- Edme Etienne Borne Desfourneaux
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Edme Étienne Borne Desfourneaux
Edme Étienne Borne Desfourneaux Origine France Arme Infanterie Grade Général de division Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Edme Étienne Borne Desfourneaux, né le 22 avril 1767, à Vézelay (Yonne) et mort à Paris le 22 février 1849, est un général français
Sommaire
Biographie
Il est sergent au régiment de Conti-infanterie, au moment de la Révolution française de 1789.
Il avait été chargé au mois d'octobre de garder, avec un détachement de treize hommes, un grand magasin de tourbes, près d'Amiens, lorsque, attaqué par six cents paysans armés, onze hommes de son détachement l'abandonnèrent. Seul, avec deux soldats, il se défendit héroïquement, et, quoique atteint de plusieurs blessures, il parvint à repousser les assaillants. La municipalité d'Amiens, reconnaissante, lui décerna, en présence de la garnison assemblée, une montre d'or aux armes de la ville, avec cette inscription : Au brave Desfourneaux, et le ministre de la guerre le nomma sous-lieutenant le 26 décembre 1790.
Les volontaires du Pas-de-Calais l'appelèrent dans leurs rangs, et au mois de juin 1792, il s'embarquait pour Saint-Domingue, comme lieutenant-colonel du 48e régiment d'infanterie.
Appelé en janvier 1793, au commandement de la place de Saint-Marc, il emporta d'assaut le camp de Thilerier et montra la même résolution à la prise du fort d'Onanaminte, où il fut grièvement blessé. Nommé colonel de son régiment le 8 février et commandant en chef de la partie ouest, il se signala à la prise du fort de Lesce, s'empara de quatorze pièces de canon, et fit éprouver à l'ennemi une perte de quatre milles hommes. Au commencement de l'an II, il chassa les Espagnols de la partie ouest de l'île, battit dans toutes les rencontres l'armée du gouverneur général Garcia, et reçut quatre blessures dans ces différents engagements. Il prit ensuite, avec trois cents hommes du 106e régiment, le fort de la Crête-Saie, et y fit prisonniers les sept cents Espagnols qui le défendaient.
À son retour en France, le Comité de salut public conféra à Desfourneaux le grade de général de division, le 21 frimaire an III, et le renvoya à Saint-Domingue, sous les ordres du capitaine général Lavaux ; mais contrarié par les vents, et contraint de relâcher aux États-Unis, Desfourneaux ne put arriver à sa destination qu'en floréal an IV.
Après avoir commandé successivement la place du Port-au-Prince et les circonscriptions du Sud et de l'Ouest, il revint en France en l'an VI, prit en frimaire an VII le commandement de la Guadeloupe, fut rappelé en floréal et aborda les côtes de France en pluviôse an VIII.
Embarqué en pluviôse an IX, sur la frégate l'Africaine, pour aller porter des secours à l'armée d'Orient, il fut pris par les Anglais dans le détroit de Gibraltar, après un combat glorieux, où il vit périr à ses côtés trois de ses aides-de-camp, son frère et son neveu ; blessé lui-même à la poitrine, il revint en France par suite d'échange, et repartit pour Saint-Domingue avec l'expédition du général Leclerc.
Débarqué au cap Français le 15 pluviôse an X, Desfourneaux prit d'assaut, le 14 ventôse, la ville de Gonaïves, força le général Maurepas à mettre bas les armés avec ses 4 000 hommes et lui prit son artillerie.
Le 25 du même mois, il remporta à Plaisance une victoire complète sur la troupe de Toussaint Louverture et lui fit 5 000 prisonniers.
Rentré en France au commencement de l'an XI, Bonaparte l'accueillit avec distinction, et lui dit en l'apercevant : « Général, vous vous êtes bien battu ; vous avez fait de grandes choses à la tête de vos troupes ; je m'en souviendrai et je vous donnerai des preuves de ma confiance. »
Cependant l'Empereur ne tint point les promesses du premier Consul, et le général Desfourneaux cessa, depuis cette époque, d'occuper des commandements importants.
Nommé commandeur de la Légion d'honneur à la création de l'ordre, le 14 juin 1804, et chevalier de l'Empire en 1808, il entra au Corps législatif en 1811, et y occupa plusieurs fois le fauteuil en qualité de vice-président. Louis XVIII le nomma grand-croix de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis, le 3 août 1814. Membre de la Chambre des représentants pendant les Cent-Jours, il commanda les troupes chargées de défendre les hauteurs de Montmartre, et cessa de servir à la seconde Restauration.
Le général Desfourneaux qui, depuis cette époque, n'avait sollicité aucun commandement, est mort à Paris, le 22 février 1849, à l'âge de 81 ans. Son nom est inscrit sur le côté ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Commandeur (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Grand cordon de la Légion d'honneur (3 août 1814) ;
- Chevalier de l'Ordre de la Couronne de fer ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
- Le nom de DESFOURNEAUX est gravé au côté Ouest (31e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.
Autres fonctions
- Député du département de l'Yonne au Corps législatif (4 mai 1811) ;
- Représentant à la Chambre des Cent-Jours (Joigny (département de l'Yonne), 13 mai 1815).
Réglement d'armoiries
« Armes du Chevalier Borne des Fourneaux et de l'Empire : De sables à trois tours d'or, ouvertes et ajourées d'azur ; au flanc dextre de gueules chargé du signe des Chevaliers Légionnaires.[1] »« Armes du Baron Borne des Fourneaux et de l'Empire : Coupé : au I, parti de sable à trois tours d’or, ouvertes du champ et du quartier des barons militaires ; au II, d’azur à une ville fortifiée d’argent mouvante de senestre, soutenue de sinople et adextrée d’un guerrier armé à l’antique d’or, marchant l’épée à la main et en attitude de combat vers le flanc dextre.[1] »Bibliographie
- « Edme Étienne Borne Desfourneaux », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- « Edme Étienne Borne Desfourneaux », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
Liens externes
- Fiche de BORNE-DESFOURNEAUX Edme-Etienne - GÉNÉRAL DE DIVISION sur lesapn.forumactif.fr Les Amis du Patrimoine Napoléonien ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 217.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
Notes et références
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