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Réserves de change
Les réserves de change sont des avoirs en devises étrangères détenues par une banque centrale. Elles sont généralement sous la forme de bons et obligations du Trésor d'États étrangers, ce qui permet à ces réserves de rapporter un intérêt. Elles sont utilisées par les autorités monétaires pour réguler les taux de change.
Sommaire
Évolution récente
Leur montant global a doublé entre 2000 et 2005, passant de 2 000 à 4 000 milliards de dollar US. Pour les trois quarts, cette augmentation est due aux banques centrales asiatiques, dont les avoirs sont eux passés de 1 000 à 2 500 milliards de dollars sur la période.
Réserves de change en 2008, tri par taille[1]. rang Pays / Autorités monétaires milliards de $ (fin du mois de ..) 1 Chine 1.590 (Janvier). 2 Japon 1.008 (Fevrier) — Union européenne (valeur agrégée) 557 (Janvier) 3 Russie 491 (Fevrier) 4 Inde 301 (Juillet) 5 Taïwan 278 (Fevrier) 6 Corée du Sud 262 (Fevrier) 7 Brésil 206 (Fevrier) 8 Singapour 172 (Fevrier) 9 Hong Kong 160 (Fevrier) 10 Algérie 149 (Janvier)+ 88 milliards dans les fonds de régulation des recettes Monnaies de réserve
A la fin de 2005, le dollar US représentait 67 % du total des réserves officielles dans le monde, contre 24 % pour l'euro (dont la part est croissante). Les autres devises utilisées comme monnaies de réserve sont le yen, la livre sterling et le franc suisse[2].
Au 31 décembre 2008 le dollar US représentait 64.02 % des reserves officielles dans le monde et l'euro 26.50 % [3].
Logique économique
La constitution de réserves correspond, suivant les pays et les moments, à des objectifs différents.
À la base, leur première raison d'être est d'entretenir la confiance des marchés envers la devise nationale et de montrer que le pays a les moyens de résister à un choc quelconque (hausse des prix des matières premières ou des biens manufacturés, crise du crédit, catastrophe naturelle, dérapage du commerce extérieur, etc.).
Néanmoins, l'évolution actuelle des réserves dans les pays asiatiques n'a, compte-tenu de l'énormité des montants constitués, plus rien à voir avec cette logique[réf. souhaitée].
Dans le cas du Japon qui a, le premier, clairement appliqué une politique volontariste en la matière, et qui a poussé la constitution de réserves à des niveaux jamais vus auparavant - mais maintenant dépassés par la Chine - il s'agit essentiellement de lutter contre la déflation qui sévit à l'état endémique depuis l'éclatement de la bulle immobilière et financière du début des années 1990. L'effet d'une augmentation des réserves est double. Elle :
- augmente la base monétaire (un achat de dollars est une vente de yen, donc chaque fois que la Banque du Japon achète des dollars, elle augmente en contrepartie la masse monétaire japonaise);
- et elle maintient le yen bas face au dollar, ce qui dans le cas de l'économie japonaise, très tournée vers l'exportation, correspond à un soutien à l'activité.
D'une façon générale, les économies asiatiques sont, à l'instar de l'économie japonaise, axées sur les exportations. Le deuxième effet recherché par le Japon - le maintien d'une devise compétitive - est donc probablement un souci général en Asie.
Néanmoins, il semblerait bien que la constitution de ces réserves ait beaucoup à voir avec la faiblesse du système financier asiatique, déjà une première fois mis à mal par la crise financière de 1997 et une volonté de ne pas répéter l'erreur principale - un endettement local incontrôlé en dollars, sans tenir compte du risque de change - qui a conduit à cette crise.
Notes et références
Voir aussi
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