- Château de Bran
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Château de Bran
le château de BranNom local Castelul Bran Période ou style élements gothiques Début construction XIIIe siècle Fin construction XIIIe siècle Propriétaire initial Chevaliers Teutoniques Destination initiale château Propriétaire actuel Dominique de Habsbourg Destination actuelle musée Protection monument national Coordonnées Pays Roumanie Région historique Transylvanie Commune Brașov Géolocalisation sur la carte : Roumanie
modifier Le château de Bran (Castelul Bran en roumain) près de Brașov en Transylvanie non loin de la limite avec la Valachie est un monument national et un lieu touristique de Roumanie.
Le château est à présent la propriété des Habsbourgs, mais le premier château a été construit par les Chevaliers Teutoniques au début du XIIIe siècle bien avant la dynastie habsbourgeoise. De nos jours, il est associé à Vlad III l'Empaleur (improprement car il n'y a probablement jamais séjourné) et au personnage de Dracula qu'il a en partie inspiré.
Sommaire
Histoire
Les origines
Le premier château a été construit par les Chevaliers Teutoniques au début du XIIIe siècle pour contrôler la passe Rucăr-Bran, une route commerciale stratégique importante. Ce château initial était en bois et la garde permanente était constituée de soldats locaux et de quelques chevaliers de la ville voisine de Christian, construite elle aussi par les Chevaliers Teutoniques. La tour de garde en bois fut assiégée et brûla totalement en 1242 lors de l'invasion des Mongols.
En 1377, le roi de Hongrie Louis Ier de Hongrie, missionne le bourg de Brașov pour construire une nouvelle forteresse de pierre au sommet du Rocher de Dietrich, en vue d'établir une position défensive sur la passe. À l'origine, la garnison est composée d'archers anglais. Il s'agit aussi de collecter les droits de douane des marchands qui l'empruntent. Une fois achevé, le château et ses environs sont gouvernés par un homme (nommé castellan) rétribué par la Chambre du Conseil de Brașov. Plus tard, c'est le roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg qui possède le château. Durant cette période, un épisode voit le rapprochement de la Valachie et le royaume de Hongrie. En effet, Mircea Ier l'Ancien (Mircea cel Bătrân) qui affronte Vlad Ier l'Usurpateur dans une guerre de succession fait alliance avec Sigismond. Un document datant de 1412 fait état d'un droit d'occupation et d'usage du château par Mircea Ier[1].
Il est amélioré et des tours sont ajoutées pendant l'occupation valaque. En 1663, la Tour poudrière explose et endommage gravement le côté ouest du château, mais elle est reconstruite.
Période contemporaine
Le 1er décembre 1920, les habitants de Brașov offrent le château à la famille royale de Roumanie par la voix de leur maire, Karl Schnell[2].
Celui-ci reste en possession de la famille royale durant vingt-sept ans. La reine Marie a été attirée par le lieu non seulement pour sa position mais aussi pour "son ambiance médiévale dans laquelle la souveraine s'est parfaitement intégrée"[3]. Elle a fait donc de Bran sa résidence préférée, à côté de Baltchik[4]. Entre 1920 et 1930 le château est amélioré et transformé en résidence d'été. Les travaux sont conduits par l'architecte tchèque Karel Liman qui avait travaillé également aux châteaux de Peleș et Pelișor. Après la cession de la Dobroudja du sud à la Bulgarie, en 1940, le cœur de la reine Marie est déplacé de Baltchik, où il a été enterré[5] et déposé dans la colline faisant face au château de Bran.
En 1927, pendant le règne de la reine Marie, on découvre le célèbre passage secret. Celui-ci relie deux étages du château et on suppose qu'il avait été installé pour espionner ou pour évacuer les lieux plus facilement. Un tunnel secret est aussi mis au jour, lorsqu'un enfant y tombe accidentellement : on découvre ainsi que la fontaine du jardin intérieur et la base du château communiquent.
Après l'abdication du roi Michel Ier en 1947, le château est confisqué par l'État roumain. La forteresse est transformée en musée national d'histoire et d'arts médiévaux et est ouverte aux visiteurs dans les années 1950[6].
