- Vignoble de Corse
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Corse Les vignobles de Corse. Désignation(s) Corse Appellation(s) principale(s) vin de Corse, ajaccio, patrimonio, calvi, coteaux-du-cap-corse, figari, porto-vecchio, sartène, muscat du Cap-Corse et île-de-beauté Type d'appellation(s) AOC-AOP et IGP Reconnue depuis Pays France Région parente Corse Localisation Haute-Corse et Corse-du-Sud Climat tempéré méditerranéen Ensoleillement
(moyenne annuelle)2 700 heures par jour Superficie totale 7 180 hectares Superficie plantée 2 759 hectares en AOC Nombre de domaines viticoles 120 caves indépendantes, 6 caves coopératives et 4 SICA qui regroupent 450 producteurs Cépages dominants nielluccio N, sciacarello N, carcajolo noir N, malvoisie à gros grains B, vermentino B et carcajolo blanc B[1] Vins produits rouges, rosés, blancs et vins doux naturels Production 98 000 hectolitres modifier Le vignoble corse s'étend tout autour du littoral de la Corse, sur des terrains granitiques (sud et ouest), sur des schistes (est et nord), ou sur des terres calcaires. C'est une terre méditerranéenne baignée de soleil et de chaleur souvent tempérée par la mer toujours très proche.
Sommaire
Histoire
Antiquité
La viticulture débute en Corse dès le VIe siècle avant notre ère avec l'arrivée des Grecs, puis elle est est développée plus intensivement par les Romains.
Moyen Âge
Ce fut les ordres religieux qui redonnèrent une impulsion à la viticulture durant tout le Moyen Âge.
Renaissance
Au XVIe siècle, le cartographe Ignazio Danti qui avait peint la Corse au plafond de la galerie vaticane écrivit : « La Corse a reçu quatre dons majeurs de la nature : ses chevaux, ses chiens, ses hommes fiers et courageux et ses vins, generosissimi, que les princes tiennent en l'estime la plus haute ! ».
Période moderne
Aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, la viticulture corse connaît un développement spectaculaire. Entre 1788 et 1896 sa production fait plus que doubler, et l'île peut facilement exporter vers la région parisienne grâce à l'arrivée du chemin de fer à Sète. À la fin du XIXe siècle, les dommages causés par le phylloxéra sont une catastrophe économique et la production s'effondre.
Période contemporaine
Au début des années 1960, avec l'installation en Corse de 17 000 rapatriés d'Algérie, la viticulture corse va être relancée, mais de manière quasi industrielle, avec la plantation de cépage à gros rendements sur près de 14 000 hectares. Peu à peu les vins corses prennent la place occupée par les vins de table algériens dans une gamme de vins de table à petit prix et de qualité plus que modeste.
Cependant cette politique va à l'encontre des nouvelles habitudes de consommation alors que les ventes de vins de table s'effondrent à partir des années 1970. En vingt ans, la viticulture corse perd les deux tiers de ses vignobles dont la superficie globale passe de 32 000 hectares à seulement 10 000 hectares à la fin des années 1990, ruinant l'économie locale.
Mais, dès le début des années 1990, des viticulteurs commencent à réagir et prônent la qualité. Aujourd'hui l'Union des vins corses et le Comité intersyndical des vins corses veulent jouer la carte de l'exportation et séduire les marchés étrangers grâce à des vins qui vont savoir séduire grâce à leur structure.
Situation géographique
Orographie
L'île est une chaîne de montagnes sortie de la mer qui culmine à plus de 2 000 mètres d'altitude. Chacune de ses vallées, qui plongent dans la mer, profite d'une exposition et d'un microclimat différent[2]. Les effets de ces différentes expositions se marient au processus provenant de la nature des sols.
Géologie
La Corse offre une grande variété de sols avec des schistes à l'est, des sols granitiques à l'ouest, ainsi que des alluvions sédimentaires au centre et des affleurements calcaires au nord et au sud[2].
