- Louis Claude Du Chastel
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Louis Claude du Chastel
Pour les articles homonymes, voir Chastel.Louis Claude du Chastel Surnom Duchastel de La Martinière Naissance 2 mars 1772
SaumurDécès 11 octobre 1850 (à 78 ans)
Charonne, 20e arrondissement de ParisOrigine Français Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de France
Cent-Jours
Royaume de France
Royaume françaisArme Cavalerie Grade Colonel
maréchal de campService 1791 - 1834 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennesCommandement Brigade de la division de cavalerie de réserve de l'armée du Nord Distinctions Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis
grand officier de la Légion d'honneurHommage Baron Famille Duchastel-du Chastel-du Châtel Image : Blason des du Chastel Louis Claude du Chastel, Duchastel de La Martinière, est né à Saumur (Maine-et-Loire), le 2 mars 1772 et mort le 11 octobre 1850 à Charonne, 20e arrondissement de Paris
Louis Claude du Chastel fait toutes les guerres de la Révolution et les guerres de l’Empire. Napoléon le fait colonel et baron. Mis à la retraite comme tant d’autres par Louis XVIII en 1816, il faut attendre 1830 pour que Louis-Philippe Ier le nomme maréchal de camp et grand officier de la Légion d'honneur.
Sommaire
Sa famille
Son père, Louis Duchastel, sieur de La Martinière (1735-1782) acquiert dès 1752 la charge de lieutenant particulier en l'élection de Saumur. Sa mère, Marguerite Galoche est d’une famille de changeurs de cette ville angevine. Mais, Louis Claude est le neveu de Jacques François du Chastel qui achète l’office anoblissant de président trésorier de France au bureau des finances de Poitiers en 1764 et l'exerce jusqu'en 1781. Donc, il est le cousin germain du fils de ce dernier, le Conventionnel girondin guillotiné Gaspard-Séverin Duchastel[1]. Et l'un de ses oncles, Pierre-François Pichereau de Geffrut, maire de Chinon (1790-1791) est lui-aussi guillotiné le 11 janvier 1794. Félix Le Royer de La Sauvagère est le père d'une cousine proche.
Les du Chastel, ou Duchastel ou bien encore du Châtel sont une ancienne famille de Chouzé-sur-Loire (Élection de Saumur-Anjou) qui se divise en plusieurs branches, et dont certains membres sont en 1789 en train de s’agréger à la noblesse, alors que d’autres restent marchands. Emmanuelle du Chastel, d’abord mariée au neveu d’un autre conventionnel, Claude-Nicolas Leclerc, mère de Frédéric Le Clerc et qui va vivre 20 ans avec Pierre Bretonneau est une autre cousine de Louis Claude du Chastel[2].
Biographie
Les guerres de la Révolution française
Louis Claude du Chastel entre au Collège royal et académique de La Flèche[3]. Lorsque la Révolution française éclate, il s'enrôle alors comme simple grenadier dans le 1er bataillon de volontaires nationaux de Maine-et-Loire à sa formation le 22 octobre 1791. Il rejoint l’armée du Nord et fait les campagnes de 1792 et 1793, assiste à la reddition du camp de la Lune, à la bataille de Valmy et à Jemmapes.
Louis Claude est envoyé combattre les Vendéens en février 1793 et entre dans la compagnie franche de hussards de Saumur, le 1er avril avec le grade de maréchal-des-logis. Vers la fin de 1793, Louis Claude du Chastel est bientôt nommé capitaine par le représentant du peuple Claude Carra de Saint-Cyr, mais il est blessé à jambe à la bataille de Fontenay, quinze jours plus tard. Il est alors incorporé dans le 7e régiment de chasseurs à cheval par ordre du représentant du peuple Yehon[4].
Louis Claude du Chastel est admis dans les guides du général en chef de l’armée de l’Ouest, le 1er Vendémiaire an III[5], Hoche et reçoit une autre blessure au combat du 8 Messidor an IV[6]. Il est promu au grade de chef d'escadron par Hoche douze jours plus tard et incorporé dans les chasseurs à cheval de la Vendée[7].
Louis Claude du Chastel est envoyé comme capitaine au 12e régiment de hussards. Il fait partie de l’armée de l'Intérieur. Pendant son séjour à Paris, le général Louis Lemoine le nomme capitaine-rapporteur du conseil de la guerre de la 17e division militaire[8].
