Châtel-Saint-Germain

Châtel-Saint-Germain
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49° 07′ 28″ N 6° 04′ 49″ E / 49.1244, 6.0803

Châtel-Saint-Germain
Vestiges du prieuré
Vestiges du prieuré
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Moselle
Arrondissement Metz-Campagne
Canton Ars-sur-Moselle
Code commune 57134
Code postal 57160
Maire
Mandat en cours
Robert Marchal
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Metz Métropole
Démographie
Population 2 184 hab. (2009)
Densité 170 hab./km²
Géographie
Coordonnées 49° 07′ 28″ Nord
       6° 04′ 49″ Est
/ 49.1244, 6.0803
Altitudes mini. 176 m — maxi. 355 m
Superficie 12,88 km2

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Châtel-Saint-Germain est une commune française située dans le département de la Moselle et la région Lorraine.

Sommaire

Géographie

Le village se trouve au pied du mont Saint-Germain, un promontoire rocheux long de 570 m pour 100 m de largeur culminant à 306 mètres d’altitude et situé entre la vallée de Montvaux et le vallon du Tagnon, un ruisseau.

Histoire

Le mont Saint-Germain était éperon barré : c'était un endroit stratégique pour surveiller la vallée et la route de Metz à Paris.

Des fouilles archéologiques effectuées de 1967 à 1991 ont montré que le mont Saint-Germain a été occupé depuis le Néolithique final jusqu’en 1760. Des racloirs, pointes de flèches et haches en silex poli de l’âge de la pierre ont été découverts ainsi que d’autres vestiges de l’âge du fer : des trous de poteaux marquent les fondations de maisons en terre et bois ; foyers (emplacements avec des pierres plates pour faire du feu) ; trois lingots de fer ont été retrouvés dans une fosse ainsi que de la céramique (bols, vases), des outils (haches, serpes), des objets de décoration (fibules, bijoux) et de la vie domestique (fusaïoles servant à filer la laine).

La région est occupée à l'époque celtique par les Médiomatriques dont l'oppidum est situé un peu plus à l’est : les Hauts de la colline Sainte-Croix à Metz.

Les pentes raides au sud, à l’est et à l’ouest du mont Saint-Germain formaient une défense naturelle. Il est probable qu’un rempart fortifié appelé « mur gaulois » ait été érigé à l’endroit appelé « Talus des pins » au nord du site : il ressemblait alors à un mur de palissade en bois avec un fossé.

À la fin de l’époque gallo-romaine, les habitants se réfugient sur le site fortifié pour se protéger des invasions des Alamans et des Francs. De cette époque, on a trouvé des morceaux de tuiles, du torchis, des monnaies et de la céramique sigillée d’Argonne.

Une nécropole se développe sur la partie sud du site dès l’époque mérovingienne (fin du VIe siècle) et s’étend encore à l’époque carolingienne et au Moyen Âge. Les archéologues ont retrouvé 370 sépultures : coffres en pierres de forme rectangulaire, sarcophages creusés et taillés dans une seule pierre. Un sarcophage mérovingien du sud de la Meuse trouvé sur le site est exposé aux Musées de la Cour d'Or à Metz.

Le village fut l’une des plus anciennes possessions des évêques de Metz. Le château des évêques cité pour la première fois en 1070 sous le nom castellum (château en latin). En 1026, l’abbé Poppon de l’abbaye Saint-Vincent de Metz parle d’une église (bâtie avant celle qui est en ruines) dans un lieu-dit « Castels ». En 1140, l’évêque de Metz, Étienne de Bar, confirme que l’abbaye Saint-Vincent est propriétaire de l’église de Saint-Germain de Castello. Le pape Alexandre III parle dans quatre bulles de la renommée de sainteté du prieuré où de nombreux miracles ont lieu.

Vers 1190-1220, les évêques Bertram, Conrad de Scharfenberg et Jean d’Apremont font construire un château et au début du XIIIe siècle, le fief de Châtel fait partie du domaine des évêques de Metz. Ce fief forme avec ceux d’Ars, d’Ancy et de Scy, les « Quatre mairies », qui servaient de gage aux emprunts de l’évêque.

