- Quartier des Batignolles
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Quartier des Batignolles
L'église Sainte-Marie-des-BatignollesAdministration Pays France Région Île-de-France Arrondissement 17e Ville Paris Sociologie Population 38 691 hab. (2005) Transport Métro Géographie Coordonnées Superficie 1,442 km2 modifier Le quartier des Batignolles est le 67e quartier administratif de Paris situé dans le 17e arrondissement. Son nom rappelle l'ancien hameau des Batignolles.
Sommaire
Géographie
Il convient de distinguer le quartier administratif des Batignolles et le hameau historique des Batignolles.
Le quartier administratif
Le quartier administratif des Batignolles est délimité :
- au nord par la limite nord de Paris
- à l'ouest par la rue de Tocqueville (de la limite de Paris à la rue Cardinet) et la rue de Lévis (à partir de la rue Cardinet jusqu'à l'avenue de Villiers)
- au sud par le boulevard des Batignolles
- à l'est par l'avenue de Clichy, la rue La Condamine et la rue Lemercier (puis par une ligne fictive en prolongement de cette dernière).
Le hameau historique
Historiquement, les Batignolles ont une surface plus grande que cette entité administrative. En effet, la limite à l'est s'étendait à peu près jusqu'à l'avenue de Saint-Ouen. Cependant, la transformation du chemin de Clichy en avenue très passante, l'installation des entrepôts SNCF derrière la rue Cardinet et le creusement de la ligne de Saint Lazare ont coupé du quartier les terrains situés au-delà. Aujourd'hui les Batignolles apparaissent souvent comme le quadrilatère compris entre la rue Cardinet et la rue de Rome, le boulevard des Batignolles et l'avenue de Clichy souvent présenté comme étant les limites du quartier. Cependant, ces axes sont récents, ils datent pour la plupart du Second Empire. Les limites qu'ils posent sont donc artificielles pour le village des Batignolles qui existait bien antérieurement.
Il reste quelques traces des limites anciennes :
- Par exemple à l'ouest, après le creusement de la tranchée ferroviaire de Saint-Lazare à la fin du XIXe siècle les rues situées au-delà de cette voie sont toujours sur la paroisse de l’église Sainte-Marie des Batignolles. Le tunnel ferroviaire (à 4 voûtes) dit des Batignolles fut supprimé (sauf la 4ème) après l'accident du 5 octobre 1921.
- À l’est : à l'époque médiévale, une ferme portant le nom de Batignolles était située dans l’actuel triangle formé par l’avenue de Clichy, l’avenue de Saint-Ouen et l’église Saint-Michel des Batignolles qui y est située, même si elle est de construction récente, en conserve le souvenir par son nom.
- Au nord : le cimetière des Batignolles est situé bien au-delà de la rue Cardinet, à côté de la porte de Clichy (Clichy la Garenne dont dépendaient les Batignolles jusqu’en 1830) et dans ce qui est aujourd'hui le quartier des Épinettes.
Histoire
L'étymologie de Batignolles est discutée. Le nom dériverait de « bastillole/bastidiole » (petite maison de campagne) ou du latin batagliona[réf. souhaitée] (petite guerre), les terrains ayant servi à de nombreux exercices militaires. De temps immémorial, le plateau des Batignolles appartient aux Dames Bénédictines de Montmartre. Sous l'ancien régime, l'endroit sert d'importante réserve de chasse pour le roi et les grands seigneurs. Cerfs, chevreuils et lièvres y sont courants. Démantelés à la Révolution, ces « remises de gibier » sont remplacées par des fermes, des maisons, un village provisoirement rattaché à celui de Clichy-la-Garenne.
