2001, l'Odyssée de l'espace

2001, l'Odyssée de l'espace
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2001, l'Odyssée de l'espace

Titre original 2001: A Space Odyssey
Réalisation Stanley Kubrick
Scénario Stanley Kubrick
Arthur C. Clarke
d'après l'œuvre de Arthur C. Clarke
Acteurs principaux Keir Dullea
Gary Lockwood
William Sylvester
Daniel Richter
Leonard Rossiter
Douglas Rain
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Polaris
Pays d’origine Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Science-fiction
Aventure
Sortie 1968
Durée 156 minutes (première)
139 minutes (définitif)

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Reconstitution du monolithe par les hackers allemands CCC lors des rencontres Hackers At Large du 10 au 12 août 2001 à Enschede (Pays-Bas)

2001, l'Odyssée de l'espace[1] (2001: A Space Odyssey) est un film britannico-américain de science-fiction réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1968.

Le scénario s'inspire de plusieurs nouvelles écrites par Arthur C. Clarke, notamment La Sentinelle (1951). Clarke, co-scénariste du film, écrivit le roman homonyme pendant le tournage. En 1982, il publia un nouveau roman intitulé 2010 : Odyssée deux (2010: Odyssey Two) qui sera adapté au cinéma en 1984 par Peter Hyams sous le titre 2010 : L'Année du premier contact (2010).

Sommaire

Synopsis

2001, l'Odyssée de l'espace retrace, à travers différentes époques, le rôle joué par une intelligence inconnue dans l'évolution de l'humanité.

L'aube de l'humanité. La faim taraude une tribu d'hommes préhistoriques réfugiée dans des cavernes. Sans défense contre les prédateurs, chassée de son point d'eau par un groupe rival, la tribu est sur le point de disparaître. Mais un matin, les hominidés découvrent devant leur refuge un imposant et intrigant monolithe noir. Sous son influence, ils ont l'idée de se servir d'os comme armes et apprennent à tuer du gibier, passant ainsi de l'état d'herbivore à celui d'omnivore. Ce premier acte de violence est suivi par une attaque du point d'eau, au cours de laquelle le chef du groupe rival est tué.

Des vaisseaux dans l'espace. En 1999, le Dr Heywood Floyd, un scientifique, se rend sur la Lune pour enquêter sur une fantastique découverte faite par les savants de la base américaine. Dans le plus grand secret, ils ont mis à jour un monolithe noir qui provoque une anomalie magnétique dans le cratère de Tycho. Ils annoncent au Dr Floyd que ce monolithe aurait été volontairement enfoui dans le sous-sol lunaire il y a quatre millions d'années. Peu après que le Dr Floyd a touché le monolithe, celui-ci émet une puissante onde électromagnétique qui brouille les communications radio par un signal strident.

La mission Jupiter. En 2001, un vaisseau (le Discovery One) fait route vers Jupiter avec à son bord deux astronautes (Dave Bowman et Frank Poole), trois savants en hibernation et l'ordinateur HAL 9000. Ce dernier, à la pointe de la technologie, est doté d'une intelligence artificielle de premier ordre qui lui permet de diriger toutes les manœuvres du voyage. Au cours d'une conversation avec les astronautes, HAL signale une panne imminente. Mais en inspectant la pièce prétendument défectueuse, Bowman et Poole ne trouvent rien d'anormal et s'inquiètent de l'erreur de l'ordinateur. HAL, qui espionne les astronautes à leur insu, comprend qu'ils envisagent de le déconnecter et décide alors de se débarrasser d'eux. Il parvient à provoquer la mort de Poole et des savants en hibernation, mais Bowman réussit à échapper au piège qu'il lui a tendu. Alors qu'il est en train de déconnecter HAL, Bowman prend connaissance d'un message enregistré à l'attention de l'équipage, devant être diffusé à la fin de leur voyage. L'enregistrement l'informe de la découverte du monolithe sur la Lune et précise qu'à l'exception d'une onde radio émise en direction de Jupiter (d'où la destination de la mission), tout reste mystérieux à son sujet…

Jupiter et au-delà de l'infini. Près de Jupiter, Bowman quitte le Discovery à bord d'un vaisseau à une place, pour aller observer un gigantesque monolithe qui flotte dans l'espace près de la planète. Bowman est alors aspiré par un passage s'ouvrant dans l'espace, et se retrouve, après un voyage étrange, dans une suite de style Louis XVI, s'y voit vieillir prématurément et, mourant, voit le monolithe noir à son chevet. Il renaît alors sous la forme d’un fœtus astral qui retourne vers la Terre.

Fiche technique

Distribution

Bande originale

Titres principaux qui constituent la partie musicale du film :

Stanley Kubrick avait initialement choisi le début de la Symphonie nº 3 en ré mineur de Mahler comme musique principale de son film (le quatrième mouvement de cette symphonie fait intervenir une voix de contralto chantant un texte de Ainsi parlait Zarathoustra de Friedrich Nietzsche). Kubrick reçoit de son beau-frère comme cadeau de Noël 1967 le disque Ainsi parlait Zarathoustra enregistré par l'orchestre philharmonique de Berlin conduit par Karajan. Il sut immédiatement que c'était la musique pour 2001 au lieu de la Symphonie nº 3 de Mahler. Cependant, il n'a pas pu obtenir les droits d'enregistrement de Karajan et ce fut donc la version de Böhm avec l'orchestre philharmonique de Vienne qui fut créditée au générique. Au montage, Kubrick a remplacé l'enregistrement de Böhm par celui de Karajan et personne ne l'a remarqué[2].

