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Camille Alphonse Trézel
Camille Alphonse Trézel (5 Janvier 1780, Paris - 11 Avril 1860, Paris) était un général de division français, ministre de la Guerre et pair de France sous la monarchie de Juillet.
Sommaire
Biographie
En 1801, Camille Alphonse Trézel entra comme dessinateur au bureau de la guerre et obtint en 1803 le grade de sous-lieutenant dans le corps des ingénieurs géographes. Envoyé en 1804 à l'armée de Hollande, il fut promu, l'année suivante aide-ingénieur géographe. Après la campagne de Pologne, avec le grade de lieutenant, il fut attaché en qualité d’aide de camp au général Gardanne, dans son ambassade de France en Perse (1807-1808). Aide de camp du général Guilleminot à son retour en 1809, il fut secrétaire de la commission de délimitation des frontières de l'Illyrie, fut promu capitaine (1810) et passa à l'armée d'Espagne. Rappelé en Allemagne à la fin de 1811, il travailla à la topographie des départements hanséatiques, fit la campagne de Rome, devint adjudant-commandant (1813), chef d'état-major de la 13e division, et concourut à la défense de Mayence.
Aux Cent-Jours, il fut appelé à la Grande Armée, et montra une telle bravoure à la bataille de Ligny, où un coup de feu lui enleva l’œil gauche, qu’il fut promu général de brigade par décret du 5 juillet 1815. Cette nomination ayant été annulée le mois suivant par les Bourbons, il reprit sa place dans l’état-major en 1818 comme colonel, et fut attaché à la commission de délimitation des frontières de l'Est (1816-1818), puis au dépôt de la Guerre (1822). Il se distingua de nouveau dans l’Expédition d'Espagne (1823) et fut membre du comité consultatif d'état-major et secrétaire du comité de réorganisation. Il fit l’expédition de Morée comme sous-chef d'état-major (1828), et fut promu maréchal de camp en 1829.
En 1831, il passa en Afrique. Il commanda l’expédition de Bougie et fut blessé à la jambe en prenant possession de la ville le 29 septembre 1833. Appelé en remplacement du général Desmichels dans la province d’Oran, il remporta plusieurs victoires contre les Zmalas et Douairs, commandés par l'agha Mustapha Ben Ismaïl chef des Douairs, l'agha Kadour Ben El Morsly chef des Beni Amer (Nomade) et l'agha Benaouda Mazari chef des zmala. Le 16 juin 1835, au camp des Figuiers Valmy (El Karma), un traité fut conclu entre ce chef et le général Trézel, aux termes duquel les Zmalas et Douairs se reconnurent sujets, tributaires et soldats de la France. Ces tribus refusaient de payer la zakât (Achoura) a l'Emir Abdelkader.
Le général se vit donc obligé à une démonstration contre Abd-el-Kader, pour la protection de ces deux tribus que l’Émir voulait châtier. Cette démonstration aboutit au désastre de la Macta (28 juin), après un échec subi l’avant-veille dans la forêt de Muley-Ismaïl. Dans ces deux attaques, Trézel, fut attaqué par dix mille hommes alors qu’il n’avait que 1 700 baïonnettes et 600 chevaux.
Dans son rapport au gouverneur, Trézel réclame encore pour lui seul la responsabilité du désastre ; on y lit : « Je me soumettrai sans murmure au blâme et à toute la sévérité que le gouvernement du roi jugera nécessaire d’exercer à mon égard, » et il ajoute cette antithèse... « espérant qu’il ne refusera pas de récompenser les braves qui se sont distingués dans ces deux combats ». Le comte d’Erlon, qui était gouverneur, lui retira son commandement.
Rappelé en France, il revint en Algérie l’année suivante prendre part à la première expédition de Constantine, durant laquelle il fut grièvement blessé et rappelé en France. En 1837, lors de la seconde expédition sur la même ville, il reçut le commandement de la 2e brigade. Il fut promu lieutenant général le 11 novembre 1837 et devint directeur du personnel au ministère de la Guerre (15 mai 1839) et membre du comité d'état-major.
Élevé à la dignité de pair de France le 21 juillet 1846, il devint ministre de la guerre dans le troisième ministère Soult le 9 mai 1847 en remplacement du général Moline de Saint-Yon. Il conserva ces fonctions dans le ministère Guizot jusqu'à la chute de la monarchie de Juillet le 24 février 1848.
Mis d'office à la retraite le 8 juin 1848, il fut appelé en 1853 auprès du comte de Paris et du comte d'Eu comme gouverneur militaire et conserva cette fonction jusqu'à la majorité du comte de Paris en 1856.
Décorations
- 13 janvier 1837 : Grand-officier de la Légion d'honneur
Publications
- Notice sur le Ghilan et le Mazenderan, in : Voyage en Arménie et en Perse, fait dans les années 1805 et 1806, par P.-Amédée Jaubert (voir Interprète militaire), Paris, Pélicier et Neveu, 1821, in-8
Références
Sources
- (fr) Narcisse Faucon, Le livre d'Or de l'Algérie, Challamel et Cie Éditeurs Librairie Algérienne et Coloniale, 1889
- « Camille Alphonse Trézel », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Bibliographie
- Jean-Baptiste Dumas, Un fourrier de Napoléon vers l'Inde : les papiers du lieutenant-général Trézel, ... : première partie : 1780-1812, Paris, H. Charles-Lavauzelle, 1915
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