Abbaye aux hommes

Abbaye aux hommes

Abbaye aux Hommes

Abbaye aux Hommes
Vue générale de l'édifice
Vue générale de l'édifice

Latitude
Longitude
49° 10′ 54″ Nord
       0° 22′ 23″ Ouest
/ 49.1818, -0.3731
 
Pays
France
France
Région Basse-Normandie
Département Calvados
Ville Caen
Culte Catholique romain
Type Abbaye
Début de la construction XIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Style(s) dominant(s) Roman et classique
Classé(e) CLMH et ISMH

L'abbaye aux Hommes est une des deux grandes abbayes, avec l'abbaye aux Dames, fondées par Guillaume le Conquérant à Caen. Elle s'élève à l'ouest du centre-ville et donna le nom de Bourg-l'Abbé au quartier qui l'entoure. Transformée en lycée au XIXe siècle, elle abrite depuis les années 1960 l'hôtel de ville. L'abbaye offre un très bel ensemble architectural construit entre le XIe et le XVIIIe siècle.

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Sommaire

Histoire

Les origines du site

Du Ier siècle au IIIe siècle, un bourg s'est développé à l'emplacement de l’actuelle abbaye aux Hommes à proximité d'une voie romaine reliant Augustodurum (Bayeux) à Noviomagus (Lisieux).

Ce bourg n'était qu'un vicus sans fonctions politiques ou administratives, ce rôle étant attribué à Aregenua, capitale des Viducasses située à une quinzaine de kilomètre au sud de Caen. Les fouilles menées de 1979 à 1981 dans l’enceinte de l’ancienne École Normale ont permis de mieux cerner l'organisation du vicus gallo-romain. Sa vocation était essentiellement artisanale : four de tuilier et son habitation, une installation de tanneur avec son réseau de fosses et les vestiges d’un atelier de tabletterie avec de nombreux éclats d’os. Les fondations de la cella d’un fanum ont également été découverts lors des fouilles de la salle des gardes, près de l’hôtel de ville, et ont été conservés. De plan rectangulaire (6,2 m x 5,25), cette cella était constituée de pierres sèches grossièrement équarries et revêtues à l'extérieur d'un enduit peint. Il semble qu'un fragment de mur trouvé à 4,5 mètres de la cella corresponde au péribole du temple[1].

De la fondation au XIe au déclin de l'abbaye au XVIe

La fondation de l'abbaye

Deux histoires peuvent être avancées pour expliquer la fondation de l'abbaye. La première fait de l'abbaye aux Hommes une œuvre d'expiation pour les péchés commis par le couple ducal formé par Guillaume le Conquérant et Mathilde de Flandre. En 1050 ou 1051[2], le duc de Normandie épouse en effet Mathilde, fille du comte de Flandre. Mais le père de la marié, Baudouin V, était le petit-fils de Richard II de Normandie[3] tout comme Guillaume[4]. Leur mariage, jugé consanguin, est donc prohibé par le pape Léon IX. En contrepartie du pardon accordé par le Pape Nicolas II, ils fondent à Caen en 1059 deux abbayes bénédictines : l'abbaye aux Hommes dédiée à saint Étienne, et l'abbaye aux Dames dédiée à la Trinité.


Au delà de cet acte fondateur romantique, il existe des raisons plus politiques. Guillaume appelé le Bâtard doit combattre pendant toute la première partie de son règne les barons de Normandie. Il cherche donc à asseoir davantage son autorité sur la basse Normandie où la rébellion a été la plus forte. Cela passe par la construction de châteaux, mais également par la fondation d'abbayes, selon un schéma classique en Normandie depuis le Xe siècle[5]. Le duc décide donc de densifier le réseau d'établissements monastiques en basse Normandie, alors beaucoup plus lâche que dans la vallée de la Seine mieux contrôlée par les ducs de Normandie. L'abbaye aux Hommes, comme l'abbaye aux Femmes, ont toutefois dans ce dispositif une place privilégiée. En effet, sur les 18 abbayes élevées durant le règne de Guillaume le Conquérant, seules deux, celles de Caen, sont fondées directement par le duc lui-même, les autres étant créées par des seigneurs locaux et reconnues ensuite par le duc[6]. La fondation de l'abbaye aux Hommes et de l'abbaye aux Dames s'inscrit donc dans un dessein politique plus large qui vise à faire de Caen un point d'appui plus proche de la sédition que Rouen qui se trouve dans la partie orientale du duché. En choisissant de s'y faire inhumer - en 1083 à l'abbaye aux Dames pour Mathilde de Flandre et en 1087 à l'abbaye aux Hommes pour Guillaume le Conquérant - Guillaume et Mathilde inscrivent dans la durée l'attention des ducs-rois non seulement pour l'abbaye, mais également pour la ville de Caen qui, d'un gros bourg de constitution anarchique, devient la capitale secondaire de la Normandie. Les descendants de Guillaume confortent ensuite le lien des deux abbayes avec la dynastie ducale et royale. Ainsi, fait exceptionnel, Guillaume le Roux dépose les insignes royaux (couronnes et sceptres) de ses parents au trésor des deux abbayes où ils sont inhumés[6].

