- Loriol-du-Comtat
-
Loriol-du-Comtat
église Saint Pierre
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Arrondissement de Carpentras Canton Canton de Carpentras-Nord Code commune 84067 Code postal 84870 Maire
Mandat en coursMichel Nicolet
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin Site web http://www.loriolducomtat.fr Démographie Population 2 288 hab. (2008) Densité 203 hab./km² Gentilé Loriolais, Loriolaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 31 m — maxi. 93 m Superficie 11,29 km2 Loriol-du-Comtat est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont nommés les Loriolais[1].
Sommaire
Géographie
La commune est dans la plaine, au sud du Mont Ventoux, à l'ouest des Monts de Vaucluse, à l'est du Rhône et au nord de la Durance, entre Avignon, Carpentras et Orange.
Accès et transports
Le village est situé sur une petite colline. L'accès principal est la RD 950 qui unit Carpentras à Orange [2]. L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7 et la gare TGV la plus proche est la gare d'Avignon TGV. La RD 107 unit Loriol-du-Comtat à Monteux. La nationale la plus proche est la N 942 qui unit Carpentras à Avignon (qui devient après RD 225)dans la commune de Le Pontet
Communes limitrophes
Relief et géologie
Située dans la plaine alluvionnaire du Comtat Venaissin, le territoire de la commune est situé dans une cuvette cernée de coteaux. Jusqu'au Moyen Âge, c'était un marécage d'où émergeait seule la colline du Mourre di Masco.
Hydrographie
La commune est traversée par la Mède et le Brégoux, qui s'unissent à son extrémité sud pour former le Grand Vallat[2]. On trouve aussi la Sauzette, petit affluent de la Mède, ainsi que le canal de Carpentras.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse, dont celui de Carpentras-nord auquel appartient la commune, sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[3].
Climat
La commune est située dans la zone d'influence du climat méditerranéen. Son climat est donc soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[4]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
- Le mistral assainit le vignoble, principale culture de ce terroir
- La saisonnalité des pluies est très marquée
- Les températures sont très chaudes pendant l'été.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année Températures maximales moyennes (°C) 10 12 16 18 23 27 30 30 25 20 13 10 19,75 Températures minimales moyennes (°C) 2 3 6 8 12 15 18 18 14 11 6 3 9,6 Températures moyennes (°C) 6 7,5 11 13 17,5 21 24 24 19,5 15,5 8,5 7,5 14,7 Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 36,5 23,3 24,9 47,5 45,6 25,4 20,9 29,1 65,8 59,6 52,8 34,0 465,4 Source : Données climatologiques de Carpentras 2000-2007 Histoire
Préhistoire et Antiquité
Au cours de cette période seule une petite éminence, le Mourre di Masco émergeait des marécages environnants. Il n'a donc pas été retrouvé de traces ni d'occupation préhistorique ni de la colonisation romaine[1].
Moyen Âge
Le 23 juin 1148, des moines cisterciens venant de Mazan dans l'Ardèche, commencèrent à s'installer à Gordes et fondèrent l'abbaye de Sénanque. Quelques-uns vinrent sur place pour assécher les marais qui entouraient, au quartier de Meyras, le prieuré clunisien de Notre-Dame des Anges[1].
Ce fief des comtes de Toulouse, marquis de Provence, fut dévolu, en 1240, à Barral des Baux. Cette inféodation fut confirmée par Innocent IV, en 1246[1]. Un château fut alors édifié sur le Mourre di masco (la colline des sorciers), en 1254. Il fut entouré de silos à grains et de cuves vinaires creusées dans le roc[5].
Le nouveau seigneur accorda, le 1er octobre 1264, une charte de privilèges aux Loriolais. Contre 6 000 sous tournois, payables en trois échéances, ils se voyaient accorder le droit d'élire leurs syndics, de lever des impôts et étaient exonérés de certaines charges[1].
Le recteur du Comtat Venaissin, Nicolà de Franzesi, nouvellement nommé, confisqua son fief à Bertrand des Baux, pour défaut d'hommage. Il ne lui fut rendu qu'en 1297 après qu'il eut versé 2 000 livres[1].
Le neveu de Clément V, Raymond Guilhem de Budos, seigneur de Clermont et de Lodève, Gouverneur de Bénévent et recteur du Comtat Venaisiin, épousa, en 1310, Cécile des Baux, dite Rascasse ou Belle Comtesse, qui lui apporta en dot Loriol[5]. Ce fief resta aux Clermont-Lodève jusqu'en 1363, année du mariage de Marguerite de Budos avec Astrorg de Peyre, un des barons du Gévaudan devenu seigneur de Beaumes-de-Venise. Cette famille le conserva jusqu'en 1417[1].
En 1399, une transaction fut signée entre Loriol, Sarrians, Bédarrides et Monteux pour l'entretien et le curage des rivières traversant leurs territoires[2].
