Derval (Loire-Atlantique)

Derval (Loire-Atlantique)
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47° 40′ 06″ N 1° 40′ 12″ W / 47.6683333333, -1.67

Derval
Image illustrative de l'article Derval (Loire-Atlantique)
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Châteaubriant
Canton Derval (chef-lieu)
Code commune 44051
Code postal 44590
Maire
Mandat en cours
Jean Louër
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du secteur de Derval
Site web Site officiel
Démographie
Population 3 013 hab. (2008)
Densité 47 hab./km²
Gentilé Dervalais
Géographie
Coordonnées 47° 40′ 06″ Nord
       1° 40′ 12″ Ouest
/ 47.6683333333, -1.67
Altitudes mini. 8 m — maxi. 77 m
Superficie 63,51 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Derval est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire. Derval fait partie de la Bretagne historique, en Pays nantais.

Les habitants de la commune se nomment les Dervalais et Dervalaises.

Sommaire

Géographie

Situation de la commune de Derval dans le département de Loire-Atlantique

La commune de Derval est située au nord de la Loire Atlantique, le long de la voie express Nantes-Rennes (axe des Estuaires), à environ 50 km de Nantes et de Rennes, à 25 km de Châteaubriant et 40 km de Redon.

Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, Derval était une commune rurale non polarisée (cf. Communes de Loire-Atlantique).

Toponymie

Le nom de Derval est d'origine celte, du breton derv : « chêne ».

Histoire

La baronnie de Derval

La paroisse de Derval est plusieurs fois mentionnée au IXe siècle dans les chartes du cartulaire de Redon, mais ce n’est qu’au XIIe siècle qu’apparaissent les sires de Derval. À cette époque vivait Bonabes Ier de Derval. Puis se succédèrent de 1203 à 1274, Guillaume Ier, II, III de Derval. Guillaume Ier est présent aux États de Bretagne à Vannes en 1203. On connaît les sceaux de Bonabes II (qui était seigneur de Derval en 1275) et de son fils ainé : ils sont reproduits dans les Preuves de l’Histoire de Bretagne de dom Morice.

Bonabes II ayant perdu son fils laissa la seigneurie de Derval, à sa mort, à son petit-fils Olivier IV, sire de Rougé. Celui-ci hérita à la fois des seigneuries de Rougé et de Derval. Ses descendants s’appelant tour à tour Bonabes et Jean, furent seigneurs de Derval pendant le XIVe siècle. Ils prirent le parti de Charles de Blois (et non le parti de la France comme il est souvent dit) au cours de la guerre de Succession de Bretagne : le duc de Bretagne, Jean de Montfort, confisqua en conséquence le château de Derval et le donna au chevalier anglais Robert Knolles qui conserva cette place jusqu’en 1380, date à laquelle il dut la rendre à Jean de Rougé. La seigneurie de Derval passe par alliance, en 1427, dans la maison de Malestroit : Jean de Malestroit obtint en 1435 l’érection de Derval en baronnie et prit le nom de Jean de Derval. Ce fut sa petite nièce, Françoise de Rieux, épouse de François de Laval, baron de Châteaubriant, qui en hérita en 1482. À partir de cette époque, Derval suivit la fortune de Châteaubriant et fit partie de la donation faite, en 1539, par Jean de Laval, baron de Châteaubriant, au connétable Anne de Montmorency. En avril 1554, ce dernier obtint du roi l’union de la seigneurie de Derval à la baronnie de Châteaubriant. Dès lors il n’y eut plus de baron de Derval, mais la terre seigneuriale de ce nom devinrent la propriété des ducs de Montmorency, puis des princes de Condé, successivement barons de Châteaubriant.

(Tiré des archives de L.A.)

Le château

La Tour Saint-Clair, vestige du donjon de l'ancien château de Derval

L’histoire fait assez souvent mention de Derval, surtout de son château, qui fut une des plus fortes places de Bretagne : il était situé à une demi-lieue au nord du bourg, flanqué de neuf tours, tant grosses que petites, et entouré de fossés et d’un étang rempli d’une eau courante, qu’on retenait ou qu’on laissait couler par de petites écluses. Il avait en outre deux murs qui le cachaient : le premier était peu de choses ; mais le second était formé par des bâtiments qu’il fallait traverser pour arriver au troisième pont, où se trouvait la principale entrée. Il appartenait en 1373 à Robert Knolles qui y fut assiégé par le connétable Bertrand du Guesclin, et Bonabes IV de Rougé de Derval, à la tête de quatre cents gentilshommes bretons. (Il faut seulement rappeler que du Guesclin, chargé de réduire tous les châteaux forts de Bretagne, réussit à peu près. Deux seules forteresses lui résistèrent, Brest et…Derval). Les assiégés se défendirent fortement pendant quelque temps, mais enfin ils capitulèrent, obtinrent un délai, et donnèrent des otages pour gages de leur parole. Le terme expiré, le duc d’Anjou se rendit lui-même devant le château, et envoya un héraut pour sommer la garnison de se rendre. Knolles, qui avait eu le temps de réparer ses fortifications et de se mettre en défense, répondit qu’il n’avait consenti que malgré lui au traité, et qu’il ne rendrait sa place que par la force des armes.

