Le malzieu-ville

Le malzieu-ville

Le Malzieu-Ville

Le Malzieu-Ville

Vue générale
Vue générale

Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Languedoc-Roussillon
Département Lozère
Arrondissement Mende
Canton Le Malzieu-Ville
(chef-lieu)
Code Insee abr. 48090
Code postal 48140
Maire
Mandat en cours
Jean-Noël Brugeron[1]
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des Terres d'Apcher
Site internet www.gevaudan.com
Démographie
Population 890 hab. (2006)
Densité 114 hab./km²
Gentilé Malzéviens
Géographie
Coordonnées 44° 51′ 25″ Nord
       3° 19′ 53″ Est
/ 44.85694, 3.33139
Altitudes mini. 826 m — maxi. 1063 m
Superficie 7,80 km²

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Voir la carte administrative

Le Malzieu-Ville (en occitan Lo Malasiu, prononcer [lu maga'ziw][2] )est une commune française, située dans le département de la Lozère et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Malzéviens.

Sommaire

Géographie

Situation

Le Malzieu-Ville se situe au nord du département de la Lozère, dans l'ancien pays du Gévaudan. Plus précisément, c'est dans la région naturelle de la Margeride que l'on retrouve la vallée où se blottie la cité. L'altitude moyenne de la commune est de 835 m.

Hydrologie

La commune se situe entre le Galastre et la Truyère. Le Galastre est d'ailleurs un affluent de cette dernière.

Climat

Étymologie

Plusieurs hypothèses sur l'étymologie du Malzieu ont été émises au fil du temps, mais aucune n'est affirmée :

  • La plus simple est que le Malzieu serait la contraction de " mal aux yeux ". Ce mal aurait été guéri par une source qui aurait existé entre le Malzieu et Saint-Léger.
  • Une autre origine pourrait résulter de la substitution d'un Z à un R, Malzieu deviendrait alors Malrieu, par allusion le Galastre , mauvais ruisseau que ses foucades sortent assez souvent de son lit.
  • La géographie aussi ne manque pas à l'appel à l'appui d'une autre hypothèse. En patois ancien, le Malzieu se dit " Malgaziou " et que gaziou peut se traduire par marécage ou par gué ( Endroits où l'on marche dans l'eau ). Il est certains que la Truyère a souvent divagué dans la plaine située au Sud du bourg la transformant en marécage et aussi qu'il y avait bien un gué sur le site du Malzieu, juste en amont du pont de Saint-Chély.
  • La dernière hypothèse s'appuie sur la dénomination de deux villages voisins, Prunières et Le Nozier, évoquant pruniers et noyers. Le Malzieu à travers le latin malus, évoquerait les pommiers qui aiment les sols humides et sont encore nombreux dans plusieurs vallées du Massif Central. Si on transforme la fin du nom de "zieu" en "rieu" on se trouve dans la vallée des pommiers.

Reste le " Ville " qui est un ajout pour éviter les homonymies.

Histoire

Époque Gallo-romaine

Le Gévaudan, à l'époque gauloise est habité par les Gabales. Ce peuple, client des Arvernes, c'est battu à leur côté durant la Guerre des Gaules[3]. Après la conquête, les romains ont conservé la même capitale pour les Gabales, Anderitum, devenue Javols. Le village de Javols est situé à environ une vingtaine de kilomètre à vol d'oiseau du Malzieu.

Au Ve siècle, le fonctionnaire de l'empire Sidoine Apollinaire, qui n'est pas encore devenu évêque de Clairmont, réalise un voyage entre l'Auverge et Narbonne. Il raconte dans un recueil de poème ce voyage qui traverse, notamment, le pays gabale. Il évoque comme première description, la présence d'une « ville altière dans un puits (un trou) »[4]. Les historiens peinent cependant à interpréter ces vers pour savoir de quelle vallée il veux parler, la majorité penchant pour la ville de Mende. Il existait cependant un opidum romain sur le site du Malzieu[5].

Moyen Âge

Du haut Moyen Âge, il reste des traces, au moins dans les coutumes locales, d'une bataille qui aurait eu lieu contre les Sarrazins au VIIIe siècle. En effet, le « pré des Sarrazins », situé sous le village de Verdezun, attesterait de ce combat.

