- LGV Sud-Europe Atlantique
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LGV Sud Europe Atlantique
LGV Sud Europe Atlantique Ligne de Tours à Bordeaux
Carte de la lignePays France Historique Mise en service 2013 - 2016 Caractéristiques techniques Longueur 279 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification 25 kV - 50 Hz Nombre de voies Double voie Signalisation TVM / ERTMS Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) PPP à déterminer (et SNCF) Trafic TGV Schéma de ligne Schéma de la ligne Légendevers Paris (LGV A) 223,000 0,000 vers Poitiers 4,700 Tours - Châteauroux 7,800 Viaduc sur l'Indre (400 m) vers Tours vers Châtellerault Passage sous l'A10 vers Tours vers Poitiers vers Niort / Poitiers Paris - Bordeaux vers Angoulême vers Angoulême vers Libourne vers Libourne Paris - Bordeaux vers Bordeaux modifier La LGV Sud Europe Atlantique est un projet de ligne à grande vitesse prolongeant la branche sud-ouest de la LGV Atlantique jusqu'à Bordeaux, dans le but de rejoindre ensuite l'Espagne par la Ligne Bordeaux - Frontière espagnole d'une part et Toulouse par la LGV Bordeaux-Toulouse d'autre part.
Sommaire
Objectifs du projet
La construction de la LGV SEA a pour but de permettre la desserte à grande vitesse du sud-ouest : Poitou-Charentes Aquitaine et Midi-Pyrénées notamment et de relier ces territoires aux capitales européennes desservies par les TGV (Londres, Bruxelles, Amsterdam, Madrid...). Le trajet entre Paris et Bordeaux s'effectuerait ainsi en 2h05 environ à une vitesse prévue de 300 à 320 km/h à la mise en service. Seraient également améliorées les liaisons inter-cités comme Tours-Poitiers-Angoulême-Bordeaux ou les relations avec des régions plus éloignées. En utilisant la GC entre Massy et Valenton ou la future LGV Interconnexion Sud et la LGV Interconnexion Est à l'Est de Paris, des dessertes entre le sud-ouest d'une part, le sud-est, l'est et le nord d'autre part pourraient être renforcées.
Mais le projet apporte aussi une réponse à la saturation de la ligne historique. Les écarts de vitesse importants entre les TGV qui circulent jusqu'à 220 km/h sur certaines sections de la ligne classique, les trains de fret et les TER réduisent le débit maximum possible qui est déjà atteint sur certaines sections. L'utilisation d'une ligne dédiée pour les TGV est censée permettre de dégager de nouveaux sillons pour le fret et les TER. Mais ce point est controversé[1] : le chargement/déchargement de wagons de marchandises isolés pourrait ne plus être assuré en gare d'Angoulême comme dans 2621 autres gares. Ainsi les PME qui expédient par petits et moyens lots ne pourront plus utiliser le rail pour faire transporter leurs marchandises.
Le projet LGV SEA, comme le projet LGV Rhin-Rhône actuellement en construction, prévoit une ligne construite aux caractéristiques 350* c’est-à-dire permettant théoriquement des vitesses commerciales de 350 km/h.
La construction devrait s'achever fin 2013 pour la première phase, et en 2016 pour la deuxième phase.
Fin mai 2009, une polémique a éclaté [2] suite à la remise en cause du tronçon Bordeaux-Bayonne de la LGV Paris-Bordeaux-Frontière espagnole. L'arrêt des études sur ce prolongement transfrontalier de la LGV SEA pourrait remettre en cause les crédits européens de l'ensemble du projet (700 M€). Une pétition[3] a même été lancée à ce sujet.
Caractéristiques
Pour étaler les dépenses dans le temps, il a été prévu de réaliser la construction de la ligne en deux étapes :
- Angoulême-Bordeaux (121 km de LGV et 7 km de raccordement à la ligne existante) dans un premier temps. En évitant le détour par Libourne, la construction de cette section aura l'avantage de raccourcir la distance parcourue ;
- Tours-Angoulême (182 km de LGV et 32 km de raccordement à la ligne existante) dans un second temps. Toutefois, l'augmentation de trafic liée à la mise en service de la première phase risque de saturer la section Tours-Poitiers notamment rendant nécessaire une réalisation rapide de la seconde phase.
