I pod

I pod

iPod

Page d'aide sur l'homonymie Cet article traite de l'iPod en général. Pour des informations concernant les iPod de la gamme actuelle, voir iPod classic, iPod touch, iPod nano et iPod shuffle
La famille des iPods (de la gauche vers la droite)
iPod shuffle
iPod nano
iPod classic
iPod touch

iPod est une marque de baladeurs numériques conçus et commercialisés par la firme américaine Apple Inc. et lancée le 23 octobre 2001. Constituée initialement d'un modèle unique, l'iPod classic, la famille s'élargit progressivement avec l'arrivée de l'iPod mini (n'est plus vendu en 2009), du iPod shuffle, de l'iPod nano et du tactile iPod touch. Apple conçoit également un téléphone, l'iPhone, qui, bien que généralement considéré comme un produit à part, peut fonctionner comme un iPod.

L'iPod classic comporte un disque dur de 1,8 pouces comme support de stockage tandis que les autres modèles utilisent de la mémoire flash du fait de leur petite taille, à l'exception de l'iPod mini qui est équipé d'un Microdrive. Comme beaucoup d'autres baladeurs numériques, il est possible d'utiliser les iPods comme périphérique USB de stockage, la capacité de ce stockage variant selon le modèle.

En marge de ses baladeurs, Apple a développé le logiciel iTunes pour transférer des données vers l'iPod depuis certaines versions de Mac OS X ou de Microsoft Windows[1]. Apple propose aussi la plate-forme iTunes Store, un service d'achat de musique et d'autres contenus.

En juin 2009, les ventes d'iPods atteignent les 218 000 000 d'exemplaires tous modèles confondus, ce qui en fait le baladeur numérique le plus vendu au monde. Ce succès non démenti s'est accompagné de la formation d'un « écosystème de l'iPod », où des compagnies tierces vendent toute une série d'accessoires destinés aux baladeurs de la marque à la pomme.

Sommaire

Historique

Genèse

Le disque dur 1.8 pouces de 30 Go d'un iPod

En janvier 2001, lors de la keynote tenue à la Macworld Conference & Expo, Apple Inc. fait connaître par la voix de son CEO, Steve Jobs, son point de vue sur l'avenir de l'ordinateur et du Mac  : « Le Mac peut devenir la plate-forme numérique de notre mode de vie numérique naissant »[N 1]. L'ordinateur, ici le Macintosh pour des raisons commerciales, devient donc l'intermédiaire entre les différents appareils électroniques et leurs supports. Les quatre éléments principaux autour de cette plate-forme sont, toujours selon la firme, l'appareil photo numérique, la caméra numérique, le lecteur de DVD et son support le DVD et enfin le baladeur numérique[2]. Le 17 octobre 2001, Apple invite une sélection de journalistes pour un Special Event, le 23 octobre, au siège de la firme à Cupertino. La seule information disponible avant la présentation de l'iPod est qu'il s'agissait d'un « dispositif numérique révolutionnaire (ce n'est pas un mac) »[N 2],[3].

Lors de la présentation du 23 octobre, Steve Jobs revient sur le concept introduit de plate-forme numérique. Dans cette optique, Apple avait développé une série de logiciels pour chacun des appareils numériques principaux : iMovie pour la vidéo, iTunes pour la musique, iDVD pour les DVD et enfin l'application capture d'image (« Image capture » en anglais) de Mac OS X pour transférer les photos des appareils vers le Mac. Rassemblées sous le nom plus général d'iApps, ces applications deviennent plus tard des composants de la suite logicielle iLife, à l'exception de Capture d'image qui est inclus dans le système d'exploitation. Il existe donc des applications pour tirer parti des appareils, mais aucun de ces appareils n'est capable de tirer parti de ces logiciels, ce qui Apple a voulu corriger. Il reste ensuite à trouver dans quel domaine l'appareil allait prendre sa place, et le choix est porté sur la musique. Le concept de l'iPod est ainsi né. La première raison évoquée pour ce choix est « We love music » (« Nous aimons la musique »). Cette raison est appuyée par le fait que la musique fait partie intégrante de la vie de chacun, ce qui en fait un domaine à large cible. Une autre remarque faite lors de la conférence est qu'à l'époque, il n'existe pas encore de leaders sur le marché, ni les petits comme Creative ou les mastodontes comme Sony ne parvenant à s'imposer[4].

Ainsi, Steve Jobs demande au chef de l'ingénierie matérielle[5], Jon Rubinstein, de rassembler une équipe d'ingénieurs et de designers pour créer les iPods. Parmi eux se trouvent Tony Fadell et Michael Dhuey pour le matériel[6] ainsi que le designer Jonathan Ive. Le développement de l'iPod n'est toutefois pas l'unique fait d'Apple. Pour réaliser le projet en huit mois, Apple doit faire appel à des constructeur tiers. Ainsi, la base de travail est une des plates-formes de référence réalisées par PortalPlayer, une startup de la Silicon Valley. Le travail restant est à la charge d'Apple qui doit implanter de nouvelles fonctionnalités telles que la lecture du format AAC, un système d'exploitation et un design. L'idée de la molette de défilement, trait caractéristique de l'iPod, est suggérée par Phil Schiller, vice-président marketing d'Apple[7]. Il faut au final moins d'un an pour mettre au point la première génération d'iPods[8].

Dépôt de la marque

Le logo d'iPod

Le nom iPod est proposé par Anouar Zirag , un des publicitaires indépendants contactés par Apple afin de présenter le nouveau baladeur au grand public et non pas seulement aux connaisseurs. Steve Jobs, instigateur du projet, a pendant le développement lancé le slogan qui allait accompagner le baladeur lors de sa sortie « 1000 chansons dans votre poche »[N 3]. Il permet au futur nom d'être non-descriptif ou même de faire allusion à la musique ou à des chansons.