Le 26 mai 2006, le château de Bran a été restitué à son propriétaire, Dominique de Habsbourg, le petit-fils de la reine Marie, 58 ans après avoir été confisqué par les communistes. Cet architecte vivant aux États-Unis a conclu une entente assurant que le château restera un musée durant au moins trois années supplémentaires. L'avenir du château au-delà de ces trois années est incertain.
Le 10 janvier 2007, la famille Habsbourg décide de mettre en vente le château de Bran pour la somme de 60 millions d'euros. Suivant les sources, le château attire entre 400 000 et 500 000 visiteurs par an, à cause de son statut de « château de Dracula », et générerait environ 1 million d'euros de recette de ses visites. L'État roumain, intéressé par un éventuel rachat, déclare cependant que "le prix est indécent et exagéré par rapport à la valeur réelle du château", qui selon lui serait estimé à 25 millions d'euros.
Association à Dracula
Dans le roman homonyme de Bram Stoker, le château est placé dans une autre région de Transylvanie, au col de "Borgo" (Bârgău), au-delà de Bistritz, Bran n'y est jamais mentionné. Mais à Borgo (Bârgău-Tihuța), il n'y a aucun château, et Bran correspond assez à l'image que véhicule la mythologie de Dracula... Selon un guide touristique de la région[7], Vlad III l'Empaleur (Vlad Țepeș), dit Dracula, après avoir perdu son trône, a reçu de Iancu de Hunedoara la tâche de défendre la frontière sud de la Transylvanie. Dans ce contexte, il "aurait pu faire halte dans le château "[7]. Mais aucun document historique ne corrobore la présence de Vlad Țepeș à Bran[7],[8]. De plus, le château n’a jamais été propriété de la Valachie pendant le règne de Vlad[9]. Selon l'historien roumain Mihnea Căpraru, l'histoire de la présence du prince à Bran ne serait qu'une "arnaque touristique", tout comme sa supposée naissance à Sighișoara[10].
Tourisme
Une grande partie du château peut être visitée, mais certaines pièces restent cachées. L'histoire de ce château et de ses habitants est racontée sur des panneaux en roumain et en anglais. Des vêtements de l'époque sont exposés, ainsi que des meubles, quelques armes et des tapis. À l'extérieur, on trouve des exemples de chaumières roumaines, où les visiteurs peuvent imaginer la vie des Roumains d'autrefois. Autour du château, un petit village touristique propose des produits locaux, ainsi que des produits en tous genres déclinés du fameux emblème de Dracula.
Galerie
Annexes
Articles connexes
- Églises fortifiées de Transylvanie
- Liste des châteaux roumains
- Liste de forts, fortifications, citadelles et places fortes en Roumanie
Liens externes
- (ro) (en) Château de Bran, site officiel
- (ro) (en) Visite virtuelle du Château de Bran [Flash]
Bibliographie
- (ro) Culoarul Rucar-Bran, ghid turisitc, Collection Vezi si mergi. Edition Ad Libri, Bucarest, ISBN 973-7887-06-9
- (ro) (en) George Avanu, Bran Unique Places of Romania, Edita a doua, ISBN 973-7995-89-9
Notes et références
- History, sur bran-castle.com, consulté le 20 août 2011.
- ISBN 973-7995-89-9, p.8 George Avanu, Bran Unique Places of Romania, Edita a doua,
- (ro) Narcis Dorin Ion, Castele, palate și conace din România, Volume I, Editura Fundației Culturale Române, Bucarest, 2001, (ISBN 973-577-320-1) p. 57
- (ro) Narcis Dorin Ion, Castele... p. 139
- (ro) Narcis Dorin Ion, Castele... p. 142
- ISBN 973-7995-89-9, p.10 George Avanu, Bran Unique Places of Romania, Edita a doua,
- ISBN 973-7887-06-9 , page 16 Culoarul Rucar-Bran, ghid turisitc. Colection Vezi si mergi. Editura Ad Libri, Bucarest,
- (ro) Narcis Dorin Ion, Castele...
- ISBN 973-98091-0-3 page 78 A History of Romania, Edited by Kurt W Treptow, Troisième Édition, The Center for Romanian Studies, The Fundation for Romanian Culture and Studies, Iași, 1997,
- Dracula Fans Rejoice: The Observer Strikes Again
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