- Lautignac
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Lautignac
Vue aérienneAdministration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Arrondissement de Muret Canton Canton de Rieumes Code commune 31283 Code postal 31370 Maire
Mandat en coursAlain Bouchard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Savès Démographie Population 258 hab. (2006) Densité 15 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 281 m — maxi. 351 m Superficie 17,77 km2 Lautignac est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Altinacois et les Lautignacais.
Sommaire
Géographie
Située dans le Savès à 27 km au Sud-Ouest de Muret sur les cours d'eau la Saverette, le Monsenac et le Touch.
Communes limitrophes
Géologie
Le paysage est formé de combes et de lignes de crêtes, c'est le début des coteaux du Gers.
Les coteaux (terrefort) sont des terres argileuses, le plus souvent de type argilo-calcaire , qui forment la majorité des sols des collines de molasses et marnes tertiaires de la région. Elles sont profondes, dures à travailler dès qu'elles sont trop sèches ou trop humides. Les réserves en eau y sont élevées. De fertilité moyenne à bonne, ce sont des terres à bon potentiel agronomique prédisposées aux cultures céréalières (blé, orge) et oléagineuses (tournesol, colza, sorgho, ...).
La partie Est est formée de boulbènes qui sont constituées de limons lessivés plus ou moins caillouteux "posés" sur une couche plus riche en argile. Ce sont des sols de couleur gris clair, à la fertilité naturelle faible, et qui sont sensibles à la battance , à la stagnation d'eau et au tassement. Les réserves hydriques y sont faibles. Le drainage comme l'irrigation sont souvent nécessaires pour assurer à ces sols ingrats un bon potentiel agronomique. Ces terrains sont plantés de maïs irrigué par le réseau pompant l'eau dans le lac de Savères.Climat
Lautignac connaît un climat tempéré océanique influencé par des épisodes méditerranéens en périodes de vent d'autan. Le vent d'ouest est dominant, il amène l'humidité de l'océan Atlantique alors que le vent de sud-est est plutôt chaud et sec. Le climat se caractérise par un printemps pluvieux, un été sec et chaud, un automne doux et sec et un hiver doux.
Toponymie
Lautignac proviendrait de l'anthroponyme gallo-romain Altignanus, qui possédait le domaine Altinaco vers 1100. Le nom évoluera en Lautinhaco vers 1300.
Histoire
Le « fundus » (= villa) de Altignanus se trouvait à Savères (une tradition orale décrit un souterrain reliant ces deux communes : ne s’agirait-il pas tout simplement du lien vers la maison du maître gallo-romain ?).
Un tumulus (situé dans la vallée de la Saverette (affluent du Touch) recelant des pièces de monnaie est mis au jour en 1823, attestant une présence humaine à l'époque gauloise. Des prospections archéologiques n'ont pu localiser le site. mais une monnaie gauloise a été trouvée au lieu-dit Le Tucau (distant de 3 km). Au XIIe siècle. Scenebrun du Pin cède deux territoires et une église aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dont Toumoustin (quartier de la grande Nère) qui est repris en 1234 par les cisterciens de Bonnefont, et La Tourasse, sur le site d'une motte castrale antérieure.
L'église n'est pas celle de la paroisse de Lautignac, qui se trouve près de la seigneurie temporelle : la motte castrale des Falgar.
Lautignac appartenait au diocèse de Lombez et à l'élection de Comminges. La commune possède un espace forestier important. En 1701, elle rachète les droits seigneuriaux au roi de France ; La Petite et la Grande Nère, quartiers appartenant autrefois à Sajas, agrandissent l'espace communal - 41 feux en 1881. Ces deux quartiers ont continué à appartenir à la paroisse de Sajas jusqu'à la Révolution. La population de la commune comptait 510 habitants en 1881.
Il est impossible de dater l'implantation de ce castrum sur ce site. Seule l'archéologie pourrait nous renseigner. Fut-il créé a novo ou doubla-t-il un habitat antérieur ?
Les Hospitaliers occupent La Tourasse (route de la Castagnère) vers 1100 ; ils n'ont jamais eu la seigneurie spirituelle de Lautignac. Une paroisse existait donc ici, sur et aux alentours de la motte. Odon du Falgar est seigneur de Lautignac en 1274 puis, pendant quelques années, Bernard VIII de Comminges, de 1300 à 1304. Il est comte de Comminges en 1312.
