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Silistra
Силистра
HéraldiqueAdministration Pays Bulgarie Province Silistra Code postal 7500 Géographie Coordonnées Altitude 6 m Démographie Population 38 320 hab. (fin 2008[1]) Localisation Silistra (en bulgare Силистра) est une ville du nord-est de la Bulgarie. Elle se trouve sur la rive sud du Danube, à l'endroit où la frontière entre Bulgarie et Roumanie quitte le fleuve pour rejoindre la mer Noire (le point de passage est à la sortie est de la ville). Silistra est au bord de la Dobroudja, un plateau fertile partagé entre la Bulgarie et la Roumanie.
Sommaire
Histoire
Silistra a été fondée en l'an 29, sous le nom de Durostorum; cette localité occupe une place importante dans la province romaine de Mésie. Avec la romanisation des Thraces, le nom de la ville évolue en Dorostol (attesté durant le règne de l'empereur byzantin Justinien au VI-e siècle) puis, avec l'arrivée des Slaves, en Drastar (Дръстър en bulgare), attesté à partir du tsar bulgare Siméon Ier.
Disputée aux Bulgares du X-ème au XIV-e siècle, elle échoit tour à tour aux Byzantins (917-1186), aux Pétchénègues, aux Coumans, aux Tatars, aux Alains, au Despotat de Dobroudja, à la Valachie, aux Génois, pour finir par tomber aux mains des Turcs en 1388. Silistra devient alors une place fortifiée au coin nord-est du fameux Quadrilatère "Deli Orman"[2] (Roussé, Silistra, Šumen, Varna), résidence d'un pacha et capitale de l' Özi eyalet : une province ottomane gouvernant toute la côte occidentale de la mer Noire, de Varna au Yedisan dans l'actuelle Ukraine. Au terme de la guerre d'indépendance de la Bulgarie, Silistra est cédée par les Turcs à la Bulgarie au Traité de Berlin (1878).
La ville passe ensuite sous juridiction roumaine en 1913, conformément au Traité de Saint-Petersbourg qui met un terme à la Deuxième guerre balkanique (que la Bulgarie a perdue), et devient le chef-lieu d'un département roumain avant d'être réintégrée à la Bulgarie en 1940 par le Traité de Craïova. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en septembre 1944, les troupes soviétiques entrent en Bulgarie par Dobritch et par Silistra où elles sont acclamées. Le lendemain, la Bulgarie quitte l'Axe puis rejoint les Alliés, et un char soviétique est encore exposé en guise de mémorial sur les bords du Danube.
Culture
La ville possède deux théâtres (dont un spécialisé pour les enfants), une galerie et deux musées (archéologique et ethnographique). On peut y voir des objets remontant à l'époque des Thraces. À l'intérieur de la forteresse ottomane construite sur les hauteurs de la ville et récemment restaurée, un musée historique a aussi été inauguré en 2006.
Industrie
Les principales industries de Silistra sont la transformation des produits carnés, le textile, l'agro-alimentaire et la fabrication de briques. Mais depuis la fin du communisme, le taux de chômage a fortement augmenté.
Démographie
La population de Silistra a connu une croissance constante jusqu'au début des années 1990, mais la ville souffre depuis lors d'une importante émigration vers les centres urbains plus actifs (Sofia, Varna) ou vers l'étranger : 42 000 (en 2000), 48 000 (en 1993) 53 500 (en 1985), 48 000 (en 1974), 12 055 (en 1908), 12 133 (en 1900), 11 718 (en 1892). Sa population comptait 38 320 habitants en 2008[1].
Personnages célèbres
À Silistra sont nés :
- Flavius Aetius (v. 395 - 21 septembre 454), sénateur et généralissime des légions romaines
- Eliezer Papo (en) auteur du Pele Yoetz.
Note
- Institut national de la statistique, Bulgarie, 31.12.2008
- « région folle » en turc
Liens externes
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