Budget de l'État japonais

Budget de l'État japonais
Article principal : Économie du Japon.

L'administration japonaise a actuellement le deuxième budget de l'État au monde après celui de l'administration américaine[1] grâce à sa puissante économie mais la dette publique représente en 2011 plus de 200 % du produit national brut soit le taux le plus élevé du monde.

Sommaire

Caractéristiques

Timbre fiscal de 5 sen de 1888.

Il est présenté auparavant par le ministère du Trésor (大蔵省, Ōkura-shō?) de la Cour impériale de Kyōto crée lors de la réforme de Taika entre 645 et 649. Celle-ci déménage à Tokyo en 1868 puis, à partir de 1889, devient une administration du nouveau Cabinet créé par la Constitution. Elle est renommée ministère des Finances (財務省, Zaimu-shō?) par la réforme du gouvernement central votée en 1998 et appliquée en 2001. Ce budget doit être approuvé par la Diète du Japon.

L'année fiscale au Japon commence au 1er avril.

Le budget de l'État se compose de deux parties (sans parler des comptes d'affections spéciale), le budget général (ippan yosan) et les investissements et prêts du Trésor (Saysi Tōyūshi).

Ensemble, ils correspondent au début des années 1990 à entre 22 et 24 % du PNB; le premier qui correspond au budget proprement dit est financé par les recettes fiscales et les emprunts correspond à cette période à 1/7 du PNB tandis que le second est alimenté par les dépôts des caisses d'épargne et les contributions à l'assurance vieillesse pour entre 6,4 et 9,4 % du PNB[2].

Historique

L'Ère Meiji

La première monnaie étatique, le yen, a été créée par une loi du 10 mai 1871[3], pour remplacer le Ryō (両), ce qui permit l’installation d’un système de taxes à l’échelon national.

Le budget de l’État japonais explose passant entre 1893 et 1897 de 89 à 240,5 millions de yens (valant alors 2,5 francs français) dont 55 % sont, la dernière année, consacré au budget de la défense, pourcentage qui est alors le plus élevé des grandes puissances[4].

Le 29 mars 1897, le Japon adopte l’étalon-or.

L'Ère Shōwa

Billet de 50 sen représentant le sanctuaire Yasukuni. Les fractions du yen sont officiellement abolies le 15 juillet 1953.

Korekiyo Takahashi devient ministre des Finances après l'assassinat de l'ancien ministre Inoué Junnosuke en 1932 alors que la crise de 1929 touche fortement le Japon et que les ultra-nationalistes font prévaloir leurs point de vue[5]. À peine installé, il abandonne l'étalon-or et laisse flotter le yen à la baisse. Celui-ci perdra 40 % en un an.

La situation politique se tend alors et dans ces années 1930, des tentatives de coup d'État se succèdent. Après les assassinats de 1932, il y a des complots éventés. Le poids du budget militaire dans le budget de l'État ne cesse de progresser alors que celui ne cesse d'augmenter : 27 % en 1927, ~ 30 % en 1931 soit ~ 500 millions de yens 35 % en 1933, 46 % en 1936, ~ 70 % en 1937 soit 4 milliards de yens[6]. En 1936 on assiste à un véritable coup d'État militaire, l'Incident du 26-Février. Au matin, les militaires de la Kōdōha investissent les ministères et assassinent Takahashi à son tour ainsi qu'un certain nombre de dignitaires du régime. Ces militaires s'opposent à une faction rivale, la Tōseiha, et souhaitent établir une dictature impériale ainsi que l'élimination des conglomérats commerciaux (zaibatsu). La révolte est matée trois jours plus tard sur ordre personnel de Hirohito, qui menace de prendre la tête de l'armée.

Bon de guerre japonais émit durant les campagnes du Pacifique.

En mars 1938, la loi sur la mobilisation nationale confirme la mainmise des militaristes sur la vie politique et économique qui se sont lancé à la conquête de la Chine débutant la longue guerre du Pacifique.

Le 1er février 1940, le budget militaire représente environ la moitié du budget national.

Le 7 décembre 1941, l'attaque est lancé contre les États-Unis, l'empire britannique et les Indes orientales néerlandaises dans le but de créer la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Après des grands succès initiaux et la prise de contrôles d'immenses territoires riches en ressources naturelles qu'elle exploita, ainsi que leur populations, avec férocité. la contre-attaque allié et le bombardement stratégique intensif de l'archipel conduisit à la ruine de ces grandes villes et de son appareil de production. À la capitulation du Japon, celui-ci avait perdu entre 2 620 000 et 3 120 000 habitants (entre 3,67 % et 4,37 % de sa population estimé en 1939 à 71,38 millions d'habitants)[7].

