- Édouard Jacques Burgues de Missiessy
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Édouard Jacques Burgues Comte de Missiessy Missiessy, lithographie de Charles Jérémie Fuhr (né en 1832 à Bayonne), d'après Maurin (peintre), Musée national du château de CompiègneSurnom Missiessy-Quies
Burgues-MissiessyNaissance octobre 1754
ForcalquierDécès 24 mars 1837 (à 82 ans)
ToulonOrigine Royaume de France Allégeance Royaume de France
République française
Empire françaisArme Marine royale française
Marine républicaine et impérialeGrade Vice-amiral Années de service 1768 - 1832 Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Guerres de la Révolution et de l'EmpireDistinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Commandeur de l'ordre du Saint-Esprit
Comte d'EmpireHommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (1re colonne) modifier Édouard Jacques Burgues, seigneur puis comte de Missiessy, né en octobre 1754 à Forcalquier et mort le 24 mars 1837 à Toulon, est un officier de marine, vice-amiral français. Avec la Révolution française, il est contraint de dissimuler ses origines aristocratiques et signe Missiessy-Quies jusqu'en 1804, puis Burgues-Missiessy à partir de 1805.
Sommaire
Biographie
Origines et famille
Édouard Jacques Burgues descend de la famille des Burguès, une ancienne famille de la noblesse catalane originaire du village d'Estagnol, juridiction et évêché de Girone, dans la principauté de Catalogne, royaume d'Espagne. Son origine remonte à l'an 1100 et elle s'installe en France à partir du XIIIe siècle. Elle a fourni au royaume de France un grande nombre d'officiers de marine.
Carrière militaire
Il n'avait pas fait d'études préparatoires pour la marine : il l'aborda en praticien. Il naviguait avant l'âge de dix ans, et, à 14 ans il était garde. Il sentit alors le besoin d'étudier les mathématiques, et il se livra avec ardeur à ce travail. En 1776, une déclaration ministérielle rendit indispensables les connaissances qu'il avait acquises, et annonça que les places d'enseigne de vaisseau ne seraient plus données qu'au concours.
La déclaration de guerre de 1777 amena une promotion dans le personnel actif de la marine, et Missiessy, élevé au grade d'enseigne, fit, sur le vaisseau le Vaillant, sous les ordres du comte d'Estaing, cette campagne qui rendit les premiers services à la cause américaine. Il participe à la Guerre d'indépendance des États-Unis. Il resta deux ans avec cette escadre, et prit part à tous les combats qu'elle eut à soutenir contre les Britanniques.
En 1780, il passa comme second sur la Surveillante, de 32 canons. Le 5 juin 1781, près de l'île de Moyant, il attaqua le vaisseau britannique l'Ulysse, de 50 canons, et après un combat glorieux, il l'obligea à fuir, à moitié incendié et désemparé.
Il fut fait lieutenant de vaisseau, et la paix le ramena à Toulon sur le vaisseau le Censeur. Pour mettre à profit son expérience, il fit un livre des signaux communs à toutes les armées navales; le ministre l'adopta et le fit imprimer.
Ses Observations sur l'arrimage des vaisseaux n'eurent pas moins de succès. En 1789, il en publia un traité par ordre du gouvernement.
Un courrier extraordinaire le chargea le 2 novembre 1791 du commandement de la Modeste. Le dey d'Alger avait méconnu le pavillon français, capturé trois navires et menaçait de mettre le consul français à la chaîne : il s'agissait de le rappeler au respect du nom français. La frégate la Modeste était disposée en flûte, en trois jours, elle est armée en guerre : Missiessy part le 5, mouille le 7, obtient du dey audience et satisfaction, et reparaît dans le port de France avant qu'on eût cessé de s'entretenir de son départ.
A la promotion du 1er janvier 1792, il fut fait capitaine de vaisseau au choix; il passa alors sur le vaisseau le Centaure, et devint chef de file de l'escadre de l'amiral Truguet.
Contre-amiral un an plus tard, il était incarcéré, au mois de mai suivant, avec les plus notables habitants de Toulon. Aussitôt qu'il recouvra sa liberté, il partit pour l'Italie, où il resta jusqu'en l'an IV.
Il fut alors attaché au dépôt des plans et cartes de la marine à Paris, et adjoint ensuite au célèbre Borda, pour mettre en usage, dans les ports et les arsenaux, le nouveau système des poids et mesures. Quelque temps après, il fut nommé directeur-adjoint de l'École des constructions navales.
C'est en l'an VI, pendant son séjour à Paris, qu'il publia, par ordre du gouvernement, son ouvrage sur l'installation des vaisseaux.
Chef d'état-major général, de l'an IX à l'an X, de l'armée combinée, réunie à Cadix sous les ordres de l'amiral Truguet, il fut rappelé à Paris avec le titre de préfet maritime.
C'était la première fois que la capitale reconnaissait l'autorité d'un semblable fonctionnaire; c'est que la Seine était devenue un grand chantier maritime, où se faisaient les préparatifs d'une descente au Royaume-Uni. Au mois de messidor an XI, il se rendit au Havre avec les mêmes fonctions et la mission spéciale d'accélérer la construction des bâtiments de la flottille. Trois mois après, le gouvernement le mit à la tête d'une division de l'armée navale de Brest. Il reçut la croix de membre, puis de commandeur de la Légion d'honneur, les 19 frimaire et 25 prairial an XII.