En décrivant le baladeur à l'équipe formée, Steve Jobs insiste particulièrement sur la stratégie de la plate-forme numérique autour du Mac menée par Apple. Vinnie Chieco part donc de cette idée et élabore le concept. Pour lui, la plate-forme par excellence est un vaisseau spatial, qu'il serait possible de quitter avec un plus petit vaisseau (pod en anglais). Néanmoins, il est nécessaire de revenir au vaisseau spatial pour s'y ravitailler. Après avoir vu l'un des prototypes, Chieco se souvient d'une scène du film 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, et de la phrase « Open the pod bay door Hal! » (« Ouvre la porte du vaisseau, Hal ! »). Il lui suffit ensuite d'ajouter à pod le « i » présent chez l'iMac et l'iBook et le nom iPod est formé[7].

Apple cherche ensuite à déposer la marque mais découvre qu'elle est déjà utilisée. Joseph Grasso du New Jersey l'avait déposée à l'United States Patent and Trademark Office (USPTO) en juillet 2000 pour des bornes Internet. Les premières bornes iPod ont été présentées au public en mars 1998 et son utilisation commerciale a commencé en janvier 2000 mais leur utilisation a cessé en 2001. La marque déposée a été enregistrée à l'USPTO en novembre 2003 puis Grasso l'assigne à Apple Computer, Inc. en 2005[9].

2001 - 2003  : un modèle unique décliné

Le 3 novembre 2001, la version 2.0 du logiciel iTunes nécessaire pour la gestion de l'iPod est disponible sur le site web d'Apple[10]. Une semaine plus tard, les premiers modèles d'iPods font leurs apparitions dans les rayons des magasins et dans l'Apple Store. Ils sont équipés d'un disque dur de Gio, leurs charges et les transferts de données se font par FireWire et ils sont uniquement compatibles Macintosh (Mac OS 9 et Mac OS X avec iTunes 2.0)[11]. Leur prix de vente initial est de 399 USD, 3 490 FF[12] et 749 CHF[13].

Lors de la Macworld Conference & Expo de Tokyo en mars 2002, la gamme de l'iPod est étendue avec un nouveau modèle comportant un disque dur de capacité deux fois plus importante, 10 Gio et son prix atteint 499 USD, 599  HT[14] et 959 CHF[15]. Le modèle 5 GB quant à lui ne change pas de prix depuis son lancement excepté dans la zone euro où, depuis la mise en place de la monnaie unique européenne, son nouveau tarif est de 459 € HT. Lors de l'achat, une option de gravure de deux lignes de texte au dos de l'iPod est proposée pour 50 $. Une mise à jour du logiciel de l'iPod lui apporte un égaliseur ainsi qu'un carnet d'adresses importable depuis Microsoft Entourage, Palm Desktop et le carnet d'adresses de Mac OS X[16].

La ligne des iPods subit un petit rafraîchissement lors de la Macworld Conference & Expo de New York, le 16 juillet 2002. En sus d'une baisse significative à 299 $ du modèle avec Gio de la première génération, la seconde génération d'iPods est présentée en remplacement de la précédente. Elle dispose d'une nouvelle molette non plus mécanique mais tactile, « touch wheel », prédécesseur de la Click wheel. La capacité des disques durs est portée à 10 Gio et 20 Gio. Enfin, une évolution importante car en partie responsable de son succès mondial : la compatibilité officielle de tous les iPods avec le système d'exploitation Microsoft Windows (XP, Me et 2000) grâce au logiciel Musicmatch Jukebox. Avec l'arrivée concomitante d'iTunes 3, l'iPod est doté de nouvelles fonctionnalités dont les listes de lectures intelligentes « Smart Playlist ». Annoncées mi-juillet, les versions Mac apparaissent dans les rayons et sont livrées début août, tandis que les versions Windows apparaissent et sont livrées plus tardivement, à la fin du mois[17].

En septembre, l'iPod est temporairement interdit de vente en France en raison d'une infraction du Code de la santé publique, qui proscrit la puissance sonore émise par un baladeur MP3 au-delà de 100 dB. L'iPod pouvait lui atteindre 104 dB. Cela a été corrigé courant octobre par une mise à jour du micrologiciel afin de permettre sa remise en vente[18].

Un iPod de troisième génération démonté. En noir la batterie et en bleu le disque dur

À partir du 8 janvier 2003, Apple propose des iPods avec comme gravure des autographes de Madonna, Tony Hawk, Beck ou No Doubt au même prix que la gravure habituelle soit 49 $[19].

Le 28 avril 2003, Apple tient une conférence au Moscone Center à San Francisco, dans la même salle qui accueille chaque année la Macworld Conference & Expo. La troisième génération d'iPods ainsi que le service d'achat de Music intégré à iTunes y sont présentés : l'iTunes Music Store, devenu depuis l'iTunes Store. Cette nouvelle génération d'iPods de 10, 15 ou 30 Gio de capacité, apportent entre autres le Dock Connector[N 4], un aspect légèrement retouché, le support de l'USB ainsi que l'unification des modèles Mac et Windows. Ces nouvelles améliorations sont contrastée par une baisse de l'autonomie à 8 heures au lieu de 10 auparavant. Toujours lors de cette conférence, le CEO d'Apple Computer annonce que la firme a vendu plus de 700 000 iPods dans le monde, ce qui en fait le baladeur numérique le plus vendu au monde[20].

Cinq mois plus tard, le 8 septembre 2003, la troisième génération d'iPods subit un petit lifting : les modèles 15 et 30 Gio passent respectivement à 20 et 40 Gio tout en voyant leur prix diminuer en Europe (-20 CHF, -50 €)[21].

2004 - 2005 : arrivée de nouveaux modèles

Le Click wheel, apparue avec l'iPod mini, puis étendue aux iPods classics et nanos

Le 6 janvier 2004, lors de l'habituelle keynote à la Macworld Conference & Expo de San Francisco, Apple présente une nouvelle gamme d'iPods lancée pour concurrencer les baladeurs numériques flash haut de gamme (100 $ et plus) : l'iPod mini. Parmi les innovations qu'il apporte, la Click wheel en est la plus importante, il reste aujourd'hui le contrôleur de référence sur les iPods classic et nanos. Par rapport à un iPod traditionnel, tout y a été réduit : la taille, l'écran, le disque dur (ici un Microdrive) et le prix. Seule l'autonomie de l'iPod mini reste comparable à celle de la troisième génération d'iPods avec 8 heures d'écoute. L'iPod mini apporte aussi de la couleur à la famille des iPods, non pas à l'écran, mais sur leur coque. Celle-ci est faite d'une pièce en aluminium anodisé de cinq couleurs différentes : or, argent, bleu, rose et vert[22]. Les commandes ont commencé à la mi-février pour les États-Unis, si bien qu'au 17 février, les pré-commandes ont atteint 100 000 pièces[23]. Bien qu'annoncés pour avril en Europe, le succès des iPods mini aux États-Unis oblige Apple à repousser leur sortie au mois de juillet[24]. Il est vendu au prix de 279 € en France[25] et 369 CHF en Suisse[26]. En janvier 2004, le nombre d'iPods vendus depuis leur lancement passe la barre des 2 millions d'appareils[27]. Signe de l'importance croissante de l'iPod pour la firme, Apple revoit en mai 2004 son organisation interne et crée la division iPod, jusqu'alors intégrée à la division Macintosh[28].