De 1231 à 1234, la guerre des Amis, suite au décès de la dernière comtesse de Metz, Gertrude de Dabo, fille et seule héritière d'Albert II de Dabo-Moha, comte de Metz, oppose l’évêque de Metz Jean Ier d’Apremont aux habitants de Metz. L’évêque fait appel à ses amis, le duc Mathieu II de Lorraine et le comte Henri II de Bar mais les Messins offrent de l’or au duc et au comte qui se retournent contre l’évêque et font avec leurs soldats et les Messins le siège du château. Le village est détruit durant le siège par les Messins en 1231. L’évêque de Toul, Roger, ramène la paix entre les Messins et l’évêque. En échange de la paix, les Messins exigent que le château soit détruit, ce qui est fait vers 1235.

Le prieuré demeure et fait office d’église pour les paroisses de Châtel et d’Amanvillers. Il entre en déclin avec la crise économique du XVe et les guerres et les religieux de Saint-Vincent quittent l’endroit délabré en 1584. L'un d'eux revient les dimanches pour dire la messe et à l'occasion de quelques fêtes annuelles mais le curé et les habitants de Châtel ne veulent plus gravir le mont Saint-Germain pour aller à la messe car le village a une église depuis le XVe siècle. Ils s'en plaignent à l'évêque de Metz. Ce n'est qu'en 1760 que celui-ci supprime le culte au prieuré et ordonne sa destruction. L'église du village, dans la vallée, devient enfin paroissiale.

Les Écorcheurs de Charles VII s’empare du village lors du siège de Metz de 1444.

En 1817, Châtel-Saint-Germain, village de l’ancienne province des Trois-Évêchés avait pour annexes, les fermes de la Folie, Longeau, la ferme d’Envie, Clery, Chahury, Moscou et Leipzig, les moulins de Dourois, moulin Neuf, Haut et Petit moulin. À cette époque il y avait 552 habitants répartis dans 94 maisons.

Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Châtel-Saint-Germain est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Un vaste groupe fortifié est construit en 1899 à l'ouest de la commune, le Feste Kaiserin. Il sera épargné en 1914, mais montrera toute sa valeur défensive en 1944. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent loyalement pour l’Empire allemand. Les Castelgerminois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Sankt German redevient française.

Châtel-Saint-Germain est de nouveau annexée de 1940 à 1944 au Troisième Reich allemand. Lors de la Seconde Annexion, un camp de prisonniers soviétiques, composé de travailleurs civils ou "Ostarbeiter", est créé dans le bois du Reposoir en 1942. Comme les autres camps du secteur, il fut abandonné en septembre 1944[1]. Le 1er avril 1944, la commune de Châtel-Saint-Germain est intégrée au Stadtkreis Metz et rebaptisée Germannsburg. La commune est libérée le 7 septembre 1944[2] mais les combats ne cessent autour des forts qu'en décembre 1944.

Toponymie

Nom allemand porté lors de l’annexion : "Sankt German" en 1915 et "Germannsburg" en 1941. La commune est alors rattachée au Landkreis de Metz.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1968 mars 1995 André Prediam    
mars 1995 mars 2001 Jean Stoecklin    
mars 2001 mars 2008 Robert Marchal    
mars 2008   Robert Marchal SE  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Robert Marchal, élu avec 59 % des voix face à Mme Muguette Wehrung.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[3])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2009
1 191 1 443 1 616 1 854 1 799 1 983 2 195 2 184[4]
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Vie associative

Treize associations : ecole de musiques actuelles lorraine,conseil de fabrique, SCLC tennis, US Châtel, APS, Châtel Détente, Atelier Châtelois, foyer de l'amitié, cercle archéologique, UNC de Châtel-Lessy, Souvenir français, aventure Mont Saint-Quentin section Châtel badminton, ACCAV, club poker du pays de Montvaux.

Lieux et monuments

Château de Chahury.