L'essor de l'abbaye

La construction de l'abbaye aux Hommes, confié à Lanfranc, commence en 1063. L'église a été construite entre 1065 et 1077. La conquête de l'Angleterre, en 1066, en apportant des moyens supplémentaires, mais aussi la présence de carrières de pierre à ciel ouvert à proximité, expliquent la rapidité de cette construction. Elle fut dédicacée le 13 septembre 1077. Le chroniqueur Guillaume de Poitiers décrit la fondation de l'abbaye par Guillaume le Conquérant : « Pour l'établir abbé du monastère de Caen, il lui fallut user, pour ainsi dire, d'une pieuse contrainte ; car Lanfranc s'y refusait moins par amour pour l'humilité, que par crainte d'un rang trop élevé. Ensuite, Guillaume le Conquérant enrichit ce monastère de domaines, d'argent, d'or et de divers ornements ; il le fit construire à petits frais, d'une grandeur et d'une beauté abordable, et peu digne du bienheureux martyr Étienne, par les reliques duquel il devait être honoré et auquel il devait être consacré. »

Le déclin de l'abbaye

La guerre de Cent Ans met l'abbaye en première ligne des combats. Après la prise de Caen par les Français en 1346, les religieux reçoivent l'ordre de fortifier l'enceinte, Saint-Étienne se trouvant en dehors des fortifications de la ville.

En 1562 et 1563, pendant les guerres de religion, l'église est pillée par les troupes de Montgommery puis abandonnée. Les vitraux, les orgues et le mobilier sont détruits. Le tombeau de Guillaume le Conquérant, magnifique mausolée en marbre, surmonté d'un gisant, et qui fut édifié à la demande de son fils Guillaume le Roux, roi d'Angleterre est profané en 1562 par les protestants. Les restes sont confiés à un moine de l'abbaye, Michel de Cemallé. Mais en 1563, une nouvelle intrusion des protestants provoque la fuite des moines et les ossements sont dispersés à l'exception d'un seul os, sauvé par Charles Toustain de La Mazurie, le poète ami de Vauquelin de La Fresnaye. Cet os est replacé dans le tombeau en 1642 par le prieur Jean de Baillehache, après la restauration du chœur. En 1742, les moines obtiennent du roi Louis XV l'autorisation non seulement de déplacer le tombeau dans le sanctuaire mais aussi de le réduire à un simple caveau recouvert d'une pierre tombale.

La tour-lanterne s'écroule en 1566, détruisant les voûtes du chœur. Le chœur, en ruines, a failli être rasé sur décision du Parlement de Rouen. Un moine de l'abbaye, Jean de Baillehache, obtint l'annulation de cette décision et entreprit la reconstruction du chœur et la restauration de l'abbatiale. L'église est de nouveau consacrée le 18 mai 1626.


Le renouveau de l'abbaye aux XVIIe et XVIIIe siècles

La reconstruction de l'abbaye dans un style classique

Le cloître

Le 6 juillet 1663, les religieux de l'abbaye signent un traité avec la Congrégation de Saint-Maur ; le 10 octobre, les religieux de Saint-Maur s'installent dans l'abbaye[6]. Les mauristes redressent l'abbaye spirituellement, en rétablissant la discipline religieuse, et matériellement en reconstruisant les bâtiments conventuels qui tombaient en ruine. Du cloître, il ne restait alors que les fondations, tandis que les cuisines tombaient en ruine ; la plupart des bâtiments avaient également perdu leur toiture. Les travaux de rénovation, menés par Guillaume de Tremblaye, lui-même assisté par les frères Bayeux, débutent en 1704, mais ils sont interrompus faute de moyens en 1706 avant de reprendre en 1710[9]. En 1715, Guillaume de Tremblaye meurt et le projet est repris par dom Miserey qui le modifie en allongeant l'aile des hôtes vers le sud ; une aile en retour, parallèle à l'aile du réfectoire, devait également être construite à la place de la salle des Gardes pour fermer la cour sud, mais l'éviction des moines pendant la Révolution a entraîné l'abandon du projet[10]. En 1727[9], les terrains à l'est de l'abbaye sont remblayés de 25 pieds[11] ; un mur de soutènement est construit au sud afin de former une grande esplanade sur laquelle on aménage des jardins à la Française, formées de parterres, de bosquets et de labyrinthes[12]. Un nouveau logis abbatial est construit de 1755 à 1759 dans le Clos de la Pépinière[11], parcelle comprise entre le rempart du XIVe siècle et le mur séparant l'enclos de la rue de l'abbatiale. Les travaux sont finalement terminés en 1764[9].

