Éditions Gallimard

Éditions Gallimard
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Repères historiques
Création 1911
Fondateur(s) Gaston Gallimard
Fiche d’identité
Forme juridique Autre SA à conseil d'administration
Statut Groupe d'édition
Siège social Paris
Drapeau de France France
Direction Antoine Gallimard
Spécialité(s) Littératures
Collection(s) Blanche[1] (1911), Bibliothèque des idées (1927), Du monde entier (1931), Bibliothèque de la Pléiade (1931/1933), Série noire (1945), La Croix du Sud (1952), Connaissance de l'Orient (1956), Poésie[2] (1966), Bibliothèque des histoires (1971), Folio (1972), Futuropolis (1972/2004), Tel (1976), L'Imaginaire (1977), L'Infini (1983/1987), Arcades (1986), Découvertes Gallimard (1986), NRF essais (1988), Continents noirs (2000)...
Titre(s) phare(s) À l'ombre des jeunes filles en fleurs, L'Étranger, Le Petit Prince, ...
Langue(s) de
publication
Français
Diffuseur(s) CDE
Filiale(s) Éditions Denoël, Mercure de France, Éditions de la Table ronde, P.O.L.
Effectif 1000
Site officiel Gallimard.fr
Données financières
Chiffre d’affaires en augmentation 242,70 millions (2009)[3]
Principaux concurrents
Flammarion, Hachette Livre, Seuil

Les éditions Gallimard, appelées jusqu’en 1919 les éditions de la Nouvelle Revue française et jusqu’en 1961 la librairie Gallimard, sont un groupe d'édition français. La maison d'édition a été fondée par Gaston Gallimard en 1911. Le groupe Gallimard est actuellement dirigé par Antoine Gallimard[4]. Considérée comme l'une des plus importantes et influentes maisons d'édition en France, notamment pour la littérature du XXe siècle et contemporaine, Gallimard possède en 2011 un catalogue constitué de 35 prix Goncourt, 36 écrivains ayant reçu le prix Nobel de littérature, et 10 écrivains récompensés du prix Pulitzer[5].

Sommaire

Historique

Débuts

Le 31 mai 1911, Gaston Gallimard prend la direction des Éditions de La Nouvelle Revue française (NRF) à la demande de ses créateurs : André Gide et Jean Schlumberger. Gide, Claudel et André Suarès inaugurent la nouvelle maison d'édition et la collection dite « Blanche[1] » (car ses premiers volumes sont couleur crème). D'autres grands noms de la littérature française viendront bientôt étoffer le catalogue : Proust, Supervielle, Malraux, Saint-Exupéry

En 1913, suite à une lecture superficielle, Jean Schlumberger refuse À la recherche du temps perdu alors que Bernard Grasset accepte de le publier à compte d’auteur. À sa sortie, Du côté de chez Swann rencontre un bon accueil critique. En écrivant à l'auteur, "Refuser ce livre restera la plus grave erreur de la NRF...", André Gide et Jacques Rivière réussissent à convaincre Proust de le laisser publier À l'ombre des jeunes filles en fleurs en 1917, ainsi que les stocks de Du côté de chez Swann imprimés par Grasset[5]. Aussi Gallimard décroche-t-elle, en 1919, son premier prix Goncourt, et a le vent en poupe. La maison d’édition est dissociée de la NRF (Jacques Rivière en prend la direction) et transformée en une société anonyme, la « Librairie Gallimard ». Elle commence à publier des livres plus populaires, comme ceux de la collection « Les Chefs-d’œuvre du roman d’aventures » (1925), qui permettent de compenser les pertes engendrées par la pure littérature.

Dès 1921, Gaston Gallimard met en place un comité de lecture qui validera la qualité des choix éditoriaux. Parmi les membres de ce comité de renom, on trouvera Benjamin Crémieux, Jean Paulhan, Louis-Daniel Hirsch ou encore, quelques années plus tard, André Malraux, Raymond Queneau et Jean Grosjean.

Expansion rapide

Gaston Gallimard tisse peu à peu un réseau de relations afin de découvrir les nouveaux auteurs français et étrangers, ou les débaucher quand il a été devancé par un concurrent. Cultivant l’amitié des jurés, il s’emploie également à monopoliser les prix littéraires (en quinze ans, il obtient la moitié des prix Goncourt).

En 1932, Gaston Gallimard passe un accord de distribution exclusive avec les Messageries Hachette, ce qui assure à la maison une bonne visibilité sur les tables de libraires. En 1933, les Éditions de la Pléiade, fondées par Jacques Schiffrin avec la collaboration de Charles du Bos, sont intégrées aux Éditions Gallimard et deviennent la collection la « Bibliothèque de la Pléiade ». Schiffrin en reste le directeur jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Cet événement marque une période de multiplication et de renforcement des collections (d’essais avec la « Bibliothèque des idées » en 1927, de littérature étrangère avec « Du monde entier » en 1931, de nouvelles avec la collection « Renaissance de la nouvelle » en 1934, dirigée par Paul Morand...).

