Mairie de Jargeau

Mairie de Jargeau

Mairie de Jargeau

47°51′58″N 2°7′19″E / 47.86611, 2.12194

La mairie de Jargeau en 2007
Réfection de la place de la mairie (place du Grand-Cloître) en 2006

La mairie de Jargeau est l'hôtel de ville de la commune française de Jargeau, dans le Loiret. Elle est située sur la place du Grand-Cloître, face à l'église Saint-Étienne.

Sommaire

Le bâtiment

La construction de l'actuelle mairie débuta en 1913, les travaux furent interrompus par la Première Guerre mondiale et achevés en 1922[I 1]. En 2007 et 2008, des transformations ont été entreprises afin de mettre le bâtiment aux normes (sécurité et accès des handicapés).

Historique

Le bâtiment actuel n'est en fait pas la seule mairie qu'ait connu Jargeau. Il s'agit en effet du troisième édifice utilisé en tant que mairie de la ville. Au début du XIXe siècle, une bâtisse de la place du Petit-Cloître fit office de mairie jusqu'en 1833[I 2]. Entre 1839 et 1842, l'architecte Brunet fit construire une nouvelle mairie place du Grand Cloitre[I 3] qui fut détruite pour laisser place à l'actuelle mairie.

Les maires de Jargeau

Quatrième et Cinquième Républiques

Jargeau n'a compté que six maires différents depuis la Seconde Guerre mondiale. Si le médecin Étienne Charlot ne demeura en place que trois années au sortir de la guerre, ses successeurs honorèrent tous des mandats relativement longs. Ainsi, le notaire de la ville, Jacques Piédon resta en place 12 ans, le charcutier André Degraeve et l'arboriculteur François Landré, 18 ans chacun, alors que le notaire Thierry Brunet, honora 13 ans de mandat. En mars 2008, ce dernier a été battu par Jean-Marc Gibey qui devient le 27e maire de la ville depuis la Révolution française et le 4e sous la Cinquième République.

Les maires de Jargeau depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'à nos jours[1]
Période Identité Qualité Parti
1944-1947 Étienne Charlot médecin -
1947-1959 Jacques Piédon notaire -
1959-1977 André Degraeve charcutier -
1977-1995 François Landré arboriculteur Sans étiquette
1995-2008 Thierry Brunet notaire Divers droite
2008- Jean-Marc Gibey ingénieur Parti socialiste

De la Révolution à la Seconde Guerre mondiale

Révolution française. On parle plutôt à cette époque d'agents municipaux que de maires. Ils sont élus au suffrage direct, pour une durée de deux ans, uniquement par les hommes actifs de la commune. Jargeau comptera six maires différents pendant la Révolution française. Tous ne feront qu'un mandat, à l'exception de Joseph Galland qui semble en avoir enchainé trois. Les six mandats sont assurés par, de février 1790 à juin 1790, Étienne Ducloux ; de juillet 1790 à 1791, Denis Pichet ; de 1791 à 1792, Pierre Gaujard ; de 1792 à 1797, Joseph Galland ; de 1797 à 1798, Jean-Paul Decouzu ; et de 1798 à 1799, Jules Chartier.

Au cours de la période comprenant le Consulat, le Premier Empire, la Restauration et la Monarchie de Juillet, le maire gergolien est nommé et non élu, par le préfet.

Consulat. Jules Chartier qui avait débuté son mandat pendant la Révolution le poursuit après le coup d'État du 18 Brumaire. Il sera remplacé par Charles Maubert qui achèvera son mandat avec le Consulat. Les deux mandats sont les suivants, de 1799 à 1801, Jules Chartier et de 1801 à 1804, Charles Maubert.

Premier Empire. M. Heme-Petitet (prénom inconnu) sera le premier maire gergolien sous l'Empire. Il sera suivi par Simon-Joseph Fouqueau qui restera en place jusqu'à l'abdication de Napoléon Bonaparte et son départ pour l'île d'Elbe. Les deux mandats se répartissent comme suit, de 1804 à 1806, Heme-Petitet (prénom ?) et de 1806 à 1814, Simon-Joseph Fouqueau.

Restauration et Monarchie de Juillet. M. Heme-Petitet reprend sa place de maire au retour de la monarchie, il restera de 1814 à 1816 puis reviendra de 1843 à 1845. Simon-Joseph Fouqueau qui était maire de Jargeau à la fin du premier Empire reprend du service pour dix années de 1816 à 1826. Les huit mandats : 1814-1816, Heme-Petitet ; 1816-1826, Simon-Joseph Fouqueau ; 1826-1829, Denis Pichet ; 1829-1836, Durand (prénom inconnu) ; 1836-1838, Jacques-Édouard Fouquet-Gaujard ; 1838-1843, Valère Durand ; 1843-1845, Heme-Petitet ; 1845-1848, Eustache Damond-Lucet. M. Durand (prénom inconnu) élu de 1829 à 1836 et Valère Durand, élu de 1838 à 1843, sont probablement une seule et même personne.

