Baltchik

Baltchik
Baltchik
Каварна
Blason de Baltchik Каварна
Héraldique

Administration
Pays Drapeau de Bulgarie Bulgarie
Municipalité Baltchik
Région Dobritch
Code postal 9600
Maire Nikolaï Anguélov (Indépendant)
Géographie
Coordonnées 43° 25′ 24″ Nord
       28° 09′ 42″ Est
/ 43.423253, 28.16165
Altitude 199 m
Démographie
Population 12 913 hab. (2010)
Localisation
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Baltchik
Каварна

Baltchik ([bɐɫˈtʃik], en bulgare : Балчик, en turc : Balcık) est une ville située dans le nord-est de la Bulgarie, sur la côte de la mer Noire. Elle est le chef-lieu de la dans la commune de Baltchik qui fait partie de la région de Dobritch. La ville est la deuxième de l’oblast par sa population, après Dobrič. Elle est souvent appelée « la ville blanche » (en bulgare : Белият град, Béliyat grad).

Sommaire

Géographie

Baltchik se trouve dans une large baie de la mer Noire, à proximité des stations balnéaires d’Albena, Kranevo, Sables d'Or ainsi que des villes de Varna, Dobrič et Kavarna.

La base géologique de la région est constituée de calcaire blanc.

A cause du phénomène de remontée d'eaux profondes, dues aux courants locaux, la température moyenne de l’eau est dans cette région de 2 à 3 degrés inférieure à celle qu’on observe au sud de la côte bulgare.

Histoire

Les Thraces furent les premiers habitants de la région de Balčik, où l’on a trouvé des objets vieux de plus de 2000 ans. En 2007, les archéologues ont mis au jour les fondements d’un temple de Cybèle d’époque hellénistique, ainsi que des statues et ornements.

À l’époque de la colonisation grecque antique de la mer Noire, la ville s’appelait Dionysopolis (ville de Dionysos), mais au Moyen Âge elle apparaît sous le nom de Karvuna, qu'elle portait encore à l’époque du despotat indépendant de Dobroudja, dirigé par les voïvodes Bulgares Balko et Dobrotitch (XIVe siècle). Les chroniques mentionnent aussi la citadelle byzantine de Kruni (Καρβούνοι, Karvounoi), qui défendait la rive des attaques venues de la mer.

Il existe plusieurs hypothèses concernant l’étymologie du nom de la ville. L’une d’entre elles fait dériver le nom de la langue des Coumans, balikčik (« petite ville »). Une autre se réfère au voïvode bulgare de la Dobroudja: Balko. Une troisième le fait dériver du turc : balık, « poissons ». Enfin, une quatrième hypothèse le fait provenir du turc : balçuk, « boues », par allusion au ruissellement blanc visible dans la ville après la pluie. Sous la domination ottomane, la ville était surtout peuplée de Gagaouzes, de Pontiques, de Tatars et de Turcs. Après la libération de la Bulgarie en 1878, la composition de la population changea et l’élément bulgare s’imposa peu à peu. Une minorité turque significative y reste toujours présente (selon les chiffres du recensement de 2001, elle représente près de 13 % de la population de l’oblast de Dobrič[1]).

De 1913 à 1916 et de 1918 à 1940, la ville fit partie de la Roumanie. En 1940, par les accords de Craiova, elle fut définitivement rendue à la Bulgarie. À l’époque de l’administration roumaine, Balčik devint la principale résidence d’été de la reine Marie de Roumanie, qui s’y fit construire une villa en forme de mosquée turque, avec de grands jardins au-dessus de la mer, entre 1926 et 1937. Les habitants du lieu surnommèrent cet étrange palais « Dvorica » (diminutif de Дворец : « palais »). La reine y recevait peintres, écrivains et artistes de toute l'Europe, ainsi que des théosophes et des Baha'is qui y tenaient cénacle. Après la guerre, ce complexe fut transformé en maison de repos pour cadres du Parti, puis en musée d'art, tandis que le jardin botanique attenant était rattaché à l’Université de Sofia).

Religions

Il y a aujourd’hui dans la ville 5 églises orthodoxes, dont 4 sont encore utilisées pour le culte. La plus ancienne est l’église Saint-Nicolas, construite au milieu du XIXe siècle, la première église bulgare de la ville. Une mosquée y est également en service.

Économie

L’économie de la ville est essentiellement dominée par le tourisme estival, la clientèle traditionnelle venant surtout de Bulgarie, Roumanie, Ukraine et Russie. Cependant, cette activité est limitée par le fait qu’il n’existe pas de grande plage sur le territoire de la commune. Les revenus issus de la pêche sont de plus en plus limités. Le port, qui peut abriter une soixantaine de bateaux, a en revanche développé la navigation de plaisance. Plus récemment, deux terrains de golf ont été construits.