Le compositeur Alex North, initialement retenu par les sociétés de production pour écrire la musique du film, fut mis à l’épreuve par Stanley Kubrick (qui avait déjà sélectionné les musiques additionnelles). Le réalisateur mit la pression sur le compositeur qui, enfermé de décembre 1967 à janvier 1968 dans un appartement londonien spécialement aménagé, n’en sortit en ambulance que pour livrer quelque 40 minutes de partition. Tout cela en pure perte puisque Kubrick obtint finalement gain de cause avec son premier choix. Néanmoins, en 1993, la Musique pour 2001 d’Alex North[3] fut posthumement enregistrée aux Studios Abbey Road de Londres par The National Philharmonic Orchestra dirigé par Jerry Goldsmith[4].

Récompenses et nominations

Oscar du cinéma 1968

National Film Registry 1991

British Academy Film Awards

  • British Academy Film Awards de la meilleure direction artistique et de la meilleure bande originale
  • Nominations au British Academy Film Award du meilleur film

Prix Hugo

  • Prix Hugo 1969 de la Meilleure Dramatic Presentation

Kansas City Film Critics Circle Awards

  • Kansas City Film Critics Circle Awards du meilleur film et du meilleur réalisateur

Directors Guild of America Award

  • Nomination au Directors Guild of America Award du meilleur film

Box-office

2001, l'Odyssée de l'espace est régulièrement cité dans les classements de films par les critiques de cinéma. Ainsi figure-t-il à la 6e place du classement Sight and Sound[5], et à la 15e place du classement de l'AFI (2007)[6]. Hal 9000 est à la 13e place du classement d'AFI's 100 ans... 100 Héros et Méchants du cinéma.

De plus, il comporte une réplique classée dans le Top 100 des répliques du cinéma américain selon ce même institut. Enfin, il est considéré comme le meilleur film de science-fiction de tous les temps[7] par la Online Film Critics Society.

Un tournage long et gigantesque

2001, l'Odyssée de l'espace est un film de science-fiction ayant suscité beaucoup de commentaires. On l'a par exemple qualifié de fable pessimiste sur l'avenir technicien de l'humanité, de méditation pascalienne[8] sur la solitude de l'homme face au mystère insondable de l'Univers, et de métaphore du trépas et du voyage vers l'au-delà[9].

Kubrick avait réfléchi à l'idée de concevoir Docteur Folamour comme un documentaire réalisé par des extraterrestres[10]. Cette idée, abandonnée pour Docteur Folamour, le poussa à s'essayer à un nouveau genre pour lui, la science-fiction. Il lut la nouvelle d'Arthur C. Clarke, La Sentinelle, et décida de rencontrer son auteur en 1964. Pour ce film, Kubrick réunit une imposante équipe technique : 25 spécialistes des effets spéciaux (dont Harry Lange et Frederick Ordway, tous deux issus de l'industrie spatiale), 35 décorateurs de plateau et 70 autres techniciens furent en effet employés pour le tournage. La salle de commande de Discovery nécessita un fort investissement financier car l'équipe du film dut construire une centrifugeuse gigantesque pesant près de 30 tonnes, d'un coût de 750 000 $[11]. Le tournage commença le 29 décembre 1965 (par la scène de la découverte du monolithe dans le cratère de Tycho) et se déroula sur 7 mois. La postproduction nécessita 2 ans de travail supplémentaire. Alors que le budget initialement prévu était de 6 millions $, il dépassa les 10 millions $[12], ce qui s'explique, en partie, par l'utilisation d'effets spéciaux dans 205 plans du film. Le coût des effets spéciaux représentera au final 60% du budget total du film. Le directeur de la MGM, Robert O'Brien, prévoyait une sortie du film pour la fin de l'année 1966 ou au printemps 1967[13], mais l'avant-première n'eut lieu qu'en avril 1968 à New York.

Stanley Kubrick a progressivement élagué son projet de départ, la durée d'origine étant encore plus longue (158 minutes) que le final cut, (139 minutes) Son objectif initial[réf. souhaitée] était de produire le premier long-métrage de science-fiction doté de décors réalistes, qui ne soient pas décelables à l'écran, dont l'argument serait un scénario fondé sur des postulats et un futur proches et crédibles, cautionnés par des scientifiques[14].

Il s'entoura pour cela de conseillers irréprochables, tant dans le domaine des industries de pointe de l'époque (hibernation, « cerveaux électroniques », astronautique, etc.), de la paléontologie (l'aube de l'humanité) que de l'hypothèse de l'intelligence extraterrestre. Une première version du film prévoyait ainsi un prologue quasi documentaire fait d'interviews de savants et de voix off explicatives : le mathématicien Jack Good, l'auteur de science fiction et scientifique Isaac Asimov évoquaient les futures bases lunaires, l'anthropologue Margaret Mead, les astronomes Fred Whipple et Sir Bernard Lovell insistaient sur la vraisemblance de la vie extra-solaire. D'autres parlaient des possibilités de manipulations génétiques ou du développement d'ordinateurs « intelligents » dotés d'une « personnalité artificielle ». Enfin le physicien Freeman Dyson envisageait l'exploitation des comètes. Ajoutant trop de temps à une durée déjà considérable, ces rushes ne furent pas utilisés pour le film[15].