Deuxième République. Le maire est alors élu par le conseil municipal. Un seul et unique mandat a été honoré pendant cette courte période, de 1848 à 1851, par Eustache Damond-Lucet.

Second Empire. A partir de 1856, le maire est nommé par le préfet pour cinq ans. Jargeau comptera quatre maires différents pendant le Second Empire dont Eustache Damond-Lucet qui effectua, en plus du mandat qu'il avait honoré sous la Deuxième République, deux mandats non consécutifs. Ce dernier sera resté, en tout, 10 années à la tête de la ville. Les cing mandats sont assurés par, de 1852 à 1853, Eustache Damond-Lucet ; de 1853 à 1856, Théodore Desbordes ; de 1856 à 1861, Eustache Damond-Lucet ; de 1861 à 1863, Armand Choinet ; et de 1863 à 1870, Ambroise Delasalle-Bacouel.

Troisième République. Depuis la Troisième République, le maire gergolien est élu par le conseil municipal pour une durée de six ans. Cinq maires différents sont élus à Jargeau sous la Troisième République, à noter, les deux mandats de Louis Poignard-Heau et le mandat fleuve du premier maire gergolien du XXe siècle, Albert Serin-Moulin, élu de 1900 à 1943. Les six mandats : de 1870 à 1874, Ambroise Delasalle-Bacouel ; de 1874 à 1881, Prosper Lebigue ; de 1881 à 1887, Louis Poignard-Heau ; de 1887 à 1890, Louis Dupuis-Houdre ; de 1890 à 1900, Louis Poignard-Heau ; et de 1900 à 1940, Albert Serin-Moulin.

Régime de Vichy. Albert Serin-Moulin achève ses 44 années au poste de maire de Jargeau sous le Régime de Vichy, il est remplacé par Octave Piédon, en place jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les noms d'Octave Piédon et d'Albert Serin-Moulin ont été donnés à des rues de Jargeau. Les deux mandats sont, de 1940 à 1943, Albert Serin-Moulin et de 1943 à 1944, Octave Piédon.

Mandats les plus longs

Albert Serin-Moulin est resté 44 années consécutivement maire de Jargeau, c'est, à ce jour, le plus long mandat qu'ait effectué un maire gergolien. Plus proche de nous, sous la Cinquième République, André Degraeve et François Landré ont chacun honoré trois mandats consécutifs (18 ans).

Les maires de Jargeau par durée de mandat[1]
Identité Durée (années) Période
Albert Serin-Moulin 44 1900-1944
Simon-Joseph Fouqueau
André Degraeve
François Landré
18 1806-1814 & 1816-1826
1959-1977
1977-1995
Thierry Brunet 13 1995-2008
Valère Durand
Jacques Piédon
12 1829-1836 & 1838-1843
1947-1959
Ambroise Delasalle-Bacouel 11 1863-1874
Eustache Damond-Lucet 10 1848-1853 & 1856-1861

Élections municipales

Quatrième République

1945, 1947 et 1953. Le 13 mai 1945, Étienne Charlot, déja maire sous le Gouvernement provisoire, remporte la première des trois élections municipales gergoliennes de la Quatrième République. Il devient le premier maire de Jargeau élu par le vote des hommes et des femmes. Le 26 octobre 1947, Jacques Piédon lui succède, il sera réélu le 3 mai 1953.

Quelques notables gergoliens sur les marches de la mairie. Jacques Piédon, notaire et maire de Jargeau en 1953, est en costume au 1er rang.

Cinquième République

1959, 1965 et 1971. La première élection municipale de la Cinquième République voit la victoire d'André Degraeve, commerçant à Jargeau. Ce dernier restera en place pendant 18 ans en effectuant trois mandats consécutivement. Il fut en effet réélu les 21 mars 1965 et 21 mars 1971.

1977, 1983 et 1989. François Landré est élu maire de Jargeau le 20 mars 1977, il sera reconduit dans ses fonctions lors des élections municipales de 1983 et 1989. Les principaux faits marquants de ses mandats auront été, la construction du nouveau pont sur la Loire, la transformation de la Grande-Rue en rue piétonne, les jumelages avec les villes de Corsham (Royaume-Uni) et Reilingen (Allemagne) ou la pose d'une plaque commémorative au collège Clos-Ferbois, rappelant l'existence du camp d'internement de Jargeau pendant la Seconde Guerre mondiale. François Landré est resté à la tête de la ville pendant plus de 18 ans, du 20 mars 1977 au 18 juin 1995. Il ne s'est pas présenté à sa propre succession en 1995.

