- Gabriel Loire
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Gabriel Loire, né le 21 avril 1904 à Pouancé (Maine-et-Loire) et mort le 27 décembre 1996 à Chartres, est un artiste, peintre et maître-verrier français. Il est connu pour les très nombreux vitraux qu’il a exécutés à travers le monde.
L'atelier qu'il a fondé à Lèves est aujourd'hui sous la direction de Jacques Loire son fils, et de ses petits-fils Hervé et Bruno Loire.
Sommaire
Biographie
Gabriel Loire naît à Pouancé, en Maine-et-Loire, en 1904, troisième d'une famille de quatre enfants. La famille tient une tannerie dans le village. Il fait ses études au collège de Combrée, et les poursuit à Angers, en droit, puis en commerce, afin de se libérer du temps pour prendre des cours aux Beaux-arts[1]. A Angers, dans la cathédrale Saint-Maurice, il fait la rencontre de George Merklen, maître-verrier à Angers, qui le convainc d'utiliser le vitrail comme sujet de thèse. Avec l'aide de Merklen et du chanoine archiviste d'Angers, George Loire obtient son diplôme en 1924[2]. Après son service militaire et la mort de Merklen, il se rend en 1926 à Chartres sous les conseils du révérend Père Banzet, jésuite de l'université d'Angers, qui l'oriente vers Yves Delaporte, chanoine et spécialiste de la cathédrale de Chartres. En 1926, il vient s’installer à Chartres où il travaillera chez Charles Lorin. Il fonde en 1946 ses propres ateliers dans cette même ville.
Techniques
Il utilise aussi bien la technique traditionnelle au plomb que des techniques modernes utilisant le béton qu’il a étudiées auprès du mouvement Bauhaus. Son œuvre est considérable. Il a installé par exemple des vitraux dans environ 450 édifices en France, 25 en Grande-Bretagne, 18 en Allemagne etc.
Œuvre
Liste non exhaustive
France
- Église de la Madeleine, à Pouancé, sa ville natale.
- Eglise Saint-Lazare de Lèves, près de Chartres, où sont situés les ateliers Loire. Un mur entier en dalles de verre a été réalisé par Gabriel Loire en 1955 lors de la reconstruction de l'église qui fut presque entièrement détruite lors des combats du 16 août 1944.
- Église Notre-Dame au cierge à Épinal (1958 à 1959, technique utilisée : dalle) : série de vitraux d’une surface totale de 668 m² dont la pièce principale est d’une surface de 180 m² d’un seul tenant. Ce vitrail représentant la vie de la Vierge Marie.
- Église Sainte-Walburge à Xertigny (1951 à 1952) 8 baies (surfaces totale 64 m², technique utilisée : plomb) représentant les saints de la région des Vosges (Jeanne d’Arc, Saint Pierre Fourier, Saint Romary, Saint Arnould, Saint Amé, Saint Del, Saint Guérin, Saint Blaise). Les vitraux ont été installés lors de la reconstruction de l’église qui fut détruite par un incendie pendant l’offensive allemande en 1940. L’artiste a représenté, l’église en feu sur le vitrail de Jeanne d’Arc. Les flammes du bûcher de la pucelle se mêlant aux flammes de l’église. Il a également réalisé, le chemin de croix (pierre) et des meubles.
- Église Notre-Dame de Pitié à Kervignac : L’œuvre est composée de 106 panneaux de 1,30 m de haut par 0,60 m de large qui relatent la vie de la Vierge Marie et du Christ.
- Église Saint-Martin à Marck-en-Calaisis : vitraux de verre et de béton, dans un style abstrait, 84 panneaux placés autour de la voûte, inspirés par le thème du partage du manteau de saint Martin (couleurs chaudes d'un côté et froides de l'autre), et 14 panneaux représentant les stations du Chemin de Croix, chaque station étant figurée de manière symbolique. Le montage s'est fait à Lèves dans ses ateliers, et posé à Marck en juin 1962.
- Chapelle du Bon-Sauveur de Caen.
- Chapelle du Juniorat (oblats de Marie immaculée) à Pontmain (Mayenne France). Avec un Christ Byzantin en ogive d'une modernité saisissante.. Et très nombreux vitraux qui méritent le voyage.
Francis Delorge, ancien séminariste.
- Notre Dame de Consolation à Hyères détruite en 1944, reconstruite et consacrée en juillet 1955, vitraux et béton
Allemagne
- Église du souvenir de Berlin (Kaiser Wilhem Gedachtniskirche) à Berlin (1960 à 1963) : surface totale de 2183 m², technique : dalle.
- Couvent de la Sainte-Croix à Püttlingen (Sarre), conçu par l’architecte hongrois Lehoczky, c’est le seul monastère de rédemptoristines en Allemagne.
Chili
- Basilique Notre-Dame de Lourdes à Santiago du Chili (achèvement : 1960) : 50 baies (technique : dalle, surface totale : 652 m², restauration partielle par J.Loire en 1988). Il a également réalisé plusieurs mosaïques murales et le chemin de croix (1952)
États-Unis
- Grace Cathedral à San Francisco (1967) (Technique : dalle, 25 baies, surface totale de 170 m²)
Grande-Bretagne
- Cathédrale de Salisbury, chapelle de la trinité (1980, technique : plomb) : le vitrail d’une surface de 34 m² est dédié aux prisonnier de conscience.
Japon
- Musée d’art moderne d’Hakone (1973), tour de la symphonie (technique : dalle, surface totale : 336 m²).
Afrique du Sud
- La cathédrale St. George, Le Cap
Bibliographie
- Véronique et Xavier Debendère, Gabriel Loire, L’œuvre d’une vie (1904-1996), éditions Somogy, 22 février 2005 (ISBN 2-85056-850-3), 192 pages.
- Le chemin de croix - publié chez l'auteur en 1933 - ouvrage illustré par G. Loire sur les Saintes Écritures en relation au thème du chemin de croix
Références
- Charles W. et Joan C. Pratt, Gabriel Loire; Les vitraux/stained glass, Centre International du Vitrail, 1996, p.24
- Pratt, op. cit. p.25
Lien externe
- Site des ateliers Loire : http://www.ateliers-loire.fr (le site comporte l’inventaire exhaustif des œuvres de Gabriel Loire).
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