- Systeme europeen de surveillance du trafic ferroviaire
-
Système européen de surveillance du trafic ferroviaire
Le système européen de surveillance du trafic ferroviaire (en anglais, European Rail Traffic Management System, ERTMS) vise à harmoniser la signalisation ferroviaire en Europe.
Sommaire
Différents systèmes de signalisation
Jusqu'à présent chaque pays a son propre système de signalisation ferroviaire, ce qui oblige les trains internationaux à pouvoir fonctionner sur chacun des systèmes nationaux.
Ainsi le Thalys PBKA (Paris-Bruxelles-Cologne-Amsterdam) doit être équipé des systèmes :
- français (KVB et TVM (Transmission Voie-Machine) pour les LGV (Lignes à Grande Vitesse))
- allemands (Indusi et LZB pour les lignes ICE)
- belge (TBL)
- et néerlandais (ATB).
Aussi l'Union européenne a-t-elle décidé de mettre en place un système unique de signalisation ferroviaire. Les nouvelles lignes à grande vitesse sont équipées de ce système de signalisation. C'est le cas de la LGV Est européenne, ouverte en juin 2007, et de la LGV Rhin-Rhône en construction.
Mise en œuvre
Voir ETCS - Mise en œuvre
Sous systèmes
L'ERTMS niveau 2 est composé de deux sous-systèmes:
- Le Système européen de contrôle des trains (ETCS) qui vise à gérer le trafic ferroviaire.
- Le GSM-R qui sert à communiquer entre les trains et les centrales d'exploitation du réseau ferré.
Historique
Très tôt après la création de l'Europe économique, le problème d'affrètement d'un train à travers différents pays de la communauté se pose. En effet, des différences importantes en termes d'infrastructure, de signalisation et de normes existent.
C'est l'Angleterre qui fait office de laboratoire sur le sujet, suite aux privatisations successives initiées par Margaret Thatcher, et réalisées entre 1994 et 1997. L'ouverture à la concurrence du rail passe ainsi par la séparation économique des infrastructures (gérées par Network Rail depuis 2003 au Royaume-Uni) et du matériel roulant historiquement regroupés au sein de même entreprises nationales (British Rail, SNCF, Deutsche Bahn, Renfe, etc.). La France prend aussi cette mesure par la création de Réseau ferré de France en 1997.
Le système ERTMS, déjà exporté en Chine dans une version adaptée et soutenu très fortement par la Suisse, tarde encore à s'imposer en Europe. En effet, la suppression du monopole des entreprises nationales historiques est difficile.
Enfin, bien que ce système soit depuis longtemps soutenu par la Commission européenne, les organes de coordination n'ont pas réussi à s'imposer sur ce sujet. Le plus récent en date est l'Agence ferroviaire européenne.
Cependant l'ERTMS a déjà été installé :
- sur le lignes italiennes AV Rome-Naples et Turin-Novara (ERTMS2)[1];
- sur la ligne espagnole AVE Madrid-Tarragona (ERTMS Niveau 1, ayant permis de relever la vitesse à 300 km/h le 7 mai 2007[2]) ;
- et sur la LGV 3 en Belgique, prête actuellement au service, mais qui n'est empruntée que par les trains ICE, les THALYS n'étant pas encore équipés.
En outre, il est en train d'être installé sur les lignes Novara-Milan, Milan-Bologne et Bologne-Florence; ces lignes seront ouvertes fin 2009[3].
Articles connexes
Lien externe
- (en) SIte officiel du ERTMS
- Site de la Commission Européenne - Transports Transport et interopérabilité ferroviaires - Interopérabilité et ERTMS
Notes
- Portail du chemin de fer
- Portail de la grande vitesse ferroviaire
Catégorie : Signalisation ferroviaire
Wikimedia Foundation. 2010.