- Centrale nucleaire de Gravelines
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Centrale nucléaire de Gravelines
Centrale nucléaire de Gravelines
La centrale nucléaire vue depuis la clôture qui délimite l'accès au publicAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Province Nord (département) Commune Gravelines Opérateur EDF Statut Année de construction 1974 Date de mise en service commerciale 13 mars 1980 Latitude
LongitudeRéacteurs Fournisseurs Areva NP, Alstom Type REP Réacteurs actifs 6 x 900 MW Production d'électricité Puissance nominale 5400 MW Electricité générée annuelle 38.462 GWh (année 2006) 37.600 GWh (année 2008) Electricité moyenne 37.610 GWh (5 dernières années) Production totale 865 TWh Divers Source froide Mer du Nord Architecte {{{architecte}}} Coût {{{coût}}} Web url EDF : Gravelines Géolocalisation sur la carte : France
- Centrale nucléaire - énergie La centrale nucléaire de Gravelines se situe sur la commune de Gravelines (Nord) à environ 20 kilomètres de Dunkerque et de Calais, elle est refroidie par l'eau de la Mer du Nord.
Sommaire
Historique
Le 5 mars 1974, le conseil des ministres français autorise le programme de douze tranches de neuf cent dix mégawatts de la filière Réacteur à Eau Pressurisée (R.E.P), dont quatre à Gravelines. Les travaux de la centrale gravelinoise commencent en mai 1974. Le couplage de la première tranche est effectué en mars 1980.
Fin des années 1970, la France devait livrer à l’Iran deux tranches du même type, mais suite à la révolution islamique de 1979, celles-ci sont construites à Gravelines. En août 1985, la sixième tranche est raccordée au réseau. Gravelines devient le site le plus important d’Europe et le troisième producteur d’électricité d’origine nucléaire dans le monde.
Puissance et production
La centrale dispose de six réacteurs de 900 MW (puissance électrique unitaire), dont deux sont entrés en service en 1980, deux en 1981 et deux en 1985. En 2006 ces réacteurs ont produit un total de 38,4 TWh d'électricité[1].
Disposant d'une puissante nette totale de 5 400 MW[2], la centrale de Gravelines est la seconde plus puissante d'Europe, après la Centrale nucléaire de Zaporijia, en Ukraine.
Une partie de la chaleur produite par la centrale est aussi utilisée dans un réseau de chaleur à distance pour alimenter une ferme aquacole, société Aquanord.
Choix du site
Le site a été choisi en fonction de plusieurs critères :
- Proximité de la mer (refroidissement)
- Proximité de l’Angleterre et de l’Allemagne (exportation d'électricité)
- Proximité de grandes entreprises (Arcelor Mittal, Alcan)
- Besoins en électricité d’une région fortement peuplée.
Emploi
La centrale a un impact économique régional et local. Plus de 2 000 000 d’heures de travail sont confiées chaque année à des entreprises, dont soixante dix pour cent aux entreprises locales et régionales. Environ 1 680 personnes travaillent à la centrale de Gravelines.
Impacts sur l'environnement
La centrale n'a jamais déclaré d'accident ou d'incident grave liés à d'importants rejets radioactifs ou d'autres substances toxiques.
Des impacts environnementaux chroniques existent cependant[3], liés à :
- l'augmentation de la température de l'eau en aval du canal de rejet, mais on estime qu'au delà d'une zone d'environ 1km2, l'eau chaude est rapidement diluée dans le milieu et ses effets thermique ne sont plus perceptibles. En période de canicule et au moment de la renverse des courants, l'effet peut cependant être localement plus important.
- les impacts du biocide chloré utilisé pour tuer les organismes vivant (moules, huîtres, patelles, algues fixées, etc.) qui seraient susceptibles (surtout quand la température de l'eau dépasse 10 °C) de se fixer sur les installations et dans les circuits, en particulier sur les pales de pompes.
Le débit d'eau ainsi traitée est de 240 m3/seconde, à raison de 0,8 mg de chlore actif par litre (le gestionnaire doit veiller à ce que le taux de chlore ne dépasse pas 1 mg/l), soit l'équivalent de 50 tonnes/jour d'eau de javel. Pour éviter de devoir transporter et stocker de grandes quantité de ce produit dangereux, le chlore est produit sur place par électrolyse de l'eau de mer (via le chlorure de sodium, de calcium ou de magnésium) et injecté dans l'eau, dans le circuit de chaque tranche, sous forme d’hypochlorite de sodium, avec une surveillance par l'Institut Pasteur. Des bromoformes (950 km par 24 h) et des oxydants (5,7 tonnes par 24 heures) ou super-oxydants résiduels sont ainsi produit (un peu dans l'air, mais surtout dans l'eau), toxiques pour la faune et la flore marine tant qu'ils ne sont pas largement dilués ou évaporés. L'hypochlorite résiduelle réagit rapidement avec les bromures dissous dans l’eau pour former du brome qui et lui-même un oxydant qui va réagir avec la matière organique (morte ou vivante) présente dans l’eau en formant des sous-produits plus stables et moins actifs. Parmi les sous-produits chlorés trouvés dans le rejet[4], les bromoformes sont les plus présents (88,24 %) à une concentration moyenne de 18,8 μg/litre, les autres produits intermédiaires suivis et quantifiés étant du Chloroforme (traces), du DiChloro-bromo-méthane (1,53 % des chlorés rejetés), du Chloro-dibromo-méthane (0,23 %). Des bromo-phénols et de nombreux autres sous-produits peuvent se former (Le 2-4-6 tri-bromo-phénol a été mis en détecté à des taux de 0.01 à 0.2 μg/litre).