Climatologie
Toute l'île a un taux d'ensoleillement moyen par an autour de 2 750 heures. La chaleur estivale est pourtant modérée par des influences maritimes et montagnarde. De plus, la période hivernale est douce et courte puisque les gelées sont rares, et le printemps précoce[2].
Vignoble
Présentation
La superficie totale de production est de 7 180 ha dont 2 759 ha sont en AOC. Le vignoble corse est divisé en neuf appellations[3] :
Appellation régionale
- Le vin de Corse est produit sur 1 439 hectares soit 55,5 % des volumes agréés[4].
Appellations locales
- L'ajaccio est produit sur 239 ha soit 7,3 %[4].
- Le patrimonio produit sur 409 ha soit 13,6 %[4].
Dénominations géographiques au sein de l'appellation Corse
- Le calvi produit sur 266 ha soit 7,6 %[4].
- Le coteaux-du-cap-corse[5] produit sur 37 ha soit 1,1 %[4].
- Le figari produit sur 129 ha soit 3,8 %[4].
- Le porto-vecchio[5] produit sur 89 ha soit 2,1 %[4].
- Le sartène produit sur 143 ha soit 6,4 %[4].
Vin doux naturel
- Le muscat du Cap-Corse[5] produit sur 103 ha soit 2,6 %[4].
Vins de pays
Le vin de pays de l'île de Beauté représente le premier volume commercialisé. Sa part est passée de 2 à 3 % avant 1980 à 60 %. En 2001, leur agrément a porté sur 181 795 hl. Pour lutter contre une surproduction, liée à la vinification de cépages gros producteurs, un plan d'arrachage de plus de 20 000 ha, a été suivi d'un programme d'encépagement traditionnel à l'île. Ce qui a assaini le marché. La production se répartit entre 47 % de vins rouges, 34 % de vins rosés et 19 % de vins blancs[6]..
Encépagement
Les cépages traditionnels sont :
- paga Debiti, cépage blanc, sans doute le plus vieux de Corse.
- malvoisie à gros grains
- nielluccio, cépage rouge ressemblant au Sangiovese de Toscane et cépage principal de l'appellation Patrimonio au nord de l'île. Il couvre 35% de l'ensemble des vignobles de l'île. Sur les grands terroirs comme celui de Patrimonio il donne des vins remarquables mais sur les autres il a vite tendance à manquer de personnalité[7].
- sciacarello est un cépage qui se trouve surtout au sud de l'île et couvre 15 % des vignobles. Il donne des vins très fins et poivrés avec une belle structure mais il est trop souvent maigre[7].
- vermentino est un cépage à vin blanc. C'est en fait une variété de malvoisie qui produit des vins très aromatiques[7].
- carcajolo blanc, cépage blanc
- carcajolo noir, cépage noir
- bianco gentile, cépage blanc
Méthodes culturales et réglementations
Structure des exploitations
Il y a, en Corse, 450 producteurs, dont six caves coopératives, quatre SICA et 120 caves particulières[6].
Terroir et vins
Commercialisation
La production
Au début du XXIe siècle, la production vinicole était de 329 932 hl[6]., dont :
- 98 137 hl en appellation d'origine,
- 181 795 hl en vins de pays et vins de cépages
- 50 000 hl en vins de table
Pour les vins AOC[6]. :
- 12 % étaient des vins blancs (11 556 hl),
- 36 % des vins rosés (35 016 hl),
- 50 % de vins rouges (48 983 hl)
- 2 % des muscats (2 582 hl).
Notes et références
- Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
- Le climat et les sols
- Les neuf AOC corses
- Économie et production Chiffres pondérés entre 2001 et 2005
- Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
- Économie et production
- Les cépages
Bibliographie
- Patrick Fioramonti : Le Vin corse, éd. du Journal de la Corse.
- Joseph SANTANA : le guide des vins Corses, ed. NUSTRALE.COM
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Les vins corses
- Tout savoir sur les vins de Corse
- Historique des vins de Corse
- 1er Guide sur les vins Corses depuis 1996
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