Au cours du Front populaire, la maison d’édition est victime d’un attentat, sans doute commandité par les Croix-de-feu.[réf. souhaitée]

Jean-Paul Sartre signe aussi dans cette maison d'édition.

L’Occupation et l'après-guerre

Après l’Armistice de 1940, Gaston Gallimard cède la direction de la NRF à Drieu La Rochelle, auteur fasciste militant, et s’autocensure pour obtenir un contingent de papier[6]. L’attitude de l’éditeur est ambiguë. Il accueille dans ses bureaux des réunions clandestines des Lettres françaises fondées par Paulhan tout en publiant des traductions de classiques allemands, comme Goethe, pour se concilier l’Occupant. Il refuse avec habileté le pamphlet de Lucien Rebatet Décombres[7], mais n’hésite pas, dans sa proposition de rachat des Éditions Calmann-Lévy, à déclarer sa maison « aryenne à capitaux aryens ». Le suicide de Drieu La Rochelle et le soutien sans faille d’écrivains résistants permettent à Gallimard de protéger la librairie Gallimard de l’épuration qui suit la Libération. La NRF est interdite de publication[8].

Dans l'immédiat après-guerre, Gaston Gallimard tente de redonner à sa maison d'édition le dynamisme auquel elle est habituée. Naissent alors les collections « modernes » :

L'ère Claude Gallimard

Les Éditions Gallimard marquent la scène littéraire en publiant les avant-gardes (Nathalie Sarraute, Maurice Blanchot, Georges Bataille...) et nombre d'écrivains marquants des années 1950 (Jean Genet, Eugène Ionesco, Jacques Prévert...). Les prix littéraires se multiplient, la maison explore tous les domaines de la création littéraire.

Claude Gallimard, le fils de Gaston, souhaite moderniser la maison d'édition. Il fait entrer de nouveaux dirigeants au sein de la société, développe le département du livre d'art en collaboration avec André Malraux et celui des sciences humaines en s'associant à Pierre Nora. Au fil des années 1960, les Éditions Gallimard continuent à attirer les plus grands noms de la littérature française et étrangère : Marguerite Yourcenar, Philip Roth, Mario Vargas Llosa (prix Nobel de littérature 2010), Kundera...

Le développement du groupe Gallimard

Soucieux de rester au premier plan de la scène éditoriale, Claude Gallimard pose les premières pierres du groupe Gallimard en rachetant successivement plusieurs autres maisons d'édition :

En 1970, il met fin au contrat qui le liait à Hachette et fonde un an plus tard ses filiales de diffusion (le CDE) et de distribution (la SODIS).

Les années poche

Les premières idées d'une exploitation du fonds apparaissent. C'est l'époque des premiers poches avec la création de la collection « Idées » en 1962 et « Poésie[2] » en 1966. En 1972 apparaît la collection « Folio », collection majeure qui offrira de nouvelles perspectives au catalogue littéraire de la maison.

Gallimard aujourd'hui

Locaux des éditions au no 5 rue Sébastien-Bottin, devenue en 2011 la rue Gaston-Gallimard.

Le 15 janvier 1976, à la suite du décès de Gaston Gallimard le 25 décembre 1975, Claude devient président des éditions Gallimard. Il le restera jusqu'en 1988. Il laisse alors la direction de la société à son fils : Antoine, actuel PDG de la maison d'édition restée, jusqu'à aujourd'hui, indépendante.

En 1999, les éditions Gallimard entament des négociations avec la société Bibliopolis, maison d'édition électronique spécialisée dans la publication d'auteurs classiques sur le web, dans le but de créer une filiale qui serait nommée « Gallimard Numérique » ou « Gallimard Interactive », et de dynamiser ainsi le secteur de l'édition et du livre électroniques. Toutefois, ces négociations sont brutalement interrompues en l'an 2000, peu de temps avant leur aboutissement, et le projet de création d'un pôle d'édition électronique mettant en oeuvre les technologies développées par Bibliopolis est ainsi abandonné. En dépit de ce renoncement, l'éditeur numérise jusqu'en 2011, par sa propre équipe, la presque totalité des 22 000 ouvrages pour un coût de plusieurs millions d'euros. En raison de la rentabilité des ventes en librairies, les éditions Gallimard n'effectuent pas encore la vente de livres dématérialisés[5]. Mais, sa stratégie d'autonomie est toujours poursuivie afin que les ventes soient optimisées.

