- Félix Le Peletier d'Aunay
-
Pour les autres membres de la famille, voir : Le Peletier.
Félix Le Peletier d'Aunay Le baron Lepeletier, auditeur au Conseil d'État, préfet de Tarn-et-Garonne, Louis-Léopold Boilly (1761–1845), après 1808, Musée Ingres, Montauban.Mandats Empire français
Préfet du Tarn-et-Garonne25 novembre 1808 – mars 1813 Prédécesseur Création du département Successeur Louis Bouvier-Dumolart Préfet d'Eure-et-Loir 12 mars 1813 – 25 mars 1813 Prédécesseur Jean François Marie Delaître Successeur Antoine Louis Rouillé-Dorfeuil Préfet de la Stura 25 mars 1813 – 1814 Prédécesseur Antoine Louis Campan Successeur Dispariton du département, chute de l'Empire Royaume de France
Député à la Chambre
(Seine-et-Oise)17 novembre 1827 – 28 juillet 1830 Élection 17 novembre 1827 Réélection 12 juillet 1830 Royaume des Français
Député à la Chambre
(Seine-et-Oise)5 juillet 1831 – 24 février 1848 Élection 5 juillet 1831 Réélection 21 juin 1834
4 novembre 1837
2 mars 1839
9 juillet 1842
1er août 1846République française
Député à l'Assemblée législative
(Seine-et-Oise)13 mai 1849 – 2 décembre 1851 Biographie Nom de naissance Louis Honoré Félix Le Peletier d'Aunay Date de naissance 10 avril 1782 Lieu de naissance Paris Date de décès 16 janvier 1855 (à 72 ans) Lieu de décès Paris Nationalité France Parti politique Majorité ministérielle
(1827-1830)
Majorité gouvernementale
(1830-1848)
Droite
(1830-1848)Diplômé de École militaire d'Auxerre Profession Haut-fonctionnaire Signature Liste des préfets napoléoniens modifier Louis Honoré Félix, baron Le Peletier d'Aunay (°10 avril 1782 - Paris ✝ 16 janvier 1855 - Paris) est un homme politique français du XIXe siècle.
Auditeur au conseil d'État et préfet napoléonien, il fut depuis neuf fois député et vice-président de la Chambre durant 6 sessions.
Sommaire
Biographie
Né d'une famille noble apparentée au philosophe de Maistre, et petit-fils d'un ancien premier président à mortier au Parlement de Paris, Louis Honoré Félix Le Peletier d'Aunay fut élève de l'École militaire d'Auxerre, et, en l'an XIV, garde d'honneur de la ville de Paris.
Conseil d'État et carrière préfectorale
Il avait été nommé auditeur au conseil d'État le 11 mars 1806 avec le soutien du général Clarke.
Auditeur près les ministres des Finances et du Trésor public et la section des finances de 1806 à 1808, il est également rattaché à la commission des pétitions en 1808.
Il passe ensuite en service extraordinaire et fut nommé (25 novembre 1808) pour administrer, en qualité de préfet, le département nouvellement créé de Tarn-et-Garonne, de 1809 à 1812. En 1810, il se fait remarquer par son opiniâtreté à refuser, dans les courriers officiels, de donner aux ministres le titre de « Monseigneur ». L'affaire sera soumise à l'Empereur par Montalivet. À la suite de ce recours, le jeune préfet dut obtempérer[1].
Il accède cependant à l'auditorat de première classe en 1812. Il ne changea de préfecture qu'en mars 1813, nommé le 12 à celle d'Eure-et-Loir et le 25 à celle de la Stura, sur une appréciation favorable de Montalivet.
Chevalier de Malte et chevalier de la Légion d'honneur (1813), baron de l'Empire du 9 janvier 1810, il rentra dans la vie privée en 1814, et combattit le gouvernement de la Restauration dans les rangs de l'opposition constitutionnelle.
Député sous la Restauration...
Le 17 novembre 1827, il entra au parlement.
Élu[2] député du 3e arrondissement de Seine-et-Oise (Montfort-l'Amaury), contre le marquis de Bouthillier[3], il se rallia au cabinet Martignac, qui le fit conseiller d'État. Il vota contre les « Ultras », et fut, sous le cabinet Polignac, des 221.
...la Monarchie de Juillet...
Il obtint sa réélection[4], le 12 juillet 1830, contre le comte Laugier[5], adhéra à la monarchie de Louis-Philippe, et fut encore réélu[6], le 5 juillet 1831, cette fois par le 6e collège de Seine-et-Oise (Rambouillet), contre M. Arrighi de Padoue[7].
M. Lepelletier d'Aunay siégea dans la majorité conservatrice, avec laquelle il vota le plus souvent. En certaines circonstances, toutefois, il se rapprocha, comme son ami Royer-Collard, de la fraction la plus modérée de l'opposition. Le 21 avril 1832, il s'opposa à une demande d'appel nominal, par la raison que « cet appel n'aurait d'autre objet que de jeter l'inquiétude dans les familles de ceux qui n'y répondraient pas. »
Réélu[8], le 21 juin 1834, contre M. d'Albert de Luynes[9], et M. Arrighi de Padoue[10]. Il n'approuva pas les lois de septembre (1835) ni la loi de disjonction.