Sans événement particulier, une première pour le lancement d'une nouvelle génération de ses baladeurs, Apple annonce le 19 juillet 2004 la sortie de la quatrième génération d'iPods. À l'instar de l'iPod mini, celle-ci est aussi équipée de la Click Wheel. L'autonomie est revue à la hausse avec 12 heures d'écoute annoncées par le constructeur. Les capacités disponibles sont désormais 20 et 40 Go. Le premier modèle coûte 299 $, 349 € ou 459 CHF tandis que le second coûte lui 399 $, 459 € ou 599 CHF[29].

Annoncée le 8 janvier 2004 et concrétisée le 27 août 2004, une alliance commerciale entre Apple Computer et HP permet à ce dernier de vendre des iPods sous sa marque. Contrairement au prototype montré en janvier qui était bleu, le produit final, un iPod de quatrième génération (20 ou 40 Gio) est difficilement différentiable de l'iPod Apple. La seule différence est la présence du logo HP sur la face postérieure de l'iPod sous la pomme Apple et le logo iPod[30].

Le 26 octobre 2004, Apple annonce la venue de deux nouveaux iPods. Le premier est un iPod de quatrième génération Spécial Edition U2 dont la face avant est noire et équipée d'une Click wheel rouge afin correspondre à l'illustration de l'album How to Dismantle an Atomic Bomb du groupe dont la sortie est concomitante. La face arrière arbore quant à elle les autographes des quatre membres du groupe irlandais[31]. Le second modèle est un iPod disposant d'un écran couleur et d'un disque dur de capacité plus importante (40 ou 60 Gio).

Steve Jobs faisant ses annonces lors de la conférence d'ouverture de la MacWorld 2005

Le 11 janvier 2005, lors de la keynote d'ouverture de la Macworld Conference & Expo se tenant à San Francisco, Steve Jobs présente en one more thing[32] l'iPod shuffle. Il s'agit du premier iPod à mémoire flash et il est le plus compact de la famille. Il est proposé dès sa sortie en deux versions, 512 Mio ou 1 Gio. Contrairement aux autres modèles de la gamme, il ne possède pas d'écran, mais son prix relativement faible et son type de mémoire moins enclin aux pannes que les modèles à disque dur lui confèrent des atouts de taille, permettant à Apple d'entrer sur le marché des baladeurs numériques à mémoire flash, un créneau déjà très en vogue notamment sur les marchés asiatiques et européens. Les prix au lancement était de 109 €/159 € en Europe, 99 $/149 $ aux États-Unis et 139 CHF/199 CHF en Suisse[33].

Le 23 février 2005, la gamme des iPods est légèrement retravaillée. Les iPods mini sont désormais disponibles avec une capacité de 6 Gio en plus des modèles 4 Gio, leurs robes sont elles aussi revues avec quatre coloris disponibles : argent, bleu, vert et violet. Les prix baissent légèrement atteignant respectivement 199 $/249 $ aux États-Unis, 209 €/259 € en Europe et 279 CHF/349 CHF en Suisse. La gamme iPod, au sens conventionnel du terme, ne comprend plus que le modèle 20 Gio, afin de laisser plus de place aux iPods photo. Ces derniers voient leur prix particulièrement diminuer passant ainsi respectivement à 349 $/449 $ aux États-Unis, 389 €/489 € en Europe et 499 CHF/649 CHF en Suisse. Fait particulier des ces mises à jours, le câble FireWire ne fait plus partie des accessoires fournis[34].

Afin de simplifier sa gamme iPod, Apple réunit le 28 juin 2005 l'iPod Photo et l'iPod traditionnel sous la même gamme iPod. Tous les iPods classic disposent dorénavant d'un écran couleur, et il en va de même pour les modèles Édition Spéciale U2 ; dans le même temps, les prix des ces appareils continuent de baisser. La version 4.9 d'iTunes, lancée le même jour, apporte le support des Podcasts sur les ordinateurs mais aussi sur les iPods et iPods mini[35].

Le 2 juin, l'iPod mini fait son entrée sur le catalogue d'HP aux côtés de l'iPod[36] suivi le 1er juillet par l'iPod shuffle[37]. Mais un retournement de situation surgit à la fin du mois de juillet, lorsque HP annonce arrêter la vente d'iPods sous sa marque suite à un changement de stratégie commerciale instauré par la nouvelle direction[38].

2005 - 2006 : premier départ et nouveaux venus

Une page se tourne le 7 septembre 2005 avec le départ de l'iPod mini et l'arrivée de son successeur, l'iPod nano. Il en existe deux modèles : le premier avec 2 Gio de capacité, le second avec 4 Gio de capacité ainsi que deux coloris, blanc et noir. Au lancement, leurs prix étaient pour les modèles de 2 et 4 Gio respectivement de 199 $ et 249 $ aux États-Unis, 289 CHF et 369 CHF en Suisse et 209 € ou 259 € en Europe[39]. Un mois plus tard, c'est au tour des iPods classic d'être renouvelés avec l'arrivée de la cinquième génération dont l'apport majeur est le support de la vidéo. Deux modèles et deux couleurs sont disponibles, le premier modèle embarquant un disque dur de 30 Gio et le second un disque de 60 Gio. Les couleurs disponibles sont les mêmes que celles du nano avec le blanc et le noir. À cette occasion, l'Édition Spéciale U2, disparaît du catalogue. La version 6 du logiciel iTunes sortie en même temps apporte les vidéos sur l'iTunes Music Store ainsi que des émissions de télévisions (uniquement aux USA au lancement)[40].