De nombreuses trouvailles

Nombre des idées inédites du film, qui sont depuis devenues des poncifs, sont nées de la volonté de s'éloigner à tout prix de l'aspect « série B » de la SF de l'époque et de ses conventions. Kubrick, ayant pris goût aux effets spéciaux avec Docteur Folamour (dont les scènes de vol de B52, en transparence, étaient supervisées, et moyennement réussies, par Wally Veevers), considérait que dans un tel projet, il n'avait pas droit à l'erreur. Connu comme cinéaste intellectuel de facture européenne, il redoutait de faire une série B de plus, avec des décors en carton-pâte et une anticipation peu crédible, qui vieillirait mal. Il fit donc appel à la crème des techniciens des effets spéciaux dont Douglas Trumbull, réalisateur en 1972, sur la notoriété acquise depuis, d'un film de SF, Silent Running.

Ainsi, le célèbre monolithe noir, qui est l'objet culte du film, est transparent comme du cristal dans le roman de Clarke (qui peut-être pensait au « Cristal qui songe » de Theodore Sturgeon[16]). Mais il a fallu renoncer, car l'objet était invisible à l'écran. Le Beau Danube bleu accompagnant les vaisseaux spatiaux en orbite circumterrestre, choix qui eût semblé le type de la fausse bonne idée, est adopté par Kubrick parce qu'un technicien avait mis le disque pendant que l'équipe visionnait les rushes en salle de montage : cette musique s'avère coller à merveille[17]. Il en va de même pour les bruits oppressants de respiration et le silence de l'espace : simple conformité à la réalité des conditions du vide spatial. Cela n'avait jamais été fait avant, et ne fut jamais refait par la suite : dans presque tous les films « spatiaux », le grondement des moteurs résonne dans le vide de l'espace, ce qui est une aberration physique.

Kubrick et Clarke s'interrogèrent également sur l'opportunité de montrer ou non les extraterrestres[réf. nécessaire]. Des essais sont donc réalisés avec des danseurs, puis il est finalement décidé de ne rien montrer du tout. Kubrick évacue donc les aliens répugnants, reprenant un parti pris, par exemple, dans Planète interdite de Fred McLeod Wilcox, où les mystérieux Krells restent invisibles, donc plus inquiétants. Mais Kubrick va plus loin. L'intervention des extra-terrestres n'est clairement révélée, comme information top-secret, qu'aux deux tiers du film.

Enfin Kubrick se demanda à quoi devait ressembler un futur ordinateur intelligent, autre personnage-clé du film, sans être ridicule. La SF de l'époque était en effet peuplée de robots ou de « cerveaux électroniques » plus ou moins machiavéliques, tous dotés d'une voix métallique, monocorde et inhumaine, tantôt assez réussie, comme par exemple dans Le Cerveau d'acier de Joseph Sargent, tantôt franchement comique avec les Daleks de la sérié télévisée britannique Doctor Who. C'est pour cela que Kubrick dote HAL 9000 du design plutôt rassurant d'un calculateur central tel qu'on en trouvait dans les banques et les compagnies d'assurance à l'époque, y ajoute des moniteurs vidéo où scintillent des graphiques épurés et surtout lui donne la voix d'un acteur canadien de théâtre, Douglas Rain, prenant complètement à contrepied les clichés de la science-fiction, avec le risque que cela ne « fasse pas » robot. Or, à l'époque, où la synthèse vocale n'existait pas, le surgissement soudain de cette voix british d'un pupitre de contrôle de type IBM 360 était saisissant.

Un scénario typique de la SF des années 1960

Pour le scénario, Kubrick se met à la recherche du meilleur auteur de science-fiction de l'époque, le plus sérieux. Selon ce critère, c'eût pu être Isaac Asimov, scientifique en plus d'être romancier, ou Brian Aldiss qu'il a voulu utiliser plus tard pour A.I. Intelligence artificielle, film finalement réalisé par Steven Spielberg. Mais c'est un autre savant et auteur de SF qu'il choisit, Arthur C. Clarke.

Fruit d'une collaboration entre les deux, le scénario de 2001 est, curieusement, assez conventionnel : le postulat en est que les extraterrestres ont visité la Terre il y a quatre millions d'années, et qu'ils sont à l'origine, artificielle, de l'évolution du singe vers l'Homme. Ils ont laissé un émetteur sur la Lune et un relais en orbite autour de Jupiter. L'accès des hommes à la science étant prouvé par l'aptitude de ceux-ci à atteindre la Lune, la « sentinelle » en informe le relais autour de Jupiter, à charge pour ce dernier d'informer les « Grands Anciens galactiques » du succès de l'opération.

Ce synopsis était dans l'air du temps : on trouvait alors dans la bibliothèque de tous les amateurs de fantastique les ouvrages d'auteurs comme Erich von Däniken (qui prétendait démontrer que les extraterrestres étaient « déjà venus » et étaient décrits dans la Bible, au livre d'Enoch), comme Jacques Bergier, (Le Matin des Magiciens, Les Extraterrestres dans l'histoire, premier traducteur de H.P. Lovecraft, père des Grands Anciens) ou comme Jean Sendy, promoteur d'une théorie selon laquelle la Genèse relaterait sous forme naïve la venue d'extraterrestres ayant façonné l'espèce humaine à leur image et laissé un « arc d'alliance » sur la Lune (La Lune, clé de la Bible, Ces dieux qui firent le ciel et la terre, le roman de la Bible), scénario quasi identique à celui que développaient, peu avant lui, Kubrick et Clarke pour le script de 2001. De telles idées inspirèrent même à Hergé le scénario de Vol 714 pour Sydney où Tintin visite un temple millénaire bâti par les extra-terrestres sur un îlot indonésien.