Par contre, il se montra favorable au ministère Molé, sollicita avec succès le renouvellement de son mandat, qu'il obtint[11], les 4 novembre 1837 et 2 mars 1839[12]. Il se prononça pour la dotation du duc de Nemours, à l'occasion du mariage de ce dernier avec la princesse Victoire, pour le recensement général des propriétés imposables, etc. Il opina cependant pour l'adjonction des capacités au cens électoral, et pour l'incompatibilité de certaines fonctions publiques avec le mandat de député.
Réélu[13], le 9 juillet 1842, contre M. Vidal[14], M. Lepelletier d'Aunay devint, dans cette législature, vice-président de la Chambre. Il suivit la même politique que précédemment, et observa à l'égard du ministère Guizot une neutralité plutôt bienveillante. Il s'abstint dans le scrutin sur l'indemnité Pritchard.
... et à l'Assemblée nationale législative
La révolution de Février 1848 interrompit la carrière politique de M. Lepelletier d'Aunay.
Il fut rappelé à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, par les électeurs conservateurs de Seine-et-Oise, le 7e sur 10[15]. Il y fit partie de la majorité monarchiste, vota pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, soutint la politique de l'Elysée jusque et y compris le coup d'État du 2 décembre 1851, et fit partie de la Commission consultative.
Le 29 février 1852, sans s'être porté candidat, il obtint dans la 4e circonscription de Seine-et-Oise, lors des élections au Corps législatif, 917 voix, tandis que M. Delapalme, désigné comme candidat officiel par le gouvernement, était élu par 14 742 suffrages et qu'un autre candidat, M. Thil, en obtenait 2 674.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes de la famille Le Peletier - Le Peletier (de Rosanbo)
- D'azur à la croix pattée d'argent chargée en coeur d'un chevron de gueules, accosté de deux molettes d'éperon de sable, et en pointe, d'une rose de gueules.[16]
- Le Peletier de Saint-Fargeau
- D'azur, à la croix pattée alésée d'argent, ch. d'un chevron de gueules, accosté de deux molettes de sable et acc. en pointe d'une rose d'or.[17].
- Ou
- Écartelé: aux 1 et 4, d'azur, à la croix pattée d'argent, ch. en coeur d'un chevron de gueules et en pointe d'une rose du même, boutonnée d'or, ledit chevron accosté de deux molettes (6) de sable sur la traverse de la croix (le Peletier); aux 2 et 3, d'argent, au lion de sable, lampassé et couronné d'or (Mesgrigny).[18]
Armes du baron Le Peletier d'Aunay et de l'Empire (décret du 3 décembre 1809, lettres patentes du 9 janvier 1810, Paris)[19]. Écartelé au premier et quatrième d'azur à la croix pattée d'argent ; chargée d'un chevron de gueules entre deux molettes de sable, soutenu d'une rose de gueules, boutonnée d'or, au deuxième et troisième d'argent au lion de sable, lampassé de gueules ; franc quartier des barons pris dans le Conseil d'Etat.[19]
Annexes
Bibliographie
- « Lepelletier d'Aunay (Louis-Honoré-Félix, baron) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Ernest Daniel et Hippolyte Daniel, Biographie des hommes remarquables du département de Seine-et-Oise, 1832 [lire en ligne] ;
Notes et références
- Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène, p. 18-19 novembre 1816
- Par 139 voix (241 votants, 283 inscrits).
- 97 voix.
- Par 194 voix (288 votants, 334 inscrits).
- 89 voix.
- Avec 291 voix (368 votants, 447 inscrits).
- 66 voix.
- Par 229 voix (309 votants, 411 inscrits).
- 37 voix.
- 22 voix.
- Avec 208 voix (284 votants, 423 inscrits).
- Avec 238 voix (335 votants).
- Par 207 voix (294 votants, 423 inscrits).
- 68 voix.
- Par 45 395 voix (96 950 votants, 139 436 inscrits)
- (en)François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers sur www.heraldica.org, 18 février 2000. Consulté le 1er mai 2011
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
- PLEADE CHAN sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr. Consulté le 29 avril 2011
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des préfets de Tarn-et-Garonne ;
- Liste des préfets d'Eure-et-Loir ;
- Stura (département) ;
- Liste des premiers préfets français (1800-1815) ;
Liens externes
- Félix Le Peletier d'Aunay sur roglo.eu. Consulté le 1er mai 2011 ;
- Le Péletier d'Aunay ou Lepelletier d'Aunay, Louis Honoré Félix, (1782-1855) sur www.napoleonica.org. Consulté le 1er mai 2011, d'après son dossier aux Archives nationales (France) (AN : F1bI 166/27)
Catégories :- Naissance en 1782
- Naissance à Paris
- Conseiller d'État français
- Préfet du Consulat ou du Premier Empire
- Baron de l'Empire
- Chevalier de Malte
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Ancien député de Seine-et-Oise
- Député de la Restauration
- Député de la Monarchie de Juillet
- Député de la Deuxième République française
Wikimedia Foundation. 2010.