Différents coloris de la deuxième génération d'iPod shuffle

Lors de la conférence d'ouverture de la Macworld Conference & Expo de San Francisco, le 10 janvier 2006, aucune annonce majeure n'est faite, seul l'accessoire iPod radio remote étant présenté. Il permet aux iPods vidéo et nano de recevoir la radio[41].

Le 7 février 2006, Apple procède à une baisse de ses deux modèles d'iPods shuffle et introduit un nouveau modèle d'iPod nano avec 1 Gio de capacité[42].

L'iPod U2 Special Edition est réintroduit dans le catalogue d'Apple le 6 juin 2006. Il est basé sur l'iPod vidéo 30 Gio et reprend les couleurs des modèles U2 précédents. En supplément, il est vendu avec un bon pour télécharger 30 minutes de vidéos exclusives relatives au groupe[43].

L'Apple Special Event It's Showtime qui se déroule le 12 septembre 2006 au Yerba Buena Center for the Arts de San Francisco est riche en nouveautés, avec la présentation des secondes générations d'iPods nano et d'iPods shuffle. Tous les deux disposent d'une coque en aluminium anodisé tout comme le défunt iPod mini. L'iPod vidéo quant lui à voit son autonomie augmenter et le modèle 60 Gio passe à 80 Gio. L'iTunes Store propose désormais des jeux pour les iPods vidéo et nano[44].

Annoncé le 23 mai 2006, le kit Nike+iPod est disponible aux États-Unis courant juillet. Sa sortie européenne tarde : il faut attendre la mi-octobre pour le trouver dans les rayons[45]. Le 13 octobre 2006, Apple ajoute à son catalogue un iPod nano 4 Gio Product Red. Pour chaque appareil vendu, Apple reverse 10 $ pour les luttes défendues par Product Red[46]. Le 3 novembre, l'offre est étendue au modèle 8 Gio[47].

Depuis 2007 : révolution tactile

Steve Jobs annonçant l'iPhone lors de la conférence d'ouverture de la MacWorld 2007

Le 9 janvier 2007, lors de la conférence d'ouverture de la Macworld Conference & Expo 2007, Steve Jobs présente au public pour la première fois l'iPhone, le téléphone à écran tactile d'Apple[48].

La seconde génération iPod shuffle voit ses coloris renouvelés avec quatre nouvelles couleurs : vert, rose, bleu et orange en plus de l'argent qui est maintenu[49].

Le 5 septembre 2007, lors de l'Apple Event, Apple présente une nouvelle gamme d'iPods : l'iPod touch. Similaire à l'iPhone, il dispose aussi d'un écran tactile de 3,5 pouces. Deux modèles sont disponibles initialement le premier avec 8 Gio et le second avec 16 Gio. Est présentée aussi la troisième génération d'iPod nano, qui lui apporte notamment la possibilité de lire des vidéos ainsi qu'un aspect retravaillé, un lecteur moins haut, mais plus large. Les iPods shuffle arborent cinq nouvelles robes pastels dont une aux couleurs de Product Red. Avec l'arrivée de l'iPod touch, l'iPod traditionnel devient officiellement l'iPod classic. Cette sixième génération d'iPods arrive avec deux modèles de 80 ou 160 Gio en argenté ou en noir. Tous les iPods présentés ce jour possèdent la nouvelle fonctionnalité Cover Flow déjà disponible sur iTunes depuis septembre 2006[50].

Deuxième génération d'iPod touch

Le choix parmi cinq coloris des iPods nano est étendu à six, avec l'arrivée d'un modèle rose le 23 janvier 2008, en prévision de la fête de la Saint-Valentin à venir[51].

Le mois de février apporte une révision des iPods touch, avec un modèle disposant de 32 Gio de mémoire flash qui vient s'ajouter aux autres à partir du 5 février 2008. Le même jour, des iPhones avec 16 Gio de mémoire viennent rejoindre les modèles 8 Gio déjà présents sur le marché. Cette mise à jour des gammes d'iPod touch et iPhone ne s'accompagne pas de baisse de leur prix[52]. Ce n'est pas le cas de l'iPod shuffle 1 Gio qui voit son prix baisser, le 19 février 2008, avec l'arrivée d'un nouveau modèle disposant de 2 Gio de mémoire flash qui vient le remplacer pour le même prix[53]. La WWDC 2008, début juin, est l'occasion pour Apple de présenter son iPhone 3G.

Le 9 septembre 2008, lord d'un Special Event, Apple officialise la seconde génération d'iPods touch ainsi que la quatrième génération d'iPod nano. Cette dernière n'apporte pas moins de neuf coloris différents à l'iPod nano, ainsi que la fonction Genius apparue avec la huitième version d'iTunes. Depuis ce même jour, l'iPod classic est uniquement disponible avec un disque dur de 120 Gio, toujours dans les mêmes coloris argenté et noir. L'iPod shuffle quant à lui voit ses robes remplacées par quatre couleurs plus vives en plus de l'argenté[54].

Le 11 mars 2009, Apple officialise la troisième génération d'iPods shuffle, deux fois plus petits en volume que ceux de la génération précédente, mais où la quantité de mémoire embarquée atteint 4 Gio. Les commandes sont déportées sur les oreillettes, nécessitant ainsi des oreillettes spécifiques pour fonctionner normalement. Cependant, les iPods shuffle de la seconde génération restent en vente mais uniquement dans son modèle comportant 1 Gio de mémoire[55].

Lors de la Worldwide Developers Conference, Apple officialise sa troisième génération d'iPhones, avec l'iPhone 3GS. Bien que visuellement identique à l'iPhone 3G, il est plus rapide et plus puissant, ce qu'atteste son nom, le « s » correspondant à speed, soit vitesse en anglais.

Au cours du mois d'août 2009, Apple remet en vente son tout premier modèle d'iPod sur l'Apple Store américain. Il dispose des caractéristiques identiques à celui sorti en 2001 excepté les écouteurs fournis qui sont ceux retrouvé avec les iPods du moment. Son prix quant à lui s'abaisse à 129 USD[56].