Par ailleurs, un optimisme sans faille entourait alors la conquête de l'espace (2001 sortira un an avant la première mission spatiale à avoir conduit un homme sur la Lune). Les médias étaient peuplés d'engins spatiaux russes et américains, de vues d'artistes de futures bases lunaires et de photos de la Lune prises par les atterrisseurs Surveyor et Ranger. Il suffit de citer quelques dates : 1961, Youri Gagarine devient le premier homme dans l'espace en bouclant une orbite complète, 1963 Gordon Cooper passe les premières 24 heures dans l'espace ; 1964, premier équipage de trois astronautes à bord du vaisseau soviétique Voskhod 1 ; mars 1965, première sortie extravéhiculaire par le colonel Alekseï Leonov, premier rendez-vous spatial le 15 décembre entre les astronautes américains Frank Borman et Thomas Stafford, entre les capsules Gemini 6 et Gemini 7.

La Grande roue orbitale de 2001 et sa gravité artificielle, créée par la force centrifuge, est un concept envisagé par Wernher von Braun dans les années 1950 : « La station spatiale sera aussi un hôtel, les astronautes pourront y vivre un mois ou deux de suite. Ils feront la navette entre la Terre et la station pour effectuer des travaux spéciaux[18]. » Quant à la mission Explorer 1, elle s'apparente de près au Projet Orion de 1958, qui prévoyait l'emploi de l'énergie nucléaire pour la propulsion et revendiquait « Saturne dès 1970[19]. » Enfin le poste de commande de la navette emprunté par le savant Heywood Floyd ressemble bien plus au Concorde ou au X15 qu'à Challenger, et son poste de commande est une quasi copie de celui de la capsule Apollo.

Mais rien, malgré le talent de Clarke, ne garantissait qu'on s'éloignerait, avec un tel scénario, des sentiers balisés, fût-ce en égalant des réussites du genre comme Forbidden Planet de Fred McLeod Wilcox ou Les Survivants de l'infini de Joseph M. Newman. Kubrick voulait mieux.

Un film expérimental

Ayant le contrôle artistique par la MGM, prenant un risque considérable, Kubrick décide d'aller plus loin en laissant le spectateur libre de se faire une idée du sens du film, le scénario n'étant plus qu'esquissé par de vagues allusions. Il ne veut aucun synopsis apparent ou évident, et c'est pourquoi le film est une succession de scènes de facture très conventionnelle (conversations banales entre savants russes et américains, conférence de presse d'un officiel usant de la pire langue de bois, dialogue minimaliste des astronautes Bowman et Poole) et de phases hallucinatoires proches du cinéma expérimental. Il court-circuite systématiquement tous les clichés de la SF, toutes les conventions scéniques et supprime quasiment les dialogues. Arthur C. Clarke le dit très explicitement: « Si vous dites que vous avez compris 2001, c'est que nous avons échoué, car nous voulions que le film pose plus de questions qu'il ne donne de réponses. »

2001 veut susciter une angoisse métaphysique et cosmique. Le choix de la messe de Requiem (messe des morts) de György Ligeti, l'une des œuvres musicale majeures du XXe siècle, pour accompagner les scènes où les mystères de l'univers enveloppent totalement l'action, et la religiosité trouble qui en résulte sont délibérés. Et de fait, les transpositions d'archétypes religieux ou métaphysiques abondent dans 2001 : naissance de l'humanité sous la tutelle d'une puissance transcendante (qui, comme dans la Genèse, donne lieu au premier meurtre), mort de l'entité consciente HAL 9000, métaphore de l'être face au néant, descente de « l'enfant des étoiles » auréolé vers la Terre… Le « voyage » de David Bowman dans le « tunnel » rappelle fortement les NDE de Raymond Moody, jusqu'à la scène finale dans cette suite d'hôtel totalement improbable, qui présente de nombreuses analogies, par l'évocation de la hantise et de la relativité du temps, avec Les Fraises sauvages de Ingmar Bergman (l'horloge sans aiguilles) pour ne donner que quelques pistes de réflexion sur un film sur lequel tout a été dit.

Il reste à ajouter qu'à sa sortie en 1968, avec l'arrivée du LSD et autres drogues hallucinogènes, les ouvrages de Carlos Castaneda, la bande dessinée (Philippe Druillet réutilisera l'œil rouge de HAL sous la forme d'un ordinateur féminin appelé Rose[20]), le rock progressif, les hippies ou le cinéma expérimental, 2001, et ce malgré une critique catastrophique[21] (il fut éreinté par Variety « Trucages habiles à la George Pal », par le New York Times « D'un ennui mortel », par la revue The New Leader « Une histoire de dieux sans queue ni tête »), il rencontra des circonstances presque idéales pour son succès retentissant.

Analyse du film

Il ne nous est jamais possible d’aborder toutes les composantes de 2001, l'Odyssée de l'espace, toute sa richesse, d'en épuiser toutes les interprétations. Impalpable, ce film se décèle dans le domaine de l’abstraction, de l’esthétique, et du symbolisme.