Vers le XIe siècle, des moines de Saint-Gilles s'installent dans la région du Malzieu. Ainsi, il battissent un église consacrée à saint Hippolyte au Malzieu, et une dédiée à saint Laurent à Verdezun[6]. Durant cette période, en 1055, le Malzieu devient la propriété des barons de Mercœur, l'une des huit baronnies du Gévaudan. Les barons, qui ont un château à Saugues, construisent leur château principal à Verdezun[7].

À la fin du XIIe siècle, la ville du Malzieu se munit de remparts et de grandes tours[5]. En 1307, l'évêque de Mende, Guillaume VI Durand, conclut avec le roi de France l'acte de paréage. Cette acte partage en trois le territoire du Gévaudan : la terre du Roi, la terre de l'évêque et la terre commune (administrée également par les barons). Les Mercœur ayant principalement leur possessions en Auvergne, leur baronnie est alors rattachée à la cour de Riom et au parlement de Paris, alors que le reste du Gévaudan est dépendant de la cour et du parlement de Toulouse[8].

Vers 1362 la ville est assiégée et pillée par les grandes compagnies.

Renaissance

Au XVIe siècle survient la Réforme protestante et les guerres de religions qui s'en suivent. Lors du massacre de la Saint-Barthélémy, le baron Astorg de Peyre[N 1] est assassiné dans la chambre du roi[9] : sa veuve engage alors un jeune homme, Matthieu Merle afin de venger la mort de son époux[10].

Le 17 novembre 1573, Merle et ses troupes se dirigent vers le Malzieu, et pénètrent dans la cité. Là, ils massacrent les treize prêtres de la ville, ainsi que le curé de Rimeize. Les troupes rançonnent les habitants fortunés, puis détruisent l'église[11]. Merle devient ensuite maître de Grèzes, puis d'une grande partie du Gévaudan.

La riposte contre les troupes de Merle est menée par Anne de Batanay, duc de Joyeuse. Son armée a détruite, en 1586 la partie qui est de nos jours tournée vers le Pont de la Truyère.

Du XVIIe à la Révolution française

En 1632 après une épidémie de peste, Jean Conchet, chargé de désinfecter la ville mit feu à une maison celui-ci se communiqua aux maisons voisines : neuf rues furent anéantis. La reconstruction permis d'adosser les nouvelles maisons aux remparts.

Viens ensuite l'affaire de la Bête du Gévaudan (1764/1767), d'après les listes des victimes une seule appartiendrait au Malzieu mais elle n'est pas certifiée, du canton environ 25 personnes furent soit attaquées ou tuées sur 3 ans.

La Révolution de 1789 apporta au Malzieu les mêmes troubles qu'en Gévaudan. Les Ursulines durent quitter leur monastère.

Vers les années 1790/1793 à cause du décret du 15 février 1790, les villages et hameaux qui faisaient partie du Malzieu-Ville sont séparés de celui-ci et donnent naissance à deux nouvelles communes : Le Malzieu-Campagne qui donnera plus tard Le Malzieu-Forain et Verdezun.

Le 2 novembre 1790 l'église vit ses biens nationalisés, la plupart des prêtres refusèrent le serment, fuirent ou se cachèrent.

Depuis le XIXe siècle

Héraldique

La Malzieu

Son blasonnement est : de sinople à la tour d'argent, maçonnée de sable, au chef d'azur chargé d'une lettre M onciale d'or, au franc-canton d'argent chargé d'une croix patriarcale de gueules.

Néanmoins la mairie semble arborer des armoiries légèrement différentes : le M onciale étant de sable (noir) de même pour la croix patriarcale (ou croix de Lorraine)[12].

Démographie

Évolution démographique
(Source : Cassini[13])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 014 897 1 020 1 062 1 167 1 101 1 165 1 218 1 087
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
967 853 960 1 017 966 1 088 1 142 1 033 1 018
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 022 1 087 998 975 976 971 904 860 772
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
802 794 874 924 947 970 890 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Économie

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires du Malzieu-Ville[14]
Période Identité Parti Qualité
1838 1848 D'Imbert
1848 1855 J.-François Pantel
1855 1857 Bertrand Fraisse
1857 1870 Brun de Villeret
1870 1875 Dominique Pantel
1875 1878 J.-François Vialard
1878 1892 De Rozière
1892 1896 Brun de Villeret
1896 1896 De Rozière
1896 1904 Clovis Grèze
1904 1908 Léon Paulhac
1908 1913 Pierre Valadier
1913 1914 Pierre Chabert
1914 1916 J.-F. Rabeyrolle
1916 1918 Pierre Chabert
1918 1919 J.-F. Rabeyrolle
1919 1929 Léon Paulhac
1929 1940 Pierre Rousset
1940 1945 Pierre Delmas
1945 1947 Pierre Rousset
1947 1949 Marc Monod
1949 1953 Auguste Gras
1953 1960 Léon Laporte
1960 1971 Lucien Paulet
1971 1982 Jean Boulet
1982 1983 Joseph Boulet
1983 Jean-Noël Brugeron UMP Conseiller général