La commune rurale de Batignolles-Monceau, regroupant ce village avec celui de Monceau, indépendante de Clichy depuis février 1830, ne fut rattachée à Paris qu'en 1860 par un décret de l'empereur Napoléon III, pour sa partie interne à l'enceinte de Thiers. Le rattachement officieux à la capitale, d'un point de vue économique, était cependant plus ancien : l'endroit constituait déjà une terre de prédilection pour les commerçants parisiens qui y bâtissaient leurs résidences secondaires, bien avant l'annexion administrative par Paris.
Le quartier se lotit avec le rattachement formel à Paris en 1860, en même temps que le quartier, voisin, des Épinettes. Quartier relativement populaire alors, il l'est longtemps resté. Il a connu cependant depuis « un processus marqué de gentrification »[1], attirant notamment des jeunes couples urbains.
Prévu pour accueillir le village olympique en cas de succès de la candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2012, le quartier connaît malgré l'échec de cette candidature un important projet de réaménagement sur des friches ferroviaires de la SNCF, au nord. Ce projet, dénommé Clichy-Batignolles et mené à partir d'octobre 2010 par une société publique locale d'aménagement (Paris-Batignolles aménagement) créée par la ville de Paris, est centré autour du parc Clichy-Batignolles - Martin Luther King, aménagé aujourd'hui sur 4,3 hectares (10 sont prévus à terme)[2]. Il prévoit d'ici à 2015 de construire 3 400 logements, 30 000 m2 de commerces et d'activités en bas d'immeuble, 140 000 m2 de bureaux, de nombreux équipements publics (crèches, écoles...) et un centre logistique (tri des déchets, centrale à béton) le long du périphérique, en lien avec la voie ferrée[3]. De plus, les tribunaux d'intance répartis dans chacun des 20 arrondissements de la capitale, le Tribunal de grande instance de Paris (actuellement installé au Palais de Justice) et la Direction régionale de la police judiciaire de Paris (le fameux 36, quai des Orfèvres) doivent également déménager sur ce site, dans une nouvelle cité judiciaire dont la construction devrait être achevée en 2017[4]. Par ailleurs, le prolongement de la ligne 14 à Pont-Cardinet et Porte de Clichy doit améliorer l'offre de transports en commun.
Culture
Le quartier connut une vie culturelle très active dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le poète Paul Verlaine passa une partie de sa jeunesse aux Batignolles, il étudia rue Hélène dans une école privée, puis au lycée Chaptal. Stéphane Mallarmé, habitait rue de Rome et réunissait autour de lui une compagnie brillante et cultivée. Le peintre Édouard Manet et ses amis du « groupe des Batignolles », étaient des habitués du quartier et de ses cafés. Emile Zola, résida de nombreuses années rue de la Condamine, au coeur des Batignolles.
La chanteuse Barbara était originaire des Batignolles (née au no 6 de la rue Brochant), dont elle mentionne le square dans sa chanson Perlimpinpin. Elle résida rue Brochant et possède depuis quelques années une allée à son nom dans le square des Batignolles. Jacques Brel vécut, à son arrivée à Paris, dans la cité Lemercier et c'est là qu'il écrivit Ne me quitte pas[réf. nécessaire]. On peut aussi citer le comédien Jacques François. Ce quartier a également été chanté par Yvan Dautin dans sa chanson Les Batignolles, coécrite avec Étienne Roda-Gil.
Le quartier a également inspiré le dessinateur Maëster pour sa série Sœur Marie-Thérèse des Batignolles et sert de décor au film de Guy Lacourt tourné en 1951, Le Costaud des Batignolles.
Le Square des Batignolles fait aussi référence à un tableau du peintre Albert André 1869-1954 (huile sur toile 50 cm x 65 cm). Cette toile du peintre peut être qualifiée d'impressionniste ou de post-impressionniste.
Tourisme
Source
- La démocratie participative et la révision du plan local d'urbanisme à Paris
- http://www.clichy-batignolles.fr/
- http://www.clichy-batignolles.fr/le-projet/lensemble-du-projet
- Les étapes du projet sur Etablissement public du palais de justice de Paris, 26 octobre 2011
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