- Fouchères (Yonne)
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Fouchères Administration Pays France Région Bourgogne Département Yonne Arrondissement Sens Canton Chéroy Code commune 89180 Code postal 89150 Maire
Mandat en coursRené Guérin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne Démographie Population 398 hab. (1999) Densité 27 hab./km² Gentilé Folchéricien Géographie Coordonnées Altitudes mini. 158 m — maxi. 201 m Superficie 14,72 km2 Fouchères est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région Bourgogne.
Installée sur le plateau du gâtinais, cette petite commune rurale, vie tranquillement au carrefour de zones dynamiques. Le paysage est relativement plat, peu boisée malgré la présences de nombreux bosquets.
Sommaire
Géographie
Fouchères (en latin Folcherice) est un petit village à l'écart de la grande route, dispersé en hameaux et fermes aux noms variés et insolites.
Le village donne naissance à un ruisseau intermittent formant le cours supérieur de l'Orvanne.
La voie antique romaine de Sens à Orléans (la "Vin Aureliana" ou "Grand Chemin Ferré" appelée aujourd'hui "Chemin de César") traverse le finage communal au Petit-Paris.
Fouchères est situé à 1h30 de Paris, en conditions de circulation normale, bénéficie sur son territoire d'une entrée de l’autoroute française A19, qui mène en quelques km à l’A5, Melun-Sénart-Troyes et l’Est vers l’Europe, et à l’A6, Paris-Lyon et le Sud-Est et vers Orléans pour atteindre directement les régions Sud-Ouest et l’Ouest.
Communes limitrophes
Histoire
Au XIIe siècle, Fouchères était une paroisse au comté de Gâtinais, relevant en partie du diocèse ou grand archidiaconé de Sens, doyenné de Marolles. La collation de cette cure appartint à l'archevêque jusqu'en 1649, époque à laquelle le métropolitain céda son droit de collation au Chapitre de Sens, en échange de la Cure de Saint-Hilaire de Sens. Titulaires Saint-Étienne et Saint-Léonard, de l'Élection au duché de Nemours, siège d'une prévôté ressort au bailliage de Sens, avec juridiction de haute, moyenne et basse justice.
L'origine toponymique de Fouchères proviendrait des influences naturelles qui sont les plus anciennes et les plus nombreuses dans la formation des noms de lieux. Le toponyme de Fouchères est à assimiler à la fougère, du latin feugere, ou fouchière (XIIe siècle). Le toponyme "Goullot de Villiers" rencontré sur le territoire, paraît être d'une assez grande ancienneté. Ce toponyme, passé ici à l'état de lieu-dit, se rapporte au mot latin villa, qui signifie l'exploitation agricole de grande envergure. Il est possible que l'on touche ici au lieu fondateur du peuplement de la terre de Fouchères qui, si l'on se réfère à son étymologie probable, proviendrait comme de nombreux autres sites en France, du latin filicaria, fougère. Cette étymologie est confirmée par la mention folcheria en 1207, le lieu envahi de fougères aurait été d'ancienneté défriché pour former une villa, dont le substrat linguistique est "Villiers". La forme graphique la plus ancienne que l'on connaisse est Fulcheriis, dans un acte de 1202, appartenant aux fonds de l'abbaye de Saint-Jean de Sens. En 1207, un acte mentionne la graphie suivante Foscheriis, et en 1243 Foucheriae, en 1264 Foucherias puis en 1431 Fouchieres-en-Gastinois, et en 1491 est attesté sa graphie moderne de Fouchères.
Le Chapitre de Sens possédait plusieurs domaines réunis dans un même ensemble: Villeneuve-la-Dondagre, Fouchères et La Belliole. Les redevances prélevées sur ses trois seigneuries étaient d'abord baillées à des bourgeois de Sens, qui en effectuaient ensuite un sous-bail à des marchands locaux. La plupart des censitaires de Fouchères étaient de très modestes exploitants agricoles qui disposaient d'une étendue moyenne autour de leurs masures et pour certains de quelques arpents supplémentaires à labourer. La redevance que percevaient les chanoines de Sens étaient plus élevée que sur d'autres terres du Chapitre
Plus petite subdivision administrative mais aussi la plus ancienne, puisqu'elle a succédé aux villes et paroisses du Moyen Âge, elle a été instituée en 1789 avant de connaître un début d'autonomie avec la loi du 5 avril 1884, véritable charte communale.
- 1920: Une cabine téléphonique est installée au Etf Fillieux (café), tous les matins le central téléphonique de Sens appelle à 7h00 pour donner l'heure.