Dès le 4 avril 1947, les États-Unis soucieux de favoriser une reconstruction rapide de l’économie du pays, suspendent le paiement des réparations japonaises et de cette date à février 1948, la dévaluation du yen par rapport au dollar, le rétablissement de l’équilibre budgétaire, la reconstitution des chantiers navals, les faveurs faites de nouveau aux grandes entreprises pour des raisons de rationalisation de la production créent les conditions du redressement[8].

Le plan Dodge d'assainissement économique du Japon imposé par les États-Unis le 15 avril 1949 lutte avec succès contre l'inflation et aboutie à un yen de nouveau fortement et délibérément sous-évaluée de l'ordre de 20% de son cours marchant (360 yens pour un dollar) stimulant la reprise des exportations[9].

En 1950, le PNB par habitant du Japon était de 1 061 dollars (valeur en 1980) par habitant contre 6 330 dollars (valeur en 1980) par habitants aux États-Unis. En 1980, celui-ci était au Japon de 8 900 dollars (valeur en 1980) et au États-Unis de 11 500 dollars (valeur en 1980)[10].

Les années 1990

Capacité (+) ou besoin (-) de financement des administrations publiques en % du PIB du Japon, des États-Unis, de la République fédérale d'Allemagne de 1960 à 2006, et de l'Union européenne à 15 à partir de 1995.

L'éclatement de la bulle spéculative japonaise en 1990 amena la fin d'une période d'expansion (3,7 % d'augmentation en moyenne du PIB dans les années 1980) et le début de la décennie perdue (失われた10年, Ushinawareta jūnen?).

Le Japon devient à cette période le plus fragile des membres du G7 en termes de déficit budgétaire et d'endettement.

En 1992 et 2003, le PIB augmenta en moyenne de 0,87 % ¨par an et 13 plans de relance furent lancé pour un total de 140 000 milliards de ¥.

En 1997, les créances douteuses firent trébucher les institutions financières.

L'État japonais prévoit des plans à hauteur de 60 000 milliards de ¥ et intervient en mars 1998 et en mars 1999 en injectant de l'argent dans le système bancaire tandis que le système postal d'épargne finance le déficit public[11]. Sur les 42 802 milliards de ¥ effectivement dépensé, 24 673 sont recouvré en mars 2008. Le coût global pour l'économie du sauvetage du système bancaire a été de 24 % du PIB en 1993 et 2003 [12].

Gouvernement Jun'ichirō Koizumi (2003-2006)

Le premier budget que présente Sadakazu Tanigaki, ministre des finances sous les 87e, 88e et 89e Cabinets du premier ministre du Japon Jun'ichirō Koizumi pour l'année fiscale 2004) est « virtuellement stable », s'établissant au total à 82,11 billions de yens de dépenses, soit une croissance d'à peine 0,4 % par rapport à celui du budget 2003, et proposant notamment des coupes dans les secteurs des travaux publics (-3,5 % pour la troisième année consécutive), l'éducation (-5,9 %), l'aide officielle au développement (-4,8 %, la cinquième baisse d'affilée pour atteindre le taux le plus bas depuis 15 ans) et la défense (-1 %, la seconde après celle de 2003 et la plus forte qu'aient connu les Forces japonaises d'autodéfense), tandis que seul la sécurité sociale connaît une hausse significative de ses dépenses (+ 4,2 %)[13]. Le budget pour l'année 2005 reprend les mêmes principes en les renforçant avec une hausse légère des dépenses de l'État (à 82,18 billions de yens, soit à peine 0,1 % de plus qu'en 2004 pour les dépenses totales et une baisse de 0,7 % des pertes comptables générales) et des réductions dans tous les secteurs à l'exception de la sécurité sociale (celle-ci connaissant toutefois une croissance plus faible de ses dépenses que l'année précédente, à +2,9 %) et des intérêts de la dette nationale (qui coûtent cette année-là 5 % supplémentaires à l'État japonais en raison d'une augmentation des obligations en circulation)[14]. Enfin, le budget 2006 est l'aboutissement de sa politique de rigueur puisqu'il est le premier en huit ans à passer sous la barre des 80 billions de yens pour s'établir à 79,69 billions (soit une baisse générale de plus de 3 % des dépenses par rapport à celui de 2005), avec notamment une émission des obligations gouvernementales ramenées en dessous des 30 billions de yens (à 29,97 billions exactement, soit une décrue de près de 13 % en un an) pour la première fois en cinq ans, des coupes pratiquement généralisées (y compris dans le secteur de la sécurité sociale) et une baisse des subventions aux collectivités locales tout en envisageant une possible hausse des impôts (en particulier de la taxe de la consommation) sans la rendre effective[15],[16].

