- Alcan
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Logo de AlcanCréation 1902 Disparition 2007 (rachat par Rio Tinto) Forme juridique Société par actions Siège social Montréal (Canada) Produits bauxite, alumine, aluminium (lingot, papier, produits d'emballlage, câbles) modifier Alcan est une ancienne entreprise d'aluminium. Elle a été rachetée en 2007 par Rio Tinto, et ses actifs ont pour l'essentiel été transférés dans une nouvelle entité, Rio Tinto Alcan.
Sommaire
Description
Avant son rachat par Rio Tinto en 2007, Alcan était le 3e leader mondial de la fabrication et de la commercialisation de produits en aluminium et d'emballages (2007), et le leader mondial des technologies d'électrolyse pour la production d'aluminium primaire. Son centre de décisions était situé à Montréal, alors que le siège des activités d’emballage et celui des produits usinés était situé à Paris. Alcan était cotée au NYSE ainsi qu'au TSE où il faisait partie de l'indice S&P/TSX 60.
Alcan a enregistré un chiffre d'affaires de 23,6 milliards de dollars USD en 2006. Au premier semestre 2007, ses bénéfices ont atteint 591 millions de dollars, en hausse de 30 % par rapport à la même période de l'année précédente.
Le chiffre d'affaires par famille de produits se répartit comme suit en 2006 :
- produits d'aluminium de première fusion issus du procédé d'électrolyse (33,7%, n° 2 mondial) : lingots de laminage, d'extrusion, de tréfilage et de fonderie, anodes pour l'électrolyse, etc. ;
- produits usinés (29,5%) : profilés en alliage, pièces moulées de précision, câbles, fils machine, etc. ;
- emballages (29,4%) : emballages en matière plastique, en aluminium, en carton et en papier destinés aux produits alimentaires, cosmétiques, pharmaceutiques et médicaux (n° 1 mondial), emballages de produits de tabac (n° 2 mondial) ;
- alumine et bauxite (7,2%) ;
- autres (0,2%).
Dans le monde
Alcan possède plus de 379 établissements dans le monde, dont 11 en Afrique, 125 en Amérique du Nord, 16 en Amérique du Sud, 33 en Asie, 8 en Australie et 186 en Europe. Elle possède plusieurs chemins de fer, barrages hydroélectriques et autres établissements connexes qui facilitent la production et le transport du produit fini.
- Québec :
Alcan détient des droits hydrauliques sur des terrains de la Couronne pour pouvoir produire son électricité. Par exemple, sur la rivière Péribonka, « elle exploite trois barrages en vertu d'un bail de location venant à échéance en 2033 et renouvelable jusqu'en 2058. »[1] Elle a aussi une entente d'achat d'électricité avec Hydro-Québec qui se termine en 2023.
Alcan compte 8 000 employés au Québec, dont environ 800 se trouvent au siège social à Montréal[1].
Alcan compte rénover le complexe d'aluminerie d'Arvida à Saguenay prochainement[Quand ?], un projet de 600 millions CAD qui s'inscrit dans un projet global d'investissement de 2 milliards CAD (1.8 milliard USD) dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Histoire
Alcan est l'un des plus anciens et des plus rentables producteurs d'aluminium dans le monde[réf. nécessaire]. Cette entreprise s'est demarquée depuis le début du XXe siècle avec des innovations technologiques majeures dans l'extraction de la bauxite et de la transformation secondaires. De plus, de bonnes conditions de travail et des salaires décents (même dans les pays moins industrialisés) ont toujours gardé le taux de production à un niveau très élevé.
En 1901 la première usine d’électrolyse du Canada est construite à Shawinigan, au Québec. La première journée produira 760 kg d'aluminium[2]
En 1902 la filiale canadienne de la Pittsburgh Reduction Company (qui allait devenir Alcoa) est baptisée Northern Aluminum Company, Limited[2].