« J'ai essayé de créer une expérience visuelle, qui contourne l'entendement et ses constructions verbales, pour pénétrer directement l'inconscient avec son contenu émotionnel et philosophique. J'ai voulu que le film soit une expérience intensément subjective qui atteigne le spectateur à un niveau profond de conscience, juste comme la musique ; « expliquer » une symphonie de Beethoven, ce serait l'émasculer en érigeant une barrière artificielle entre la conception et l'appréciation »

— Stanley Kubrick

« Quand un film a de la substance ou de la subtilité, on ne peut jamais en parler de manière complète. C'est souvent à côté de la plaque et forcément simpliste. La vérité a trop de facettes pour se résumer en cinq lignes. Généralement, si le travail est bon, rien de ce qu'on en dit n'est pertinent »

— Stanley Kubrick

« Vous êtes libres de vous interroger tant que vous voulez sur le sens philosophique et allégorique du film – et une telle interrogation est une indication qu'il a réussi à amener le public à un niveau avancé – mais je ne veux pas donner une grille de lecture précise pour 2001 que tout spectateur se sentirait obligé de suivre de peur de ne pas en saisir la signification[22]. »

— Stanley Kubrick

Bien que Clarke ait participé à la rédaction du scénario, le film porte nettement la patte de Kubrick, notamment de son pessimisme. Ainsi, le premier effet de l'intelligence est, pour notre ancêtre, l'invention d'une arme et un meurtre. Les personnages sont singulièrement inactifs : les astronautes sont totalement sous le contrôle d'un ordinateur, et seul un sursaut permettra au dernier survivant de se sauver au prix d'un nouveau meurtre symbolique. La question de savoir si la fin du film est optimiste ou non est incertaine. Est-ce la préfiguration d'un dépassement de l'espèce humaine (ce que suggère le titre musical Ainsi parlait Zarathoustra) ? D'une évolution ou d'autre chose ?

Du point de vue des avancées technologiques au début du XXIe siècle, 2001, l'Odyssée de l'espace donne une vision assez optimiste. Dans la représentation de ce qu'étaient au milieu des années 1960 les technologies du futur, Kubrick a poussé la précision et le réalisme à un point qui ne s'était pas encore vu dans un film de science-fiction. Il aurait méticuleusement détruit toutes ses maquettes (ce qui n'est pas sûr puisqu'on voit le vaisseau Explorer 1 dans un épisode de la série Cosmos 1999) avant de proclamer : « Si d'autres veulent faire un film plus réaliste, il faudra qu'ils aillent le tourner sur place. » L'obsédant silence du vide spatial, où l'astronaute, enfermé dans sa combinaison, n'entend que sa propre respiration, joue un rôle de premier plan dans le film. Star Wars n'en a pas retenu l'idée, ni même 2010 (la suite de 2001) où l'on entend des bruits d'explosion dans le vide (ce qui est une absurdité du point de vue physique).

La qualité de ce travail et le perfectionnisme du réalisateur ont permis aux effets spéciaux utilisés dans le film de conserver une force qui crée encore aujourd'hui l'illusion. De plus, les thèmes soulevés par ce film : la nature de l'humanité, l'intelligence, notre place dans l'univers, restent toujours d'actualité, plus de quarante ans après sa sortie.

Ellipse

Si 2001, l'Odyssée de l'espace devait être réduit à une scène emblématique, ce serait sans doute (du moins dans la conscience collective, d'après les nombreuses parodies qu'elle engendra) celle où le singe premier-homme lance en l'air le premier outil de l'humanité (un os) et que celui-ci s'élève (sur la musique de Richard Strauss) puis retombe (sur la musique de Johann Strauss, musicien paradoxalement antérieur au précédent) et se « transforme » soudain en un satellite lanceur d'engins nucléaires[23] flottant dans l'espace et qui semble même « tomber » dans le prolongement de la trajectoire de l'os. La particularité de cette scène tient essentiellement en sa forme (le montage). Ce raccord extrêmement simple, puisqu'il n'y a nulle utilisation de transitions (ex : fondu, etc.), peut être qualifié à la fois de brutal et de cohérent. Brutal parce qu'il lie deux situations très différentes et surtout deux âges très éloignés. Cohérent parce que les formes de ces deux objets sont à l'écran, très semblables et que le mouvement n'est pas rompu. Ce montage est inhabituel puisque traditionnellement, un fondu au noir aurait été utilisé pour signifier le changement de contexte.

Ceci a pour effet d'effectuer un certain rapprochement entre les deux outils, en l'occurrence l'os et le lanceur d'engins nucléaires. La force de cette scène se trouve précisément dans l'ellipse que le réalisateur choisit d'opérer. Ainsi pour Kubrick les millions d'années d'évolution de l'homme ne représentent qu'une fraction de seconde. Toute cette évolution n'est qu'une transition qui a permis à l'homme de passer des premières inventions à la marche sur la Lune, étape jugée comme révélatrice de maturité puisque c'est ici que l'on découvre le monolithe. L'homme n'évolue donc, dans 2001, que par paliers successifs.