Le duc informé de la réponse des assiégés, leur fit dire que, si le château ne lui était pas rendu à l’instant, il allait faire couper la tête aux otages qu’on lui avait donnés, Knolles, transporté de colère, répliqua que ces menaces ne pouvaient l’intimider, mais que, si on les exécutait, il userait de représailles. On ignorait les moyens de vengeance qu’il pouvait avoir, et les otages furent amenés à la vue du château, où on leur trancha la tête. C’étaient deux chevaliers et un écuyer. Knolles aperçu cette exécution et se vengea comme il l’avait dit. Il fit placer une espèce d’échafaud sur la fenêtre la plus élevée du château, et y fit à son tour décoller trois chevaliers et un écuyer qu’il tenait prisonniers ; leurs têtes tombèrent dans les fossés. À ce sanglant spectacle le duc et le connétable levèrent le siège.

L’an 1590, les troupes du duc de Mercœur assiégèrent et prirent le château de Derval ; et, en 1593, il fut assiégé et pris, pour la dernière fois par les troupes d’Henri IV, qui en fit démolir toutes les fortifications, dont on ne voit plus aujourd’hui que les ruines.

(Extraits du Dictionnaire de Bretagne de Ogée)

Les seigneurs de Derval

C’est au XIIe siècle qu’apparaissent les seigneurs portant le nom de Derval. La notoriété de Derval apparaît principalement avec l’arrivée des sires de Rougé, de la Maison de Rougé, successivement hommes d’armes et ambassadeurs de haut rang.

En 1341, éclate la guerre pour la succession au Duché de Bretagne. Les seigneurs de Derval et de Rougé choisissent le camp de Charles de Blois contre celui de l’autre prétendant Jean de Montfort allié aux Anglais.

  • 1356 - Bonabes de Rougé et de Derval s’allie au roi de France Jean le Bon et il est fait prisonnier avec lui par le Prince Noir.
  • 1364 - Charles de BLlois est tué à la bataille d’Auray. Bonabes de Derval, vaincu, est dépossédé de son château par le traité de Guérande. Jean de Montfort devient duc de Bretagne et fait don du château de Derval à son allié et ami Robert Knolles, qui en fait une véritable forteresse.
  • 1373 - Du Guesclin vient mettre le siège au château de Derval. Les assauts furent si violents et si forts que le commandant de la place fut contraint de signer un accord : « Si dans 40 jours la place n’était pas secourue de l’intérieur, elle devait être rendue ». 3 otages furent donnés comme gage. Mais Knolles, instruit de cela, vint se renfermer dans son château et désavoua le traité. Du Guesclin fit alors décapiter les trois otages. Ce que voyant, Knolles fit trancher la tête à quatre prisonniers qu’il détenait, Du Guesclin fut contraint de lever le siège.
  • 1450 - Jean de Derval épousa Hélène de Laval, petite-fille du duc de Bretagne Jean V. Il est fait baron en 1451. C’est à lui que l’on doit la toute première Histoire de Bretagne.
  • 1482 - Mort de Jean de Derval, la baronnie échoit à sa petite nièce Françoise de Rieux, qui épousa François de Laval, baron de Chateaubriant. Leur fils, Jean de Laval devient le seul héritier des baronnies de Derval et Chateaubriant.

Langues

Le breton a été parlé dans la commune jusqu'au XIIe siècle. Il y a 14.50% de toponymes bretons dans la commune. Le gallo aurait ainsi succédé au breton dans la commune aux alentours du XI-XIIesiècle, la population y était probablement en partie bilingue.

Article détaillé : Breton de Batz-sur-Mer.