Selon l'Institut Pasteur, le taux de chlore (produite le plus toxique) ne dépasse pas 0,1 mg/l en aval du canal de rejet. L'impact écologique du chlore et du devenir de la nécromasse ainsi constituée, essentiellement constituée d'organismes planctoniques en suspension dans l'eau sont mal évalués.
Un des risque induits par la conjonction de ces deux phénomènes serait l'apparition possible d'organismes pathogènes (vibrions, bactéries, parasites) résistants au chlore et localement (en zone de microturbulence, contre les palplanches par exemple). De tels organismes chlororésistants pourraient être source de problèmes nosocomiaux en cas de contamination humaine.
Evénements significatifs
2009
Le 9 août 2009, un incident se produit à la centrale lors d'une opération de maintenance : une barre d'uranium menace de tomber. L'incident est qualifié de "significatif" et "d'exceptionnel" et classé 1 sur l'échelle INES.[5][6]
2007
Hors les anomalies génériques pouvant affecter des réacteurs de centrales distinctes, la centrale de Gravelines a fait l'objet en 2007 (à fin février) de quatre avis d'incidents de niveau 1 sur l'échelle INES[7],[8],[9],[10].
2006
Le 31 mars 2006, lors des opérations d’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur n° 3, il a été détecté que ce réacteur avait été privé durant un an de la commande automatique d'un circuit assurant son refroidissement en cas d'accident : un fil électrique du système de protection du réacteur n'avait pas été rebranché en 2005, lors du précédent arrêt. D'autres systèmes de protections étaient néanmoins opérationnels. Cette défaillance a été classée au niveau 1 sur l'échelle INES, qui en compte sept[11],[12]. Cependant l'échelle INES ne prend en compte que les conséquences qu'on entraîné l'incident et non pas les risques encourus.
1989
Un type de vis de fixation inadéquat est détecté sur le système de protection contre la surpression du circuit primaire du réacteur n°1. En cas de forte pression, les valves de relâchement n'auraient pas fonctionné correctement. L'évènement est classé au niveau 3 de l'échelle INES en dépit des tentatives de déclassement de l'exploitant EDF.[13]
Voir aussi
Liens et documents externes
- Commission Locale d'Information de Gravelines
- Exercice de simulation d'un accident à la centrale de Gravelines
- Information du public, sondage réalisé en 2007 auprès des riverains
- (en) Gravelines 1 : fiche INSC
- (en) Gravelines 2 : fiche INSC
- (en) Gravelines 3 : fiche INSC
- (en) Gravelines 4 : fiche INSC
- (en) Gravelines 5 : fiche INSC
- (en) Gravelines 6 : fiche INSC
- La géante - Une histoire de la centrale nucléaire de Gravelines, Jean Pinte, 2005, édition Cliomédia
- Rapport annuel 2007, cf. Article 21 de la loi de transparence et sécurité en matière nucléaire (155p, [pdf])
Notes et références
- ↑ La centrale nucléaire de Gravelines sur le site de l'EDF, consulté le 11 juin 2008.
- ↑ Site nucléaire de Gravelines sur le site de l'ASN, consulté le 20 décembre 2008.
- ↑ Information de la CLI du 14/12 2007 Montage PowerPoint de l'Institut Pasteur
- ↑ campagne de mesure 2006-207 de l'institut Pasteur
- ↑ AFP : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jDlQI2MpwzTvWT166NetwyFGPyiA
- ↑ La Voix du Nord : http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2009/08/12/article_la-centrale-nucleaire-de-gravelines-emba.shtml
- ↑ Arrêt d'une pompe de recirculation d'acide borique sur le site de l'ASN
- ↑ Dépassement d'un critère de la température du fluide primaire sur le site de l'ASN
- ↑ Rejet gazeux effectué sans analyse préalable de l'activité radiologique sur le site de l'ASN
- ↑ Réparation trop longue d'un système de ventilation et de filtration sur le site de l'ASN
- ↑ Compte-rendu de l'événement sur le site internet de son exploitant EDF
- ↑ Communiqués du réseau Sortir du nucléaire à propos de l'événement sur le site internet dissident-media.org
- ↑ Residual Risk, 2007 (.pdf)
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