L'intégration de l'abbaye dans le dispositif urbain

La rue Guillaume-le-Conquérant, percée à travers les jardins de l'abbaye

Dans la deuxième partie du XVIIIe siècle, les édiles caennaises décident d'aérer la ville médiévale en programmant plusieurs projets urbanistiques. Le baron de Fontette, nommé intendant de la Généralité de Caen en 1752, mène à bien certains de ses projets. Il décide notamment de créer un nouvel axe pour dévier la circulation de la rue Saint-Martin, axe historique permettant l'accès à l'ouest de la ville. En 1755[11], un accord est passé entre l'abbaye et la ville de Caen en vue de percer une nouvelle rue à travers les jardins de l'abbaye entre la place des Petites Boucheries et une nouvelle place octogonale, aménagée à l'emplacement des anciennes fortifications de la ville et sur laquelle vient déboucher la rue Écuyère. La partie sud de ce nouvel axe, appelé rue Saint-Benoît (actuelle rue Guillaume le Conquérant), est lotie par les moines de Saint-Étienne. Sur la place, rapidement baptisée place Fontette, on prévoit également d'ériger deux pavillons à l'entrée de la nouvelle rue ; en contrepartie de la construction du pavillon sud, l'abbaye obtient la propriété des terrains auparavant occupés par les fossés, les contrescarpes et les fortifications de la ville [11]. Le pavillon des moines est achevé en 1758 et les jardins de l'abbaye sont étendus jusqu'à la nouvelle place.

La sécularisation de l'abbaye aux XIXe et XXe siècles

Les moines chassés à la Révolution

Le 2 novembre 1790, les religieux sont chassés de l'abbaye en vertu de la loi du 13 février-19 février 1790[13] et les administrations préfectorales et municipales prennent leur place. En 1793, l'église Saint-Étienne est transformée en temple dédié au culte de la Raison et de l'Être suprême. Le 12 octobre 1800[9], l'Académie de Caen, rebaptisée « lycée de Caen », est installée par le préfet Dugua dans les locaux de l'abbaye. Suite à l'entrée en vigueur en 1802 du Concordat de 1801, le culte catholique est rétabli dans l'ancienne abbatiale, mais cette dernière devient église paroissiale et les religieux ne font pas leur retour à l'abbaye.

En 1810 cependant[12], les sœurs de la Visitation de Caen, chassées pendant la Révolution de leur couvent transformé en caserne (actuel Quartier Lorge), s'installent dans l'ancien logis abbatial des bénédictins construit dans les années 1750[14]. Elles aménagent et agrandissent les bâtiments existants et font élever une première chapelle provisoire, suivie d'une deuxième église, remplacée elle-même par l'édifice actuel construit entre 1890 et 1892. Les sœurs aménagent un grand jardin dans le sud de l'enclos.

La transformation en lycée

Le Petit Lycée, construit en 1885 dans les jardins de l'abbaye

Finalement, le Lycée impérial (actuel Lycée Malherbe), fondé le 20 juillet 1804, est aménagé dans l'abbaye ; en 1841, on y adjoint une école primaire élémentaire[12]. L'abbaye est transformée au cours des années pour accueillir les élèves ; ainsi les cellules de moines ont été abattues dans les années 1880[9] pour faire place à des dortoirs communs. En 1842, l'aile des hôtes est achevée alors que l'ancien logis abbatial du XVe siècle est démoli[9] ; seul un écusson portant les armoiries de Charles Ier de Martigny, évêque de Castres et premier abbé commendataire de l'abbaye[10], situé dans la galerie nord du cloître rappelle le souvenir de ce bâtiment construit en 1490[9].

En 1810[12], les jardins de l'abbaye sont amputés d'une partie de leur emprise afin d'aménager une place reliant la place Fontette à la Prairie ; l'esplanade est alors plantée de marronniers et on installe une grille pour séparer la promenade des lycéens de l'espace public nouvellement créé, baptisé place du Parc (actuelle place Guillouard) et agrémentée en 1882 d'une statue provenant de la place de la République. Deux nouveaux bâtiments sont également construits dans les jardins : à la fin des années 1820, le « couloir des classes » (actuellement occupé par le service de l'État-civil)[9] et, en 1885[15], le "Petit Lycée" abritant l'école primaire élémentaire (actuel hôtel de police municipale).

L'abbaye pendant la Seconde Guerre mondiale

Les croix rouges sur le toit et dans le parc du lycée

Suite à des actes de sabotage perpétués près d'Airan par la Résistance en avril 1942, les autorités d'occupation décident de faire arrêter des otages en représaille ; dans la nuit du 1er au 2 mai et dans les jours qui suivent, 120 personnes, communistes, syndicalistes ou juives, sont rassemblées par la police et la gendarmerie françaises dans le Petit Lycée, puis amenées à la gare de Caen d'où elles sont déportées vers des camps de concentration ou d'extermination[16].