La symbolique des formes

« L'œil de Hal »

Il est intéressant de remarquer la forte valeur attribuée aux formes dans ce film, deux modèles ressortent principalement de cette observation : le cercle et le rectangle. Le cercle semble représenter ce qui se rapporte à l’homme, notons par exemple l’œil du héros filmé en gros plan, les premiers hommes qui forment un cercle autour du point d’eau ou le fœtus astral. De même, au niveau des réalisations techniques, la station orbitale est composée de deux gigantesques roues qui tournent harmonieusement dans le vide, la partie habitable du vaisseau Discovery est de forme cylindrique et beaucoup de vaisseaux (comme les Pods) sont sphériques. La forme rectangulaire prend, quant à elle, une signification que l'on peut associer au monolithe. Ce parfait parallélépipède rectangle, symbole évolutif, peut nous amener à percevoir la forme rectangulaire comme la représentation de l'intelligence supérieure. Dès lors, un détail révèle toute son importance concernant l’interface de l’ordinateur HAL. Celui-ci communique avec les astronautes par un objectif circulaire encadré d'un rectangle aux proportions du monolithe. Ainsi on peut concevoir HAL comme un intermédiaire entre l’homme et l’entité supérieure.

« L'ordinateur Hal représente à lui seul les deux formes parfaites du film, le rectangle et le cercle, c'est-à-dire l'organique et l'inorganique, l'artefact construit et l'intelligence biologique[24]. »

La dualité des héros

La dualité, idée récurrente dans les œuvres de Stanley Kubrick (la dualité présente en chaque homme et qui en fait un être pouvant choisir) le plus souvent représentée par les célèbres parquets noir et blanc dans ses films, se retrouve dans 2001 d'une manière inattendue. En effet, Kubrick choisit ici de filmer les deux principaux astronautes de Discovery d'une manière spécifique. Ainsi ces deux héros ne se rencontrent presque jamais dans 2001 (alors qu'ils sont pourtant sur le même vaisseau !) et même lors de l'une de leurs rares discussions, celle qu'ils tiennent en mangeant, ils ne se regardent pas une seule fois. Kubrick va même plus loin dans les scènes de sortie dans l'espace. Il est alors très intéressant de remarquer que leurs positions semblent s'inverser parfaitement lors de la deuxième sortie. En effet lors de la première, c'est Dave qui va chercher la balise radio dans un Pod pendant que Franck l'assiste depuis le vaisseau avec l'aide de HAL. Puis quand HAL propose d'aller replacer la balise à sa place, les rôles s'inversent : Franck sort avec le Pod et Dave l'assiste de la même manière. De plus, coïncidence encore plus troublante, les gestes des deux héros pour aller chercher la balise sont sensiblement identiques. Enfin dernier indice, alors que l'un est gaucher, l'autre est droitier. On le remarque de façon très nette lors de la scène où les deux astronautes mangent l'un à côté de l'autre en regardant chacun leur interview sur des écrans positionnés sur la table : lors de cette prise, si on prend pour axe de symétrie l'axe qui coupe la table dans sa largeur, tous les objets, même les acteurs et leur raie sur le côté, sont disposés de façon parfaitement symétrique de part et d'autre de l'axe. Certains critiques ont même avancé l'idée que ces deux héros n'en formeraient qu'un. Mis à part ces théories, il est cependant évident que Kubrick exprime une fois de plus son obsession de la dualité humaine.

« Bowman et Poole se comportent durant leur voyage comme d'étranges miroirs l'un de l'autre (…) Kubrick a d'ailleurs choisi intentionnellement deux acteurs qui se ressemblent extrêmement[25]. »

Il est aussi intéressant de remarquer que, dans cette dualité, Kubrick réserve généralement la partie gauche de l'écran (celle tournée vers le passé) à Franck et la partie droite (celle de l'avenir, de la progression chronologique) à Dave. Ceci peut être vu comme une annonce de la fin du film : Dave est l'humain qui va passer au stade d'évolution suivant, qui va atteindre le rang de « fœtus astral » et dépasser son statut d'homme.

Rupture

Article détaillé : HAL 9000.

Comme Michel Chion le fait remarquer dans son livre[26], il existe un passage précis où le spectateur assiste au changement de comportement de HAL 9000 qui annonce sa future tentative de tuer les astronautes. Cette scène est celle où HAL questionne Bowman sur sa motivation et ses craintes concernant leur mission. Après quelques phrases échangées, Bowman demande à HAL si ces questions ont pour but de permettre à l'ordinateur de préparer un rapport psychologique. Après quelques instants, HAL le reconnaît et s'en excuse. C'est à partir de ce moment que les deux astronautes vont commencer à se méfier de HAL et que celui-ci va chercher à les éliminer. Il s'est produit dans cette scène un véritable changement dans l'attitude de la machine. Le spectateur peut ressentir cette rupture dans les longues secondes où HAL a hésité avant de donner sa réponse. Une sorte de malaise s'installe dans l'esprit du spectateur car ce temps d'attente n'est pas normal étant donné qu'une machine ne peut pas hésiter mais seulement calculer ou répondre rationnellement. Il s'est donc produit une véritable rupture sous les yeux du spectateur et cela s'est fait par un silence.