Le 9 septembre 2009, au Yerba Buena Center for the Arts de San Francisco, Apple tient un special event, afin de présenter entre autres ses nouveaux iPods. La troisème génération d'iPod shuffle est désormais disponible avec deux capacités (2 et 4 Gio) ainsi que 5 coloris (argenté, noir, bleu, vert et rose) et en exclusivité dans les Apple Store, un iPod shuffle 4 Gio en acier inoxydable poli. La cinquième génération d'iPod nano fait quand a elle son apparition. D'une forme identique à la génération précédente, il s'en différencie par sa finition plus brillante, la présence d'un capteur VGA sur sa face arrière ainsi qu'un écran légèrement plus grand (2,2 pouces). L'iPod classic voit lui, sa capacité portée à 160 Gio au lieu de 120. L'iPod touch entre quant à lui dans sa troisième génération, avec des capacités en bausse (32 Gio et 64 Gio) pour un prix équivalent. Le modèle 8 Go de la génération précédente est lui maintenu, afin de pouvoir proposer un iPod touch, plus abordable.

Modèles

iPod classic

Première génération d'iPod classic (à droite), iPod mini (à gauche)
Article détaillé : iPod classic.

L’iPod, devenu iPod classic en septembre 2007, est un baladeur numérique utilisant un disque dur de 1,8 pouces. Il s'agit du premier membre de la famille des iPods à avoir été lancé. En 2009, il existe six générations de ce lecteur. D'abord uniquement capable de lire de la musique, l'iPod s'est vu doter d'autres fonctionnalités, parmi lesquelles les jeux, le carnet d'adresse et la visualisation de photos et de vidéos. Le modèle en vente actuellement possède un disque dur d'une capacité de 160 Gio et l'autonomie en lecture audio atteint 36 heures selon le constructeur.

iPod mini

Article détaillé : iPod mini.

L’iPod mini est le second membre de la famille des iPods à arriver sur le marché. Plus petit et moins cher que son grand frère, il est victime de son succès dès sa sortie[57], devenu difficile à acheter dans les mois qui suivent sa sortie aux États-Unis et en Europe.

iPod nano

La quatrième génération d'iPod nano
Article détaillé : iPod nano.

L’iPod nano est le plus petit baladeur numérique avec écran conçu par Apple Inc. Lancé en septembre 2005, il vient remplacer l'iPod mini techniquement dépassé. À ce jour, Apple à conçu et commercialisé cinq générations d'iPod nano, la dernière disposant de 4, 8 ou 16 Gio de mémoire. Grâce à son écran couleur, il est possible, en plus d'écouter de la musique, de visionner des photos et depuis la troisième génération également des vidéos. Depuis la cinquième génération, il peut faire des vidéos à partir de sa caméra intégrée. Il inclus aussi un récepteur de radio FM, un podomètre et VoiceOver. Apple le décrit comme « le lecteur de musique le plus populaire au monde »[58].

iPod shuffle

La troisième d'iPod shuffle
Article détaillé : iPod shuffle.

L’iPod shuffle est le baladeur numérique le plus petit et le moins cher commercialisé par Apple Inc. Lancé en 2005, en même temps que le Mac mini, il témoigne de l'évolution de la politique commerciale de la société qui tend à rendre ses produits plus accessibles. Sa particularité est qu'il ne dispose pas d'écran pour naviguer dans le répertoire musical. En 2009, il existe trois générations d'iPod shuffle, la dernière étant constituée d'un modèle unique disposant de 4 Gio de mémoire flash et disponible en 2 coloris : noir et argenté.

iPod touch

Article détaillé : iPod touch.

Lancé en septembre 2007, l’iPod touch est le dernier né de la famille des iPods. Sa particularité, qu'il partage avec l'iPhone, est son écran tactile de 3,5 pouces. En plus d'être capable de lire de la musique et des vidéos, il dispose d'une fonction terminal internet et rend donc possible la navigation sur internet via Wi-Fi grâce au navigateur Safari. Le troisième génération introduite en septembre 2009, lui apporte entre autres un microphone intégré au casque.

iPhone

Article détaillé : iPhone.

Bien qu'étant un produit à part, l’iPhone est un appareil qui dispose des mêmes fonctions que l'iPod. Techniquement très proche de l'iPod touch, il se distingue par sa capacité à utiliser les réseaux de téléphonie mobile (EDGE et 3G) pour téléphoner et se connecter à internet. Lancé en 2007, il existe aujourd'hui trois générations différentes d'iPhone ; l'actuelle, l'iPhone 3GS, est composée de deux modèles disposant de 16 ou 32 Gio.

Chronologie des modèles

Source[59]

Éditions spéciales

La face arrière d'un iPod mini d'HP

Pour agrémenter son offre iPod, Apple a, au fil des générations, vendu des éditions spéciales de son baladeur numérique. C'est le cas par exemple d'iPods classic dont le dos portait la signature gravée de différents artistes comme No Doubt, Madonna, Beck, Tony Hawk, Visionary pour Michael Jackson, cette dernière a été distribué par la radio Nostalgie, en uniquement 100 exemplaires[60].

Le premier modèle d'iPod Édition spécial diffusé à grand échelle est le Édition Spécial U2. Il concernait les iPods de troisième, quatrième et cinquième génération. Sur sa face avant, sa coque est de couleur noire avec une Click wheel rouge. Sur la face arrière sont gravés les autographes des quatre membres du groupe irlandais.

Pour la sortie des livres Harry Potter en version audio sur l'iTunes Store, Apple estampille un iPod vidéo des armoiries de Poudlard au dos. Avec l'appareil est inclus le téléchargement des six premiers livres audio (seuls disponible à l'époque), mais uniquement en anglais[61].