1995 et 2001. Le 18 juin 1995 a vu l'arrivée de Thierry Brunet (Divers Droite) au poste de maire. Le 18 mars 2001, il est réélu pour un second mandat avec un score de 55,73 % des voix au second tour (948 voix) face au candidat PS, Jean-Louis Lejeune, 44,27 % des voix (753 voix)[2]. Le conseil municipal de la période 2001-2008 se composait de la manière suivante : Thierry Brunet, maire, chargé des finances ; Jackie Lecomte, 1er adjoint, chargé de l'économie, du commerce, du tourisme, de la culture, des fêtes, des associations et de la sécurité ; Pierre Lambert, 2e adjoint, chargé des travaux, de la voirie et des chemins ruraux ; Didier Robineau, 3e adjoint, chargé des affaires scolaires, du conseil municipal des enfants et de l'information ; Dominique Parsigneau, 4e adjointe, chargée de l'urbanisme, des espaces verts, de l'environnement ; Arlette Luton, 5e adjointe, chargée du social et du péri-scolaire ; Jean-Louis Charnelet puis Alain Margueritte, 6e adjoint, chargé des sports et de l'administration.

2008. Initialement programmées pour 2007, les élections municipales françaises ont finalement été reportées en mars 2008 afin de ne pas surcharger le calendrier électoral qui comportait déjà les deux tours de la présidentielle ainsi que les deux tours des législatives. À présent forte de plus de 4 300 habitants, Jargeau suit les règles électorales qui régissent les communes de plus de 3 500 habitants à savoir, un scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste). Trois listes se sont présentées aux élections municipales de Jargeau en mars 2008, conduites par Thierry Brunet (le maire sortant qui briguait un troisième mandat, Divers Droite), liste Jargeau pour tous, Jean-Marc Gibey (PS-Verts), liste Jargeau, ensemble vers un nouvel horizon, et Nicolas Charnelet (MoDem), liste Osez avec nous[3]. Au 1er tour, la participation est supérieure à la moyenne nationale (69 %). Le maire sortant DVD, Thierry Brunet arrive en tête avec 780 voix (39,12 %), Jean-Marc Gibey (PS-Verts) en seconde position, accusant un déficit de 105 voix à 675 voix (33,85 %), enfin, Nicolas Charnelet (MoDem) ferme la marche, à 241 voix du maire sortant et à 136 voix du candidat PS, avec 539 voix (27,03 %). Le second tour oppose la liste de Thierry Brunet à celle issue de la fusion entre les listes PS-Verts et MoDem. La participation est légèrement supérieure à celle du premier tour (51 votants de plus) et toujours supérieure à la moyenne nationale. Avec 54 % des voix, la liste PS-Verts-MoDem conduite par Jean-Marc Gibey l'emporte assez nettement (168 voix d'écart), mettant fin au treize années de mandat de Thierry Brunet.

Résultats des municipales 2008[4]
1er tour 2e tour
Nombre  % Nombre  %
Inscrits 2970 100,00 2970 100,00
Abstentions 925 31,14 864 29,09
Votants 2045 68,86 2106 70,91
Blancs ou nuls 51 2,49 50 2,37
Exprimés 1994 97,51 2056 97,63
Thierry Brunet (DVD) 780 39,12 944 45,91
Jean-Marc Gibey (PS-Verts) 675 33,85 1112 54,09
Nicolas Charnelet (MoDem) 539 27,03 - -

Composition du conseil municipal de Jargeau

Le conseil municipal compte 27 membres. Vingt et un sont issus de la liste majoritaire dont le maire, Jean-Marc Gibey et sept adjoints au maire : Huguette Gaudou, chargée des finances et de la communication ; Nicolas Charnelet, chargé de la culture et des sports ; Daniel Breton, chargé du social et de l'environnement ; Muriel Denoir, chargée de l'aménagement du territoire communal ; Sophie Arnould, chargée de l'éducation et de la jeunesse ; Joël Hourdequin, chargé des travaux et Jean-Louis Lejeune, chargé du commerce, de l'économie et du tourisme. L'opposition municipale est représentée par six élus : l'ex-maire (1995-2008) Thierry Brunet, Dominique Parsigneau, Pierre Lambert, Béatrice Calves, Didier Robineau et Alain Margueritte. Par ailleurs, depuis 2005, la municipalité s'est dotée d'un conseil municipal des enfants. Seize écoliers de 9 à 13 ans sont élus pour deux ans parmi leurs pairs à l'école élémentaire et au collège.

Divers

La municipalité de Jargeau édite régulièrement deux revues : le bulletin municipal qui parait au début de chaque année depuis 1972 et Jargeau Infos, un trimestriel. Elle possède également un site web actif depuis le 2 août 2001.

Un service de proximité de l'ANPE (Agence nationale pour l'emploi) ainsi que le siège social de l'association des villes johanniques[5] sont installés dans la mairie de Jargeau.

Notes et références

Pour l'inventaire général du patrimoine culturel, 1986, sur la base Mérimée, ministère de la Culture :

Pour approfondir

Articles connexes

Liens internes

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Lien externe

  • jargeau.fr, site officiel de la ville de Jargeau
  • Portail du Loiret Portail du Loiret
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