Cette politique, ajoutée à l'amélioration de la conjoncture économique générale du pays qui entraîne une hausse des rentrées fiscales, permet au déficit public de se contracter durant le passage de Sadakazu Tanigaki au ministère des Finances, sans arriver toutefois jusqu'à un renversement total de la tendance et à un retour à l'excédent : alors qu'il avoisinait les 8 % du Produit intérieur brut avant son arrivée (pour les années fiscales 2002 et 2003), il n'en représente plus que moins de 2,5 % en 2006, tandis que la dette publique brute se stabilise (sans décroître) aux alentours de 180 % du PIB à partir de la mi-2005[17]. En juin 2006, quelques mois avant le retrait annoncé du pouvoir de Koizumi, Tanigaki et le gouvernement présentent un plan de réforme budgétaire dont le but est de retrouver un excédent primaire d'ici 2011 et reprenant l'essentiel des idéaux du ministre, en prévoyant notamment une hausse des revenus de l'État de 16 billions de yens sans émission supplémentaire d'obligations gouvernementales par une hausse des impôts (et en particulier de la taxe sur la consommation) et la continuation des coupes budgétaires passant par une réforme des finances publiques locales (en réduisant le pourcentage des revenus fiscaux nationaux transférés aux gouvernements des collectivités ou encore en diminuant les salaires des fonctionnaires territoriaux)[18].

Budget de crise (2007-2011)

Suite à crise financière de 2007-2010, les divers gouvernement japonais annonce, au fil des années, plusieurs plans[19].

Le 28 août 2008, le gouvernement Asō annonce d'un premier plan de relance économique de 73 milliards d'euros (taux de change de l'époque) pour soutenir consommateurs, agriculteurs et entreprises face aux prix élevés du pétrole et des produits de base (denrées alimentaires et métaux). Les aides aux PME, qui assurent 70 % des emplois sont substantielles.

le 30 octobre 2008, un deuxième plan de 260 milliards de dollars (207 milliards d'euros) est annoncé pour relancer la consommation (réductions fiscales, aides directes aux ménages, allocations familiales ou vieillesse, prêts immobiliers bonifiés) et devant permettre à terme une hausse de la taxe sur la valeur ajoutée.

Le troisième plan du 12 décembre 2008 est de 192 milliards d'euros consistant essentiellement en des baisses d'impôts, et des aides aux travailleurs temporaires récemment licenciés.

Le budget initialement prévu pour 2009 par comprenait 88,55 billions de yens (720 milliards d'euros) de dépenses; 55,25 billion de recettes dont 46,1 billions de revenus de l'imposition mais celui-ci, suite à la crise avait prévu dans un quatrième plan annoncé le 27 janvier 2009 des dépenses supplémentaires d'un montant de 14,7 billion de yen (40 milliards d'euros) devant notamment financer le versement d'aides en argent liquide à chaque ménage, et l'injection de capitaux publics dans les entreprises de tous les secteurs de l'économie menacées par la crise économique.

Yukio Hatoyama, nommée premier ministre le 18 septembre 2009, annonce le gel de 2 925  milliards de yens de ce budget supplémentaire[20].

Avec un PIB nominal de 474 924 milliards de yens (5 075  milliards de dollars) en 2009 en baisse de 5 % par rapport à 2008 suite à la crise économique de 2008-2010[21]; Le gouvernement Yukio Hatoyama annonce, en décembre 2009, un plan de relance de 24 400 milliards de yens, soit 184 milliards d'euros dont 7 200 milliards de yens (54,5 milliards d'euros) de dépenses directes portant le déficit pour l'année fiscale en cours à dette émise au cours du présent exercice au montant record de 53 500 milliards de yens[22]. Les dépenses pour l'année fiscale 2009 serait au total de 105 billion de yens.

