- Grand Fort Philippe
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Grand-Fort-Philippe
Grand-Fort-Philippe
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Dunkerque Canton Gravelines Code Insee abr. 59272 Code postal 59153 Maire
Mandat en coursJoël Demazières
2008-2014Intercommunalité Dunkerque grand littoral Démographie Population 5 582 hab. (2006) Densité 1 783 hab./km² Gentilé Grand-Fort-Philippois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 3 m — maxi. 10 m Superficie 3,13 km² Grand-Fort-Philippe (en néerlandais : Groot-Filipsfort) est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
Situation
Environnement
La commune est située dans un environnement à hauts enjeux patrimoniaux, avec notamment l'Aa, élément important de la trame bleue et de la trame verte et bleue régionales, son estuaire, ses vasières et la Réserve naturelle du Platier d'Oye
Histoire
Malgré sa jeunesse communale, l'emplacement de cette petite ville a été très vite occupé, dès lors que les terres ont avancé vers la mer. C'est en 1635/38 que les Espagnols creusent un canal allant de Gravelines vers la mer du Nord. Et, à l'emplacement dit de la "Flaque aux Espagnols", ils construisent à l'ouest un ouvrage fortifié en forme de corne et à l'est un petit bastion, pour protéger l'écluse, l'ensemble prenant le nom de "Fort St-Philippe". Pendant l'hiver 1638, les Français détruisent l'écluse de la mer et la défense du chenal est abandonnée par les forces militaires. La protection naturelle de la digue contre les hautes marées à l'ouest et l'avancée des dunes permet l'apparition de quelques chaumières agricoles.
En 1740, Louis XV décide de reprendre les travaux de creusement du canal. L'ensablement progressif à l'est provoque le départ de quelques marins pêcheurs "des Huttes", pour s'installer à l'ouest de "l'Habe" (comprendre : havre). C'est ainsi que naissent "les Huttes du Fort- Philippe". Tout au long du XVIIIe siècle, la population croit régulièrement, pour arriver en 1785 à 20 chefs de famille pratiquant la pêche : Agez, Creton, Daubercourt, Dollet (ou Daullé), Dubois, Fournier, Lamour, Lefebvre, Lemaire, Noyel, Plachaux, Wadoux
Au début du XIXe siècle, le problème de l'éducation est posé et Marc Finot ouvre une classe qui est officialisée en 1811. Le revenu des terres étant supprimé en 1864, l'école devient payante. Sur une initiative des maîtres de pêche, une collecte est organisée en janvier 1876 pour acquérir une maison permettant l'agrandissement de l'école. C'est aussi, suite à une souscription des Fort-Philippois et grâce à la ténacité du Chanoine Jacques Masselis, que la première pierre de l'église est posée le 1er octobre 1860 et ouverte au culte deux ans plus tard. Les marins en feront don à la ville en 1865. La population se multiplie par 6 en 75 ans malgré deux épidémies de choléra en 1849 et 1866 qui donneront respectivement 59 et 75 décès.
L'autonomie de Grand-Fort-Philippe est réclamé à trois reprises en 1848 et 1862, mais c'est celle du 22 février 1881 qui est acceptée par le décret du 15 juillet 1883, mis en application le 1er janvier 1884. Le 27 janvier, le conseil municipal, qui a été élu le 13 janvier, se réunit pour l'élection du premier maire de la commune; c'est Charles Eugène Carney qui est désigné, alors que Joseph Leprêtre est élu Adjoint au Maire. Pour ces premiers élus tout est à faire. Les ressources municipales sont les taxes récoltées sur les entrées des marchandises dans le village (octroi), mais le problème le plus grave reste l'insalubrité. En effet, Grand-Fort-Philippe n'a échappé à aucune épidémies de choléra (en 1892 il y a encore 35 décès sur les 80 cas), et il faut attendre 2 à 3 années pour voir l'ouverture de travaux d'assainissement.C'est à cette époque que l'identité locale de Grand-Fort-Philippe se forge à partir de son patois d'abord,un patois d'origine picarde matiné de termes maritimes, qui permet de se différencier des gens "del ville" (de Gravelines, ville flamande) mais aussi de ses coutumes et de ses pratiques alimentaires tournées vers la conservation du poisson.