La Tourasse
XIIe siècle (route de Plagnole à Savères)
Ce site rappelle que les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem avaient ici des possessions. La fondation hospitalière part d'une donation de terres en 1100. La position géographique donc stratégique du site est remarquable. En 1569, le grand prieur ordonne la destruction de la tour dite « Tourasse » et la construction d'une métairie employant des matériaux récupérés. En 1680, les frères visiteurs de l'ordre évoquent une métairie en ruine sur le site.
La commune aurait porté le nom de Laulignac, si les cartogaphes de Cassini ne s'étaient pas trompés[1].
La Résistance
En 1942, le Juge d'instruction de Muret, André Reboul, constitue avec quelques patriotes le groupe qui en 1944 deviendra le Maquis de Rieumes.
En 1943, le groupe se renforce et est rejoint entre autres par Jules Delattre, capitaine retraité de l'Armée de l'air, qui deviendra le Commandant du Maquis de Rieumes et par les Rieumois : le Docteur Robert Roger (Médecin Capitaine de réserve), le Docteur Charles Chwartz (Médecin Lieutenant de réserve), Jean Lécussan (Adjudant-chef retraité de l'Armée de terre). L'année 1943 est consacrée au recrutement, à la formation, à l'organisation des équipes dans les villages des cantons d'Auterive, de Carbonne, de Muret et de Rieumes.
En 1944, les évènements s'accélèrent suite à des parachutages annoncés par radio Londres, un dépôt d'armes est constitué à Rieumes. Le 1er juin « Messieurs, faites vos jeux », ce message annonce la mise en alerte. Le 5 juin, deux autres messages « Le père la Cerise est verni » et « Véronèse était un peintre » annoncent le débarquement en Normandie. Dans la nuit, les groupes formés rejoignent la région boisée de Rieumes, ils se répartissent en trois compagnies dont une basée dans la forêt de Lautignac-Savères. À la fin juin, le dispositif est allégé car le juge Reboul rejoint le corps franc Pommiès avec 200 hommes.
Les faits marquants du Maquis7 juin 1944 : Sabotage de la voie ferrée à Capens
8 juin 1944 : Sabotage de lignes téléphoniques dans les cantons de Rieumes et de Carbonne.
10 juin 1944 : Sabotage d'aiguillages et de pylônes HT à Noé.
11 juin 1944 : Sabotage d'aiguillages et de pylônes HT à Muret.
12 juin 1944 : Destruction de conduites de gaz souterraines à Carbonne.
14 juin 1944 : Sabotage de pylônes HT à Le Fauga.
15 juin 1944 : Sabotage d'aiguillages et de pylônes HT à Longages.
16 juin 1944 : Coup de main sur un dépôt de carburant sur l'aérodrome de Francazal.
29 juin 1944 : Sabotage d'aiguillages et de pylônes HT, destruction d'une station de pompage d'eau pour les locomotives à vapeur à Muret.
2 juillet 1944 : Destruction de panneaux de signalisation SNCF, sabotage de la voie ferrée, destruction de lignes téléphoniques à Muret.
14 juillet 1944 : Dépôt d'une gerbe aux monument aux morts et défilé dans les villes de Rieumes et Muret.
15 juillet 1944 : Embuscade allemande (mort du Lieutenant Roger CABE, responsable de la section destructions)
Le 17 juillet, à 6 h du matin 4 bombardiers JU 88 attaquent et déversent leurs bombes sur la partie de la forêt dans la direction de Sajas mais le maquis occupe l'autre extrémité (voir plan). Une partie de la forêt prendra feu. Vers midi, un drap blanc est posé par Berthe sur le pré de la "Rougeat", c'est le signal de l'arrivée des allemands par la route. La colonne comprend 2 tractions avant, 6 camions, une auto-mitrailleuse, une ambulance et 200 hommes environ. Les combats dureront 3 heures et feront une vingtaine de victimes parmi les troupes allemandes. Vers 15h, menacé d'encerclement le Maquis qui n'avait pas de blessé, se replie vers Montastruc Savès. (Voir plan).
