- Centrale nucléaire du Blayais
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Centrale nucléaire du Blayais
Centrale nucléaire du BlayaisAdministration Pays France Région Aquitaine Département Gironde Commune Braud-et-Saint-Louis Coordonnées Opérateur Électricité de France Année de construction 1976 Date de mise en service 21 juin 1981 Réacteurs Fournisseurs Areva NP, Alstom Type REP Réacteurs actifs 4 réacteurs de 900 MW chacun Puissance nominale 3 600 MW Production d’électricité Production annuelle d'électricité 26 569 GWh (2006) Production totale 500 TWh Divers Source froide Estuaire de la Gironde Site web EDF : le Blayais Géolocalisation sur la carte : France
modifier La centrale nucléaire du Blayais est une centrale nucléaire située non loin de la ville de Blaye (France), au cœur du marais du Blayais, dans la commune de Braud-et-Saint-Louis (Gironde), en bord de Gironde, entre Bordeaux (60 km en amont) et Royan (80 km en aval)[1]. En service depuis 1981, elle est gérée par Électricité de France et produit de l'électricité qui est injectée dans le réseau électrique français. Elle est refroidie par l'eau de l'estuaire de la Gironde qui est pompée via des canalisations sous-marines.
Depuis 1999, l'association Tchernoblaye[2] agit en Gironde pour réclamer la fermeture de la centrale nucléaire du Blayais.
Sommaire
Présentation
Elle dispose de 4 réacteurs nucléaires de technologie REP - Réacteurs à eau sous pression - de 900 MW chacun, mis en service de 1981 à 1983[3].
1 200 salariés EDF et 250 prestataires permanents travaillent dans la centrale nucléaire du Blayais[4].
Ses 4 réacteurs produisent environ 27 TWh par an[5] et répondent à 6,15 % de la consommation française ainsi que 1,2 fois des besoins en électricité de la région Aquitaine. Depuis sa mise en service, la centrale nucléaire du Blayais a produit 674 milliards de kilowatts-heure[6].
Caractéristiques des réacteurs
Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes[7].
Nom du réacteur Modèle Capacité [MW] Exploitant Constructeur Début constr. Raccord. au réseau Mise en service comm. Thermique (MWt) brute (MWe) Nette (MWe) Blayais-1 CP1 2785 951 910 EDF Framatome jan 1977 juin 1981 déc 1981 Blayais-2 CP1 2785 951 910 EDF Framatome jan 1977 juil 1982 fév 1983 Blayais-3 CP1 2785 951 910 EDF Framatome avril 1978 août 1983 nov 1983 Blayais-4 CP1 2785 951 910 EDF Framatome avril 1978 mai 1983 oct 1983 Sûreté nucléaire
Dans son rapport annuel 2007, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) considère globalement satisfaisante la sûreté nucléaire de la centrale du Blayais. L'ASN constate particulièrement que l'organisation mise en place pour la gestion des situations d'urgence apparaît robuste mais que le site doit faire preuve de plus de rigueur dans la préparation des interventions[8].
Risque sismique
En 2002 et 2003, EDF a déclaré deux incidents génériques de niveau 1 sur l'échelle INES, relatifs à la tenue au séisme de composants de certains REP 900 MWe français, dont la centrale du Blayais.
L'incident déclaré le 14 octobre 2002 concerne la tenue au séisme de réservoirs d'eau permettant d'assurer le refroidissement du cœur en cas d'accident[9]. Les travaux nécessaires à la remise en conformité de la centrale se sont terminés en décembre 2005[10].
L'incident déclaré le 28 octobre 2003 concerne la tenue au séisme de tuyauteries connectées à l'un des réservoirs d'eau concerné par l'incident du 14 octobre 2002[11].
Risque d'inondation
Dès 1998, le bilan annuel de la sûreté de la centrale du Blayais notifiait la nécessité d'une surélévation de 50 cm des digues, mais EDF différa ce rehaussement de sa digue de protection. Le 19 novembre 1999, EDF est sommée de produire un planning des travaux de sécurité par une lettre la rappelant à l'ordre[12].
Un mois plus tard, le 27 décembre 1999, les vents violents produits par la tempête Martin provoquèrent une brusque montée des eaux de l'estuaire et l'inondation d'une partie de la centrale. Pour des raisons de sécurité, il fut alors décidé la mise hors service volontaire des trois réacteurs alors en puissance (le quatrième réacteur était arrêté dans le cadre d'opérations de maintenance normales). L'incident a été classé au niveau 2 (« incident ») sur l'échelle INES.
Le 5 janvier, le quotidien régional Sud Ouest titra sans être démenti : « Très près de l'accident majeur », en expliquant que l'on avait évité de justesse un scénario catastrophe[13].
Article détaillé : Inondation de la centrale nucléaire du Blayais en 1999.L'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) – aujourd'hui Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – a publié le 17 janvier 2000 un rapport[14] qui montre que la plate-forme de l'îlot nucléaire est calée au-dessous de la cote majorée de sécurité (CMS) pour la centrale du Blayais, mais aussi pour les sites de Belleville, Chinon, Dampierre, Gravelines, et Saint-Laurent. Puisque les plates-formes sur lesquelles ont été remblayées ces centrales n’ont pas été érigées suffisamment haut, des mesures ont été annoncées par un rapport parlementaire[15] pour améliorer les protections interne et externe des centrales.
Notes et références
- EDF, « Blayais ». Consulté le 17 mai 2009
- TchernoBlaye
- ASN, « Centrale nucléaire du Blayais ». Consulté le 16 janvier 2010
- Centrale nucléaire du Blayais - Présentation, EFD
- Présentation de la centrale du Blayais, EDF
- http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/Centrales/Blayais/Publications/documents/Dossier%20de%20Presse%202011.pdf Dossier de presse - La centrale nucléaire du BLAYAIS, au service d’une production d’électricité sûre, compétitive et sans CO2, au coeur de la région Aquitaine], EDF, janvier 2011 [
- (en) Reactors in operations, 31 dec 2009 sur www-pub.iaea.org/. Consulté le 27 avril 2011
- Rapport annuel de l'ASN sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2007 page 356 [PDF]
- Erreur de conception affectant la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe, Autorité de sûreté nucléaire
- Suite de l'anomalie générique de conformité relative à la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe d'EDF - Autorité de sûreté nucléaire
- Erreur de conception affectant la résistance au séisme de certaines tuyauteries des réacteurs du Blayais, de Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines, Saint-Laurent et du Tricastin, Autorité de sûreté nucléaire
- Centrale nucléaire du Blayais - La lettre qui accuse, Christophe Labbé et Olivia Recasens, 14 janvier 2000
- Sud-Ouest, 5 janvier 2000 - Centrale de Blaye : Très près de l'accident majeur, Sud Ouest, Jean-Pierre Deroudille, 5 janvier 2000
- Rapport sur l'inondation du site du Blayais survenue le 27 décembre 1999, IRSN [PDF]
- http://assemblee-nationale.fr/rap-oecst/r2331/r2331-2.asp
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la centrale du Blayais
- Sûreté de la centrale du Blayais sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire
- (en) Blayais 1 : fiche INSC
- (en) Blayais 2 : fiche INSC
- (en) Blayais 3 : fiche INSC
- (en) Blayais 4 : fiche INSC
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