- 1923 : Le village adhère au syndicat intercommunal d'électrification du plateau du Gâtinais (origine du SIVOM)
- 8 octobre 1926 : le village est électrifié, l'année suivante ce seront les hameaux
- 1930 : les premières voitures apparaissent dans le village
- 27 juin 1948 : un feu se déclare dans la mairie, cette dernière sera partiellement ravagée par l'incendie
- 1953/1954 : les routes principales sont goudronnées
- 1957 : le réseau d'eau courante est installé dans le village
Les lieux-dits
Aux XIe et XIIIe siècles, le bocage a été conquis sur la forêt par des entreprises qui ont multiplié les écarts en dehors du bourg. Les constructions précaires, que l'on nomme logis ou masures, sont clairsemées à travers le territoire.
Les chemins flanqués de talus, les champs clos par des haies, plantés de noyers ou autres essences, couvertes de buissons et de ronces, avec à leurs pieds un fossé pour l'écoulement des eaux. L'édification des haies servant de protection aux terres arables, et les fermant de la commune; elles signifiaient également que le paysan était son maître chez lui. Partout de petits hameaux ou des fermes isolées règnent sur leur propre terroir, d'où la multiplication des lieux-dits, les bois s'émiettent en bosquets, la vie reste "hermétique et familiale"
- Les Balesmes : hameau, origine patronymique, famille présente dès les XIVe et XVe siècles.
- Les Barilliers : même origine que les Balesmes.
- Les Baudoins : ferme isolée. Cité en 1511, par un bail de 101 arpents entre Tristan de Salazar, archevêque de Sens, Primat des Gaules, seigneur de Fouchères et Mathurin Baudoins et ses héritiers.
- La Belle Étoile : hameau qui doit son nom à la croisée de chemins en forme d'étoile.
- Le Bout du Monde : il existait une ferme, détruite au cours du XVIIIe siècle, ayant appartenu au Chapitre de Sens.
- Les Brouards : hameau, cité dès 1518. Ancienne famille Folchèricienne éteinte au cours du XIXe siècle.
- La Brulerie : ferme isolée, nom d'un bourgeois de Sens (le Sieur de la Brûlerie), cité au XVIIe siècle.
- La Cave aux cerisiers : fief seigneurial relevant de la mouvance féodale des seigneurs de Saint-Valérien, cité en 1520 dans un acte de -foi et d'hommage-. Divisé en climats : La Vallée des Ronces (ou Héronces), Les Grandes Vignes, Les Bonnes Vallées. Le toponyme "cave" du latin cavus "creux ", désigne un accident de terrain naturel ou réalisé par l'homme (extraction de marne).
- Le Chapeau Rouge : ferme isolée. Ce toponyme est utilisé pour désigner une villa gallo-romaine (Maison-Rouge, Château-Rouge…).
- Le Chaubourg : forme hypocoristique, groupe de fermes isolées. Cité au XVIe siècle " Le Chaulborg ", peut désigner également une tuilerie.
- La Cour à la dame/ à madame : climat ou s'élevait la maison seigneuriale, détruite au milieu du XVe siècle.
- Le Crot aux Chèvres : hypocoristique, crot (ravine, trou, creute ayant donné Le Creusot). Animaux lunaires par excellence, parfois assimilés à des sorcières se rendant au sabbat sous une apparence animale (tradition folklorique).
- La Fontaine Pilon : ferme isolée. Le mot -fontaine- désigne ici une source.
- Les Frelins : ferme isolée, nom ancien : le Petit Barillier (XVe siècle)
- Les Girards : origine patronymique présente dès les XVIe et XVIIe siècles voire antérieurement.
- Le Grand Marchais : la mémoire collective rapporte que dans ce climat s'élevait autrefois une ferme détruite en 1796. Il n'existe plus qu'une mare entourée de broussailles.
- Le Goulot de Villiers ou Golot de Villiers : Le terme Goullot provient d'un resserrement ou étranglement du territoire communal, quant à Villiers, il s'agit d'un patronyme cité dans les registres paroissiaux de Saint-Valérien dès 1649.
- La Haie aux charmes ou Haie renard, La grande Haie, Haie Chenot : ces toponymes faisant appellation de haies, désignaient autrefois des lieux habités (maisons fortes, manoirs, castel…). Au Moyen Âge, ceux sont des lieux où se réunissait sorcières et feux-follets…
- Les maisons brulées : Climat évoquant un ancien hameau brûlé lors des Guerres de Religions. Aujourd'hui des débris de briques, de tuiles et de charbon font seule remarquer l'emplacement des maisons.
- Le Petit-Paris: hameau. Fief de la châtellenie de Mousteruel (Montreuil-aux-Lions, canton de Château-Thierry), cité dans le livre des vassaux du comte de Champagne de 1172-1222 duquel il relève : "Hue de Paris, II mois de garde. Il trépassa sang her[itiers]. Adam Saceus tien le fie, lequel il acheta est et à Bosancar.". Également cité en 1535 dans les comptes de la Fabrique du Chapitre de Sens au sujet de la coupe de 100 à 120 chênes pris dans la forêt du Petit-Pas à Fouchères. Pour être employés au "Baffroy" de la tour neuve de la cathédrale, on en a équarrît plus de 800 toises, converties ensuite en poutres et solives. Hameau en partie détruit en 1870. On désignait autrefois "Petit-Paris", les enfants de l'Hôtel-Dieu de Paris mis en nourrice dans les campagnes.