Emblèmes

Héraldique

Blason Blasonnement
Écartelé d'hermine et d'argent à deux fasces de gueules.
Commentaires : Les armoiries de Derval viennent des armes originelles des seigneurs de Derval (d'argent à deux fasces de gueules) (probablement issus d'un fils puîné des ducs de Bretagne). La seconde fasce fut ajoutée au blason originel de Derval lors de l'entrée de Jans dans la seigneurie. En 1332, le duc Jean III de Bretagne octroya à Jean Ier de Rougé, seigneur de Derval, le droit d'écarteler ses armes avec celles de Bretagne (écartelé : au premier et au troisième, d'hermine plain (Bretagne) ; au deuxième et au quatrième, d'argent, à deux fasces de gueules (Derval ancien). Concession mentionnée le 27 novembre 1332 et ratifiée en 1341, « sans plus », par le roi. L'hermine évoque le blasonnement d'hermine plain de la Bretagne, rappelant l'appartenance passée de la ville au duché de Bretagne, ainsi que les liens de parenté entre les seigneurs de Derval (essentiellement issus de la maison de Rougé au Moyen Âge) et les princes de Bretagne. Blason rénové par l'héraldiste Michel Pressensé (délibération municipale du 28 février 1965), enregistré le 10 septembre 1969.

Devise

La devise de Derval : Sans plus. (devise des anciens seigneurs de Derval).

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1937   Henri-Joseph Hay de Slade    
1946   Théophile Pigrée    
1989 2001 Michel Hunault RPR puis UMP Député

Ancien conseiller général

mars 2001 2014 Jean Louër DVD  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Derval comptait 3 013 habitants (soit une augmentation de 21 % par rapport à 1999). La commune occupait le 3 387e rang au niveau national, alors qu'elle était au 3 735e en 1999, et le 94e au niveau départemental sur 221 communes.

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Derval depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Derval, cela correspond à 2007, 2012, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[1],[2],[N 1].

Le maximum de la population a été atteint en 1901 avec 3 329 habitants.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 750 1 553 1 704 1 936 2 063 2 132 2 185 2 309 2 482
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 520 2 677 2 851 2 968 2 993 3 106 3 275 3 257 3 321
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 3 329 3 173 3 229 2 865 3 226 3 245 2 712 2 859 2 653
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 2 702 2 675 2 591 2 558 2 558 2 489 2 881 2 919 3 013
Notes, sources, ... Sources : pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique[3], base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962[4], et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[5],[6],[7].
Histogramme

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,5 %) est en effet supérieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (52,6 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 52,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,9 %, 15 à 29 ans = 24,3 %, 30 à 44 ans = 19,6 %, 45 à 59 ans = 18,4 %, plus de 60 ans = 19,7 %) ;
  • 47,4 % de femmes (0 à 14 ans = 20,1 %, 15 à 29 ans = 14,9 %, 30 à 44 ans = 19,3 %, 45 à 59 ans = 18,1 %, plus de 60 ans = 27,6 %).
Pyramide des âges à Derval en 2008 en pourcentage[5]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,1 
90 ans ou +
1,6 
6,8 
75 à 89 ans
11,5 
12,8 
60 à 74 ans
14,5 
18,4 
45 à 59 ans
18,1 
19,6 
30 à 44 ans
19,3 
24,3 
15 à 29 ans
14,9 
17,9 
0 à 14 ans
20,1 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2008 en pourcentage[8]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,5 
75 à 89 ans
9,0 
11,7 
60 à 74 ans
13,0 
20,2 
45 à 59 ans
19,9 
21,4 
30 à 44 ans
20,3 
20,3 
15 à 29 ans
18,7 
20,5 
0 à 14 ans
18,3 

Économie

Deux des éoliennes du parc éolien de Derval-Lusanger

Entre 2006 et 2007, les communes de Lusanger et Derval ont fait construire 8 éoliennes d'une hauteur de 100m (140 avec les pales).

Lieux et monuments

La chapelle Saint-Michel
  • L'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XIXe-XXe)
  • La chapelle Saint-Michel (XIXe)
  • Le château de la Garrelaye (XIVe-XVIe)

Personnalités liées à la commune

Bonabes IV, sire de Rougé et de Derval, homme de guerre au Moyen Âge, durant la guerre de Succession de Bretagne.

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Bibliographie

  • Stéphanie Vincent, L'énigme de l'enluminure, Derval ou Châteaugiron, Sutton, 2009 

Notes et références

Notes

  1. Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
    * pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
    * la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
    * les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
    * la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

  1. Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
  2. Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 7 juillet 2011
  3. Derval 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 7 juillet 2011
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 7 juillet 2011
  5. a et b Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 7 juillet 2011
  6. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 7 juillet 2011
  7. Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur insee.fr. Consulté le 7 juillet 2011
  8. Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 7 juillet 2011

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