux, elle était dédiée à Sainte Anne. C’était une petite construction de forme carrée, elle a entièrement disparu, c’est à peine si l’on en aperçoit les fondations. Au sud, deux terre-pleins, disposés en gradins, marquent les emplacements des enceintes primitives, une curieuse poterne malheureusement obstruée permettait de passer de l’enceinte supérieure dans celle inférieure. On appelle cet endroit les « Murettes ».

Les tours du chateau
Les tours du chateau

Les tours sont du XIIIe siècle. Celle qui fait face au nord-est a perdu son couronnement, elle peut avoir encore 10 ou 1é mètres de haut, les murs qui ont 2 mètres d’épaisseur sont construits en appareil irrégulier. On pénètre à l’intérieur par une petite porte basse dont le tympan semi-circulaire repose sur deux consoles moulurées. Au rez-de-chaussée se trouve une salle voûtée en coupole, une ouverture pratiquée dans le sol, donne accès à une salle souterraine. Naturellement on « décore » ce réduit du nom d’ «oubliettes », il s’agit en réalité d’une réserve à vivres… La tour suivante qui fait face au nord présente un dispositif analogue à celui de la tour nord-est, même porte basse, même salle voûtée, même réduit souterrain. Un étroit escalier permet d’arriver au sommet. Cette tour fait une quinzaine de mètres de hauteur. On remarque, percées dans l’épaisseur du mur, de belles archères et près du sommet, les trous carrés marquant l’emplacement des hourds.

Il ne reste plus rien de ces merveilles, les bâtiments seigneuriaux sont en ruines à présent. La partie du château la moins en ruine se trouve à l’ouest. Il existe encore un bâtiment de 35 mètres de long et de 6 à 8 mètres de large dans lequel on remarque 5 salles voûtées, ces salles sont en bon état mais elles n’ont aucune décoration. C’est là que logeait la garnison de la forteresse.

En face de cette construction, on peut voir un beau puits du XVIe siècle, il était jadis profond, mais les gamins du village à force d’y lancer des pierres l’ont peu à peu comblé. Ce puits est orné de blasons, on distingue celui des Tourzel et de Le Loup.

La troisième tour, celle du nord ouest, est démolie, elle renfermait des salles voûtées et un escalier à vis. La porte d’entrée du château fait face à l’est, elle était défendue par une herse. On voit encore les rainures des chaînes du pont-levis, et au sommet, des restes de mâchicoulis et une sorte de gargouille représentant un animal. A gauche se trouve le bâtiment du corps de garde qui est fort délabré, à l’angle sud, il y avait une élégante échauguette, il en subsiste une partie. L’ensemble de cette partie ne paraît pas antérieur au XVe siècle.

La porte une fois franchie, on pénètre dans la cour, celle-ci est divisée en deux par un édifice de plan polygonal datant de la fin du XVe siècle, c’est là qu’étaient les écuries ; quarante chevaux pouvaient sans peine y être logés. Autrefois ce bâtiment n’était pas isolé, il était rattaché aux constructions du sud et un passage voûté donnait accès à la seconde cour. On voit encore très distinctement l’amorce de la voûte et le pavement du passage.

La « Maison du Maître » était au sud, défendue extérieurement par une tour semi-cylindrique qui subsiste. Cette partie du château fut remaniée au XVe et XVIe siècles, les fenêtres étroites furent remplacées par de jolies ouvertures « renaissance » à meneaux, les salles furent décorées avec goût. Il existait, paraît-il, à Viverols de forts beaux plafonds à caissons dorés qui faisaient l’admiration des visiteurs.

Charles Andrieux en 1924 Editions des « Amitiés Foréziennes et Vellaves »

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Vincent Paccalin RPR -
2008 2014 Johannes Chabrier DVD -

Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008
514 539 462 544 437 390 391
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Les ruelles

Il y a un château-fort dans le village.

A voir également le mausolée Granet sur la route d'Eglisolles, derrière le cimetière.

Les ruelles valent également le détour, avec la venelle des chèvres, la maison du Bailli...

Personnalités liées à la commune

  • Père Benoît-Marius BONNEFOUX (1861 Viverols - 1904 Angola) Missionnaire de la Congrégation du Saint Esprit en Angola.