Une alliance commerciale entre Apple et Hewlett-Packard a permis au second de vendre des iPods sous sa marque, en échange de quoi le constructeur s'est engagé à installer iTunes sur tous ses ordinateurs grand public (HP Pavilion et Compaq Presario) ainsi que de mettre un lien sur le bureau vers l'iTunes Store[62]. Aujourd'hui rompu, l'accord concernait initialement les iPods de quatrième génération 20 et 40 Gio, puis dans un second temps les iPod mini et Photo, shuffle. Grâce au réseau de distribution d'HP, cela a permis à ces iPods d'être vendus dans des enseignes où Apple n'était pas présent à l'époque telles que Wal-Mart, Office Depot ou RadioShack[37]. Le service après-vente de ces iPods était pris en charge par HP, les revendeurs Apple n'étant pas autorisés à les réparer car ces iPod étaient officiellement considérés comme des produits HP, bien que hormis le logo HP, rien ne les différenciaient d'un iPod Apple. Lorsque HP rompt le contrat avec Apple, ses ventes d'iPods présentaient 8 % du total d'iPods vendus sur le troisième trimestre de 2005[38].

Avec l'arrivée de coloris pour les iPods nano et shuffle, Apple soutient notamment la lutte contre le SIDA, en liant ses iPods rouges au programme Product Red. Apple s'engage ainsi à reverser une certaine somme d'argent pour chaque iPod Product Red vendu au Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Ont été concernés par Product Red, les iPods nano de troisième et quatrième génération ainsi que les iPods shuffle de seconde génération.

Fonctionnalités

Les iPods sont capables de lire différents formats numériques : MP3, MP3 VBR, AAC, AIFF, WAV, Apple Lossless. Ils sont conçus pour fonctionner de concert avec le logiciel iTunes sous Windows (à partir de Windows 2000) et Mac OS X (Mac OS 9 seulement pour les iPod de première génération). Sous Linux, ils sont utilisables avec gtkpod, Banshee ou Amarok. Son système d'exploitation, Pixo OS, initialement édité par Pixo, est à la fois léger et en ergonomique en utilisant la molette placée sur le coté.

L'iPod peut aussi être utilisé dans sa fonction de disque dur externe. Lancé avec une capacité de 5 Go, le modèle de sixième génération peut contenir jusqu'à 120 Go.

L'iPod est très lié à iTunes qui permet la gestion des contenus : la musique est synchronisée avec les paroles et la pochette du CD, si elles sont stockées dans iTunes ; les vidéos, les podcasts (Audio/Vidéo), les photos, les livres audio, et également les contacts et l'agenda, peuvent tous être stockés et lus. Il propose également quelques jeux simples et une horloge prenant en compte les fuseaux horaires. Sur les derniers modèles (Nano, 5G et Classic), l'achat de la télécommande Apple iPod Radio Remote permet de disposer d'un tuner FM. L'iPod est compatible Mac et Windows via une liaison USB 2 ou, pour les anciens modèles, FireWire.Pour les utilisateurs ne souhaitant pas utiliser le logiciel d'Apple ou pour les ordinateurs qui ne sont pas compatibles avec iTunes, il existe de nombreuses alternatives Open source[63]. Ces logiciels, tout comme iTunes, permettent de transférer des photos, des vidéos, des jeux vidéo, un carnet d'adresse, des bookmarks ou un calendrier sur les iPods qui le permettent.

Interface utilisateur

Les iPods avec écran couleur utilisent une interface anti-aliasée. Tous les iPods, à l'exception des shuffle et touch, possèdent uniquement cinq boutons. Depuis l'iPod mini, ceux-ci sont intégrés à la molette sous la forme de la Click Wheel ce qui permet une interface concise, minimaliste. Les boutons exécutent des fonctions simples telles que : menu, play, pause, piste suivante ou piste précédente. Le défilement à travers le menu et les listes ainsi que le contrôle du volume se font en tournant la Click wheel.

Actuellement, l'iPod shuffle ne dispose d'aucune commande sur l'appareil. Celles-ci sont situées sur le câble des écouteurs, avec un bouton pour augmenter le volume, un pour le diminuer et entre les deux un troisième qui permet de faire play/pause ainsi que de sélectionner la piste suivante ou précédente. Pour sa part, l'iPod touch dispose d'un écran tactile de 3.5 pouces en plus d'un bouton accueil. L'interface de l'iPod touch est à quelques différences mineures près, la même que celle de l'iPhone. Tous deux utilisent l'iPhone OS.

Projets alternatifs concernant l'iPod

Articles détaillés : iPodLinux et Rockbox.
Un iPod de première génération tournant sous Linux

L'iPod est doté d'un processeur, d'un disque dur et de mémoire vive. Il est donc possible d'utiliser celui-ci comme un petit ordinateur, bien qu'il soit initialement bridé par Apple.

Le projet iPod Linux a pour objectif de développer une version stable de Linux pour iPod. Bien que ce projet soit encore à l'état expérimental, il est d'ores et déjà possible d'utiliser ce système d'exploitation à la place du micrologiciel d'Apple. L'intérêt est qu'au-delà de la possibilité de personnaliser l'appareil, il est possible par exemple de lire des vidéos avec des iPod de quatrième génération ne gérant pas nativement la vidéo.

Par ailleurs, Rockbox, le firmware originalement développé pour Archos puis développé ensuite sur de nombreux autres appareils musicaux, permet l'ajout de nombreuses options aux iPods de plusieurs générations. Les ajouts de ce système sont généralement fort similaires à celles d'iPodLinux.

Depuis la seconde génération d'iPod nano, la sixième d'iPod classic ainsi que les modèles qui ont succédé, les iPods embarquent un micrologiciel crypté. Les systèmes d'exploitation alternatifs n'ont donc pas pu être portés sur ces plates-formes.

iTunes Store et DRM

Musique

Articles détaillés : iTunes et iTunes Store.

L'iTunes Music Store, devenu en septembre 2006 l'iTunes Store, est un service d’achat, entre autres, de musiques en ligne proposé par Apple Inc. et accessible uniquement par le logiciel iTunes. Lancé le 29 avril 2003 aux USA, puis étendu à plusieurs pays, il permet d'acheter des chansons individuelles au prix de 0,99 US$, ou (TVA incluse) 1,29 $, 1,69 AU$, 1,79 NZ$, 0,99 , ou 0,79 £.

Les DRM utilisés n'étant supportés que par les iPods, seuls ceux-ci sont capables de lire les contenus achetés sur l'iTunes Store. Les pistes audio achetées sur l'iTunes Store sont au format AAC et étaient jusqu'en avril 2009 protégées par le DRM FairPlay[64]. Ce dernier permet d'autoriser cinq ordinateurs et un nombre illimité d'iPods à lire ces fichiers. Graver les pistes sur un CD, puis les recompresser, permet de créer des fichiers sans DRM. La qualité est cependant moins bonne qu'à l'origine à cause de la perte liée au ré-encodage.