Les Guerres napoléoniennes
Aide de camp du général Pierre Quantin, il le suit en Italie. Le 27 Ventôse an VIII[9], il rejoint les escadrons de guerre du 12e régiment de hussards à la 1re armée de réserve. Louis Claude du Chastel est nouveau blessé à la bataille de Montebello, cette fois-ci au front. Grièvement blessé, il revient dans les lignes françaises avec les survivants d’un groupe de 25 volontaires. Ils ont attaqué un fort détachement ennemi et libéré 150 des leurs.
A la bataille de Marengo, il est à nouveau blessé au front. Du Chastel fait partie des troupes qui forcent le passage du Mincio et enlève les positions autrichiennes[10].
Chef d'escadron titulaire à l’armée du Midi, Louis Claude du Chastel passe le 27 Prairial an X[11] au 12e régiment de dragons, avec lequel il fait partie de l’expédition de Naples. Il fait partie du corps d'occupation des Abruzzes.
Nommé membre de la Légion d'honneur le 25 Prairial an XII[12] à l’armée des côtes de l'Océan au camp de Boulogne, il sert en Autriche, en Prusse et en Pologne successivement attaché au 4e corps et à la réserve de cavalerie. Louis Claude du Chastel reçoit un coup de feu dans les reins à la prise du pont de Guntzbourg[13].
Malgré ses blessures, Louis Claude assiste à la bataille d'Ulm, à celle d’Austerlitz. Il est chef d'escadron au 12e régiment de dragons à la bataille d'Iéna. Napoléon lui donne le grade de major du 19e régiment de dragons, dont il commande les escadrons de guerre pendant la campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809)[14].
Louis Claude du Chastel conduit ses escadrons de guerre en Espagne en 1810, pour combattre les insurgés. Il est chef d'état-major des gouvernements de Valladolid et de Salamanque.
En 1811, il revient en Allemagne, où est nommé colonel en second, puis l’année d’après colonel titulaire le 30 janvier 1812 du 21e régiment de chasseurs à cheval. Il commande pendant trois ans ce régiment et se signale à bataille de Vitoria. Il est à nouveau grièvement blessé[15]. Il combat à la tête de son régiment au combat d'Orthez le 27 février 1814.
Fin 1814, il rapatrie ses troupes sur Toulouse, où les survivants sont incorporés dans le 5e régiment de chasseurs à cheval, devenu le régiment des chasseurs à cheval d’Angoulême. L’excellence de la tenue de ce régiment étonne l’état-major toulousain qui en félicite du Chastel[16].
Napoléon Ier le fait en 1808 baron de l'Empire : armes concédées au général du Chastel de La Martinière : D'argent à un chevron de gueules chargé d'une croix d'argent à cinq double branches accompagné en chef de deux mollettes de sinople et en pointe d'un dextrochère au naturel rebrassé de sinople tenant une épée haute de gueules. C’est un titre avec dotation impériale[17].
Louis XVIII le nomme à son tour chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis? le 11 octobre 1814 et officier de la Légion d'honneur, le 9 mars 1815.
Louis Claude du Chastel reste cantonné dans le midi pendant les Cent-Jours[18].
Après 1815
Louis Claude du Chastel commande le 5e régiment de chasseurs à cheval jusqu'à son licenciement, en janvier 1816. Il n’obtient sa retraite que le 15 septembre 1821. Il touche comme ancien colonel 2400 francs de pension avec lesquels il vit près de Batignolles[19].
Le 12 août 1830, Louis Claude du Chastel est rappelé au service comme colonel du 11e régiment de chasseurs à cheval. Le 2 avril 1831, il est nommé maréchal de camp et mis à la retraite en 1834, après avoir commandé successivement dans les départements de la Somme, de la Haute-Saône et de l'Oise, puis enfin une brigade de la division de cavalerie de réserve de l'armée du Nord. Il a alors 62 ans. Le roi
Louis-Philippe Ier le fait grand officier de la Légion d'honneur.
Bien des années plus tard, Léon Morel-Fatio s’inquiète de l’état de santé du général du Chastel, son beau-père. Il souffre beaucoup. Léon Morel-Fatio réclame l'assistance d’un médecin célèbre à cette époque, le docteur Jacquemin. Louis Claude du Chastel meurt le 11 octobre 1850 à Charonne, 20e arrondissement de Paris.
Au niveau de l'entrée de l’Église Saint-Germain-de-Charonne, sur la gauche, près du presbytère, dort du dernier sommeil le baron Duchastel de La Martinière, général de brigade.