En l'an XIII, Missiessy commandait en chef l'escadre de Rochefort, composée de trois vaisseaux de ligne, trois frégates et deux bricks. Il portait 3 500 hommes de troupes, aux ordres du général de division Lagrange, et, en outre, 5 000 fusils, 5 milliers de poudre et un train considérable d'artillerie destinés aux colonies françaises, l'ordre était de se rendre aux Antilles avec la plus grande diligence, et, en attendant l'escadre de Toulon, de ravitailler les colonies de la France et de ravager celles du Royaume-Uni.
Missiessy partit le 21 nivôse, et après une lutte de douze jours contre la tempête, dans le golfe de Gascogne, il entrait, le 21 février, dans le canal qui sépare la Martinique de Sainte-Lucie. Quatre colonies britanniques, la Dominique, Niève, Montserrat et Saint-Christophe, furent ravagées et désarmées, les navires pris, des contributions frappées, les troupes ennemies prisonnières. La Guadeloupe, la Martinique, Saint-Domingue furent ravitaillées d'hommes, de vivres, de munitions, et Missiessy, rappelé en France, reparut, le 30 floréal, dans le port de Rochefort. Il avait perdu deux bâtiments suite à une tempète dont le Topaze jeté sur les côtes du Portugal et le Faune commandé par le général Brunet pris dans une tempète et capturé par les anglais.A son bord la légion du Midi :des piémontais incorporés dans les troupes française par Napoléon;les hommes de la Faune épuisés par la faim et la soif furent toturés par les anglais.Certains succombèrent dont le capitaine Joseph Viansson-Ponté ,le 28 août 1805 son corps fut jeté à la mer. Le général Brunet fut remis en liberté en 1814. Campagne inutile et meurtrière .Le reste de la flotte rentra à Rochefort.Les victoires des Antilles n'attirèrent pas sur Missiessy les faveurs du gouvernement ; il eut même à se défendre de certains reproches que lui adressaient les feuilles officielles, et il réclama vainement le grade de vice-amiral ; il ne l'obtint qu'en mars 1809. Il y avait treize mois alors qu'il avait été rendu au service actif et appelé au commandement en chef de l'escadre de l'Escaut. C'était un poste de confiance et d'honneur. Là devait se porter tout l'effort de l'expédition britannique, dont le but était la destruction du port d'Anvers.
Article détaillé : Expédition de Walcheren.Le 29 juillet 1809, on signala la flotte britannique; elle se composait de 22 vaisseaux de ligne et de 120 autres bâtiments de guerre. Le fort Bathz fut abandonné, Flessingue capitula; cependant, le 7 septembre suivant, il ne restait pas un seul vaisseau ennemi en face de la ligne de défense, si puissamment organisée par l'amiral français. L'Empereur conféra à Missiessy le titre de comte avec une dotation de 4 000 francs de rente, et, par lettres patentes, il le nomma commandant en chef des côtes du Nord. Cette entreprise, honteuse pour ses armes, coûta au Royaume-Uni 7 000 hommes et 3 millions sterling. Cette appréciation résulte des débats qui ont eu lieu dans les deux chambres du parlement britannique.
Le coup de main de Flessingue avait vivement préoccupé l'Empereur; en 1811, il alla lui-même inspecter l'escadre de l'Escaut. Une dotation de Modèle:Nombtre de rente et son élévation au grade de grand officier de la Légion d'honneur prouvèrent à Missiessy qu'il était aussi satisfait du présent que du passé. Son escadre se composait alors de 17 vaisseaux. L'année suivante, plusieurs bâtiments sortirent encore des chantiers d'Anvers, et l'amiral, à cette occasion, fut nommé grand-croix de l'ordre de la Réunion.
Les événements de 1813 et 1814 amenèrent sur Anvers les Prussiens et les Britanniques réunis. La ville fut bombardée, et l'incendie menaçait la flotte française réunie dans ce port. Missiessy l'en préserva par l'habileté de ses mesures et il ne désarma que sur l'ordre du roi. 11 se rendit alors à Paris, et vint offrir à Louis XVIII sa soumission et ses services.
Il fut nommé grand-croix de la Légion d'honneur.
En 1815, à la nouvelle du débarquement de Napoléon Ier, les officiers de marine présents à Paris formèrent une compagnie dont Missiessy eut le commandement. Le 20 mars, il donna sa démission, et il ne reprit du service qu'au mois de juillet suivant, en qualité de préfet maritime à Toulon, et, l'année suivante, il reçut le titre de commandant de la marine. Commandeur de Saint-Louis à cette dernière époque, il devint grand-croix de l'Ordre en 1823, et l'année suivante, il fut nommé vice-président du conseil d'amirauté qui venait d'être créé.
Charles X l'éleva à la dignité de chevalier-commandeur de l'ordre du Saint-Esprit le 2 juin 1827.
Il publie un Aperçu sur le Matériel de la Marine en 1829 et sa justification sur ses choix lors de l'expédition de Saint Domingue à Haïti.
Admis à la retraite par ordonnance royale du 23 avril 1832, il est mort le 24 mars 1837.
Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.
Source partielle
« Édouard Jacques Burgues de Missiessy », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- missiessy
- Archives nationales (CARAN) – Service historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.M. Côte : CC7 ALPHA 368, Côte Archives nationales : C7 210.
- Côte S.H.A.M., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
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