Suite à un contrat avec l'une des majors du disque, EMI, Apple lance iTunes Plus. Dans cette catégorie de l'iTunes Store, les chansons y sont sans DRM et de meilleure qualité mais aussi plus chères : 1,29 € en Europe et 1,29 $ aux États-Unis, soit 30 cents/centimes de plus qu'une chanson avec DRM. Le 17 octobre 2007, Apple ramène le prix des chansons iTunes Plus au niveau des chansons « normales ». Le 6 janvier 2009, Apple annonce, que les DRM ont été retirés de 80 % des chansons du catalogue et le 7 avril 2009 la transition a été achevée, depuis la totalité du catalogue audio est livre de tout DRM[64].

Les iPods ne sont pas capables de lire les fichiers de boutiques concurrentes utilisant un autre DRM, comme le Windows Media DRM de Microsoft, comme il est le cas par exemple chez Fnacmusic, VirginMega ou e-Compil.

Avec la disparition progressive des DRM, le choix dans l'offre pour l'achat de fichiers compatibles iPod est élargi.

L'arrivée de l'iPhone et de l'iPod touch amène Apple à ouvrir le 5 septembre 2007 l’iTunes Music Store. Cette version de l'iTunes Store permet aux possesseurs d'iPhone et d'iPod touch d'acheter de la musique et de télécharger des podcats directement sur leurs appareils. Initialement, l'utilisateur devait être connecté à un réseau WiFi afin de pouvoir entrer dans le store, d'où son nom initial d’iTunes WiFi Music Store. Cependant, lors de la MacWorld 2009, Apple a publié une mise à jour pour le logiciel, qui permet aux iPhones d'accéder au Store lorsqu'ils utilisent les réseaux EDGE et 3G. Néanmoins seuls les fichiers de taille inférieure à 10 Mo y sont alors téléchargeables[65].

Jeux

Article détaillé : App Store.

Certains iPods proposent des jeux vidéo parmi leurs fonctionnalités ; l'iPod originel embarque pour sa part le jeu Brick (initialement développé par le co-fondateur d'Apple Steve Wozniak) et Easter egg. Des mises à jour ultérieures du micrologiciel l'incluent dans le menu option. Les générations suivantes d'iPods apportent trois jeux supplémentaires : Parachute, le Solitaire et le Quizz musical.

La septième version d'iTunes, parue en septembre 2006, ajoute à l'iTunes Store l'achat de jeux compatibles avec la cinquième génération d'iPod[66]. On y trouvait par exemple un jeu de Mah-jong, Pac-Man et Tetris. À ces jeux se sont ajoutés d'autres, compatibles avec les iPods classic (cinquième et sixième génération) et nano (troisième et quatrième génération).

L'arrivée du kit de développement (SDK) pour l'iPhone OS a fait exploser l'offre de jeux et applications disponibles pour iPods. Le 24 avril 2009, Apple annonce avoir vendu sur l'App Store plus d'un milliard d'applications, jeux inclus. Aujourd'hui, plus de 50 000 applications y sont disponibles gratuitement ou à la vente[67].

Bien qu'il existe un kit de développement pour l'iPhone OS, facilitant la sortie de jeux pour cette plate-forme, il n'en existe pas pour les iPods classic et nano[68]. Les jeux développés avec le SDK ne sont compatibles qu'avec l'iPhone OS et les jeux à Click Wheel ne sont pas compatibles avec l'iPhone OS.

Stockage et transfert de données

Tous les iPods, à l'exception du modèle Touch, peuvent fonctionner en mode « disque » comme un périphérique de stockage de fichiers de tous types[69]. Lorsque l'iPod est formaté sous Mac OS X, il utilise le système de fichiers HFS+ permettant de l'utiliser comme disque de démarrage (bootdisk)[70], contrairement aux iPods formatés sous Windows qui utilisent le système FAT32. L'iPod shuffle fait exception à cette règle en utilisant, quel que soit le système d'exploitation, le FAT32[71].

Contrairement à bon nombre d'autres baladeurs numériques, la simple copie de fichier audio et vidéo dans le lecteur, sans outil spécifique, ne permet pas à l'iPod d'y accéder et donc de lire le contenu. L'utilisateur doit utiliser un logiciel dédié tel que iTunes ou ses alternatives, pour que l'iPod puisse lire les fichiers (dans la limite des fichiers compatibles).

Les fichiers multimédias sont stockés dans un dossier caché et y sont liés à un fichier base de données crypté (iTunesDB). Sans ce fichier la lecture de fichiers reste impossible sur l'iPod[72]. L'accès aux données cachées est lui cependant possible en activant dans le système de l'ordinateur l'affichage des fichiers cachés.

Accessoires

Deux types d'écouteurs fournis par Apple avec ses iPods. Le modèle actuel est à droite.

Lors de l'achat, les iPods sont en général accompagnés du strict minimum nécessaire à leur utilisation normale. Il s'est donc développé un environnement d'accessoires en tout genre majoritairement produits par des compagnies tierces mais aussi en moindre mesure par Apple. Le marché est décrit par certains comme l'écosystème de l'iPod[73]. Certains accessoires apportent des fonctionnalités existantes sur d'autres baladeurs numériques telles qu'un tuner FM, un dictaphone, une télécommande filaire ou une sortie AV/TV. D'autres accessoires permettent d'ajouter des fonctions particulières comme l'iPod camera connector ou le podomètre Nike+iPod. Enfin, il existe des accessoires plus communs comme des enceintes, des housses, des coques et des télécommandes sans-fil.

Afin de développer et d'entretenir l'écosystème de ses iPods, Apple a lancé son programme Made for iPod en 2005[74]. Ce programme permet aux concepteurs d'accessoires d'avoir accès à certaines documentations techniques ainsi qu'aux composants nécessaires à des utilisations spécifiques. Ce programme se fait sous le couvert d'un accord de non divulgation, et s'accompagne de royalties pour Apple pour l'utilisation de composant propriétaire comme le dock connector. En septembre 2008, cet écosystème est constitué de plus de 5 000 accessoires.