Marius Bonnefoux est né à Viverols le 8 septembre 1861. Après l'école primaire au village, il vint à Cellule pour les études secondaires, et à Chevilly pour la philosophie et la théologie de 1880 à 1884. Prêtre le 9 novembre 1884, il fit profession à Chevilly le 23 août 1885. Il reçut son obédience pour la mission de Huila, district du Counène, au sud de l'Angola, où il arriva le 22 novembre 1885, trois ans après sa fondation par le P. Duparquet. Le P. Antunes, alors supérieur, lui confia la direction des enfants rachetés. C'était une charge qui réclamait de la vigilance et de l'énergie. Le nouveau directeur était à la hauteur de sa tâche, sachant, avec son amabilité coutumière, exiger toujours une stricte discipline. Entre temps, le Père desservait l'agglomération naissante de Lubango, à 25 kilomètres de Huila. Travailleur, il ne savait pas rester inoccupé, en marche ou au campement, s'il ne s'occupait pas de langue, c'était de botanique ou de minéralogie. De 1892 à 1904, il fut fondateur et supérieur de la nouvelle mission de Tyivingiro. C'est là qu'il donna la preuve de solides connaissances scientifiques, dans l'organisation matérielle de la mission. Ce fut lui qui reconnut la pierre à chaux dans le pays et construisit le premier four, en vue de l'édification de la chapelle, donnant ainsi naissance à une industrie aujourd'hui prospère. La chapelle de Tyivingiro est pour le pays et pour l'époque, une petite merveille à trois nefs, toute en pierre, y compris la voûte. Fabricant de chaux et de tuiles, il devint lui-même statuaire. Quand la maison mère le nomma en 1904, supérieur du district, préfet apostolique du Counène, le coup lui fut rude. Il exerça cette charge durant 28 ans, à sa manière souriante et ferme. Le P. Bonnefoux était un de ces rares hommes qui n'ont que des amis. De son supériorat, il laisse un superbe monument, la chapelle de la mission de Huila. Il la conçut, l'exécuta, et eut la joie de la voir achevée avant de mourir. Quand il fut remplacé en 1932, il prit sa retraite sur place,- Les infirmités de l'âge ne lui supprimèrent pas son sourire et sa patience, mais il en vint à ne plus pouvoir assurer la messe. Il est décédé le 20 juin 1937, entouré de tous, dans sa mission. Le gouvernement portugais reconnut ses loyaux services en lui conférant la médaille de Commandeur de l'Ordre Impérial.

  • Mathieu COLOMBIER,consul d'Ambert en 1544, notaire royal, et châtelain de Viverols.
  • Hector GRANET et son fils
  • Joseph GIRARD (1881-1962) originaire de Viverols, historien, archiviste paléographe, conservateur de la bibliothèque et du Musée Calvet à Avignon, puis du palais des papes et des antiquités de Vaucluse. Il est le père de l'académicien René Girard.
  • IMBERT Benoit, jésuite né à Viverols en 1630, auteur de nombreux vers en latin.
  • Louis TERRASSE [1860-1938]:

Enfant du pays, Louis Terrasse depuis ses neuf ans a construit des chefs d’œuvres de minutie : monuments miniatures fabriqués avec des milliers de pièces de bois de différentes essences, tableaux de marqueterie réalisés à base de marbre et de nacre et ivoire et ce loin des influences des écoles artistiques. Son chef d’œuvre, la Cathédrale de Moulins compte 4523 pièces de noisetier d’Amérique et d’ébène. Six ans de travail. La reconstitution du château de Viverols a été taillée au canif dans le noyer du pays.

  • MOSNIER, célèbre famille de fondeurs, saintiers de Viverols.
  • PELOUX (Benoît Jean Baptiste)né à Viverols le 5 mars 1850, ancien élève de l'école de notariat de Bordeaux, notaire à Viverols de 1876 à 1884, maire de ce chef-lieu de canton de 1877 à 1884, juge de paix successivement à Saint Bonnet le Château, à Perreux, à Roanne et enfin à St Etienne.
  • Pons PELLISSON, notaire royal à la cour du Livradois vers 1500.
  • Martin RICHARD de LAPRADE, (1744- 1797) né à Viverols, docteur en médecine de la faculté de Montpellier, conseiller-médecin ordinaire du Roi, inspecteur des eaux minérales du Forez, membres de l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Lyon. Son père Claude RICHARD de LAPRADE était régisseur de la seigneurie de Viverols avant d'acheter la seigneurie de Pontempeyrat puis celle de LAPRADE à Usson en Forez. Martin RICHARD de LAPRADE est le grand-père de Pierre Marin Victor de LAPRADE membre de l'académie française.

Divers

Dates des principales festivités du bourg :

  • 13 ou 14 juillet : Toro del Fuego sur la place du village
  • 29 juillet 2007 : Fête des vieux métiers
  • Premier week-end d'août : fête patronale

Voir aussi

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