Depuis janvier 2003, le groupe est la propriété à 98 % de la société Madrigall[5], elle-même détenue par la famille Gallimard et des actionnaires minoritaires dont BNP-Paribas à hauteur de 12,5 %[9]. En effet, cette maison, contrôlée à 100 % par la famille jusqu'à la mort de Claude Gallimard, a subit d'un conflit familial en 1991. Christian et Françoise ont vendu leurs parts à des actionnaires extérieurs. La BNP, alors banque d'État, est fortement intervenue dans le dossier, selon la volonté de François Mitterrand qui ne souhaitait pas que cette institution littéraire française parte à l'étranger[5]. De nos jours, Antoine Gallimard ne cesse pas de consolider l'autonomie financière[5].

Grâce à une directrice éditoriale du secteur jeunesse de Gallimard, qui a par hasard découvert J. K. Rowling en 1997, les sept tomes de la saga Harry Potter comptent, en 2011, 26 millions d'exemplaires vendus en France, suivis par ceux d'Albert Camus (29 millions de volumes depuis 1941, notamment 10,03 millions d'exemplaires de L'Étranger) et Antoine de Saint-Exupéry (26,3 millions de vente, y compris 13,09 millions du Petit Prince, sa vedette)[5].

Depuis 1929, Gallimard est sise au 5, rue Sébastien-Bottin dans le 7e arrondissement de Paris[10]. Le 15 juin 2011, cette partie de la rue est renommée rue Gaston-Gallimard pour les cérémonies du centenaire[11]. Le même jour du 15 juin, plusieurs personnes (François Bon, le site ActuaLitté, etc.), souvent liées à l'édition numérique, décident de protester contre cette décision en célébrant ironiquement Sébastien Bottin et en créant un blog où sont relayés tous les hommages adressés par les internautes[12]. Il s'agit par là de dénoncer le poids politique et social de Gallimard, qu'ils considèrent comme un éditeur « archaïque » bloquant le développement du livre numérique[13].

Collections

Les principales collections (actives ou arrêtées)[14] de Gallimard :

  • Blanche[1] (1911)
  • Les Chefs-d’œuvre du roman d’aventures (1925)
  • Du monde entier (1931)
  • Bibliothèque de la Pléiade (1931 ; 1933 chez Gallimard))
  • Renaissance de la nouvelle (1934)
  • Série noire (1945)
  • Carré noir (1971-1988)
  • La Noire (1992)
  • Folio (1972), Folio Junior (1978), Folio essais (1985), Folio histoire (1985), Folio actuel (1985), Folio bilingue (1990), Foliothèque (1991), Folio théâtre (1993), Folio classique (1994), Folio policier (1998), Folio plus (1998), Folioplus classiques (2003), Folio SF (2000), Folio documents (2002), Folio 2€ (2002), Folio biographies (2005), Folioplus philosophie (2006), Folio cinéma (2009)
  • Espoir (1945)
  • La Croix du Sud (1952)
  • La Bibliothèque Gallimard (1998)
  • La Bibliothèque idéale (1958)
  • L'Imaginaire (1977)
  • L'Étrangère (1991-1999 ; réintégrée dans « L'Imaginaire »)[15]
  • Poésie[2] (1966)
  • Le Manteau d'Arlequin (1955)
  • Arcades (1986)
  • Quarto (1995)
  • L'Un et l'Autre (1989)
  • NRF biographies (1988)
  • NRF essais (1988)
  • Bibliothèque des histoires (1971)
  • Bibliothèque des idées (1927)
  • Bibliothèque des sciences humaines (1966)
  • Bibliothèque de philosophie (1950)
  • Hors-série connaissance (1927)[16]
  • Connaissance de l'inconscient (1966)
  • Connaissance de l'Orient (1956)
  • Témoins (1966)
  • L'Univers des formes (1960-1997)
  • Livres d'art (1935)[17]
  • Maîtres de l'art (1995)
  • Albums Beaux Livres (1955)[18]
  • Le Temps des images (1996)
  • Continents noirs (2000)
  • Le Promeneur (1988)
  • L'Arpenteur (1988)
  • Joëlle Losfeld (1985 ; 2003 chez Gallimard)
  • L'Arbalète (1940 ; 1997 chez Gallimard)
  • Futuropolis (1972 ; 1994 chez Gallimard, actif depuis 2004)
  • Éditions Verticales (1997 ; 2005 chez Gallimard)
  • Découvertes Gallimard (1986)
  • L'Esprit de la cité (1992)
  • Les Journées qui ont fait la France (2005)
  • Cartonnages Prassinos (1941-1967)
  • Haute Enfance (1993)
  • À voix haute (1998)
  • L'Air du temps (1951)
  • L'Aube des peuples (1990)
  • La Bibliothèque blanche (1965)
  • Le Cabinet des lettrés (1990)
  • Les Cahiers de la NRF (1992)
  • Le Débat (1990)
  • L'Infini (1983 ; 1987 chez Gallimard)
  • Digraphe (1994-1994)
  • Les Documents bleus (1923)
  • Leurs figures (1934)
  • L'Espèce humaine (1937)
  • La Montagne Sainte-Geneviève (1941)
  • La Suite des temps (1941)
  • La Jeune philosophie (1945)
  • Le Point du jour (1949)
  • Pour la musique (1957)
  • Le Chemin (1959)
  • Idées (1962)
  • Tel (1976)
  • Les Presses d'aujourd'hui (1989)
  • Écoutez lire (2004)