Autour du film

  • Stanley Kubrick a déclaré que pour la réalisation de ce film, il avait été influencé par le film de Pavel Klouchantsev, En route vers les étoiles sorti en 1958[27].
  • L'initiative du projet revient à Stanley Kubrick, qui, connaissant l'œuvre de Clarke, le contacta afin de voir dans quelle mesure ils pourraient travailler ensemble sur « the proverbial good science-fiction film » (« le légendaire bon film de science-fiction »).
  • Le scénario du film, ainsi que le livre correspondant, ont été écrits conjointement par Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick. Néanmoins, il fut convenu qu'Arthur C. Clarke conserverait officiellement la paternité du livre, et Stanley Kubrick celle du scénario. Le film et le livre ont en fait été développés en parallèle : le livre est par exemple fondé sur certains des rush quotidiens du film et vice-versa[28]. La véritable origine du film vient de la nouvelle d'Arthur C. Clarke, The Sentinel, reprenant l'idée d'un objet extraterrestre abandonné sur la Lune et servant depuis comme alarme : toutefois, il ne s'agissait encore que d'une pyramide et non d'un monolithe.
  • Alexandre Bourmeyster[29] et Arthur Conte[30] ont effectué un rapprochement entre le monolithe de 2001 et l’œuvre de Georges Yatridès.
  • Le nom de HAL 9000 correspond au décalage alphabétique des lettres du mot « IBM », entreprise qui a participé à la réalisation du film ; Arthur C. Clarke eut beau démentir que cela soit volontaire, certains[Qui ?] pensent toujours qu'il s'agit de l'origine du nom. La signification de l'acronyme HAL est Heuristically programmed ALgorithmic computer d'après le roman 2001 et Heuristic ALgorithmic computer dans la suite 2010. Dans la version française, l'ordinateur s'appelle Carl (acronyme de Cerveau analytique de recherche et de liaison).
  • Également, ce film est supposé suivre, selon certaines interprétations, une constante mythologique comme par exemple celle des argonautes. Joseph Campbell, dans son livre Les héros sont éternels, a analysé cette constante, courante en alchimie (départ du héros de sa contrée, combat contre le monstre mythologique, révélations initiatiques faites au héros, retour du héros dans sa contrée d'origine, le héros devient maître des deux mondes). Sous cet aspect, le film prend un relief inattendu.
  • Dans le film, le vaisseau spatial se dirige vers Jupiter autour de laquelle le monolithe est en orbite alors que dans le livre, il se dirige vers Japet, un satellite de Saturne où se trouve le monolithe, Jupiter étant visitée pour utiliser son assistance gravitationnelle. Le monolithe est totalement noir et opaque dans le film et est décrit comme étant translucide dans le livre. Les proportions de l’objet ne sont évoquées que dans le roman par C. Clarke (à plusieurs reprises) : 1 × 4 × 9, c'est-à-dire les carrés des trois premiers entiers naturels non nuls. Ces chiffres magiques se révèlent soudainement être pour David Bowman, vers la fin de son épopée d’être humain, la clé du secret qui régit le comportement du monolithe et ce pourquoi il a été créé. Malgré les différences entre le film et le livre, les romans de Clarke qui feront suite à 2001, l'Odyssée de l'espace prendront les éléments du film et non du livre.
  • 2001 explora de nombreuses techniques d'avant-garde en matière d'effets spéciaux et fut notamment à l'origine du motion control. L'ensemble des éléments scénaristiques et des décors firent l'objet d'une attention toute particulière et plusieurs scientifiques et experts en matière d'exploration spatiale coopérèrent.
  • La suite du film et du livre, 2010 : L'Année du premier contact (2010: The Year We Make Contact), répond à certaines des interrogations que le premier pouvait laisser en suspens. Cependant, ni le livre, ni le film n'eurent le succès escompté. Arthur C. Clarke publia malgré tout deux volumes supplémentaires : 2061 : Odyssée trois (1988) et 3001 : l'Odyssée finale (1997).
  • La fille de Floyd, à qui il téléphone depuis l'espace, est jouée par la propre fille de Stanley Kubrick.
  • Jack Kirby s'inspire du film pour créer une version comics en 1976 et le super-héros Machine Man[réf. nécessaire].
  • Une des clés de ce film peut être trouvée dans l'œuvre de Robert Ardrey, African genesis[31]. L'auteur arrive à cette conclusion : « L'être qui assure la liaison entre l'animal et l'homme, le maillon intermédiaire dans cette chaîne mystérieuse de l'évolution, est un tueur — l'être qui a dominé le monde animal, qui en est sorti définitivement, est celui qui a su apprendre à se servir d'une arme pour mieux tuer. » Stanley Kubrick a illustré cette théorie depuis la séquence L'aube de l'humanité jusqu'au meurtre perpétré par HAL 9000[32],[33],[34],[35].

Références culturelles au film

Bibliographie

  • (en) Monthly Film Bulletin, no 413
  • (en) Sight and Sound, été 1968, p. 153 + p. 162
  • (fr) Les Cahiers du cinéma, no 209, février 1969
  • (fr) Positif, no 98, octobre 1968 ; no 104, avril 1969
  • (fr) Jean-Marc Elsholz, « 2001, l'Odyssée de l'espace, Le Grand Œuvre », Positif no 439, septembre 1997. pp. 87–92
  • (fr) Bertrand Jean-Michel, 2001 l'odyssée de l'espace, puissance de l'énigme, L'Harmattan, Collection Champs visuels, Paris, 2006, (ISBN 978-2-296-00095-7)
  • (fr) Michel Chion, Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, Cahiers du Cinéma, Collection Auteurs, Paris, 2005, (ISBN 978-2-86642-392-6)
  • (fr) Piers Bizony, 2001, le futur selon Kubrick, préface d’Arthur C. Clarke, Cahiers du cinéma, Paris, 2000, (ISBN 978-2-86642-272-1)
  • (fr) Paul Duncan, Stanley Kubrick, filmographie complète, Taschen, 2003, (ISBN 978-3-8228-1674-5)
  • (en) Gene D. Phillips, Stanley Kubrick: interviews, University Press of Mississippi, 2001. (ISBN 978-1-57806-297-3)
  • (fr) Jordi Vidal, Traité du combat moderne. Films et fictions de Stanley Kubrick, Allia, 2005, 160 p. (ISBN 978-2-84485-179-6)