Curiosités touristiques

La « Dvorica » de la reine Marie
Les anciens bains de la « Dvorica »

Balčik est inscrit sur la liste des 100 objets touristiques nationaux, (initiative touristique nationale de l’Union touristique bulgare, Bǎlgarski turističeski sǎjuz, BTS). Les curiosités touristiques suivantes ont fait la réputation de Balčik :

Résidence de la reine Marie de Roumanie

Dénommé en bulgare : Дворец в Балчик, translittération scientifique internationale Dvorec v Balčik, roumain : Castelul din Balcic et « Quiet nest palace » (« Palais du nid tranquille ») par la reine (à cette époque la famille royale roumaine était anglophone en privé), ce complexe a été construit entre 1926 et 1937, à l’époque où la Dobroudja du Sud était sous contrôle roumain (1919-1940). Il s’agit d’un complexe résidentiel comprenant une villa en forme de mosquée turque, des villas plus petites pour les invités, un cellier, une station électrique, un monastère, une fontaine, une chapelle et de nombreux autres bâtiments, ainsi qu’un vaste parc aujourd’hui géré sous forme de jardin botanique par l’université de Sofia Saint-Clément d’Ohrid.

La reine visita Balčik pour la première fois en 1921 et fut séduite par le lieu. Elle ordonna de faire acheter des propriétés (vignes, jardins maraîchers, moulins) pour y construire une résidence. Les bâtiments, conçus par les architectes italiens Augustino et Alberti, combinent des influences balkaniques et orientales. Le bâtiment principal, orné d’un minaret, est proche d’une église orthodoxe, mélange qui illustre l’attraction de la reine (officiellement orthodoxe comme son mari le roi de Roumanie) pour la foi bahá’íe [2]

Aujourd’hui, la plupart des bâtiments du complexe ont été réaménagés pour les besoins du tourisme. Certains anciens moulins ont été conservés et reconstruits. D'autres bâtiments ont été transformés en restaurants ou hébergements touristiques. Une digue et une esplanade ont été construites aux pieds des jardins, pour empêcher que la puissance des vagues, lors des tempêtes, ne les fasse s'ébouler dans la mer. C'est aujourd'hui la principale attraction touristique de la ville.

Francis Ford Coppola a passé 11 jours fin 2005 au château de Balčik pour le tournage de scènes du film L'Homme sans âge.

Jardin botanique

Jardin botanique universitaire de Balčik
Jardin botanique universitaire de la « Dvorica »

En 1940, après le retour de la Dobroudja du Sud à la Bulgarie par les accords de Craiova, le parc du château, conçu par le paysagiste suisse Jules Jany, fut aménagé en jardin botanique. Sa surface est de 6,5 ha. Il abrite environ 2 000 variétés de plantes, appartenant à 85 familles et 200 genres. L’une des attractions principales du jardin botanique est sa collection de grands cactus présentés en extérieur, sur une surface de 1 000 m², la seconde d’Europe après celle du jardin exotique de Monaco. Parmi les espèces rares représentées, on notera le Métasequoia, l’hévéa et le Ginkgo biloba.

Musées

  • Musée historique : il présente notamment le résultat des fouilles archéologiques réalisées dans la ville, notamment sur le site du temple de Cybèle découvert au centre-ville. On peut ainsi y voir huit statues de marbre blanc représentant la déesse mère ainsi que de nombreuses inscriptions grecques.
  • Galerie d’art : ouverte il y a plus de 40 ans, elle possède notamment dans son fonds des œuvres du peintre bulgare Valadimir Dimitrov Majstora (1882-1960).

Festivals

Balčik est le cadre de nombreux festivals. Le plus important d’entre eux est Balfest, qui a lieu vers la fin de l’année : il s’agit d’un festival international de cinéma documentaire et de reportage.

La fête de la ville est célébrée le 24 mai et est l’occasion de proposer un important programme culturel et de divertissement, ainsi qu’une importante manifestation commerciale.

Aérodrome

Une piste d'atterrissage avait été tracée en 1935 sur le plateau au-dessus de Balčik pour la reine Marie de Roumanie. Autour de cette piste, un aérodrome a été construit pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, par la Luftwaffe[3], pour atteindre des objectifs militaires soviétiques entre 1941 et 1945, en particulier des sous-marins croisant dans la mer Noire. Par sa situation (200 mètres d’altitude, distance à 400 mètres de la côte), il possédait pour l’armée allemande une certaine importance stratégique. Il n’est plus utilisé, mais il existe aujourd’hui des projets visant à le rouvrir comme aérodrome civil d’intérêt local[4].

Galerie

Liens externes

Notes et références

  • Cet article utilise le système de l'Organisation des Nations unies de translittération de l'alphabet cyrillique (également appelé « système scientifique de translittération »), le seul qui constitue une norme scientifique internationalement reconnue.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. (bg) (en) Chiffres de l’appartenance ethnique par oblast, Institut National de la Statistique de Bulgarie (consulté le 30 juillet 2009).
  2. (en) INTERNATIONAL STUDENTS’ ARCHITECTURAL COMPETITION AND WORKSHOP ‘THE BALCHIK PALACE’, (site de l’Université Libre de Varna, consulté le 31 juillet 2009).
  3. Cf. carte sur wikimapia.org (site consulté le 3 août 2009).
  4. La société Albena AD souhaite rénover et rouvrir l'aérodrome pour l'utiliser pendant une durée de 35 ans, afin d'attirer les compagnies aériennes à bas coût. Des négociations ont commencé début 2009 avec le ministère bulgare de la défense, propriétaire du site. Cf. Albena wants to take Airport Balchik on concession for 35 years (site News Guide Bulgaria, consulté le 3 août 2009).

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Baltchik de Wikipédia en français (auteurs)

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