- Claude Antoine de Bésiade
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Claude Antoine de Bésiade Naissance 16 juillet 1740
ParisDécès 25 avril 1829 (à 88 ans)
AvarayOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France
Royaume de France
Royaume de FranceArme Infanterie Grade Lieutenant général Années de service 1757 - 1829 Conflits Guerre de Sept Ans Commandement 19e division militaire Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Légion d'honneur
(Officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)Autres fonctions Membre de la Chambre des pairs Famille Famille de Bésiade modifier Claude Antoine de Bésiade (16 juillet 1740 - Paris (paroisse Saint-Sulpice) ✝ 25 avril 1829 - Avaray[1]), marquis puis (1817) 3e duc d'Avaray, est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Fils de Charles Théophile de Bésiade (1701-1746), marquis d'Avaray, et de Marguerite Élisabeth Mégret d'Étigny, Claude Antoine de Bésiade était connu jusqu'en 1817, sous le titre de « marquis d'Avaray ».
Ancien régime
Il embrassa, comme ses ancêtres, la carrière militaire : il entra au service dans les chevau-léger de la garde du roi en 1757, et fit, en qualité de capitaine, dans le régiment de Mestre-de-Camp Général, les campagnes de la guerre de Sept Ans, et fut blessé à la bataille de Minden le 1er août 1759. Il fut nommé colonel en 1765, chevalier de Saint-Louis en 1771, maître de la garde-robe de Monsieur (depuis Louis XVIII) en 1771, brigadier le 1er mai 1780 et maréchal-de-camp le 5 décembre 1781.
États généraux de 1789 et Assemblée constituante
Claude Antoine de Bésiade Mandats Royaume de France
Député de la noblesse du bailliage d'Orléans aux États généraux1er avril 1789 – 30 septembre 1791 Élection 1er avril 1789 Monarque Louis XVI, Roi de France et de Navarre, puis roi des Français Gouvernement Ministres de Louis XVI Député à l'Assemblée nationale constituante 17 juin 1789 – 30 septembre 1791 Royaume de France
Membre de la Chambre des pairs5 mars 1819 – 25 avril 1829 Successeur Joseph Théophile Parfait de Bésiade Biographie Résidence Hôtel d'Avaray Liste des ministres français des Affaires étrangères
Liste des ministres français de l'Intérieurmodifier Grand-bailli d'épée d'Orléans, il fut élu, le 1er avril 1789, député par la noblesse de l'Orléanais aux États généraux de 1789 et siégea à l'Assemblée constituante.
Dans la séance du 4 août 1789, lorsque fut présentée au vote de l'Assemblée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (l'Assemblée avait décrété que la Constitution serait précédée de cette Déclaration), d'Avaray, très maître de lui, se leva et présenta à ses collègues une déclaration des Devoirs de l'homme et du citoyen, en vue de faire suite à la première. Sa proposition était ainsi conçue :
- 1° Tout Français doit respect à Dieu, à la religion et à ses ministres : il ne doit jamais troubler le culte public ;
- 2° Il doit respect au roi dont la personne est sacrée et inviolable ;
- 3° La première des vertus d'un Français est la soumission aux lois: toute résistance à ce qu'elles lui prescrivent est un crime ;
- 4° Il doit contribuer, dans la proportion de ses propriétés, de quelque nature qu'elles soient, aux frais nécessaires à la défense de l'Etat et à la tranquillité qu'un bon gouvernement lui assure ;
- 5° Il doit respecter le droit d'autrui.
Ce projet fut renvoyé à l'examen des bureaux.
M. d'Avaray fit toujours partie de la minorité de l'Assemblée Constituante : il signa les mémoires et protestations des 24 juin et 6 octobre 1790, 30 mars, 4 mai, 29 juin, 31 août et 15 et 29 septembre 1791, contre les actes de l'Assemblée constituante.
Fin 1791, ses trois fils et ses deux gendres émigrèrent. L'aîné, François, suivit le comte de Provence dont il fut le fidèle serviteur et l'un des favoris. Le cadet, Théophile, fit partie de l'expédition de Quiberon, tout comme le marquis de Grave, qui avait épousé l'aînée des filles du marquis d'Avaray, et tous deux furent fusillés en 1795 à la suite de cette entreprise malheureuse. Une maladie longue et douloureuse ne permit pas au marquis d'Avaray de suivre ses fils et ses gendres sous les drapeaux de l'armée des princes, et il ne put même offrir ses services à Louis XVI, qu'au mois de juin 1792.
Incarcéré avec sa femme, née Mailly-Nesle que vers la fin de la Terreur (17 frimaire an II : 1793), il subit avec sa femme 9 mois de captivité, attendant chaque jour la mort dont ils étaient menacés. Sauvés par le 9 thermidor, il émigra, mais ne put sauver une partie de sa fortune qu'en obtenant, en 1795, sa radiation de la liste des émigrés.