Aux États-Unis, où l'iPod domine le marché en représentant 70 % des ventes de baladeurs numériques, 90 % des voitures proposent une intégration pour l'iPod[75].

Ventes et parts de marché

Les ventes totales d'iPod dépassent les 200 millions d'unités, le trimestre Q1 se déroule du mois de septembre à décembre de l'année précédente.

L'iPod est pour Apple une réussite commerciale ; il est aujourd'hui le baladeur numérique le plus vendu au monde et, surtout aux États-Unis, dans une situation de quasi-monopole. En octobre 2004, il dominait largement le marché étatsunien avec 92 % (82 % en 2003) des ventes de baladeurs numériques à disque dur et 70 % du marché total[76]. Pour la même année, la présence d'Apple sur le marché mondial des baladeurs numériques est estimée à 21 %, toujours leader devant Creative (11 %) et iRiver (9 %). En 2005, les estimations attribuent à l'iPod, 26 % du marché mondial toujours devant Creative et iRiver[77]. En Europe, en 2007, selon GfK, l'iPod disposait de 27 % des parts de marché[78], tandis qu'aux USA, en juillet 2008, l'iPod représentait 73 % des ventes de baladeurs numérique[75].

En janvier 2007, Apple annonçait un chiffre d'affaires record de 7,1 milliards d'US$ pour son premier trimestre fiscal (octobre-décembre de l'année précédente)[79], dont 48 % résulte des ventes d'iPods. Pour la même période, en 2007, bien que le chiffre d'affaires augmente, la part des ventes d'iPods tend, elle, à diminuer ; cette tendance se confirme aux cours des trimestres qui suivent. Cette information tend à rassurer les investisseurs puisqu'elle rend les revenus de la firme moins dépendants de l'iPod. Pour le dernier trimestre fiscal de 2008 (juillet-septembre), 86 % des revenus de la firme provenaient de sources autres que la vente d'iPods. Cependant, les premiers trimestres fiscaux, qui incluent la période de Noël, restent les plus importants pour Apple, avec des chiffres d'affaires qui sont plus de deux fois plus importants que le reste de l'année. Les ventes d'iPods y sont là plus importantes en nombre mais aussi en part dans les revenus, avec encore lors du premier trimestre fiscal de 2009, 33 % des revenus issus de la vente d'iPods[80],[81].

Les iPods produisent un effet de halo sur les produits Apple, en effet les utilisateurs d'iPod ont plus tendance à acheter d'autres produits Apple tel qu'un macintosh[82].

En 2009, Apple a vendu plus de 206 millions d'iPods, tous modèles confondus (voir graphique) ; il est le baladeur numérique le plus vendu au monde. Eli Harari, CEO de SanDisk, actuel second et bien en retrait sur le marché des baladeurs numérique aux États-Unis, reconnaît, en juin 2009, la « victoire » de l'iPod sur le marché : « On ne peut pas déloger l'iPod »[N 5],[83].

Marketing et publicité

Bâtiment à Hollywood recouvert par une pub iPod

Apple Inc. utilise diverses campagnes publicitaires pour faire la promotion de ses iPods. Ces campagnes sont menées sur différents supports tels que la télévision, la presse papier, des affiches ainsi que le pelliculage. Ces campagnes se distinguent de par leur style des autres campagnes publicitaires menées par Apple.

Les spots publicitaires et les affiches les plus connus sont ceux qui sont issus de la campagne « Silhouette » et des campagnes similaires qui lui ont succédé. On y retrouve en général un arrière-plan de couleur vive et au premier plan une silhouette sombre en train de danser sur la mélodie de la musique. Ces silhouettes portent sur elle également en général un iPod, sur lequel elles écoutent de la musique avec les écouteurs fournis. Ces derniers apparaissent distinctement en blanc, contrastant ainsi avec le fond et la silhouette. Le style des publicités est adapté en fonction de la musique jouée pendant le spot.

La campagne Silhouette initiale, menée à partir septembre 2003 pour le lancement de la troisième génération d'iPods, a su se faire remarquer. Elle s'est vu décerner le Lion Média à Cannes ainsi que le Grand Prix du Magazine Publishers of America[84].

Influence

Les iPods ont été plusieurs fois distingués pour leur design, notamment en remportant de multiples fois le red dot design award Product Design, ainsi que le red dot Best of the best[85]. Pour le design de l'iPod, Jonathan Ive se voit décerner la Médaille du Président, de la Royal Academy of Engineering[86].

Les iPods donnent de manière générale une bonne impression aux testeurs, principalement pour leur aspect et design très sobre ainsi que pour leur simplicité d'utilisation. Certains secteurs industriels retravaillent leurs produits afin qu'ils s'accordent et fonctionnent mieux avec les iPods et le format audio AAC. C'est le cas par exemple pour les protections contre la copie des CD[87] ou des téléphones portables tels que les Sony Ericsson et les Nokia qui lisent le format AAC plutôt que le WMA.

L'iPod a aussi influencé la presse spécialisée de diverses manières. Beaucoup de nouveaux baladeurs numériques sont aujourd'hui comparés à l'iPod voir présentés par les journalistes comme étant de potentiels iPod killers (ou iPhone killers), c'est-à-dire des produits qui pourraient détrôner Apple ou du moins faire baisser ses parts de marché. C'est le cas par exemple du Zune de Microsoft[88]. La forte présence de l'iPod sur le marché a aussi incité certains éditeurs de magazines à lancer des éditions dédiées à l'iPod ; c'est le cas par exemple de SVM iPod. Ce phénomène touche aussi Internet avec des sites qui se sont spécialisés sur l'iPod et son actualité[89].

Notes

  1. Citation originale : « Mac can become the "digital hub" of our emerging digital lifestyle »
  2. Citation originale : « Breakthrough digital device (it's not a mac) »
  3. Citation originale : « 1,000 songs in your pocket »
  4. Le dock connector est une interface propriétaire de 30 pins qui permet de relier un iPod toutes sortes de périphériques et permet aussi le transfert de données depuis ou vers un ordinateur
  5. Citation originale : « You can't out-iPod the iPod. »

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « iPod ».
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Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes


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