Pendant la bataille de Caen, le lycée est transformé en centre d'accueil de la défense passive, le CA n°4 Lycée Malherbe. L'ensemble formé par l'ancienne abbaye, le palais de justice et le monastère de la Visitation, devenu le plus important des cinq centres d'accueil, abrite une foule de 3 500 personnes début juillet et plus de 8 000 à la mi-juillet à la veille de la libération de la rive gauche de la ville[17]. L'ancienne abbaye sert également d'hôpital complémentaire à l'hôpital principal aménagé au Bon-Sauveur ; cet établissement compte 330 lits à la mi-juin et 500 à la mi-juillet quand l'hôpital est obligé de fermer à cause des bombardements allemands depuis la rive droite de l'Orne[17]. Des croix rouges, fabriquées avec les moyens du bord, sont disposées sur les murs et les toits du lycée, ainsi que dans le parc, afin de signaler cet îlot sanitaire aux bombardiers ; le secteur est ainsi protégé des bombardements aériens, mais de très nombreux obus, envoyés par les Alliés, puis par les Allemands, font plus de 50 victimes (21 tués et une trentaine de blessés)[17]. Les réfugiés s'installent dans l'abbatiale et dans les anciens bâtiments conventuels, les dortoirs du premier étage étant réservés aux malades et ceux du second étage aux personnes âgées impotentes et grabataires ; les caves de l'abbaye servent d'abris en cas de bombardement. Les corps des victimes décédées sont entreposés dans le couloir des classes et un cimetière provisoire est creusé dans le parc. Le directeur de la Défense passive et des centres d'accueil, Joseph Poirier, dirige les opérations depuis l'abbaye aux Hommes, l'hôtel de ville de la place de la République ayant été détruit[16].

Le 9 juillet, les troupes anglo-canadiennes entrent dans Caen ; les responsables alliés se rendent à l'abbaye où le Préfet Cacaud a transféré ses bureaux[18]. Le 10 juillet, après que Michel Cacaud, investi par le gouvernement de Vichy, a passé officiellement le pouvoir au nouveau préfet Pierre Daure, les Résistants caennais hissent le drapeau tricolore sur un lampadaire de la place Monseigneur-des-Hameaux et chantent la Marseillaise, marquant ainsi symboliquement la libération de la rive gauche de l'Orne[16].

La transformation en hôtel de ville

Après la Seconde Guerre Mondiale, la décision fut prise de construire un nouveau lycée. Les locaux libérés devaient être occupés par le musée des Beaux-Arts de Caen et par le musée de Normandie nouvellement créé[19]. La construction du nouveau lycée n'étant pas jugée prioritaire, ce projet traîna en longueur. Finalement, les deux musées ont été aménagés dans l'enceinte du château de Caen et c'est l'administration municipale qui occupe désormais l'abbaye depuis l'ouverture du nouveau lycée Malherbe en 1961.
Afin d'accueillir décemment l'hôtel de ville, les locaux ont été restaurés. En 1964, les jardins à la Française de l'esplanade Jean-Marie Louvel ont été redessinés par Louis Bouket d'après des plans du XVIIIe siècle[10] ; afin d'aménager les 11 920 m² de l'esplanade, la statue de Louis XIV, qui trônait sur la place depuis 1882, a été déménagée sur la place Saint-Sauveur et l'aile en retour du Petit Lycée, désormais occupé par la police municipale, a été démolie. Le 16 janvier 1965[10], la première réunion du conseil municipal se déroule dans la salle capitulaire.

Liste des abbés

Architecture

Église abbatiale (XIe-XVIIe siècles) Palais Ducal (XIVe siècle) Salle des Gardes (XIVe siècle) Vestiges des fortifications (XIVe siècle) Tracé hypothétique des fortifications Boulangerie (XVIIe siècle) Bâtiments conventuels (XVIIIe siècle) Cloître (XVIIIe siècle) Pavillon d'entrée (XVIIIe siècle) Rue Guillaume le Conquérant À propos de cette image
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L'église abbatiale (XIe-XVIIe siècles)

Le style de l'abbaye est influencé par Art lombard. Lanfranc est d'ailleurs originaire de Lombardie et sa ville, Pavie est sous le patronage de Saint-Étienne. Les tours de la façade possèdent une architecture proche de celles visibles à Ravenne et Milan.

En résumé, l'abbatiale Saint-Étienne est héritière des innovations accomplies dès 1040 à Notre-Dame de Jumièges, elle-même s'inscrivant dans la tradition carolingienne et ottonienne : alternance des piles, vastes tribunes voutées, articulation en doubles travées, déambulatoire, massif à deux tours. D'autres éléments sont totalement nouveaux : façade harmonique, continuité parfaite entre le vaisseau de nef et la façade, coursière faisant le tour de l'édifice et voutement sexpartite. L'influence de cette abbaye, dont la construction coïncide avec la conquête de l'Angleterre par les Normands, apparaît à Winchester, Ely, Peterborough ou encore à Durham.

Extérieur

La haute façade ne comporte presque aucune décoration, si ce n'est de minces voussures autour des portails et une croix sculptée. La façade de l'abbatiale, qui frappe d'abord par son épure et sa rigueur, est le premier exemple d'une formule appelée à dominer la construction des plus grandes églises d'Occident : la "façade harmonique normande". Celle ci consiste en deux tours occidentales d'élévation identique plantées sur la première travée des collatéraux, alignées sur la porte principale de la nef, de sorte à créer une façade rectiligne.