Mariage et descendance
Louis Claude du Chastel épouse une demoiselle Redon et a un fils :
- Ernest Charles Godefroy du Chastel (1807-1851). Il entre dans les gardes du corps du roi à la sortie de Saint-Cyr, mais il est amputé d'une jambe à la suite d'une chute de cheval. Il meurt à Reims, comme directeur des postes
Louis Claude du Chastel se remarie avec Antoinette Rosalie Dubor. Ils ont deux filles :
- Louise Françoise Aimée Ernestine du Chastel (1815-1876) qui se marie avec Léon Morel-Fatio
- Louise Antoinette Ernestine Clara du Chastel (1816-1871), dame de la légion d'honneur, qui se marie avec Auguste Cullerier, directeur des hôpitaux de Paris, fils de Guillaume Cullerier (1782-1841), médecin, inventeur du préservatif[20].
Notes et références de l'article
- ↑ Grands notables du Premier Empire. - Page 103 de Pierre Arches, Louis Bergeron, Guy Chaussinand-Nogaret, Centre de recherches historiques, Recherche coopérative sur programme 327 – 1988.
- ↑ Gustave Louis Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.Evreux, 1903-1929, 20 vol. in-8, tome: 10, Cote B.n.F. : 8° Lm1. 164 + Henri, Paul, puis Joseph Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, 2e éd., Poitiers, puis Chef-Boutonne, 1891-1978, 6 vol. gr. in-8, tome : 2, B.n.F. : 4° Lm2. 103 A + Régis-Marie-Joseph de L'Estourbeillon de La Garnache, Inventaire des archives du château de Sainte-Verge près Thouars, Vannes, 1895, in-8, XXXIV-259, B.n.F. : 8° Lk7. 29982 Archives de la châtellenie de Bouillé-Saint-Paul avec ses dépendances: Rochefou et la Relandière. Elles s'accompagnent d'un tableau des mouvances de ces seigneuries et de leurs possesseurs successifs, en tête. + Vicomte Albert Révérend, Armorial du Premier Empire, Paris, 1894-1897, 4 vol. gr. in-8, tome : 2, 88-9, B.n.F. : 4° Lm1. 154
- ↑ Mémoires du général comte François Dumonceau / publ. d'après le manuscrit original par Jean Puraye ; ill. d'après les estampes et les tableaux du temps, Bruxelles : Brepols, 1958-1963, p.102n.
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ 22 septembre 1794
- ↑ 26 juin 1796
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ 18 mars 1800
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ 16 juin 1802
- ↑ 14 juin 1804
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p.238.
- ↑ Mémoires du général comte François Dumonceau / publ. d'après le manuscrit original par Jean Puraye ; ill. d'après les estampes et les tableaux du temps, Bruxelles : Brepols, 1958-1963, p.98.
- ↑ Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies ou titrées depuis le premier Empire jusqu'à nos jours, 1806-1866 / publ. d'après les documents officiels par Louis de La Roque et Edouard de Barthélemy, p. 43
- ↑ Fastes de la légion d’honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et règlementaire de l'ordre / par MM. Liévyns,..., Verdot,..., Bégat,... p. 238.
- ↑ Les pensionnés du XIXe siècle, vol. 1. fiche du Chastel
- ↑ Gustave Louis Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle.Evreux, 1903-1929, 20 vol. in-8, tome: 10, Cote B.n.F. : 8° Lm1. 164 + Henri, Paul, puis Joseph Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, 2e éd., Poitiers, puis Chef-Boutonne, 1891-1978, 6 vol. gr. in-8, tome : 2, B.n.F. : 4° Lm2. 103 A + Régis-Marie-Joseph de L'Estourbeillon de La Garnache, Inventaire des archives du château de Sainte-Verge près Thouars, Vannes, 1895, in-8, XXXIV-259, B.n.F. : 8° Lk7. 29982 Archives de la châtellenie de Bouillé-Saint-Paul avec ses dépendances: Rochefou et la Relandière. Elles s'accompagnent d'un tableau des mouvances de ces seigneuries et de leurs possesseurs successifs, en tête. + Vicomte Albert Révérend, Armorial du Premier Empire, Paris, 1894-1897, 4 vol. gr. in-8, tome : 2, 88-9, B.n.F. : 4° Lm1. 154
« Louis Claude du Chastel », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
Articles connexes
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