Vestiges préhistoriques et antiques

  • Site archéologique du mont Saint-Germain, éléments protégés : fossé ; enceinte ; four à chaux ; four à pain, époque de construction : Néolithique ; Âge du fer ; Moyen Âge. Nombreuses traces d’occupation humaine diverses et continues, de la Préhistoire jusqu’au XVIe siècle. Position de hauteur occupée dès le quatrième millénaire avant Jésus-Christ (Néolithique moyen II et Néolithique final), l’éperon barré (fossé et rempart de terre) domine à 306 mètres d’altitude la vallée de la Moselle. Immédiatement à l’ouest de l’actuelle agglomération de Metz, il fut, au second âge du Fer, un important site fortifié en périphérie du chef-lieu de cité des Médiomatriques. Occupé sporadiquement durant l’Antiquité tardive, le site connaît ensuite une forte implantation funéraire dès la fin du VIe siècle et au début du VIIe siècle. Dès le XIIe siècle, un prieuré et un château fort coexistent durant deux siècles, accompagnés de structures domestiques et artisanales (fours à pain et à chaux, atelier métallurgique).
  • Ruines du château des évêques de Metz, construit vers 1190-1220 est démoli en 1235 et d’un prieuré Saint-Vincent. Le château a été construit par Jean d’Apremont et il a été détruit à la fin de la guerre des amis (1231-1234). Lors du siège du château, l’évêque de Metz s’est battu contre les Messins, le duc de Lorraine et le comte de Bar.
  • Château de Chahury, communs ; jardin d’hiver ; portail ; escalier ; vestibule ; salon ; élévation ; clôture ; grille ; décor intérieur.Remplaçant un bâtiment plus ancien datant de la fin du XVIIIe siècle, le château de Chahury est construit de 1910 à 1912 par l’architecte messin, Adrien Collin, pour l’industriel Henri Cannepin. Imitant l’architecture Louis XV à l’extérieur, le décor intérieur est influencé par l’Art Nouveau, notamment dans les vitraux du jardin d’hiver et dans les grilles en fer forgé, réalisées par Quentin, ferronnier à Metz.
  • Maisons anciennes;
  • Moulin ;
  • Lavoir rue de Verdun, alimenté par une source, et le lavoir du Saulcy, en bordure du ruisseau Montvaux.
  • Six fontaines toujours alimentées, deux en « sommeil ».

Édifices religieux

Église Saint-Germain d'Auxerre.
  • ancien ermitage et ancienne église parossiale sur le mont Saint-Germain, construit vers le XIe siècle et détruit en 1760.
  • église Saint-Germain-d’Auxerre, 1760 ; vitraux du peintre Griesemer;

Autres

  • Parc de 60 ares.
  • Douze sentiers, balisés par le Club vosgien de Metz[5], permettent de découvrir les lieux :
    • L'ancienne route de guerre;
    • Le four à chaux;
    • L'ancienne voie ferrée;
    • La batterie installée par les Allemands et utilisée de 1907 à 1910;
    • Un escalier de 360 marches;
    • La chapelle Notre-Dame du Gros Chêne et les ruines du prieuré moyenâgeux…
  • Le hêtre des batailles, arbre remarquable.

Équipements

  • Bibliothèque : 300 adhérents, plus de 5500 ouvrages, 11 postes informatiques équipés d'Internet;
  • Gymnase ; mis en fonctionnement en janvier 2008 ; salle omnisports avec 250 places de gradins;
  • Cinq courts de tennis extérieurs et un court intérieur (110 licenciés au Tennis-club).

ecole de musique actuelle lorraine

Personnalités liées à la commune

Liens externes

Sources

  • Le site archéologique du Mont-St-Germain - Itinéraires du Patrimoine n° 283, éditions Serpenoise, 2003.
  • Edgar Wendling, Châtel-Saint-Germain : Glanes, 2e édition, 1983.

Notes

  1. Article RL du 13 août 2006.
  2. 1944-1945 : Les années Liberté, Le Républicain lorrain, 1994 (p.14 : Recensement préfectoral sur les dates de libération)
  3. Châtel-Saint-Germain sur le site de l’Insee
  4. 715 foyers.
  5. Les sept chemins balisés par les employés communaux ont été jugés difficile à suivre par les usagers.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Châtel-Saint-Germain de Wikipédia en français (auteurs)

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