Les trois niveaux inférieurs de la façade forment un bloc carré, contribuant a l'aspect massif de l'ensemble. Excepté quelques ornements géométriques aux voussures des trois portails et au pignon de la nef, la nudité de ce bloc est frappante : l'impression d'ensemble est soumise aux lignes architecturales, aux quatre contreforts massifs d'abord, qui accompagnent le regard du sol vers les tours ; aux dix grandes fenêtres ensuite, dont la base est prolongé par des cordons saillants.
Les tours se divisent en trois étages de hauteur égale dont la progression accentue l'élan du regard vers le ciel. L'étage inférieur est aveugle et compte sept arcatures étroites sur chaque face. Le second niveau est plus orné et moins dense : cinq arcatures dessinées par des demi colonnes jumelées. Le troisième niveau, enfin, est plus aéré et largement décoré : deux grandes baies comportent chacune deux baies séparées par une colonne ; les écoinçons sont décorés et les archivoltes moulurées.

Deux flèches gothiques au XIIIe siècle (hauteur 80 et 82 mètres) coiffent ses deux tours romanes. Elles consistent en deux octogones effilés posées sur des bases carrées, garnie de huit clochetons eux-mêmes octogonaux pour la tour Nord (triangulaires pour la tour Sud). Les tours symétriques sont de plus en plus richement décorées au fur et à mesure de leur élévation.

Le chevet fut construit au XIIIe siècle par un certain maître Guillaume dont la pierre tombale se trouve sous le mur goutterot. Il a été reconstruit au XVIIe siècle après l'effondrement, en 1566 de la flèche de la tour lanterne. Les quatre clochetons surmontés de flèches lui donnent cet aspect original que l'on retrouve à l'Île Maurice et Bayeux.

L'extérieur présente l'humble élévation suivante : le mur collatéral est rythmé par une succession de baies et de larges contreforts, l'étage supérieur, plus élaboré, propose une bande continue d'arcatures plaquées, deux étroites arcatures aveugles séparant les baies les unes des autres. Le chevet, entièrement remanié à la période gothique, est coiffé par deux couples de clochetons qui, une fois de plus, participent à l'incroyable impression d'élan vertical, donné aussi de ce côté de l'église. Les deux collatéraux se rejoignent au niveau de l'abside en un déambulatoire qui donne sur 13 chapelles absidiales.


Intérieur

Plan de l'abbatiale dessiné par Victor Ruprich-Robert en 1863

La nef est longue de 56 mètres, elle constitue un parfait exemple du style roman normand. Chacune des 8 travées, dont la première est occupée par l'orgue, comprend 3 niveaux : celui des grandes arcades du rez-de-chaussée, celui des tribunes au premier étage, celui des fenêtres hautes (la claire-voie) au second étage. Aux niveaux inférieur et intermédiaire, les arcades sont en plein ceintre, à double rouleau (la voussure externe est moulurée) ; les fenêtres hautes offrent, pour deux travées, quatre arcatures décorées, symétriques deux à deux. L'unité élémentaire de cette élévation est de deux travées, subtilement délimitées par l'alternance des supports (pile faible constituée d'une simple demi colonne, recevant l'arc doubleau de la voute ; pile forte constituée d'une demi colonne reposant sur un dosseret, supportant un doubleau et deux ogives). L'étage des tribunes a pour but, par sa voûte en demi-berceau, de soutenir les murs de la nef. Au niveau des fenêtres, une galerie, la « coursière » permet de faire tout le tour de l'abbatiale. À l'origine couverte d'une charpente en bois (plafond plat ou voûte en berceau comme dans la nef du Mt St Michel ? ), la nef a reçu, à partir de 1115, des voûtes sexpartites, sur croisée d'ogives en plein cintre. Ces voûtes seraient, après celles de Durham (Angleterre) et Lessay (Manche) édifiées autour de 1100, les plus anciennes voûtes sur croisées d'ogives de France. La tribune nord est occupée par une horloge comportant l'inscription : Dérigée par Fierville commis, exécutée par Gautier à Caen 1744.

Les bas-côtés sont voutés d'ogives, les tribunes sont voutés en demi berceaux, la nef est vouté d'ogives sexpartites, chaque groupe de deux travées ayant reçues une croisée d'ogives aux nervures moulurées retombants sur de courtes colonettes raccordées aux dosserets des piles fortes.

Le transept comporte deux croisillons au fond desquelles se trouvent une tribune et donnant sur une absidiole, la croisée supporte une tour lanterne octogonale où courent des arcatures dessinées au premier étage par des colonnes cylindriques.

Le chœur de l'église abbatiale Saint-Étienne de Caen est le premier édifice construit après l'annexion de la Normandie au domaine royal (1204) quoique certains historiens pensent qu'il pourrait avoir été commencé en 1195 mais cette thèse est discutée. Il témoigne de l'introduction timide du style gothique dans la région et des résistances du style normand. La décoration de petites roses, trèfles et quatre-feuilles est typiquement normande. Il y a 13 chapelles rayonnantes.