En 1928, Alcoa est fragmentée (suite au pressions anti-monopole du gouvernement américain). De là, Aluminium Limited (qui deviendra Aluminum Company of Canada) prend contrôle de la plupart des actifs d'Alcoa situés en dehors des États-Unis[2].
En 1966, Aluminum Company of Canada devient Alcan Aluminium Limited[2].
De 1960 à 1980, l'entreprise fait augmenter la capacité de transformation dans de nombreux pays, dont les États-Unis. Elle investit dans de nouvelles usines d’électrolyse en Australie, au Royaume-Uni, au Brésil et en Inde, et dans des mines de bauxite et des usines d’alumine en Afrique, au Brésil et en Australie.
En 1999, Alcan fait une tentative de fusion avec Algroup (Alusuisse Lonza Group, Suisse) et Pechiney (France). Ce fut bloqué par la commission européenne par crainte d'une situation de monopole. Puis, l'année suivante, Alcan prend le contrôle d'Algroup avant de faire de même, en 2003, pour Pechiney. Son chiffre d'affaires est alors de 25,7 milliards USD pour 73 000 employés à travers le monde.
En mai 2007, l'Américain Alcoa lance une OPA contre Alcan. Mais le 12 juillet 2007, Alcan et la société anglo-australienne Rio Tinto publient un communiqué de presse commun[3] annonçant que Rio Tinto « va formuler une offre recommandée sur Alcan, entièrement en numéraire » de 101 dollars US par action, et que « le Conseil d’administration d’Alcan recommande à l’unanimité l’acceptation de l’offre », qui valorise Alcan à quelque 38 milliards de dollars US.
L'action d'Alcan à la Bourse de Toronto (TSX) augmente de plus de 8% suite à l'annonce[4],[5].
La compagnie ainsi formée devrait porter le nom de Rio Tinto Alcan et être le premier producteur d'aluminium au monde. L'offre est ouverte depuis le 24 juillet 2007 et peut être acceptée par les actionnaires jusqu'au 24 septembre 2007, sous réserve de prolongation[6].
Le succès de l'offre d'achat a été annoncé le 23 octobre 2007, ce qui fait de Rio Tinto le numéro un mondial de l'aluminium devant le russe Rusal et l'américain Alcoa.
Alumineries[7] Pays Localisation Capacité annuelle (kt) Propriété (%) Australie Tomago, Nouvelle-Galles-du-Sud 520 51.5 Cameroun Édéa (Alucam) 100 46.7 Canada Alma, Québec 415 100 Canada Arvida, Québec 166 100 Canada Beauharnois, Québec 52 100 Canada Bécancour, Québec 404 25 Canada Grande-Baie, Québec 207 100 Canada Kitimat, Colombie-Britannique 277 100 Canada Laterrière, Québec 228 100 Canada Sept-Îles (Alouette) 572 40 Canada Shawinigan, Québec 99 100 Chine Qingtongxia 152 50 France Dunkerque 259 100 France Lannemezan 50 100 France Saint-Jean-de-Maurienne 135 100 France Biesheim Islande Reykjavik (ISAL) 179 100 Pays-Bas Flessingue 213 85 Norvège Husnes (SORAL) 164 50 Oman Oman As Sohar (Muscat) N/A 20 Royaume-Uni Lochaber 43 100 Royaume-Uni Lynemouth 178 100 États-Unis Sebree, Kentucky 196 100 Bibliographie
- Alcan: les rumeurs de rachat inquiètent Bachand, Le Devoir, 2006-07-05
- http://www.publications.alcan.com/landmarks/fr/pdf/fr_full.pdf
- communiqué de presse, Rio Tinto
- Rio Tinto achète Alcan, Les Affaires, 12 juillet 2007
- Rio Tinto achète Alcan, La Presse, 12 juillet 2007
- (en)Communiqué de presse, Rio Tinto, 24 juillet 2007.
- Alcan Métal Primaire
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Convention de continuité entre Alcan et le Gouvernement du Québec 2006
- L’impact de la perte de contrôle d’une entreprise florissante la prise de contrôle d’Alcan par Rio Tinto
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