Pour pallier l'effectif grandissant de l'école publique, l'abbé Haan, Curé de la paroisse, convainc quelques personnes charitables d'acheter l'ancienne salle de bal pour en faire deux salles de classes. En septembre 1889, l'école St Paul ouvre ses portes avec à sa direction les Sœurs de Saint Paul de Chartres. Toutes les municipalités qui vont se succéder pendant la première moitié du XXe siècle auront comme objectifs de développer la production de pêche, l'éducation des jeunes Fort-Philippois et l'assainissement des rues. Malgré les différents malheurs qui s'abattent sur ce bourg :1888 et 1895 années noires pour les pêcheurs, la Grande Guerre qui fait 138 soldats morts pour la France et la crise des années 1930 qui élimine l'activité maritime des Islandais. Les gens du Grand-Fort ont toujours fait face avec courage et solidarité à toutes ces tourmentes.
Héraldique
Les armes de Grand-Fort-Philippe se blasonnent ainsi : D'or au lion de sable, à la bordure de gueules, orné d'une ancre de sable, la trabe et le stangue du même et la gumène d'argent.
Administration
Liste des maires successifs Période Maire Parti Qualité 2008-- Joël Demazières 1983-2008 Yves Leprêtre PS 1965-1983 Pierre Pleuvret 1944-1965 Henri Bodot 1941-1944 Jules Merlin 1935-1941 Jules Taleux 1925-1935 Mary-Léon Marchal 1917-1925 Eugène Dumon 1908-1917 Jules Merlin-Lavallée 1900-1908 Jules Merlin-Muchery 1894-1900 Joseph Leprêtre 1892-1894 Léon Corne 1884-1892 Eugène Carney Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2 641 2 842 3 029 3 259 3 502 3 550 3 387 3 535 3 688 3 730 3 792 4 140 4 662 4 712 5 880 6 611 6 477 6 078 5 582 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Éducation
Il y a à Grand-Fort-Philippe:
- 2 écoles maternelles publiques;
- 1 école primaire publique;
- 1 collège.
A cela s'ajoute l'école Saint-Paul.
Lieux et monuments
- Maison du sauvetage, construite en 1937
- Musée de la mer
- Le calvaire des marins, une plaque commémorative y est apposée, voici le texte de celle-ci : « Le 7 septembre 1947 son Eminence Le Cardinal Lienart Evêque de Lille a inauguré et béni solennellement ce Calvaire des Marins et cette Grotte de N.D. de LOURDES érigés par souscription publique par la piété des habitants de Grand-Fort-Philippe en souvenir de leurs morts et en reconnaissance de la protection de leur patronne Notre Dame de Grâce durant la guerre 1939-1944. Passants respectez ce monument. Ne le dégradez pas. Architectes M.M. Delcourt Bruyant Entrepreneurs M.M. A Cuisiniers Fils».
Personnalités liées à la commune
- Pierre Wadoux : Fils de Joseph Wadoux, islandais, et de Eugénie-Marie Gaffet, né en 1925, Ancien Officier de la marine marchande, ancien inspecteur de la marine et écrivain, auteur du célèbre Guide Vagnon de la mer destiné aux plaisanciers désirant passer le "permis mer" mais aussi d'ouvrages dont " Sur les bords de l'Aa" écrit en français (sur la page de gauche) et en patois de Grand-Fort-Philippe (sur la page de droite) et qui constitue, à l'heure actuelle, le seul livre en patois (picard) de grand-fort actuellement publié.
Il a écrit également "Sur la côte du Nord" (édition Self-édit Lorient 1997), "Du moussaillon au commandant" (Self-edit, Lorient et éditions du plaisancier, 1997), "Avant d'être matelot" ( Self-edit, Lorient, 1998)
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
- Médiathèque F. Mitterrand
- Grand-Fort-Philippe sur le site de l'Institut géographique national
- La page des Flibustiers, asso musicale carnavalesque
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Catégorie : Commune du Nord
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