A l'issue des débats publics qui se sont déroulés en 2005 et 2006, RFF a pris la décision de lancer les études des Ligne Bordeaux - Frontière espagnole et LGV Bordeaux-Toulouse, ainsi que la réalisation de la LGV Poitiers-Limoges qui prolongent la LGV SEA vers Hendaye, Toulouse et Limoges.
Il n'a pas été prévu de gare nouvelle entre Saint-Pierre-des-Corps et Bordeaux : la desserte de Châtellerault, Poitiers et Angoulême s'effectuera par leurs gares actuelles, des raccordements étant prévus de la ligne historique vers la LGV. Au sud de Poitiers, un raccordement permettra de rejoindre la ligne classique vers La Rochelle.
Compte tenu des vitesses déjà élevées pratiquées sur la ligne historique, le gain de temps sera de l'ordre de 50 minutes pour la construction de 303 km de voie. Le coût est estimé à 5,3 milliards d'Euros, aux conditions économiques de juin 2006. La LGV devrait permettre une augmentation de plus de 5 millions du nombre de voyageurs annuels (estimés à 20 millions à la mise en service de LGV).
La construction de la LGV sera finalement réalisée dans le cadre d'un PPP au travers d'une concession, ce qui représentera une première en France pour une LGV [4]. L'avis d'appel à candidatures pour ce projet a été publié le 1er mars 2007 au JO de l'Union européenne [5]. Trois groupes d'entreprises (Bouygues, Eiffage, Vinci) sont en lice pour l'attribution de la concession[6].
Historique
- 25 septembre 1990 : mise en service de la branche sud-ouest de la LGV Atlantique jusqu'à Saint-Pierre-des-Corps, à l'est de Tours
- 1er avril 1992 : approbation du schéma directeur des liaisons à grande vitesse comportant un projet alors dénommé LGV Aquitaine de Saint-Pierre-des-Corps à Bordeaux
- 1994-1995 : débat public sur le projet de LGV Aquitaine
- 1997-1998 : études préliminaires sur la section Tours-Bordeaux
Phase 1 : Angoulême-Bordeaux
- 2001 - 2003 : Etudes d'Avant-Projet Sommaire (APS)
- 3 février 2005 - 16 mars 2005 : enquête d'utilité publique
- 2006 : début à Bordeaux des travaux visant à doubler l'actuelle Passerelle Eiffel (XIXe siècle) à deux voies et maintenant saturée par un nouveau pont à quatre voies qui permettra notamment le passage des TGV de la LGV
- 20 juillet 2006 : déclaration d'utilité publique[7].
- mai 2008 : Le pont doublant la passerelle Eiffel ouvre.
- 2011 : Début des travaux (prévision)
- 2015-2016 : Mise en service (prévision)
Phase 2 : Tours-Angoulême
- 2004 - 2006 : Etudes d'APS
- 16 avril 2007 : Approbation de l'avant-projet par le ministère des Transports[8].
- du 25 octobre au 19 décembre 2007 : Enquête publique
- printemps 2009 : Déclaration d’utilité publique (sous réserve de procédures judiciaires)[9].
- 2012 : Début des travaux
- fin 2015 : Mise en service
Voir aussi
Notes, sources et références
- ↑ la Charente Libre du vendredi 17 août 2007 page 6
- ↑ La polémique sur www.sudouest.com
- ↑ La pétition sur www.defendonslalgv.fr
- ↑ Journal Le Monde du 1er mars 2007 - Première mise en concession, en France, d'une ligne à grande vitesse
- ↑ L'Express du 2 mars 2007 - Qui voudra du TGV "privé" Tours-Bordeaux ?
- ↑ Le Figaro - Sociétés : Les géants du BTP se disputent le TGV Tours-Bordeaux
- ↑ Présentation de la LGV Sud-Europe-Atlantique sur le Site Transports du Medad
- ↑ « TGV. Approbation de l’avant-projet Tours - Angoulême... » , La Vie du Rail, 26 avril 2007.
- ↑ www.lgvsudeuropeatlantique.org
Liens externes
- Réseau ferré de France
- RFF : LGV Sud Europe Atlantique
- Site d'information et de réflexion sur les LGV
- L'Enquête d'Utilité Publique et les réactions des riverains de la LGV
- Présentation de la LGV Sud-Europe-Atlantique sur le Site Transports du Medad
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