Intercommunalités

Découpage administratif


Monuments et lieux touristiques

L'église

La première église romane "Saint-Hippolite" du Malzieu-Ville, fut fondée par les moines de Saint-Gilles. Elle fut détruite pendant les guerres de religion en 1573 par les Huguenots de Merle et reconstruite en 1582 dans le style gothique.

Un christ en bois du XIIIe siècle et classé par les beaux Arts occupe un pan de mur. En 1882 cette église est remplacée par une autre, plus grande, sur la demande de l'Abbé Ruffin Clavel.

Les Tours

Les Tours de l'édifice

Le Malzieu au Moyen-Âge possédait sept tours qui étaient reliées entre elles par des remparts :

  • La Tour de Mercœur ( En 1739 elle désignée "Tour de Jaumes") situé au Nord-Ouest, est fort abaissée recouverte d'un toit.
  • La Tour de Jonas, est emportée le 27 août 1656 par une crue du Galastre, les ponts sont tous noyés, la tour de sera jamais reconstruite faute de moyens.
  • La Tour de Bodon à l'Est elle est la seule tour la mieux conservée, elle abrite l'office de Tourisme.
  • La Tour de Crussols, de nos jours il n'en reste que de mince traces.
  • La Tour de Thaler est située au Nord-Ouest au côté du trou de Merle, écrêtée mais conservée.
  • La Tour de la Communauté, détruite par les troupes de Joyeuse
  • La Tour de Tourlande, détruite par les troupes de Joyeuse

Les autres Tours

Il y avait aussi trois autres tours qui à l'intérieur des remparts étaient censées former le « Château », l'une d'entre elles était la Tour de Baude, celle-ci est la seule qui reste du château.

Un autre tour est le Beffroi, qui porte l'horloge. Il servit autrefois de prison

Les places

Le Malzieu en possède au moins sept, certaines ont plus d'importance que d'autres :

  • la place de Leyde, sur laquelle débouche l'avenue Pierre-Rousset ;
  • la place Eugène de Rozière connue aussi comme "place de la Vierge " très prisée lors des vides-greniers estivaux ;
  • la place du Foirail, certainement la plus active de nos jours ;
  • la place Jean-Boulet, sur laquelle sont situées la Poste et l'ancienne école publique des filles ;
  • la place du Soubeyran, sur laquelle débouche la rue Torte ;
  • la place du Marché, où trône une croix de granit. Plusieurs maisons anciennes de cette place comportent au-dessus de leur porte supérieure un encadrement en granit de forme triangulaire ;
  • la place de l'Église ou de l'Abbé-Clavel qui était cimetière des environs de 1582 à 1882.

Culture

Langue

L'occitan encore parlé dans le village est auvergnat et non pas languedocien. Plusieurs communes du nord de la Lozère appartiennent en effet à l'Auvergne dialectale alors qu'elles sont languedociennes depuis des siècles.

Personnages célèbres liés au Malzieu

Annexes

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Bibliographie

  • Club Les Remparts, Ombres et lumières sur les tours du Malzieu de l'origine à nos jours, Marvejols, 1995 
  • Joseph Tichit, « Le canton du Malzieu », dans Lou Païs, 2008, p. 4-29 

Notes

  1. François Astorg de Cardaillac de Peyre plus précisément

Sources et références

  1. Site du conseil général de la Lozère
  2. Charles Camproux, Essai de géographie linguistique du Gévaudan, Presses universitaires de France, Paris, 1962 
  3. Jules César, De bello Galico, Livre VII, chap.LXXV
  4. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 190
  5. a  et b (fr) Site de la commune, patrimoine
  6. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 610
  7. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 615
  8. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 611
  9. (fr) [pdf] Arbre généalogique des Peyre
  10. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 826
  11. Félix Buffière, Ce tant rude Gévaudan [détail des éditions], tome I, p. 828
  12. [image] Logo sur le site officiel de la commune
  13. Données Cassini
  14. D'après FranceGenWeb.org

Lien externe

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