Notes et références

  1. Il existe de nombreuses variantes du titre en français. Celle retenue résulte d'une longue discussion dans les Conventions typographiques et la consultation des ouvrages de référence consacrés au film[réf. incomplète].
  2. Stanley Kubrick, l'odyssée des sons (rencontre avec Didier de Cottignies qui fut le conseiller pour la musique de Kubrick et ami personnel du cinéaste depuis 1980), in Classica N° 132, mai 2011, p. 40
  3. Alex North's 2001, 1 CD Varese Sarabande Records.
  4. Émission BO à gogo (no 6) d’Olivier Le Borgne, diffusée par France Musique entre 4 et 7 h le 26 mai 2009.
  5. Classement Sight and Sound 2002
  6. AFI's 100 Years... 100 Movies (10th Anniversary Edition) (en)
  7. Classement de la Online Film Critics Society
  8. Michel Ciment (préf. Martin Scorcese), Kubrick, Calmann-Lévy, Paris, 2004 (ISBN 978-2-7021-3518-1) p. 130-131.
  9. Pierre Marcabru, Le Figaro, 6 mars 1999.[réf. incomplète]
  10. Paul Duncan, Stanley Kubrick, page 105. éditions Taschen
  11. Paul Duncan, Stanley Kubrick, page 117. éditions Taschen
  12. Paul Duncan, Stanley Kubrick, page 122. éditions Taschen
  13. Michel Chion, Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, page 191. Cahiers du Cinéma, Coll. Auteurs, Paris, 2005
  14. Michel Ciment, op. cit., p. 127-128.
  15. Freeman Dyson, Les Dérangeurs de l'Univers, Payot, Paris, 1986 (ISBN 978-2-228-65010-6) p. 222.
  16. J'ai lu, Paris, 1975[réf. incomplète]
  17. John Baxter, Kubrick, Seuil, 1999. Histoire rapportée par Andrew Birkin.
  18. Ruth A. Sonneborn, L'espace et sa conquête, Random House/Fernand Nathan, 1966, p. 60, dépôt légal 1er trimestre 1968[réf. incomplète]
  19. Freeman Dyson, Les Dérangeurs de l'Univers, Payot, Paris, 1986, p.132 (ISBN 978-2-228-65010-6)[réf. incomplète]
  20. Philippe Druillet, les six voyages de Lone Sloane, Dargaud, 1972, dép. leg. N°1782
  21. Ardis Sillick et Michael McComrmick, Some like it not, bad review of great movies, Aurum press, Londres, 1996.[réf. incomplète]
  22. Interview de Stanley Kubrick dans le magazine Playboy (septembre 1968), réédité dans Stanley Kubrick : interviews, University Press of Mississippi, 2001. (ISBN 978-1-57806-297-3) pages 47 et 48
  23. Paul Duncan,Stanley Kubrick, page 112. éditions Taschen
  24. Joris Guibert, Analyse plastique sous la direction de Mme Maza, page 35, Presses universitaires de Vincennes
  25. Georg Sesslen et Fernand Jung,Stanley Kubrick und seine Filme, page 180. Éditions Schüren
  26. Michel Chion,Stanley Kubrick, l'humain, ni plus ni moins, page 247.Cahiers du Cinéma, Coll. Auteurs, Paris, 2005
  27. Pavel Klushantsev - le blog du commissaire Anthologie du cinéma de science-fiction soviétique (1) : Pavel Klushantsev « le blog du commissaire ».
  28. Arthur C. Clarke, The Lost Worlds of 2001, Signet, 1972.
  29. Alexandre Bourmeyster, Yatridès et son siècle l'anti Picasso, Lumières et Espace, mars 1994, 268 p. (ISBN 2-9507049-1-3) 
  30. « C'est cette même plaque qu'adopteront Kubrick et Clarke cinq ans plus tard, en 1968, Plaque qui est le fondement et le moteur de "2001:Odyssée de l'espace", et dont Kubrick fera un triomphe cinématographique. Déjà par là, nous atteignons aux grandes visions cosmiques »."Yatridès maître du temps" extraits, ouvrage d' Arthur Conte Ministre de l'Information, Président directeur général des chaînes de télévision sous la Présidence de Charles De Gaulle.
  31. Robert Ardrey (1908-1980), African genesis (1961), Les Enfants de Caïn, trad. Philippe-Vincent Huguet, Stock, 1963.
  32. (en) Arthur C. Clarke, « 2001 Diary (excerpts) », The Lost Worlds of 2001, Kubrick Site, New American Library, 1972
  33. Stanley Kubrick, « Letter to the editor », The New York Times, Kubrick Site, 27 février 1972
  34. Richard D. Erlich et al., « Strange Odyssey: From Dart to Ardrey to Kubrick and Clarke », English studies/Film theory course, Science fiction and Film, Miami University, 1997-2005
  35. Daniel Richter, « Moonwatcher's Memoir: A Diary of 2001, a Space Odyssey », New York : Carroll & Graf. (ASIN 078671073X) (ISBN 978-0-7867-1073-7), 2002. « …the longest flash forward in the history of movies: three million years, from bone club to artificial satellite, in a twenty-fourth of a second. » (From the Foreword by Arthur C. Clarke.)

Annexes

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