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Constitution du Japon
La première constitution du Japon basée sur le modèle prussien et adoptée en 1889 est remplacée en 1947 par une constitution inspirée par les Américains et interdisant notamment le recours à la guerre.
Sommaire
La constitution Meiji
La première constitution du Japon (大日本帝國憲法, dainipponteikokukenpō?) date de 1889. Celle-ci est basée sur le modèle prussien et donne à l'empereur un pouvoir très important au titre notamment de commandant suprême de l'Armée et de la Marine et du quartier général impérial (Daihonei).
La constitution actuelle
La constitution actuelle du Japon (日本国憲法, nipponkokukenpō?) date de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le 6 mars 1946, le gouvernement révèle les grandes lignes de la constitution, votée le 3 novembre 1946 et entrée en vigueur le 3 mai 1947. Elle est en partie inspirée par le travail de Douglas MacArthur alors commandant suprême des forces d'occupation alliées au Japon.
L'article 9 de la constitution suscite souvent de l'étonnement à l'étranger, et des conflits au parlement japonais. En effet, le Japon s'était engagé à ne plus entretenir d'armée. Cependant, la guerre de Corée d'abord, la guerre froide ensuite, et finalement la volonté de reconnaissance sur la scène internationale ont poussé le Japon à se doter d'une armée non officielle, qui porte le nom, par euphémisme, de « Force d'autodéfense » afin de ne pas être en violation flagrante de la constitution.
Voici un extrait de la constitution :
« Chapitre II. Renonciation à la guerreArticle 9. Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.
Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l'État ne sera pas reconnu. »Interprétations
Un film japonais Le Ciel bleu du japon (日本の青空, Nihon no aozora?, 2007, financé par souscription)[1] raconte, sous forme d'un docu-fiction, l'élaboration de la constitution japonaise actuelle, apparemment d'après des travaux récents d'historiens nippons, en accordant un rôle prépondérant aux Japonais dans la rédaction du texte : un rédacteur (Mr Suzuki, premier prisonnier suite aux lois d'exception pendant la guerre) a rédigé des brouillons relus par un petit groupe de pacifistes, autres anciens prisonniers et résistants, puis soumis au responsable du parlement japonais pour la future constitution, lui même soumettant cela aux Américains du Central Head Quarter.
Le but premier du film est de faire valoir que cette constitution n'a pas été dictée par les Américains. Cette version contredit toutefois les archives officielles qui démontrent que le contenu de la nouvelle constitution diffère notablement du projet soumis initialement par le cabinet de Kijuro Shidehara et qu'il a été imposé à Hirohito et à son gouvernement par Douglas MacArthur en février et mars 1946. (John Dower, Embracing Defeat, 1999, pp.374, 375, 377, 383, 384)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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