20 juillet 1944 : Installation du Maquis dans la forêt de Fabas.Le Maquis poursuivra son action jusqu'à la libération de Muret le 20 août 1944.
Une stèle de remerciement aux populations de Savères et Lautignac est érigée en bordure de la forêt[2].Administration
Municipalité
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2014 Alain Bouchard Agriculteur mars 1983 2001 Jean Soulès Agriculteur mars 1959 1983 Jean Bouchard Agriculteur mars 1944 1959 Lucien Delage Agriculteur mars 1919 1944 Justin Pierre Laffont Agriculteur mars 1899 1919 Barthélémy Despis Cultivateur Suite de la liste des maires (de 1793 à 1899)Période Identité Étiquette Qualité 1893 1899 François Faget 1888 1893 Isidore Castaing 1881 1888 Jean Labatut 1865 1881 François Castaing 1860 1865 François Medous 1852 1860 Louis Labatut 1850 1852 Louis Dario fils Propriétaire foncier 1848 1850 Jean Bernard Muguet 1843 1848 Louis Labatut 1830 1843 Louis Dario Géomètre 1826 1830 Roques 1813 1826 Louis Dario Géomètre 1802 1813 Raymond Sarrau 1793 1802 Louis Dario Géomètre 1793 1793 François Nougaro 1793 1793 Jean Barrère Commune faisant partie de la Huitième circonscription de la Haute-Garonne
Budget et fiscalité
Le budget municipal principal 2007 totalisait 43 000 euros d'investissement et 94 000 euros de fonctionnement[3].
La taxe d'habitation prélevée par la commune était en 2007 de 6,15%, la taxe foncière sur les propriétés bâties était de 4,06% et la taxe professionnelle de 16,74% (taux intercommunal)[4].
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[5])1800 1841 1866 1886 1901 1921 1936 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 385 520 596 515 410 326 327 248 222 205 171 191 201 218 258 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes
2006 : Population provisoire (enquête annuelle).Après une baisse sensible, la population est actuellement en pleine croissance. En 2006, on dénombrait 101 foyers sur la commune dont seulement ¼ d'agriculteurs ou de retraités de l'agriculture.
L'habitat se transforme et de nouvelles maisons sont construites par des habitants qui travaillent sur Toulouse.
Économie
La commune est fortement boisée, la vente des "coupes communales" a fait sa richesse pendant de longues années. Le travail hivernal dans les bois était un complément pour les petits fermiers et métayers de la commune.
- Actuellement, l'agriculture reste importante avec des exploitations spécialisées dans l'élevage ou la polyculture.
- Un aluminier, 2 maçons, un carreleur, un plâtrier sont parmi les artisans.
- Une entreprise de création de logiciel constitue le secteur tertiaire.
Équipements et services
L'école primaire, en regroupement pédagogique dispersé avec Labastide-Clermont, assure le cycle 3. Elle dépend de Rieumes pour l'enseignement secondaire (Collège Robert Roger).
Le centre de secours et la gendarmerie les plus proches sont également situés à Rieumes.
Un terrain de tennis, un terrain de football, un boulodrome de plein air, plus de 300 hectares de forêt avec des sentiers balisés sont à la disposition des sportifs.
Lieux et monuments
- Église construite vers 1846 dont la flèche du clocher n'a résisté que quelques années à la foudre.
- Le clocher-tour contient trois cloches dont une de 1668.
- Le presbytère (1830-1833) construit en brique foraine toulousaine n'est pas symétrique par rapport à la porte d'entrée.
- Ferme avec porche et pans de bois, ce qui est assez exceptionnel pour la région, la partie la plus ancienne date du XVIIIe siècle.
- Le sentier de grande randonnée (GR 86) traverse la commune de Lautignac.
- Lautignac est le point de départ du chemin de randonnée en boucle intitulé "Pansette".
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Le presbytère
Les noms des disparus et leurs portraits sont inscrits sur le monument, ce qui est assez exceptionnel pour l'époque car on utilisait en général des photographies.
Notes et références
- Site Cassini
- Sources : archives départementales et communales
- Ministère de l'économie et des finances : Les comptes individuels des communes (budgets municipaux 2001 à 2007)
- Données taxe.com
- Lautignac sur le site de l'Insee
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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