Revues

Gallimard en chiffres

  • 1 470 titres publiés en 2004
  • Chiffres d'affaires (en 2010) : 240 millions d'euros
  • Effectifs (en 2011) : plus de 1 000 salariés
  • Le 3e éditeur français, assez loin derrière Hachette (CA 2003 : 960 millions d'euros)[5]

Le groupe Gallimard

Notes et références

  1. a, b et c Le nom de la collection est simplement « Blanche ». Bien que familièrement appelée la Blanche, son appellation bibliographique (au contraire de la coll. « La Noire ») est sans article : coll. « Blanche ». Voir la page de la collection « Blanche » et ses diverses mentions sur le site Gallimard.fr .
  2. a, b et c Le nom de la collection est simplement « Poésie », comme indiqué en tête (« Collection Poésie ») et en fin (« Ce volume, le [énième] de la collection Poésie, [...] ») de chaque ouvrage. On voit parfois le nom erroné « Poésie/Gallimard » qui est une mauvaise interprétation de l'indication Collection/Éditeur figurant en couverture.
  3. Livres Hebdo, L'édition mondiale 2010, no 826, 18 juin 2010
  4. Pascal Fouché et al., « Dictionnaire encyclopédique du Livre en 2 volumes », éditions du Cercle de la Libraire, 2005, t.2, p. 251 (ISBN 2-7654-0911-0).
  5. a, b, c, d, e, f, g et h Gallimard, une histoire si française dans Les Échos du 4 mars 2011, p. 8.
  6. Herbert R. Lottman, « Albert Camus », éditions du Seuil, 1978,, 686 pages, p. 301 (ISBN 2-02-005008-0).
  7. Philippe Burrin, La France à l'heure allemande 1940-1944, Seuil 1995, p.336
  8. Herbert R. Lottman, 1978, p. 352.
  9. « Gallimard a racheté les parts de ses minoritaires », lesinfos.com, 7 janvier 2003.
  10. Gallimard 5, rue Sébastien-Bottin dans L'Express du 11 juillet 2002
  11. L’affaire de la rue Gallimard dans Le Nouvel Observateur du 15 juin 2011.
  12. Sébastien Bottin homme d'annuaire
  13. « Un collectif d'éditeurs numériques s'oppose à la création d'une rue Gallimard », Les Inrockuptibles, 15 juin 2011
  14. Sources : (1) site Gallimard.fr (versions sans Flash, mais JavaScript requis) pour les fiches du catalogue Collections (ainsi que les sous-pages Folio 1 et Folio 2) et du sous-catalogue « Écoutez lire » (en particulier le contenu de la fiche « Tel ») ; (2) complété de la recherche en ligne par collection de Gallimard.fr ; (3) complété du catalogue WorldCat en ligne pour retrouver la date du premier volume des collections non documentées sur le site Gallimard (par exemple, la requête « pb:Gallimard se:"Connaissance de l'Orient 1" » date de 1956 le numéro 1 de cette collection) ; (4) recoupé du catalogue BNF en ligne (par exemple, notice BNF de la coll. « Connaissance de l'Orient »).
  15. Entre 1991 et 1999, les traductions ne sont plus publiées dans « L'Imaginaire » mais dans « L'Étrangère » (fiche « L'Imaginaire » sur Gallimard.fr).
  16. Selon Collection « Hors série connaissance » par numéros croissants sur Gallimard.fr (JavaScript requis), la plus ancienne des éditions ou rééditions dans cette collection date de 1927.
  17. Selon Collection « Livres d'art » par numéros croissants sur Gallimard.fr (JavaScript requis), la plus ancienne des éditions ou rééditions dans cette collection date de 1935 (le plus ancien ouvrage remonte à 1927, mais pas sous cette collection).
  18. Selon Collection « Albums Beaux Livres » par numéros croissants sur Gallimard.fr (JavaScript requis), la plus ancienne des éditions ou rééditions dans cette collection date de 1955 (le plus ancien ouvrage remonte à 1925, mais pas sous cette collection).
  19. « Dictionnaire encyclopédique du Livre », éditions du Cercle de la Libraire, 2005, t. 2, p. 253.

Bibliographie

Voir aussi

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Liens externes



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