Restauration
Confiné pendant plus de six ans sous l'Empire dans son château d'Avaray, par mesure de haute police, le marquis se tint à l'écart des affaires publiques jusqu'à la chute de Napoléon Ier.
Au mois d'avril 1814, il passa en Angleterre et se rendit à Harthwell, auprès du roi, pour informer S. M. du discours adressé par le Sénat à Monsieur, le soir de son arrivée, et de la réponse que le prince avait faite. Il accompagna S. M. Louis XVIII en France, rentra dans les fonctions de sa charge de maître de la garde-robe, et fut nommé lieutenant-général le 13 août 1814, pair de France le 17 août 1815 et membre du Conseil d'administration de l'hôtel des Invalides le 10 janvier 1816.
Louis XVIII confirma à son profit, le 6 août 1817, le titre de duc d'Avaray et pair de France qu'il avait concédé en 1799 à son fils aîné, le fit chevalier des ordres du Roi le 30 septembre 1820, premier chambellan de S. M. (25 novembre 1820), officier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le 19 avril 1820, et gouverneur de la 19e division militaire le 1er octobre même année.
Dans le procès du maréchal Ney, le duc d'Avaray vota pour la mort.
Titres
- Marquis d'Avaray, chevalier, baron de Lussan , seigneur de Létion, Courbouson, La Brosse-Montmort, etc.
- 2e Duc d'Avaray ;
- Pair de France[2] :
Décorations
- Chevalier de Saint-Louis (1771)
- Chevalier du Saint-Esprit (Paris, 30 septembre 1820) ;
- Légion d'honneur[3] :
Armoiries
Figure Blasonnement
Armes de la Famille de Bésiade, D’azur à une fasce d’or chargé de deux étoiles de gueules et une coquille d’or en pointe.[4],[5]
Armes du 2e duc d'Avaray, suite à la concession faites à son fils (par lettres patentes, données à Mittau, le 24 septembre 1801) D’azur à une fasce d’or chargé de deux étoiles de gueules et une coquille d’or en pointe ; à l'écusson de France brochant sur la fasce.[6]
Vie familiale
Il avait épousé le 5 avril 1758 Angélique Adélaïde Sophie de Mailly-Nesle (1740 - 25 juillet 1823), fille de Louis de Mailly-Nesle et d'Anne Françoise Élisabeth L'Arbaleste de La Borde dont il eut cinq enfants :
- Antoine Louis François (1759-1811), comte puis (1799) 1er duc d'Avaray ;
- Adélaïde Henriette Élisabeth (1762-1785), qui épousa (1781) Edme Charles François, marquis de Grave (1754-1795), tué à Quiberon ;
- Augustine Olympe Sophie (1765-1809), qui épousa (1784) Antoine René d'Escoubleau, marquis de Sourdis, maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur ;
- Armand Louis Théophile (1766-1795), fusillé à Quiberon ;
- Joseph Théophile Parfait (1770-1859), 3e duc d'Avaray (1829).
Annexes
Bibiographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- « Avaray (Claude-Antoine de Bésiade, duc d') » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, L'auteur, 1826 [lire en ligne] ;
Notes et références
- 27 avril 1829 à Beaugency selon le Dictionnaire des parlementaires français. Ou le
- Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005. Consulté le 18 juin 2011 François Velde, «
- Notice no LH/221/50, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
- Armorial des Chevaliers du Saint-Esprit » sur www.heraldique-europeenne.org. Consulté le 11 juillet 2011 Arnaud Bunel, «
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, L'auteur, 1826 [lire en ligne]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice no LH/221/50, sur la base Léonore, ministère de la Culture ;
- d'Agos, « Famille de Bésiade », Armorial du pays d'Oc sur www.dagos.org, 2006. Consulté le 4 janvier 2011
- Sadi de Gorter, « L'Hôtel d'Avaray » sur www.amb-pays-bas.fr. Consulté le 5 janvier 2011
- roglo.eu, Claude-Antoine de Besiade d'Avaray. Consulté le 10 juillet 2011 ;
Précédé par Claude Antoine de Bésiade Suivi par Antoine Louis François de Bésiade (1817-1829) Joseph Théophile Parfait de Bésiade Catégories :- Naissance en 1740
- Naissance à Paris
- Marquis français du XVIIIe siècle
- Général français du XVIIIe siècle
- Député français de la noblesse en 1789-1791
- Émigré sous la Révolution française
- Général français du XIXe siècle
- Duc d'Avaray
- Duc français du XIXe siècle
- Pair de France sous la Restauration
- Officier de la Légion d'honneur
- Ordre du Saint-Esprit
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Décès en 1829
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