Le budget pour l'année fiscale 2010 (avril 2010 à mars 2011) proposé par Naoto Kan, vice-premier ministre et ministre des finances, prévoit 92,300 billions de dépenses (754 milliards d'euros au taux de change en vigueur à cette date), 48 billions de recettes dont 37,4 de revenus de l'imposition[23]. Voté le mercredi 21 avril, il prévoit une hausse de 9,8% des dépenses sociales, tandis que celles destinées aux travaux publics vont chuter de 18,3% et atteindre leur plus bas niveau en 32 ans. Le gouvernement prévoit d'émettre plus de 44 300 milliards de yens (363 milliards d'euros) de bons du trésor[24]. En sus de ce budget initial, le gouvernement demande le 7 octobre 2010 un un additif au budget de 5 050 milliards de yens (44 milliards d'euros) afin de stimuler une économie mise en difficulté par la déflation et la montée du yen[25].

Le désastre causé par le séisme du 11 mars 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku dont les dégâts sont estimé à 25 000 milliards de yens (210 milliards d'euros) et la reconstruction des zones dévastées faire augmenter le budget pour les années à venir. Un premier octroi de fonds de 4 000 milliards de yens (33 milliards d'euros) a été voté le 2 mai 2011[26].

Compte général: dépenses   AF 2009 initial[27] AF 2010 initial
Dépenses générales (en billions de yens) 51,73 53,45
Dépenses en travaux publics 7,07 5,77
Dépenses en sécurité sociale 24,83 27,27
Sciences & Éducation 5,31 5,59
Pensions 0,78 0,71
Défense 4,77 4,79
Coopération économique 0,63 0,58
(Assistance au développement officiel) 0,67 0,62
Mesures d'aide aux petites entreprises 0,19 0,19
Mesures liées à l'énergie 0,86 0,84
Pour la stabilité de l'offre alimentaire 0,87 1,16
Fonds transféré à l'investissement industriel - -
Fonds de réserves pour travaux publics - -
Autres fonds de réserves 1,39 -
Coût du service de la dette 20,24 20,65
Subventions aux collectivités locales 16,57 17,48
Total des dépenses 88,55
réelles estimé début 2010 :105
92,30
Comptes général : Recettes (en billions de yens) AF 2009 AF 2010
Revenus de l'imposition 46,10 37,40
Autres revenus 9,15 10,60
Émissions de titres de dette 33,29 44,30
Total des recettes 88,55 92,30

Le budget proposé prévu d'avril 2011 à mars 2012 est de 92,400 milliards de yens (825 milliards d'euros). De nouvelles obligations représentant plus de 40% du montant total du budget sont prévus[28].

Prélèvements obligatoires

Le taux de prélèvements obligatoires au Japon sont, depuis au moins les années 1960, bas rapport à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques[29],[30].

  • 1973 : 22,5 %
  • 1975 : 20,9 %
  • 1983 : 27,0 %
  • 1985 : 27,4 %
  • 1992 : 30,2 %
  • 1995 : 26,8 %
  • 2000 : 27,0 %
  • 2005 : 27,4 %
  • 2006 : 27,9 %[31]

Actifs

Le Japon possède actuellement les deuxièmes réserves de change au monde. En mai 2009, celle-ci représenté l'équivalent 1 041 318 millions de dollars américains[32] dont, en décembre 2009, 765,2 tonnes d'or, soit la 8e réserve institutionnelle du monde représentant 2,4 % de la valeur de ses réserves[33]. En août 2011, alors que sa réserve d'or n'a pas bougé en masse, elle représente 3,3 % de ses réserves et se place désormais au 9e rang mondial.

Au 1er janvier 2010, les prêteurs japonais publics et privés détenaient entre autres 768,8 milliards de dollars de bons du Trésor américain (Treasury Bill, Treasury Note, Treasury Bond)[34].

Dette publique

Estimation selon le FMI des dettes souveraines rapportées au PIB à fin 2011.

La taux des dettes souveraines du Japon par rapport au PIB est le plus élevé du monde avec une estimation de 229% pour fin 2011.

Caractéristiques

Les emprunts d'État japonais sont appelés JGB, abréviation de Japanese Government Bond. Il s'agit d'un marché devenu essentiellement domestique.

Fin 2009, seulement 6 % de l'encours des JGB sont détenus par des non-résidents; la Poste japonaise et les fonds publics de retraite détiennent 44 %, la Banque du Japon à 7,5 % de l’encours de dette de même, les banques 8 % et les assurances vie 7 %[35].