Le tombeau de Guillaume le Conquérant (mort le 9 septembre 1087) était placé au milieu du chœur (peut-être sous la tour lanterne). À la révolution, la pierre tombale du duc Guillaume est à nouveau détruite. Elle est remplacée en 1802 par la pierre tombale visible actuellement. Elle porte, en latin, l'inscription suivante :

HIC SEPULTUS EST
INVICTISSIMUS
GUILLELMUS
CONQUESTOR
NORMANNIÆ DUX
ET ANGLIÆ REX
HUJUSCE DOMUS
CONDITOR
QUI OBIIT ANNO
MLXXXVII
[20]


Le buffet de l'orgue de tribune construit par les frères Lefebvre date de 1741 ; il repose sur deux cariatides du sculpteur rouennais Gouy. Ce buffet est classé au titre d'immeuble depuis 1840[21]. L'orgue de 60 jeux d'origine a été remplacé en 1885 par un orgue de 50 jeux conçu en 1882 par Cavaillé-Coll[22]. Celui-ci a été classée au titre d'objet le 15 janvier 1975[23]. La composition du clavier est[24] :

I Grand Orgue C–
Montre 16'
Bourdon 16'
Montre 8'
Flûte harmonique 8'
Bourdon 6'
Gambe 8'
Prestant 4'
Flûte octaviante 4'
Doublette 2'
Quinte 2 2/3
Plein jeu IV
Cornet V
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'
II Positif C–
Bourdon 16'
Principal 8'
Cor de nuit 8
Salicional 8'
Unda maris 8'
Prestant 4'
Flûte douce 4'
Carillon III
Basson 16'
Trompette 8'
Cromorne 8'
III Récit expressif C–
Quintaton 16'
Diapason 8'
Flûte traversière 8'
Viole de Gambe 8'
Voix céleste 8'
Flûte octaviante 4'
Octavin 2'
Cornet 2 V
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clarinette 8'
Basson-Hautbois 8'
Voix humaine 8'
Clairon 4'
Pédale C–
Bourdon 32'
Contrebasse 16'
Soubasse 16'
Grosse flûte 8'
Violoncelle 8'
Bourdon doux 4'
Flûte 4'
Bombarde 16'
Trompette 8'
Clairon 4'

Le palais Ducal (XIVe siècle)

Le palais Ducal, également appelé palais de Guillaume ou Logis du Roi, a été construit au XIVe siècle, probablement pour accueillir les hôtes de marque de l'abbaye[9]. Endommagé lors des guerres de religion, le bâtiment est transformé à la fin du XVIe siècle en écurie et en grenier. Après la Révolution française, il sert de magasin à vivres pour l'armée. À partir de 1840, il abrite l'École normale d'instituteurs. En 1865, une chapelle est construite à partir d'un prétoire du XVe siècle. En 1887, l'École normale d'instituteurs est transférée dans les nouveaux locaux de la rue Caponière (actuellement rectorat de Caen). À cette date, il est converti en École normale des institutrices. Depuis 1961[10], l'édifice est la propriété de la ville de Caen et héberge notamment les archives municipales.

Le bâtiment de trois niveaux est aujourd'hui long de 47 mètres sur 12[9]. Il a été prolongé en 1864-1865 par l'architecte départemental Léon-Florentin Marcotte de deux travées par un bâtiment néo-gothique en saillie sur la façade et dont le rez-de-chaussée est occupé par une chapelle. Avant cette date, la façade orientale avait déjà été altérée par l'architecte municipale Guy. Les ouvertures basses et irrégulières du rez-de-chaussée ont été modifiées. À l'étage noble, les huit baies en tiers-point, murées pour la plupart, ont été rouvertes et inscrites dans des ogives supportées par des colonnes. Au niveau supérieur, les ouvertures rectangulaires ont été transformées en oculi inscrites dans des arcs décoratifs incrustés. Trois contreforts ont été détruits et la corniche a été refaite à neuf. Enfin, le pignon sud et la tourelle d'escalier centrale ont été repris pour unifier l'ensemble. La façade occidentale, qui s'ouvre sur une cour au pied des anciennes murailles de l'abbaye, n'a pas été concernée par les travaux du XIXe siècle ; elle est percée au rez-de-chaussée par des arcades en plein-cintre et aux niveaux supérieurs par des fenêtres de forme quasiment carrée. Au rez-de-chaussée de l'ancien palais, une grande salle offre un très beau vestige de la construction gothique d'origine : une série de colonnes octogonales, alignées sur un axe central, soutient des voûtes en ogive.


La salle des Gardes (XIVe siècle)