En 1535, la chapitre fit abattre 100 à 120 chênes dans la forêt du petit Paris pour être employés à la charpente supportant des cloches de la cathédrale de Sens.
- Le Puits de fer : forme hypocoristique, nom ancien : Puits des Haies, Puits du Feu (XVIe siècle), Puits d'Enfrot ou d'Enfer (XVIIe siècle).
- Les Rouillons : cité dès 1261 (Hôtel de Sens), patronyme cité dès 1688 dans les registres paroissiaux.
Administration
Liste des maires successifs Date d'élection Identité Qualité 1792 François Potelle Procureur de la Commune An III Jean-Joseph Bernier Procureur et maire (Ancien receveur de la terre seigneuriale de Fouchères pour le Chapitre) An IV Jean Baudoin Maire 1834 Lucien Claisse Maire 1836 Etienne Deroin Maire 1838 Xavier Lehupe Maire 1848 Jacques Champion Maire 1854 Michel-Théodore Baudoin Maire 1876 Lupien Pouthe Maire 1888 Louis-Philippe Denizot Maire 1903 Gustave Baudoin Maire 1919 Eugène Pouthe Maire 1926 Paul Peccard Maire 1929 Henry Baudoin Maire 1935 Théodule Devaux Maire Théodule Devaux, né le 10 décembre 1881 à Cornant (Yonne). Décoré de la Croix de Guerre et de la Légion d'honneur, il fut un important exploitant du village de Fouchères. Elu en 1935, conseiller général, il est mort à Fouchères le 10 septembre 1940.
1940 Hector Baudoin Maire 1965 Etienne Peccard Maire 1971 Roland Milachon Maire 1983 Philippe Thomas Maire 1995 René Guérin Maire École
L'école, ouverte en 1836 fut fermée en 1975. Les enfants de Fouchères d'aujourd'hui vont à l'école à Saint-Valérien (école maternelle, primaire et collège) puis au lycée de Sens.
Entreprises
En 1900, on recensait à Fouchères les métiers suivants : ferronnier, cafetier, sabotier, cordonnier, charron, maçon, cidrier, apiculteur, berger, agriculteur... La facilité de communication aidant, la plupart des petits métiers vont disparaître. Il n'y a aujourd'hui plus aucun commerçant à Fouchères.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1801 1836 1851 1876 1901 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 315 398 442 384 381 311 314 270 230 353 375 398 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Modèle:Demografia/Fouchères (Yonne)
Lieux et monuments
L'église Saint-Etienne du XIIe siècle et reconstruite en 1896 :
- elle possède un chœur et un sanctuaire voûtés en pierres parfaitement appareillées. Leurs nervures rappellent le style du XIIe siècle; elles s'appuient sur des consoles faites de têtes grimaçantes, horribles à voir.
- Aux clefs de voûtes formées par les croix d'ogives, on remarque deux sujets historiques : le Christ couronnant la Vierge et le Christ nimbé et bénissant.
- une sculpture en bois représentant le Christ grandeur nature. Aux extrémités des branches de la croix, on retrouve l'aigle de St Jean, l'Ange de St Mathieu, le lion de St Marc et le bœuf de St Luc.
- Sous le porche, le bénitier se pare d'une tête de mort assez grossièrement faite.
En face de l’Église se trouve la maison du Chapitre, ou la Maison seigneuriale de Fouchères du fief de "La cour à la Dame". Il s'agit d'une grande bâtisse rue de la grange aux dixmes dont l'architecture est caractéristique de la région.
- la façade donnant sur la rue possède trois bas reliefs sculptés à même la pierre : les armes du chapitre métropolitain de Sens, les armes de Tristant de Sallazard (mutilé pendant la révolution)
Personnalités liées à la commune
- Tristant de Sallazard, archevêque de Sens et descendant du Roi Saint Louis par la branche maternelle
- Élisabeth Dame de Saint-Valérien et de Fouchères (XIIIe siècle, fille de André Brienne-Ramerupt et d'Adélaide de Venizy, femme de Milan de Pougy).
- Thomas Tribolet, notaire et secrétaire du Roi de France qui a acquis la Seigneurie de Fouchères en 1471 en épousant Gillette LeHangre (fille de Jacques Lehongre)
Évènements
- La course pédestre la Vivicitta (12 km). Épreuve de niveau européens sous le parrainage de la FSGT
- La ronde des 16 clochers
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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