En septembre 2010, la répartition est la suivante[36] :

  • 7,9 % pour la Banque du Japon
  • 44,4 % pour les banques
  • 20,1 % pour les assurances
  • 10,7 % pour fonds de pension publics
  • 3,8 % pour les fonds de pension privés
  • 5 % pour les étrangers
  • 4,7 % pour les ménages
  • 3,4 % autres

Le niveau très faible des taux depuis la fin des années 1990 (le taux 10 ans japonais est de 1,06 % soit le niveau le plus bas des pays développés en novembre 2011 alors qu'il a atteint jusqu’à 8,89 % en mai 1980)[37] et le faible développement des repos sur JGB constituent autant de freins à l'internationalisation de ce marché.

Historique

Dette publique, en % du PIB, des États-Unis, du Japon et de l'Allemagne de 1970 à 2008.
Graphique indiquant la dette du Japon en billions de yens :
Légende
*      - Bons domestique,
*      - Bons étranger,
*      - Financing bills,
*      - Emprunts,
*      - Emprunts temporaires,
*      - à 12 mois.,

La dette publique brute du Japon progresse fortement depuis les années 1990 après avoir été depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale plus faible que la moyenne des pays industrialisés.

En 1994, elle correspondait à 58,6% du produit national brut; en 2000, à 135,4%; en 2004 à 165,5 %; en 2005 à 175,3%[38]; en mars 2007, son montant prévu était de 773 000 milliards de yens soit 170 % du PNB[39]; en 2008, l'OCDE l'estime à 172 %[40], fin 2009, elle atteint 201 % du PNB et en fin 2011 elle fait un bond à 229 % du PNB.

En septembre 2009, elle correspondait à 9 684 milliards de dollars américain[41].

À cause de la hausse de la dette, en mai 2010, la notation financière de défaut long terme en monnaie locale (IDR) de AA- se situe un cran en dessous de la note long-terme en devises AA, ce qui est unique parmi les pays notés high-grade. Le 27 janvier 2011, Standard & Poor's dégrade la notation souveraine également à AA-[42] et le 21 février 2011, Moody's abaisse la perspective de la note de la dette du Japon (Aa2) de « stable » à « négative ».

Le remboursement prévu de celle-ci en 2010 représente 20,65 billions de yens soit plus de 50 % des recettes fiscales mais plus 95 % des bons du Trésor japonais sont détenus à l'intérieur du pays[43] et les taux d’intérêt de la Banque du Japon sont, en février 2010, de seulement 0,10%[44].

Le passif financier net des administrations publiques a atteint 97% du PIB à la fin 2009, un niveau élevé, mais qui n'est pas très supérieur aux autres pays disposant de la même notation. Toutefois, la valeur et la liquidité des actifs financiers du gouvernement sont incertaines et selon l'agence de notation Fitch Ratings, la dette nette des administrations publiques est estimée à cette date à près de 184% du PIB, le niveau le plus élevé parmi les pays suivis par l'agence[45].