Renaissance
Au cours du XVe siècle, l'ancien prieuré de Cluny est sécularisé et la prioriale de Notre-Dame des Anges devint désormais ecclesia de Meyrasso. Deux actes notariés désignent le domaine de Talaud, le premier, en 1572, où le futur château est désigné comme un harmas, terre en friche, le second en 1585, dans lequel il est cité comme étant une grange, c'est-à-dire une exploitation agricole[1].
Les Cisterciens, en 1641, édifièrent un nouveau monastère. Il n'en reste de nos jours qu'une tour[5]. Le fief de Loriol passa, au cours du XVIe siècle aux Allemand de Pazzis, puis aux Pazzis de Seguin et aux Terrasse pendant le XVIIe siècle[1].
Période moderne
Les derniers seigneurs de Loriol furent les Tertulle de la Roque et de la Baume. Une branche cadette fit édifier le château de Talaud en 1758 auquel fut adjoint une chapelle en 1777[1].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Le 30 avril 1876, la foudre s'abattit sur le clocher de l'église paroissiale qui s'effondra dans la nef[6].
Période contemporaine
En 1900, pour la première fois apparait l’appellation côtes-du-ventoux et des crans. C'est à partir de 1939, que les vignerons constituèrent un syndicat des vins du Ventoux. Grâce à leur action, leurs vins furent classés en Vin Délimité de Qualité Supérieure (VDQS) dès 1953[7] puis accédèrent enfin à l’AOC le 27 juillet 1973.
Toponymie
La plus ancienne dénomination attestée du nom du village date de 1254 avec castr. Aurioli. Cette forme ancienne est dérivée de aureolus, qui désigne le loriot en latin[8].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'argent au pin terrassé de sinople.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1977 Germain Nicolet Radical 1993 en cours Michel Nicolet Divers droite Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[9])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 875 903 1 191 1 426 1 710 1 871 2 186 2 248[10] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Économie
Agriculture
Au cours du XIXe siècle, la commune produisait de la garance, du blé et cultivait le mûrier pour le ver à soie[2]. De nos jours, sur la plaine restent cultivées les céréales et s'est développée une intense activité de pépinières ornementale et fruitière. Les coteaux qui dominent la plaine accueillent un vignoble producteur de Ventoux (AOC).
Tourisme
Située dans la plaine du Comtat Venaissin, avec sa situation à proximité d'Avignon et de son riche patrimoine, de Carpentras et du mont Ventoux, la commune voit le tourisme occuper directement ou indirectement une place non négligeable de son économie.
Pour loger ses touristes la commune dispose d'un hôtel, un camping, de chambres d'hôtes et de gites.
Vie locale
Éducation
Groupe scolaire « les pins » et crèche « les petites frimousses ».
Santé
Loriol-du-Comtat possède sur son territoire une pharmacie, un docteur, un dentiste puis une Infirmière. Hôpital sur Carpentras.
Sport
L'on trouve sur la commune un poney club, un boulodrome, des courts de tennis, un stade et des cours de football ainsi que des chemins pour la pratique de la randonnée pédestre. Diverses associations sportives.
Écologie et recyclage
La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et la protection et mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la Communauté d'agglomération Ventoux-Comtat Venaissin.
Lieux et monuments
- Château de Loriol
- Église de Saint-Pierre-aux-Liens (XIIe siècle)
- Chapelle de Notre-Dame des Anges, (XIe-XVIIe siècle), au quartier de Meyras
- Hôtel de Ville (XVIIIe siècle)
- Château Sainte-Barbe (au nord-est)
Personnalités liées à la commune
- Cécile des Baux, dite Rascasse ou Belle Comtesse, dame de Loriol
- Raymond Guilhem de Budos (? - 1363), neveu de Clément V, seigneur de Clermont, Lodève, Budos,Beaumes-de-Venise, Bédoin, Caromb, Entraigues, Loriol et Mormoiron, gouverneur de Bénévent, Maréchal de la Cour pontificale et Recteur du Comtat Venaissin de 1310 à 1317.
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, 1997 (ISBN 284406051X)
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, A. Barthélemy, Avignon, 2000, 2000 (ISBN 2879230411)
Notes et références
- Robert Bailly, op. cit., p. 242.
- Jules Courtet, op. cit., p. 206.
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- La climatologie du Vaucluse
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 106.
- Robert Bailly, op. cit., p. 243.
- 29 décembre 1953 définit les conditions de production du V.D.Q.S. côtes-du-ventoux. L'arrêté du
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1835.
- Loriol-du-Comtat sur le site de l'Insee
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Loriol-du-Comtat, INSEE
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Site officiel de la mairie de Loriol-du-Comtat
- Loriol-du-Comtat sur le site de l'Institut géographique national
Catégorie :- Commune de Vaucluse
Wikimedia Foundation. 2010.