La salle des gardes est un bâtiment construit au début du XIVe siècle[10]. Elle était utilisée comme salle de réception lors de la venue des hôtes de marques à l'abbaye. La salle à l'étage servait également de palais de justice quand l'abbé rendait des jugements concernant ses terres ou quand l'Échiquier de Normandie, itinérant jusqu'en 1499, passait par Caen ; le rez-de-chaussée était alors utilisée comme salle des pas perdus. Les États provinciaux de Normandie siégeait aussi à l'occasion dans cette salle.
Ravagé lors des guerres de religion, l'édifice connait le même sort que le palais Ducal en étant transformé en écurie et en grenier. La salle prend son nom actuel au XVIIIe siècle, bien qu'elle n'est jamais servie à abriter la moindre garnison. Désirant fermer la cour sud des nouveaux bâtiments conventuels en construction, les moines projettent de détruire le bâtiment ; ils commencent par démolir une tour abritant l'escalier menant à l'étage.
La Révolution française sauve l'édifice de la destruction, mais il est sérieusement détérioré quand l'abbaye est transformé en établissement scolaire. En 1804, des baies et la rosace sont murées, tandis que de nouvelles ouvertures carrées sont percées sur la façade ; on installe des cloisons et on multiplie les planchers afin d'installer des salles de classe. En 1828-1830, ces dernières sont transférées dans le couloir des classes que l'on vient de construire dans les jardins à l'est ; on abat alors toutes les cloisons et tous les planchers afin d'aménager un gymnase. En novembre 1870, le gymnase est provisoirement transformé en hôpital militaire[15].
Entre 1968 et 1976, la salle des gardes est restaurée avec soin par Jean Merlet, chef des monuments historiques, grâce à une description de l'édifice faite par Arcisse de Caumont à laquelle était jointe une gravure réalisée en 1767 par Andrew Coltee Ducarel[9]. La salle à l'étage sert de salle de délibération du conseil municipal depuis le 13 septembre 1973.

L'édifice de deux niveaux fait 36 mètres sur 11. Plus ancien que le reste des bâtiments conventuels, il est légèrement désaxé par rapport aux bâtiments du XVIIIe siècle.
Au sud, la façade est ouverte par trois hautes fenêtres ogivales couronnées d'un gable. Elle est encadrée par deux tourelles octogonales qui étaient à l'origine coiffées par des pyramides à huit pans. Au nord, la façade est percée d'une rosace fermée par vitrail, restaurée grâce à des gravures anciennes, dont le centre représente un château, emblème de Caen au XIVe siècle. Sur la façade orientale, on peut encore voir les vestiges de l'ancienne tour abritant l'escalier ; de forme carrée, elle était renforcée par des contreforts et couronnée par une haute toiture à quatre pans. Les façades sont percées de baies en tiers-point décorées de pilastres cannelées.
Au rez-de-chaussée, sont exposés les résultats de la fouille menée sur le site en 1974 et entre 1979 et 1981 ; au centre de la salle, le squelette de la première caennaise connue, une femme ayant vécu vers -2000 avant Jésus-Christ, est disposé dans une sépulture recouverte d'un tombeau vitré.
À l'étage, la voûte en forme de coque de bateau renversée a dû être reconstruite en châtaignier, mais les deux poutres d'origines, en chêne, ont été conservées ; cette voûte était autrefois peinte d'armoiries qui n'ont malheureusement pas pu être restituées[10]. Au sol en revanche, la céramiste Françoise Bizette, secondée par Catherine Le Couey, a pu reproduire le pavage à l'ancienne constitué de pavés de briques vernissées dont une partie était conservée par la Société des antiquaires de Normandie[12] ; ces carreaux représentent soit les armoiries de villes et de provinces (Caen, Normandie, Angleterre, Flandres) ou de personnages (abbés, des bienfaiteurs et grands seigneurs y ayant séjourné), soit des symboles religieux ou des motifs géométriques, soit enfin la conquête de l'Angleterre de 1066[10]. Les deux cheminées détruites au XIXe siècle ont également pu être restaurées.


Les fortifications (XIVe siècle)

Il en reste des vestiges à deux endroits : une muraille et une tour, rue du Carel, et la tour Guillaume au fond de la cour du palais Ducal, rue Lebailly.


La Boulangerie (XVIIe siècle)

Article détaillé : Musée d'initiation à la nature.

Situé à l'extrémité sud de l'enceinte de l'abbaye, ce petit bâtiments du XVIIe siècle et une partie de l’ancienne charretterie abritent, depuis 1974, les collections du Musée d'initiation à la nature.

Les bâtiments conventuels (XVIIIe siècle)

Le cloître

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Le cloître a été reconstruit à la place de l'ancien par Guillaume de la Tremblaye. La construction a duré plusieurs décennies[9] :

Les galeries sont de type toscan : les arcades en plein cintre sont encadrées par de fausses colonnes rectangulaires légèrement en saillies surmontées de chapiteaux doriques comme à l'abbaye d'Ardenne reconstruite à la même époque. À l'intérieur, les arcades sont rythmées par des arc-doubleaux reposant sur le même type de fausse colonne. Le plafond des arcades est constitué de voûtes d'arêtes doubles déprimées avec lunettes longitudinales et transversales et de plafonds centraux octogone bordés de nervure[9]. Le même dispositif a été employé à l'abbaye aux Dames, mais le cloître n'y a jamais été fermé par manque de moyen.

Lors de la restauration de l'ancienne abbaye dans les années 1960, le jardin « à la française » inspiré de ceux de Le Nôtre ont été reconstitués. Au XIXe siècle, il avait été transformé en terrain d'exercice et en cour de promenade pour les lycéens.

L'aile est

Les travaux de reconstruction de l'abbaye ont commencé par l'aile orientale. La première pierre a été posée le 3 octobre 1704 par l'évêque de Bayeux, Monseigneur de Nesmond, et par l'intendant de la généralité, Nicolas Joseph Foucault[9]. Le gros œuvre et les sculptures de la façade sont achevés en 1713 et la toiture est terminée en 1715. Les travaux aboutissent en 1726.