Notes et références

  1. (en)Budget sur CIA World Factbook. Consulté le 21 novembre 2011
  2. Le Japon 1994, Bureau français Maison franco-japonaise, L'Harmattan, 1994, (ISBN 2-7384-2528-3)
  3. A. Piatt Andrew, Quarterly Journal of Economics, « The End of the Mexican Dollar », 1904, p. 345
  4. Félix Martin, Le Japon vrai, Première édition 1898, réédition 2001, 336 p. (ISBN 978-1421214474) [lire en ligne (page consultée le 1er mars 2011)], p. 240 
  5. (fr) Bouddhisme et terrorisme dans le Japon ultra-nationaliste. La Conjuration du Sang, Pierre Lavelle, Mots. Les langages du politique, novembre 2005
  6. (en) The Pacific War: Pearl Harbor to Hiroshima
  7. (en) World War II casualties : Japan
  8. Du miracle japonais aux incertitudes actuelles, Clio, février. Consulté le 10 mai 2011
  9. Jean Kogej, Les mutations de l'économie mondiale du début du XXe siècle aux années 1970, vol. 2004, Bréal, , 2e éd., 271 p. (ISBN 978-2749501826), p. 160 
  10. (en)Per Capita GDP Rankings, université d'État de l'Iowa, février. Consulté le 10 mai 2011
  11. (fr) Japon : La décennie perdue, Sahoko Kaji, Politique étrangère, 2002, volume 67
  12. (fr)[PDF] Quels enseignements tirer de la crise financière japonaise pour la crise actuelle ?, Marianne Rubinstein, université Paris-7 et CERN
  13. (en) R. HANSON, « Ho, ho, ho ... Budget 2004 here we go », Asia Times, 23/12/2003
  14. (en) « Japan's cabinet approves draft budget », China Daily, 20/12/2004
  15. (en) « Japan's fiscal 2006 budget to be below 80 trillion yen », People's Daily, 20/12/2005
  16. (en) « 79.69 trillion yen budget with budget cap passed », The Japan Times, 28/03/2006
  17. [PDF] JAPON : ASSAINISSEMENT DES FINANCES PUBLIQUES : PLUS DE LA MOITIÉ DU CHEMIN RESTE À FAIRE, groupe Société générale, 03/2008
  18. (en) « New budget plan eyes surplus by 2011 », The Japan Times, 09/06/2006
  19. (fr) Plans de relance : des approches diverses, Gaëlle Mellet, Melchior, 11 février 2009
  20. (fr) Près de 3000 milliards de yens rayés du budget de l'État au Japon, 17 octobre 2009
  21. (fr) Le Japon reste la deuxième économie mondiale en 2009, L'expansion, 15 février 2010
  22. (fr) Le Japon annonce un nouveau plan de relance de 184 milliards d'euros, Le Japon aujourd'hui, 8 janvier 2009
  23. (fr)[PDF] Japon - Budget 2010, Natixis, 19 janvier 2010
  24. (fr) Japon : adoption définitive d'un budget record pour 2010-2011, Les Échos, 24 avril 2010
  25. (fr) Le gvt japonais adopte un additif au budget 5.050 mds de yens sur http://fr.reuters.com/, Reuters, 8 octobre 2010. Consulté le 18 octobre 2010
  26. (fr) Japon: budget de reconstruction voté sur http://www.lefigaro.fr, Le Figaro, 2 mai 2011. Consulté le 2 mai 2011
  27. AF pour année fiscale, montants sans les modifications et plan de relance
  28. (fr) Japon : la chambre basse vote un budget record sur http://www.lesechos.fr/, Les Échos, 8 octobre 2010. Consulté le 1er mars 2010
  29. (fr) Total des recettes fiscales en pourcentage du PIB, OCDE
  30. (fr) Crises et politiques économiques et sociales dans les pays développés, Serveur pédagogique de l'Académie de Lyon
  31. (fr) Les prélèvements obligatoires : France et pays occidentaux, Vie publique, 27 novembre 2009
  32. (en)JAPAN International Reserves and Foreign Currency Liquidity sur http://www.imf.org/, Fonds monétaire international, 9 juin 2010. Consulté le 30 juin 2010
  33. (en)Conseil mondial de l'or, « Reserve asset statistics », décembre 2009. Consulté le 30 juin 2010
  34. (fr) La Chine laisse le Japon redevenir le premier créancier des États-Unis, L'Expansion, 16 février 2010
  35. Japon : pas encore d’alerte sur la dette sur Gecodia, 8 février 2010
  36. Et pendant ce temps là au Japon, la dette dépasse 200 % du PIB sur Gecodia, 18 novembre 2011. Consulté le 21 novembre 2011
  37. Taux 10 ans d'Etat Japon sur Gecodia. Consulté le 21 novembre 2011
  38. (fr) Profils statistiques par pays 2009 MetaData : Japon, OCDE
  39. (fr) Japon : le budget de l'État en hausse pour la première fois en 3 ans, Aujourd'hui le Japon, 20 décembre 2006 - Le chiffre de 150 % est une coquille, l'OCDE indique 170,56454021 % sur le profil statistique donné en références plus haut.
  40. (fr) Présentation du Japon, France Diplomatie
  41. (fr) 30 000 milliards de dette, mais pas une forte envie d'en parler, Les Échos, 6 février 2010
  42. Marchés : S&P jette un froid en dégradant la notation souveraine japonaise, 27 janvier 2011. Consulté le 27 janvier 2011
  43. S&P place la dette du Japon sous surveillance négative, Les Échos, 26 janvier 2010
  44. (fr) Les nouvelles économiques du 18 février en bref, Philippe Morin, 18 février 2010, Forex.fr
  45. Le Japon et la Grèce, même combat ? sur http://www.boursier.com/, 23 avril 2010. Consulté le 28 avril 2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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