Ce bâtiment, long de 105 mètres[12], a été construit dans l'alignement du croisillon sud de l'église abbatiale. Il est composé de trois niveaux de 20 mètres de haut, du sol jusqu'à l'entablement, et d'un toit mansardé.

L'aile du réfectoire

Dans les caves, on peut trouver un pressoir de la fin du XVIIe siècle les moines l’utilisaient pour la fabrication du cidre destiné à leur propre consommation. Au XIXe siècle, il était toujours en activité pour le compte du lycée.

Le pavillon d'entrée

Ce bâtiment a été construit entre 1730 et 1734 pour accueillir la porterie, le parloir et le bureaux des officiers.

L'esplanade Jean-Marie Louvel (XVIIIe siècle)

Du nom d'un ancien maire de Caen, elle se situe devant le bâtiment conventuel. C'est un parc aménagé à la française.

Notes et références

  1. Christophe Collet, Pascal Leroux, Jean-Yves Marin, Caen cité médiévale : bilan d'archéologie et d'histoire, Calvados, Service Département d'archéologie du Calvados, 1996 ISBN 2-9510175-0-2
  2. Elisabeth van Houts, « Matilda (d. 1083) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, sept 2004 ; édition en ligne mai 2008.
  3. La mère de Baudouin V, Éléonore de Normandie, était la fille du duc.
  4. Le père de Guillaume, Robert le Magnifique, était le fils de Richard II et donc le frère d'Éléonore de Normandie.
  5. Joseph Decaëns, « Le temps des châteaux » dans Maylis Baylé (dir.), L’architecture normande au moyen-âge, Actes du colloque tenu à Cerisy-la-Salle, Condé-sur-Noireau/Caen, Éditions Charles Corlet/Presses universitaires de Caen, tome 1, pp. 177–180
  6. a , b  et c Pierre Bouet, Le patronage architectural des ducs de Normandie dans Maylis Baylé, ibid., pp. 349–367
  7. Archives départementales du Calvados
  8. Issu du Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle, par Eugène Viollet-Le-Duc, 1856.
  9. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m  et n Philippe Lenglart, Caen, architecture et histoire, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 2008
  10. a , b , c , d , e , f , g  et h Site de la ville de Caen
  11. a , b , c , d  et e Célestin Hippeau, L'Abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790, Hardel, Caen, 1855
  12. a , b , c , d , e  et f Guillaume-Stanislas Trébutien, Caen : précis de son histoire, ses monuments, son commerce et ses environs, Caen, A. Hardel, 1879
  13. Georges Bouet, op. cit., p. 120
  14. Patrimoine de France
  15. a  et b François Robinard, Caen avant 1940 : rétrospective de la vie caennaise de 1835 à 1940, Caen, Éditions du Lys, 1993 [(fr) lire en ligne (page consultée le 20 juin 2008)]
  16. a , b  et c Caen, été 1944
  17. a , b  et c Caen et la Seconde guerre mondiale
  18. Édouard Tribouillard, Caen après la bataille, la survie dans les ruines, Rennes, Éditions Ouest-France, 1993
  19. Jean-Yves Marin et Jean-Marie Levesque (dir.), Mémoires du château de Caen, Caen, Skira-Seuil, 2000
  20. « Ici repose l'invincible Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre, fondateur de cette maison, qui mourut l'année 1087 ».
  21. Base Palissy–Référence PM14000177
  22. Louis Huet, Histoire de la paroisse Saint-Étienne de Caen : 1791-1891, Évreux, Imprimerie de l'Eure, 1892, p. 68
  23. Base Palissy–Référence PM14000185
  24. Orgues de Normandie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Georges Bouet, Analyse architecturale de l'abbaye de Saint-Etienne de Caen, Caen, Le Blanc-Hardel, 1868
  • R. Davy, Le grand orgue de L'Abbaye aux Hommes à Caen, Caen, Caron, 1954
  • Pierre Gouhier, J. A. Fortier, L'Abbaye aux Hommes : Saint-Etienne de Caen, Nancy, Cefag, 1974
  • Célestin Hippeau, L'Abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790, Caen, A. Hardel, 1855
  • Abel Decauville Lachênée, Le Lycée et l'Abbaye de St-Étienne de Caen, Caen, Chez tous les libraires, 1895
  • René Norbert Sauvage, Le Fonds de l'abbaye de Saint-Étienne de Caen aux archives du Calvados, Caen, H. Delesques, 1911
  • Arrest contradictoire de la Cour des aydes de Rouen : qui condamne les religieux de l'Abbaye de Caën au payement du droit de subvention à l'entrée, à l'exception des boissons de leurs crù consommées pour leur provision : a l'effet de quoy il est permis de faire deux visites par an dans leur maison, & qui leur fait deffenses de vendre aucunes boissons en détail dans ny hors l'enclos de leur maison : du 14 mars 1684, Cour des aides de Rouen Rouen, [Sl.s.n.], 1684

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